poursuivra avec courage et persévérance, en dépit
des clameurs intéressées, Ie redressement des abus
que l'opinion libérale reproche, n'en déplaise a notre
contradicteur, a ceux qui semblent se préoccuper un
peu trop exclusivement de leur importance person
nel^.
Mais oil done a-t-il vu que ces accusations ont
été plusieurs fois victorieusement repoussées et
v réfutées? Dans son imagination sans doute. Le
brave homme prend ses désirs pour la réalité'.
Pas moins il félicite de tout cceur I'honorable
vice-président d'avoir pris l'initialive de la mani-
festation de l'opinion publique qui règne au sein
de l'assemblée et il espère que son exemple sera
suivi par d'autres membres de 1'Association.
C'est un appel indirect a la discussion, appel auquel
nous adhérons très-volontiers, car nous déplorons
avecbeaucoup de personnes le mutisme qui y règne
si souvent. Malheureusement il y a une restriction a
ces belles theories. Enfant docile de la petite église
doctrinaire, le correspondant semble avoir craint la
férule du maitre. II a mis un correctif a ses aspira
tions juvéniles et, tandis que d'une part il exprirne
l'espoir que l'éloquent exemple donné par M. le
vice-président sera suivi par d'autres membres de
l'Association, d'autre part il reproche a la mi-
norité d'avoir mis, dans une assemblee générale,
I'honorable ministre de l'intórieur dans la nécessité
de protester de tout son passé.
On ne saurait biffer avec plus de sans-facon d'une
main ce que l'on écrit de l'autre. Mais il est des
hommes que la contradiction n'embarrasse plus
l'habitude chez eux est devenue une seconde na
ture.
Singulière doctrine, ma foi 1 Comment 1 un beau
jour, a la veille d'une éleclion, le bruit se répand
qu'un accord existe en!re quelqucs catholiques et
quelques libéraux, dans le but d'empêcher la lulte
dans notre arrondissement, la minorité demande des
explications a M. Alph. Vanden Peereboom qui était
le plus directement en cause, non pour qu'il füten
butte a des insinuations nialveillantes et poursuivi
d'odieuses imputations, comme le prélend une
erreur calculée du correspondant, mais pour s'éclai-
rer sur la veritable situation, et c'est la ce qu'on vient
lui reprocher! Mais quelle élrange idee se fait-on de
nos institutions parleraentaires el du róle de nos as
sociations libérales 1 Quant a nous, nous croyons au
droit de tout mandant d'inlerpeller son mandataire
et, loin de fuir cette occasion d'établir avec leurs élec-
leurs une communion d'idées plus étroite, ceux-ci
devraient aller au-dovant d'elle et la provoquer eux-
mèmes. Pour nous, aucun homme politique n'esl in-
discutable, quelqu'éminent qu'il soit, et dans le
eas qui nous occupe, les observations de Ia minorité
n'eussent-elles eu d'autre résultat que d'avoir tué la
transaction, ce serail déja un grand service rendu au
libéralisme dans notre arrondissement.
Laissons done a l'écrivain ses théories qu'aucun
homme de sens n'adoptera, bien persuadés que M. le
ministre de l'intérieur, comprenant mieux les condi
tions de la vie parlementaire, sera le premier a rire
du zèle extravagant d'un maladroit ami, el passons
au second point de Partiele.
L'auteur approuve l'attitude qu'a prise l'hono-
rable vice-président dans la question du vote et,
pour justifier son approbation, il déclare que, vou-
lant conciliën les deux opinions en présence, M. le
vice-président a offert d'inscrire les noms de lous
les votants au moment oü ilsdéposeraient leur bul-
is letin entre ses mains. Nous n'avons pas dit autre
chose dimanche dernier et nous sommes heureux de
voir le Progrès lui-même confirmer nos paroles. Nous
avons fait ressortir alors ce que cette proposition a vait
de puéril, surtout après qu'on s'élait opposé l'appel
nominal sous prétexte que c'était trop long et nous
avons prouvé aussi que la demande d'appel nominal
était fondée en droit. Rappeions cependant a notre
contradicteur qu'en 1861 une demande d'appel no
minal se produisit a l'Associalion et qu'elle fut chau-
dement appuyée par M. Alph. Vanden Peereboom qui,
mieux au fait sans doute des usages des assemblées
délibérantes que le correspondant du Progrèsdécla-
rait quo l'appel nominal est toujours de droit. II est
étrange qu'il se souvienne nujourd'hui si peu de cette
circonslance, après avoir fait intervenir avec tanl
d'empressement I'honorable ministre de l'intérieur
dans tout ce qui peut être utile a sa thèse.
Mais, dit-on, le mode de votation pratiqué jus-
qu'a ce jour par l'Association d'Ypres est celui de
toules lesautres Associations libérales du pays.
Dans les autres Associations libérales du pays, dans
celles du moins qui sauvegardent la liberté et l'indé-
pendance du vote, le scrutin secret est de règle géné
rale et l'appel nominal, qui, devantêtre demandé, ne
se produit par conséquent qu'a l'état d'exception,
aussitót réclamé, est aussitót accordé A Ypres, au
contraire, le scrutin secret lui-même est une exception;
le vote par assis et lever est la règle.
Vous prétendez que vous avez pour vous l'ap-
probation generale de l'assemblée. S'il en est
ainsi, que n'assurez-vous le secret du vote? Ce se-
rait tout bénèfice pour vous, car le résultat serait Ie
même et on ne pourrait plus vous soupconner d'im-
poser votre volonté a tant de personnes qui se figu-
rent, a tort ou a raison, qu'elles dépendent de vous.
L'n détail rétrospectif.
Ou nous a tant rèpété sur tous les tons que, pour
le choix du candidat a la dernière élection provin
ciale, on avait cédó aux vceux de l'ancien canton
d'Elverdinghe,que beaucoup ontdu finirpar Ie croire.
Etce canton aura tenu sans nul doute de confirmer,
par son empressement, l'exactilude de ce qu'on avan-
cait. Or, voici un détail qui vaut son pesant d'or.
Reninghe, une des communes du canton, a envoyé
12 électeurssur 46 inscrits. De Vlamertinghe, autre
commune du méme canton, il y en avait également
•12 sur 43 inscrits, c'esl-a-dire, pour les deux com
munes réunies un peu plus du quart des inscrits.
Ces chiffres peuvent se passer de commentaires
Conseil provincial de la Clandre Occidentale.
Séance d'ouverture du 5 Juillet 1864.
La séance est ouverte a 10 1|4 b. du matin.
Le fauteuil de la presidence est occupé par M. Sur-
mont, doyen d'êge.
Une commission est nommèe pour aller a la ren
contre de M. le Gouverneur.
Cette commission est composée de MM. de Borman,
Andries, Van de Venne, Buyse-Van lsselstein et
Bonte.
M. le Gouverneur, introduit, prononce le discours
d'usage. Dans ce discours, I'honorable fonctionnaire
r&ppelle qu'il vient s'asseoir pour la 17" fois au sein
du Conseil provincial, d'abord comme conseiller et
ensuite comme commissaire du Roiil espère rencon-
trer comme toujours le concours zélé et éclairé des
mandataires des populations de la Flandre Occiden
tale.
II traite successivement plusieurs questions impor-
tantes, telles que l'enseignement agricole et profes-
sionnel, l'organisation du crédit agricole, la création
d'une caisse d'assurances contre lagrêle, i'inslruction
moyenneil fait aussi connaitre les utiles réformes et
les grands travaux d'utilité publique dont la province
est redevable a ['initiative de l'administration libé
rale qui dirige les affaires du pays.
L'assemblée vote par acclamation ['impression du
discours de M. le Gouverneur.
Le bureau provisoire est constitué il est compose
de MM. Surmorit, doyen d'age, président, et De Sinedt
et Visarl, secrétaires.
L'appel nominal constate la présence de 63 mem
bres.
II est procédé a la formation de qualre commissions
pour la vérification des pouvoirs.
Le rapport de cos commissions conclut a l'adoption
des membres nouvellement élus.
Les nouveaux élus prêtent serment.
L'ordre du jour appelle la nomination du bureau
définitif.
Voici le résultat des divers sorutins
Au premier scrutin pour la présidence, 66 mem
bres prennent part au vote.
M. Van de Venne, candidat libéral, obtient 32 voix.
M. Roels, clérical, 31
Billets blancs, 2
La majorité absolue étant de 33 voix, il est procédé
a un scrutin de ballotage; ce scrutin donne le résul
tat suivant 66 votants.
M. Van de Venne, 32 voix.
M. Roels, 31
M. Buyse-Van lsselstein, 1
Billets blancs, 2
M. Van de Venne est proclamé président.
La proclamation est faite aux applaudissemenls de
l'assemblée et des tribunes publiques.
Le président invite les tribunes a s'abstenir de
loute manifestation.
Pour la vice-présidence, sur 66 votants
M. Buyse-Van lsselstein, clérical, obt. 33 voix.
Beke, libéral, 28
Roels, 1
Rapaerl, l
Billets blancs, 3 u
M. Buyse-Van lsselstein est proclamé vico-prési-
dent.
Pour les deux places de secrétaire
M. Van Sieleghem, obtient 32 voix.
De Keuwer, 8 o
Vergauwen, clérical, 36
Opsomer, id., 33
Desmedt, libéral, 26 ,t
Billet blanc, 1
MM. Vergauwen et Opsomer sont proclamés secré
taires.
M. le doyen d'age invite le bureau définitif a pren
dre place.
MM. Van de Venne et Buyse remercient l'assem
blée.
Sur la proposition du président, des remerciments
sont présentés au bureau provisoire.
li est donné lecture du procés-verbal de la dernière
séance. Ce document est approuvé.
L'ordre du jour réclame la formation des diverses
sections.
II est donné lecture des pièces adressées au Con
seil.
La prochaine séance est fixée a jeudi, a 10 heures
du matin.
La séance est levée a 2 heures.
Dans sa séance de jeudi, le Conseil provincial de la
Flandre Occidentale a arróté la liste des candidats
pour une place de conseiller vacante a la Cour d'ap
pel de Gand. Ont été nommés ler candidat, M. Val-
cke, juge an tribunal de première instance de Cour-
trai2m0 candidat, M. Joos, juge au tribunal de Gand.
On a ensuite nommé les membres de la deputation
permanente.
Ont été nommés
Pour ['arrondissement de Bruges M. Roels, cléri
cal, en remplacement de M. Vandevalle.
Pour l'arrondissement d'Ypres M. Van Elslande,
clérical, en remplacement de M. Merghelynck, qui a
obtenu 32 voix contre 33 données a son compétiteur.
M. Eugène Decock, clérical, remplace M. Brasseur.
Des démarches nomnreuses faites chez un grand
nombre de conseillers cléricaux en faveur de M. Mer
ghelynck, n'ont pas empêché le triomphe du candi
dat de M. Faicl, dont les ouailles ont voté comme un
seul homme. Les rétrogrades l'emportent. Tant pis I
Ville d'Ypres.
Conseil communal.— Séance du saniedi 2 juillet 1864.
Présents MM. P. Beke, bourgmestreP. Bourgois
et L. Merghelynck, échevinsC. Vandebroucke, P.
Boedt, A. Deghelcke, C. Lannoy, T. Vandenboo-
gaerde, G. Becuwe, L. Van Alleynes, A. Brunfaut,
conseillers et Jules De Codl, secrétaire.
Absents M. E. Cardinael. L. Vanheule, A. Beau-
court, F. Messiaen.
La séance est ouverte a 3 heures précises. M. Ie
secrétaire donne lecture du procés-verbal de la pré-
cédente séance. La rédaclion en est approuvée.
Sont a l'ordre du jour
1° Communication de pièces.
Aucune pièce n'est parvenue au Collége.
M. le bourgmestre annonce qu'il y a lieu d'approu-
ver, pour motif d'urgence, bien que l'ordre du jour
n'en fasse pas mention A. La location d'herbages des
jardins publics et boulevards, dont Ie produit s'est
élevé a 816 francs. B. La vente des herbages
des demi-lunes et des abords du canal, qui ont
produit 215 francs, et ceile des herbages de huit
mesures de terrain nommé barmland, pour 205 fr.
M. le conseiller Vandebroucke fait très-judicieuse-
ment observer que la location des herbages des jar-
dins publics se fesant a l'année, les preneurs n'en-
graissent pas et Ie gazon finira par disparaitre grdce
a la maigreur du terrain. II vau'lrait mieux donner
bail.
M. i'echevin Merghelynck dit que iorsqu'il v a un
bail on laisse trop longtemps les herbages sur pied;
ils viennent en semences et celles-ci s'éparpillent
dans tout les massifs, ce qui est désagréable et en-
traiue un long ouvrage. Un bail est chose impos
sible.
M. le président intervient au débat pour y apporter
I'observation qu'un jardin public ne doit pas être
administré comme une propriélé privée.