Z 1- matériels, l'exécution de nombreux travaux d'ulilité publique dans lesquels l'arrondissement d'Ypres a eu sa part. II n'imilera pas la presse cléricale et ue lan- cera ni attaques, ni injures contre ses adversaires; mais il ne saurait s'empêcherde faire remarquer que leur liste ne donne pas un seul représentant a la ville d'Ypres. Ne seinble-t-il pas qu'ils aient veulu punir cette ville de son long attachement au libéralisme? I.e devoir du parti libéral est de maintenir haut et ferme Ie drapeau. Aujourd'hui il faut avancer ou reeuier celui qui s'arrête, recule, dit encore M. Yandenpeereboom. Abordant l'examen des candidatures, il rappelle Ia constance des opinions de M. de Florisonne et les nombreux gages de dévouement donnés au parti libéral par M. Vanden- boogaerde, dont la légitime influence s'accrolt tous les jours. Enfin, il lermine en declarant que, dans sa pensée, les trois candidats sont solidaires et qu'il mettra le même zèle a recommander les candi datures de MM. de Florisonne et Yandenboogaerde que la sienne. M. Léon de Florisonne, qui prend la parole après M. Vandenpeereboom, est plus explicite encore sur ce point, si c'est possible, et il déclare qu'il ne fera aucune démarche, ne sollicitera aucun suffrage pour lui-méme sans recommander en même temps la candidature de M. Vandenboogaerde. 11 pro- leste de nouveau de son dévouement aux principes libéraux. M. Vandenboogaerde rappelle les paroles prononcées l'annèe dernière par M. Vandenpeere boom. II voit, dans l'accueil fail a sa candidature par l'Association, un gage d'union. II a confiance dans la coopèration active de tous, sans exception. Après ces paroles, l'assemblée passé au vote et les trois candidats présentés par le Comité obliennent chacun l'unanimité des suffrages, moins un. Un débat peu intéressant s'elève ensuite sur l'heure de la prochaine séance. Les uns la voudraient a 2 1/2 heures, les aulres a 7 heures. L'assemblée décide qu'elle tiendra deux réunions, les samedis 30 juillet et 6 aoül, a 2 1/2 heures. S'il y a lieu, il y aura une troisième réunion a 7 heures du soir pour les mem bres habitant la ville. II est enlendu que ces réunions auronl lieu sans convocation ultérieure. Et maintenant, si le temps et l'espace ne nous faisaient pas défaut, nous pourrions ajouter au compte-rendu de cette séance bien des commentaires et lirer bien des inductions des paroles de M. Yan denpeereboom. Nous n'avons pas besoin de nous appesa.nlir sur l'exposó que l'honorable ministre a fait de la situation et sur Ié róle qui revient au parti liberal dans les circonstances présentes. Ses paroles Sont claires, ses déclarations sans ambages. II est pourtant trois points sur lesquels nous dési- rons en peu de mots appeler l'attention toute parti- culière de nos lecteurs, non pour y puiser la vaine gloriole d'un amour-propre satisfait, mais dans l'in- tèrêt même des idees que nous avons toujours soute nues. Succomber sans lutter est un suicide. Nous l'avons dit pendant dix ans et nous sommes heureux de voir nos paroles confirmées aujourd'hui par une autorité compétente. C'est pour nous presque une garantie que, si, dans l'avenir, il nous arrive d émettre quelque observation, on l'3ccueillera avec bienveil- lance et que nos prévisions trouveronl plus de crédit que celles d'un faux prophéte. Une autre declaration de M. le ministre ne nous cause pas une joie moins vive. Nous y trouvons la preuve que le ministère libéral, s'il conserve la ma- jorité, est décidé a executor son programme jusqu'au bout et donner successivement satisfaction a toutes les légitimes aspirations de l'opinion qui le porte au pouvoir. II est superDu de le dire nous n'avons aucune accointance oflicielle et nous n'exprimons que nos propres idéés; mais, nous nous tromporis fort, ou ces mots quiconque resle slalionnaire, recule, sont garantsque l'avenir promet au parti libéral un bilan politique mieux rernpli que celui du passé. Le troisième point qu'il n'est pas inutile de rappe- ler, c'est la declaration de solidarité entre les trois candidats de la liste liberale, fuite par nos deux re- présentants sortants et ['engagement formel pris par eux de ne soiliciter aucun suffrage qui ne serait pas également donné a M. Vandenboogaerde. Déja l'année dernière, a pareille époque, ces iionorables membres avaient fait la uiême déclaratiou et nous n'altendions pas moins de leur loyauté que de la voir renouveler en ce moment. Nous souhailons que cette solidarité soit comprise par tous et qu'elle devienne le symbole de nolre élection du 11 aoüt. M. Van ISenynghe et son eloquence. A la veille des elections, il est du devoir des élec- teurs d'examiner la conduite des représenlants qui sollicitent le renouvellement de leur mandat, ainsi que d'examiner la part qu'ils ont prise aux travaux parlementaires et les services qu'ils ont rendus a la chose publique. Exarninons done brièvement, les Annales parle mentaires a la main, la part prise par M. Van Renynghe, dès le début de sa carrière, aux tra vaux de la Chambre la presse locale pourra de son cóté apprécier les services rendus par ce députè a l'arrondissement d'Ypres et a la ville de Poperinghe en particulier. M. Van Renynghe a été élu représen tanten 1847; il a constamment siégé a la Chambre depuis cette époque, c'esl-<i-dire depuis 17 ans. Indépendamment des 17 sessions ordinaires, com- mencant au 2C mardi de novembre de chaque année, il y a eu 2 sessions exlraordinaires pendant ces 17 années, l'une en 1848, l'autre en 1839, soiten tout 19 sessions. II résulte d'un examen très-soigneux des Annales parlementaires, que pendant ces 19 sessions, M. Van Renynghe a pris 31 fois la parole. M. Van Renynghe a fait en outre quelques rapports sur des pétilions, mais on sail que ce travail, si tra vail il y a, est confiè aux membres les plus nuls de la Chambre, aux Vanderdonckt, aux d'Ursel, aux Ver- wilghem et autres Magherman. M. Van Renynghe a done prononcé 81 discoursen 19 sessions, et quels discours Ouvrez les Annales parlementaires et vous verrez que ces discours sónt une rapsodie de banalités in- croyables. Reconnaissant toutefois qu'a défaut d'autres mé rites, ils ont celui d'êlre trés laconiques, car tous réunis ils n'occupent que 1,382 lignes des Annales ou 9 pages environ c'est-a-dire un nombre de pages a peu prés égal au discours prononcé le 10 juin dernier par le Ministre de l'intérieur. Voici deux spécimens des discours de l'honorable député de Poperinghe, nous les donnons in extenso ils sont comptés dans la collection des 31 discours prononcés par M. Van Renynghe en 17 ans .- 1" Je dépose le rapport de la section centrale qui a examiné le projet de loi relatif a l'échange de pro- priétés a Poperinghe (lisez Renynghe). (Session 1854- 55. Séance du 20 naai 1855. Annales parlemen taires, p. 1211) 2° Je demande le renvoi de cette pétïtion a la la Commission des pétitions avec prière d'un prompt rapport. L'objet de cette requête est trés-urgent et par conséquent mérite d'attirer une attention très- sérieuse de la part de la Chambre et du gouverne ment. (Session 1855-56, séance du 16 tnai 1856. Annales parlementaires, p. 1429). Ainsi, en 17 ans, pendant 19 sessions, qui ont duré 140 mois, M. Van Renynghe a prononcé 31 discours, occupant tous ensemble 1,382 lignes des Annales, ce qui fait 72 6/10 lignes par session, ou 9 lignes 85/100' par mois. Depuis 17 ans, pour ces 140 mois de session, M. Van Renynghe a recu 59,248 fr., a raison de fr. 423,20 par mois. II lui a done été payè fr. 42 96 pour chaque ligne et 6,444 fr. pour chaque page de dis cours prononcé. On pourrait croire que M. Van Renynghe, après avoir siégé pendant un certain nombre d'années a la Chambre, aurait vu son talent oratoire se développer et croitre son activitè, c'est le contraire qui a eu lieu. Si l'ou établit le bilan de ce député pour les deruières années, on trouve que pendant les 8 sessions, dont une extraordinaire, qui ont eu lieu de 1857-58 a 1863 64 et qui ont duré 61 mois, il n'a pris que 7 fois la paroleces 7 discours occupent 262 lignes seu- lement des Annales, soit en moyenne 32 7|10e lignes par session ou 4 29|100e lignes par niois. Durant ces 61 mois de session, M. Van Renynghe a touché fr. 25,815 20. Chaque ligne des Annales qui repro duit ces discours a done coüté au pays 98 francs, et chaque page (eontenant 150 lignes) 14,700 fr. C'est un peu chcr, eu égard surtout a la valeur ihtrinsèque de l'ceuvre. On dira peut-ètre mais il est d'autres membres de la Chambre qui parient peu, M. de Florisonne, par exemple. C'est vrai, mais il est a remarquer 1° Que M.de Florisonne est enlré. il y a peu d'années, très- jeune a la Chambre; qu'il y est entré sans avoir passé, comme M. Van Renynghe, par les administra tions communales et provinciales, oü l'on fait son stage et que par conséquent une sage prudence lui commandait une grande réserve et des études sé- rieuses d'une foule de questions nouvelles pour lui 2° Que M. de Florisonne est secrétaire de la Cham bre et que d'ordinaire les membres du bureau, Prési dent et Secrétaires, préoccupés de leurs fonclions et de leurs devoirs administratifs, ne peuvent, en géné- ral, que se lancer très-rarement dans les débals par lementaires. Du reste, M. de Florisonne, qui a de trés-bonnes relations a la Chambre, qui y est aimé et estimé, sa nomination de secrétaire le prouve, a fort bien débuté, il a prononcé de 1860 a 1863,3 discours bien concus et bien dits et puisque l'on a évalué en lignes des Annales les discours de M. Van Renynghe, nous dirons que les discours de M. de Florisonne y occupent 224 lignes, c'est-a-dire en 4 ans presque une étendue égale a celle exigée par les 7 discours prononcés par M. Van Renynghe durant les 8 dernières sessions. I I I 1 -s e =1 >5 g. Communiqué Nous apprenons que le. corps electoral accueille- avec grande faveur les trois candidats présentés par l'Association libérale. II n'en pouvait être autremenl les mérites personnels de chacun d'eux étaienl un sür garant des sympathies qu'ils rencontrent. Tout le monde connait le devouement de M. Al- phonse Vandenpeereboom et les services qu'il a ren dus a l'arrondissement. II n'est pas douteux que lea électeurs s'en souviendront et lui assureront au scru- tin une forte majorité. M. de Florisonne a occupé un siége législatif pen dant cinq années. C'est la troisième fois qu'il se pré sente aux suffrages des électeurs. Ofïicieux et ser- viable, il s'est consacré sans relêche a la défense des intéréts de sesmandantspersonne ne réclame jamais vainement son intervention. Pendant les deux der nières années, il a travaillé a doter notre arrondisse ment de chemins de fer. Ses efforts vont être couron- nés de succès pour la ligne d'Oslende a Armen tières, avec embranchement de Warneton a Comines, et pour celles de Poperinghe a Ilazebrouck et d'Ypres a Roulers. M. de Florisonne a dignement fait son de voir a la Représentation nationale il y a défendu les intéréts de ses commettants; ceux-ci ne l'oublie- ront pas. M. Vandenboogaerden, notaire a Poperinghe, in telligent et actif, mettra tout son bonheur a être utile a nolre conlrée. L'année dernière les électeurs ont compris qu'il remplacerait avec grand avantage M. Van Renynghe celui-ci, quoique représentant depuis de longues années, ne fut élu qu'a 6 voix de majorité. Électeurs 1 encore un effort et un homme capable, dévoué, dans toute la vigueur de '3 4? <u Cl. CX - O' O Pm 65 .So» S - GR 3«s Cl^oi^OlOOONOONS oOOGCWNO-S© 1 to c* Wï -fl «5 6 S T3 z; c 00 IC F5 >0 cs2 >o «om <35 IO 34 S o 10 ck jX to r- I I T O N® I I O 08 C3 O m o o -O O u <u «r te -=.ïï -ti e 2 oo S SB 3. 9 X s ÏH S: sSö' 0033 WOOtt - I GS oOO-M vr *r» «O kO IO O c c c U S O (M SK GS vj. G JVV b* cooo-ptw^wo vf g-, XJ"T JO 1C5 to JO W JG oo «>*aD*»co«X»» P- C/3 «r-< M 5 to NCOC5 O «- (M IO OO X W «J X 90

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 2