JOURNAL D'YPRES ET DE LARRONDISSEMENT Le tout payable ii'avance. YPRKS, üimanche Deuxième année. N° 33. 14 Aoüt 18647 PARAISSANT LE DIMANCHE DE CHAÜUE SEMAINE. Vanden Boogaerde, D. 322 183 216 249 970 PItlX U'ABOXSEMEIT POUR LA BELGIQUE 8 francs par an 4 fr. 50 par semestre. Pour l'Elranger, Ie port en sus. Un NuMf.RO 25 Centimes. I»KIX OE5 ANKOXCES Eï DES RECLAMES 10 centimes la petite ligne. Corps du journal, 30 centimes. Laissez (lire, laissez-vous blèmer, mais publiez voire jiensée. On s'abonne a Ypresau bureau du journal chez Félix Lambin, imp. rue de Dixmude, 55. ■lib., I On traite forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres i ou envois d'argent doivent être adressés franco au bureau du journal. ELECTIONS du 11 AOET Flandre Occidentale. Arrondissement d'YPRES. Inscrits. Votants- ter BUREAU. Ypres et St-Jean. (Salie Bleue). 541 545 BUREAU. Zillebeke, Zonnebeke, Passchen- daele, Reninghelst, Poperinghe et Westoutre (Palais de Justice). 439 423 5"-« BUREAU. Boesinghe, Elverdingae, Holle- Ueke, Gheluvelt, Langhemarcq, Zant voorde, Woes ten, Zuydschote, Bixschote, Becelaere, Houthem, Bas-Warnêton Gheluwa Oost- vleterenComities el Wervicq. (Halles)551 Jme bureau. Brielen, Yoormezeele, Dicke- busch, Vlamertinghe, Wytschae- te, Kemmel, Messines, Warnêton, Dranoutre, Neuve-Eglise, Wul- verghem Locre, Westvleteren Crombeke, Ploegsteert, Proven, Watou Rousbruage - Haringhe. (Hótel de-Ville, salie du rez-do- ehaussée)590 545 2,459 2,034 Billets vatables2,031 Majorité absolue 1,016 H O H M. Vandenpeereboom,Alph. 359 194 247 288 4088 De Florisone, Léon. 340 478 229 271 4 018 Van Renynghe,Ch. 182 242 328 282 1034 Buparc, Gustave 160 223 306 258 947 Devinck, baron184 231 322 276 1013 ■Bruges. MM. de Vrière, 1,303 voix; Van Nieuwenhuyze- Van Maldeghem, 1,273; Valkenaere Thomas, ban- quier, 1,279 candidats libéraux élus. MM. Declercq, 1,214 voix; Soenens, 1,227; Vi- sart, 4,224; catholiques. Conrlrai. MM. De Haerne, Tack, représentants catholiques sortants Reynaert, avocat; candidat catholique. Dixmude. M. De Coninck, représentant catholique sortant. Furnes. M. De Smedt, représentant catholique sortant. Ostende. M. Van Iseghem, représentant liberal sortant. Itoulers. MM. B. Dumortier, Rodenbach, représentants ca tholiques sortants. Thielt. MM. De Meulenaere, Le Bailly de Tillegem, repré sentants catholiques sortants. [.'opinion libérale vient de remporter une belle et grande victoire. Mise au défi par l'insolence, devenue intolérable, d'un parti ivre d'ambilion et de fol or- aueil, elle a reconquis, dans un magnifique élan d'indignation, tout le terrain perdu dans les jours de confiance et de mollesse. Les hommes de ce parti, qui insultaient naguère notre libre pays de Belgique de leurs espérances hautement manifestées, doivent être clairement édifiés aujourd'hui sur Ia nature des sen timents qu'ils lui inspirent. lis ont a la fois fait appel aux sentiments religieux et a l'amour de la liberté, et le pays leur a répondu en exprimant une égale hor reur pour leur lartuferie religieuse et pour leur fan tasmagorie libérale. La défaite de MM. Soenens, De clercq et Visart a Brugesl'échec de M. Dechamps a Charleroi, toute la moralité des dernières élections est la. La victoire est done compléte, et si sous lo rapport numérique nous pouvions la désirer plus compléte encore, au point de vue moral elle comble toutes nos espérances en anéantissant, du même coup, les deux griefs capitaux de nos adversaires. Est-ce a dire que nous en ayons fini, pour toujours, avec les pretentions du parti clérical et que nous n'ayons plus rien a re- douter de ses entreprises? Bien imprudent qui nour- rirait une semblable confiance. Les cléricaux ont la vie dure, et e'est une vérité reconnue dans tous les pays oü ils ont pris pied qu'ils ne sont jamais plus dangereux que quand ils simulent la mort. Voulons- nous, une fois pour toules, en finir avec les questions religieuses dont ils ont constamment embarrassé et dont ils embarrasseront encore la rnarche de I'opinion libérale? Empressons-nous de résoudre, par des lois claires el positives, les differentes difïïcultés qui ont, jusqu'ici, servi de prétextes a leurs récriminations. Hatons nous de séculariser le lemporel du culte et fixons, sur des bases inébrarilables, les droits et les devoirs des administrations communales en matière d'inhumation. Rfevisons la loi de 1842 sur l'enseigne- ment primaire et renvoyons le prêlre dans son église pour donner aux enfants de l'école l'enseignement re ligieux dont ils ont besoin. Noussavons, notamment en ce qui concerne les inhumations et la loi de 1842, toutes les objections qu'on peul nous faire. On craint de fournir au clergé un élément d'opposilion facile a exploiter parmi les populations simples des campa gnes. Mais, sans méconnaitre le poids de ces objec tions, n'est il pas évident qu'il vaudrait mieux tran- cher definitivement les difïïcultés auxquelles I'appli- cation de ces deux lois donne naissance que de per- pétuer des conflils dont la haine des partis peut se faire une arme de chaquejour? Avant la loi qui a secularise la bienfaisance, il ne s'écoulail, pour ainsi dire, pas de mois, que, la presse cléricale n'eut l'occa- sion de crier a la spoliationla loi l'a fait crier plus fort encore, mais enfin, elle n'a crié qu'une fois et, depuis, cette question si brülante des administrateurs spéciaux a cessé d'agiter I'opinion publiquede même aujourd'hui la loi sur lescimetières.la loi de 1842don- nent lieu a des conflits fréquents dont la presse clé ricale s'empare avec avidité et qui trouvent de l'écho jusques dans les Chambres. Remettons le prêtre dans son église, fesons une loi sur les cimetières qui enlève ce qui peut rester de doute quant aux droits du bourgmestre en cette matière, la presse cléricale jet- lera les hauts cris, MM. de Theux et Nothomb crie- ront a ['abomination des abominations, mais le pays en sera quilte pour quelques séances plus ou moins chaudes au Parlement, après quoi, il n'y aura plus de conflits a craindre et nous en aurons fini pour long- temps avec les questions cléricales proprement diles. Nous ne sommes pas de ceux qui disent Laissons lh les questions cléricales et ne nous occupons que des questions sociales infiniment plus importantes et qui méritent seules de fixer l'atteiition du pays. Nous avons, au contraire, la conviction que les ques tions cléricales, que l'on semble dédaigner, ont une gravité extréme et que nul progrès sérieux, durable, ne peut être accompli en Belgique aussi longtemps que nous aurons en face de nous un parti qui a placé son idéal a l'opposite du nótre. C'est a vaincre ce parti, ruiner ses espérances, que nous devons nous occuper sans relêche, sous peine de nous condamner d'avance une oeuvre sans racine dans l'avenir. La victoire est certaine, notre confiance dans la liberté est absolue, mais il nous faut la liberté et cette li berté n'exisle pas aujourd'hui, avec un système de lois qui met aux mains du parti clérical des privi- léges redoutables dont il s'arme pour paralyser nos efforts. Le pays vient de donner au ministère un témoi- gnage de confiance dont nous aimons a croire qu'il saura se montrer digne. II n'y a plus d'illusion pos sible aujourd'hui sur les projets du parti clérical et nous savons, par ('attitude de la droite dans les der- niers jours de la session, si elle s'arrêterait devant quoi que ce füt pour en assurer la réalisation. Ména- ger de pareils adversaires, hésiter a leur arracher des mains ces priviléges dont ils tirent parti conlre nous, ce ne serait pas settlement une faute politique, ce se- rait un acte coupable dont la responsabilité pèserait èternellement sur le libéralisme, gardien de nos insti tutions et de notre nationalilé. Soyons logiques. Nous avons été si souvent laxés d'exagération, pour ne rien dire de plus, lorsque nous déplorions la fai- blesse de nos amis et que nous leur demandions de conformer leur conduite a leurs paroles, que c'est pour nous une satisfaction bien légitime de voir les journaux placés a la tête de la presse libérale abonder dans notre sens. 11 n'y a pas longtemps, se présentait au Conseil communal d'Ostende une discussion des plus impor tantes. Nos lecteurs savent qu'a Ostende l'enseigne ment est tout entier dans les mains du clergé. Or, un honorable conseiller, M. de Jumné, proposait de rem- placer les frères de charitè par des instiluteurs laïquesde résilier le contrat conclu entre l'évêque de Bruges et la ville d'Ostende, afin de substituer un enseignement professionnel laïque a celui de l'école moyenne patronéeenfin d'exiger des soeurs de Saint- Josepb, instilutrices des filles pauvres, un examen

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L’Opinion (1863-1873) | 1864 | | pagina 1