lAemprunt papal. Le gouvernement papal a décrété un emprunt de 50 millions; c'est la Banque de Credit fonder et industrieldirigée par M. Langrand-Dumonceau, qui est choisie pour négocier cet empruntc'est le Cour- rier de Bruxelles qui, un des premiers, a sonné la trompette. A en croire ce journal, qu'on a colporté da porle en porte dans notre ville, ce choix est un honnenr pour la Belgique, qui sera heureuse et fiére de couvrir a elle seule la plus grande partie de cet emprunt. Loin d'avoir rien a redire a cet enthousiasme de circonstance, nous trouvons tout naturel que 1'on fasse la parade avant le spectacle. Pourtant nous sommes loin de nous persuader, avec le Courrier de Bruxellesque cet emprunt se présente dans les meilleures conditions, d Quelque soit I'honneur d et la conscience du gouvernement romain et sa reputation qu'on nous vanle lant, nous savons que la mort de Pie IX. atteint d'une maladie mortelle, ne saurait se faire attendre longtemps et qu'alors de graves événemenls aurout lieu en Italie. Nous nous souvenons aussi que Ie gouvernement italien a declare a plusieurs reprises qu'il ne recon- naitrait pas les dettes que la cour de Rome conlrac- tèrait. Au reste le Courrier de Bruxelles, malgré les éloges qu'il prodigue, ne semble pas avoir beaucoup plus de confiance que nous dan's la solidité d'une créance sur le gouvernement papal, car il s'empresse de dire que souscrire a l'emprunt romain, c'est prê- t ter a Dieu. Nous ne sommes pas dans les confidences du bon Dieu el nous ignorons, par conséquent, s'il s'em- pressera de faire honneur aux traites que ses servi- teurs font sur lui rnois n'esl il pas étrange de voir un emprunt présenter, en guise d'intérêts et de primes, un coupon pour le ciel? Pour les bonnes antes qui veulentjeter leursécus la rivière, nous avions déja le Denier de St-Pierre. II était réservé a nos jours de voir éclore une combi- naison qui offre une garantie bien plus précieuse s celle qui est renfermée dans les promesses du Christ a son Eglise. La concurrence ou plutót la guerre incessante que les établissements d'iustruction du clergé font a ceux de I'Etat, place ceux-ci dans 1'obligation de donner, a cölè d'une instruction solide, tout le confortable des bonnes pensions. 11 ne faut rien négliger pour le bien-être des élèves, surtout des élèves internes. Si une nourriture saine et abondante les empêche de faire le moindre grief et si les soins qu'on rencontre dans la familie président a la vie de l'internat, alors les parents n'auront aucune craintede confier de pré- férence leurs enfants a des établissements laïques. Qu'au contraire, ceux-ci ne réunissent pas tout le confort généralement exigé, en ce cas les pères de familie ayant devoir de veiller au bien-être physique de leurs enfants, y regarderont a deux fois avant de les placer la oü ils ue les croiraient pas bien soi- gnés. Depuis quelque temps certaines rumeurs circulent sur le manque d'atlentions qu'on aurait pour les pen- sionnaires du collége d'Ypres. Nous soupconnons fort ces" bruits d'êlre les produits des concurrents mal- veillants. II serail grand temps cependant, au mo ment oü l'année scolaire va finir, de les faire cesser et de donner aux families tout apaisements a ce su jet. La commission du Collége a, a cet égard,- une obli gation a remplir, obligation a laqaelle, nous en avons la certitude, elle ne faillira pas. (iCommunique VlLLE d'YpRKS. Conseil communal.—Fin de la séance du 2 juillet 1864. 3° Approbation du nouveau règlement pour l'Aca démie des beaux-arts, avec adjonclion d'une école industrielle. M. le bourgmeslre donne lecture des changements pioposés.au règlement. A la suite de cette lecture MM. Yandenboogaerde et Merghelyncfc s'échangent des paroles qui ne nous parviennent pas, mais que nous ne pouvons croire intéressantes, puisque M. le président y a mis fin en disanlMessieurs, s'il vous plait? M. le bourgmestre donne ensuite lecture du règle ment. Une des dispositions de ce règlement porte qu'au- cun enfant ne sera admis a ['Académie avant l'êge de ans. M. Yanalleynes ne peut donner un vote favo rable a cette disposition bien souvent avant l'êge de 11 ans, même du 10 ans. des enfants se présentent dans des conditions telles que leur acceptation est lout-a fait opportune. Qu'au lieu de 12 ans on inscrive c 10 ans; en ce cas M. Yanalleynes votera le règlement. M. Ie président trouve qu'avant douze ans les en fants d ouvriers ne sont pas aptes aux études qu'ils devront faire a l'Ecole industrielle. Des hommes com pétents pensent ainsiil n'y a pas de motifs pour ne pas être de leur opinion. M. Vandenboogaerde qui doit se connaitre en cette malière, puisqu'a sa qpalilé de conseiller communal, 11 joint celles d'administrateur de l'Académie et de mernbredela Commission des monuments, n'est pas de l'avis de M. Vanalleynes. Suivant lui, si un enfant a des aptitudes a 10 ans, il en aura d'autant plus a 12 ans. La proposition de M. Vanalleynes a èlé rejetée par 10 voix contre 1. M. Vanalleynes a érnis une très-bonne idée. Les élèves horsligne, les artistes remarquables presentent dès leur jeune age des dispositions extraordinaires qu'il est bon de eultiver. S'il est vrai que ces disposi tions existent a 10 ans, elles existeront encore a 12 ans, il est aussi vrai qu'en ce cas on perdra deux années, en laissant croupir dans la fainéantise quel que jeune artiste qui pourrait pendant ce temps-la tirer un immense profit des lecons de dessin, etc. Nous aurions vu avec p'aisir le Conseil communal admettre pour l'êge une certaine restriction et ne pas porter une régie absolue. On sera forcé plus tard a faire des exceptions le reglement aurait dfi donner pouvoir a cette fin. Si la mission de l'Ecole industrielle est d'instruire tous nos ouvriers, sa mission principale est de former des artistes. Eile ne trouvera ceux-ci que parmi des jeunes gens a grandes dispositions se révèlant dans un age peu avancé. Le règlement, avec les modifications proposées par la commission, est adopté par 10 voix contre 1 (M. Vanalleynes). 4" Approbation des sujets proposés par MM. Guf- fens et Swertz, pour la decoration intérieure de la Salie des Magistrals. La commission n'ayant pas encore fait son rapport, cet objet est rmtps a la prochaine séance. 5° Comptabikté des églises St-Martin et St-Pierre. Compte de l'église St-Martin, de 1863. Recettes Fr. 26.210 70 Dépenses 22,987 77 Excédant 3,222 93 Budget de la même óglise pour 1865. Recettes Fr. 27,268 21 Depenses 27,185 00 Excédant présumé Fr. 83 21 Compte de l'eglise St-Pierre, de 1863. Recettes Fr. 10,506 60 Dépenses 7,890 74 Excédant 2,705 86 Budget de la même église, pour 1865. Ce budget est clos avec un déficit de 2,408 fr. 7 c. Ce déficit est causé par la construction du presbytère qui a étó adjugé pour 11,700 fr., sur lesquels 7,000 fr. seulement ont été payés. Ces budgets et ces comptes sont approuvés. L'ordre du jour étant épuisé, la séance publique est levée et le huis-clos prononcé. Le Conseil communal d'Ypres, en son assemblée de mercredi dernier, a voté une adresse a la Chambre des représentants, en faveur de la proposition Orts. Nous felicitons ['administration communale de sa détermination. Son vote a été un peu tardif, mais des circonstances indépendantes de la volonté de ses membres ont retardé Ia réunion des conseillers. Les séances du Conseil provincial de la semaine dernière ont présenté peu d'intérêt. Seulement, dans la séance du 12, une partie des débats nous a con- vaincu que certaines personnes oublient leurs obli gations. M. Deconinck. ferait bien de s'expliquer sur ce point. Mais il est probable qu'il se laira. Voici ce que nous extravons du Bulletin M. De Breyne demande la parole pour adresser une interpellation a M. le Gouverneur. II voudrait obtenir de ['honorable cominissaire du gouvernement des explications sur la situation de la question rela tive au projel de construction de la route pavée de la Groegne a Forthem. Le gouvernement a consenli s conslruire cette route a ses frais, a condition que la province inter- vint pour un tiers dans les dépenses. Le Conseil a voté cette part d'intervention avec emp-essement. En eflfet, cette route est une des plus importantes, des plus utiles et des plus nécessaires de la province. M.De Breyne développe ces dernières considerations. Un arrêté royal a confirmé la décision du Conseil. Depuis, des bruits facheux ont circulé, dit M. De Breyne, sur la solution que devrait obtenir cette af faire. Ces bruits semblent avoir quelque fondement, et on assure qu'on travaille Bruxelles et qu'on y fait les plus vives démarches pour empêcher la con struction de cetle route, c'est-a-dire pour mettre ob stacle a la réalisation de nos voeux. II est bien pénible, messieurs, après tant de labeur et de peines, après lant de sacrifices, après avoir rencontré tant de déboire pour arriver a une solution et aboutir, on vienne susciler des obstacles a un projet utile que nous avons voté. Je n'attaque per- sonne, je constate un fait, une vérité. Mais je pro- teste, de toutes mes forces, contre cette manière d'a- gir. Quant a moi, personnellement, je ne erains point de déclarer hautement que, lorsqu'on a la mission de représenter le peuple, il n'est pas beau, il n'est pas digne de compromettre des intéréts matériels pour servir des rancunes politiques. Je serais heureux si l'bonorable commissaire du Roi pouvait me donner quelques renseignements et même des apaisements. Je prie instamment M. le Gouverneur de bien vou- loir user de to-ate son influence afin que ['adjudication de l'importante route dont il s'agit ait lieu le plus promptement possible. M. le Gouverneur répond qu'il ne connait rien des bruits dont parle M. De Breyne; il peut donner l'as- surance que, de son cöté, il a fait tout son possible pour que l'affaire füt menée a bonne fin. Ce qui a peut-ètre donné lieu a ces bruits, ee sont les exigen ces des propriétaires qui sont telles qu'elles mettent souvent obstacle a l'exécution de certains travaux. Le ministre est enlrè a cet égard dans une autre voie, et afin d'éviter les grandes dilïicultés, il charge d'abord les bourgmeslres de s'entendre avec les pro priétaires des terrains et c'est après cela seulement que 1'on met la main a l'oeuvre. C'est peut être la la source du retard dont se plaint M. Dc Breyue. Quant aux bruits, M. Ie Gouverneur n'en sail absoluinent rien. M. Ie Gouverneur fera, du reste, les instances les plus vives"pour arriver le plus lót possible a une so lution. M. Desmedt remercie M. Ie Gouverneur des démar ches qu'il a faites pour arriver a l'exécution de ce projet il croit toutefois que, p<mr cette route, il n'y avail pas d'emprises considérables a faire. J'appuie vivement les observations présentées par l'honorable M. De Breyne la route de Groegne a For them est en effet des plus utiles et des plus impor tantes. Les renseignements qu'il a fournis sont exacts en tous points. M. De Breyne remercie a son tour M. le Gouver neur de sa vive sollicilude les explications claires et rassurantes qu'il vient de donner satisferonl complè- tement tous ceux qui s'inleressent a la prompte exé- cution de la route de la Groegne a Forthem. Qu'en penseront ceux qui ont élu M. Deconinck Rapport de la Cliambre de Commerce d'Ypres. 2mo ARTICLE. La mercerie et la quincaillerie ont été dans un état souffrant. Ce commerce est éparpillè entre trop de mains, pour être l'objet d'affaires importantes dans les magasins qui autrefois le monopolisaiênt. Ce qui diminue l'importance des affaires en mer cerie eten quincaillerie a Ypres car le Rapport ne parle jamais qu'au point de vue d'Ypres 'c'est que dans toutes les localités quelque peu importantes, ont eté élablies des boutiques qui font une grande concurrence au commerce de détail yprois et per- mettent a l'habitant de la campagne de se procurer cótè de cbez lui des objets qu'anciennement il üe pouvait trouver que dans les villes de quelque im portance. Suivant nous l'éparpillement du commerce nous semble un bien pour les populations. II augmente Ia concurrence et satisfait aux besoins de la généralité

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 2