An vers
1500
2440
Brabant
780
1920
Fland. occ.
1210
2400
Fland. or.
920
2470
Hainaut
820
4 810
Liege
740
1 480
Limbourg
1090
890
Luxernb.
1350
620
Namur
1100
900
chissent a ces funestes conséquences de leur doc
trine, consequences que réprouve leur esprit de foi,
mais qui arrivent forcérnent et que l'on ne peut en
aucune manière écarter, quoi qu'ils fassent pour les
dissimu'er ou les repousser.
Enfin, qu'ils songent sérieusement au mal qu'ils
ont fait a l'église dans un temps oü, attaqués si vio-
lemment et par tant de machinations diverses, elle
demanderait que l'on fut plus que jamais uni de cceur
et de pensee; lorsqu'elle voudrait voir tous les ca-
tholiques former une mème phalange pour attaquer
ensemble l'ennemi commun, elle est forcée de gemir
sur la divergence des opinions, parfois même sur la
division des esprits, et les armes opposees aux enne-
mis deviennent inulilesou reslent suns portèe.
Ainsi, voila qui est clair et précis Ie Saint-Siége
prètend a l'infaillibilite, non pas seulement en ma-
tière de religion, mais mêrrie lorsquil s'agit du gou
vernement de la société civile. Les saintes Ecri-
i) tures, dit Pie IX, ont tracé la meilleure manière de
conduire les peu|)les. Or, qui est l'inlerprète
des saintes Ecritures? L'Eglise. Done l'Eglise a seule
qualite pour conduire les peup'es. Voila, a coup sur,
un syllogisme irréprochab'e... a moins cependant que
nous ne fassions observer au saint-père, avec tout
le respect qui lui est dü, qu'il ne nous plait pas d'être
conduits, ni par lui, ni par tout autre. Mais que vont
dire MM. Dechamps et ses naïfs disciples, eux qui
n'entendent se soumettre a l'Eglise que pour ce qui
concerne les matières de foi et qui revendiquent
fièrement leur libre arbitre comme hommes et eomme
citoyens?
Tarifs a prix réduits.
La Compagnie de la Flandre-Oecidentale, en main-
tenant, en haussant même ses anciens prix de trans
port des grosses marchandises, profite-t elle de cette
mesure préjudiciable a I'arrondissement d'Ypres?
Non, aucunement.
La Compagnie recoit, chaque année, de l'Etat, les
sommes promises en garantie de minimum d'intérêt.
Ses actionnaires sont toujours assurés du paiement
de leurs intéréts. Si ce n'est la Société qui paie, c'est
tout au moins I'Etat.
Si la Société avait baissé ses tarifs, ses actionnaires
auraient les mèmes intéréts payés et elle méme n'au-
rait passes affaires plus mal portantes. L'Etat aurait
en ce cas supporté les charges incombant a la Société
du chef de la réduclion des tarifs.
C'est done l'Etat qui empoche le surplus payé par
les habitants de notre contree.
Pauvres habitantsL'Etat vous impose dans le cré
dit de six millions pour réduire les tarifs et profïte en
même temps des surcharges injustes qui vous sont
imposées par la Société de la Flandre Occidentale
L'Etat, sans le vouloir, croyons-nous, vous pressure
ainsi de la facon la plus injuste.
Espérons que MM. le Sénateur et les Représenlants
de notre arrondissement interviendront efücacement
au prés du gouvernement et feront modifier les ta
rifs.
Une fabrique d'église dans i'cmbarras.
Nous avons révélé l'ingénieuse exploitation a la-
quelle se sont livrés les organisateurs du sacre de
M. I'évêque de Bruges en élevant, dans la cathédrale,
des estrades tarifees a quatre francs par place et
nous avons dit quelles contestations le partage de
la recette a donné lieu entre le trésorier de la fabri
que, celui de I'évêque et le nonce du Pape.
On nons demande de divers cötés quelle a été
l'issue de Ia querelle, non moins édifiante que cu-
rieuse.
Si nos informations sont exactes, les pieux dispu-
teursse sont arrangés et cette escarmouche, comme
celle du Lutrina fini par une benediction géné
rale.
Mais la ne devait pas en rester l'aventure des
estrades.
Parmi les badauds qui ont été alléchés par les ré
clames faites a cette occasion, s'est trouvée une so-
ciété anglaise composèe de seize personnes qui,
douées de la curiosilé habituelle a leurs compa-
triotes, tenaient a ne pas perdre le moindre détail
du sacre. Mais ces amateurs ont été frustrés dans
leur attente.
On avait, avec l'aprelé du gain propre aux gens
d'eglise, telleuient mulliplié le nombre des places
prétenduement réservées que des derniers rangs on
ne pouvait rien voir. Nos Anglais se sont trouvés
dans ce cas et, peu endurants de leur nature, ils
ont réclamé la restitution de leurs soixante-quatre
francs.
Ils s'adressaienl mal; on sail que le proverbe Ce
qui est bon a prendre est bon a rendre, n'est pas ad-
mis en droit canon et que dans ces saints parages ce
qui est bon a prendre est bon a garder.
Bref, voyant repousser leur legitime prétention,
les fils d'Albion se proposent d'intenter un procés a
la fabrique d'église et les échos de notre tribu
nal ne turderont pas a retentir de leur reclama
tion.
Elle est fondée, nous dit-on, non-seulement sur
ce que les plaignanls n'ont presque rien vu de la
cérémonie et n'en ont pas eu pour leur argent, mais
aussi sur ce que la fabrique d'eglise n'avait pas le
droit de toucher la recette de ses estrades el que
par conséquent elle n'a pas le droit de la gar
der.
Ce soutènemont ne manque pas de justesse. En
elfet, ce que la fabrique a fait, en cette circonstance,
est illégal au premier chef.
Les lois sont bien claires.
Nous avons d'abord le décret du 18 mai 1806 dont
l'art. 1"' porte
Les eglises sont ouverlesgratuitementau public
en conséquence, il est expressément défendu de
rien percevoir dans les églises et a leur entrée, de
i) plus que le prix des chaises, sous quelque prëtexte
que ce soit.
L'art. 3 ajoute que le tarif du prix des chaises
sera toujours le même quelles que soient les céré-
monies qui auront lieu dans l'église.
Le décret du 30 décembre 1809, qui est la loi
organique des fabriques d'églises, n'est pas moins
catégorique
II est expressément défendu, dit Partiele 63, de
rien percevoir pour l'entrée dans l'église ni de
percevoir dans l'église plus que le prix des chaises,
sous quelque prétexle que ce soit.
II n'y a done pas a douter de l'illégalité des places
réservées a quatre francs dans la cathédrale et la
justice aura a examiner si une administration pu-
blique, telle qu'une fabrique d'église, peut prélever
un impót qui lui est interdit et si l'ayant fait, elle
n'est pas tenue d'en rendre le produit a la pre
mière requisition.
La question ne manque pas d'intérêt et nous espé
rons bien que nos seize Anglais persisleront dans
leur réclamation, ne fót-ce que pour l'honneur du
principe. Impartial
On lit dans l'Echo du Luxemb»urg
Samedi a comparu au tribunal correctionnel de
notre ville M. Ie curé Lebrun, de Hollange, prévenu
de calomnie dans les circonstances suivantes A la
précédente audience, la nommée Suzanne Berg, accu-
sée d'abord d'infanticide, n'avait plus a répondre,
('instruction faite, que d'une simple infraction faite
pour inhumation clandestine. Le tribunal se retirait
pour en délibérer, lorsque M. le cure qui avait com
paru comme lémoin et auquel M. Ie président avait
déja dücouperla parole pour intemperance de langue,
se léve, et a haute et intelligible voix, comme s'il
prêchait I'EvangileEh bien, moi, au nom de la. vé-
rité et de la morale, je declare que cette malheureuse a
assassiné son enfant.
Rumeur el indignation dans l'auditoire le conseil
de l'accusée rappelle M. le curé a lui-même, le minis
tère public le rappelle a l'art. 367 du Code pénal, les
avocats présents s'associent au conseil el au ministère
public. Rien n'y fait et M. le curé de reprendre avec
un ton de plus a la corde (tant de fiel entre t-il dans
l'ame d'undévót!): Oui, elle a tué son enfant avec
prêméditation, tout le village lesait et je le prouverai
aubesoin. Alors s'engage un feu croisé de ripostes
entre les avocats et le curé qui se dèmene comme
un diable, se declare prêt a répondre a une assigna
tion et dilfame de plus belle jusqu'a la rentrée du
tribunal, qui lui ferma enfin la bouche par un ac-
quiltement. II fallait cela ou des douches ou la clef
de Sainl-Hubert.
L'audience terminée, M. Ie curé gagne la voiture
pour retourner a son village. Comme on le lui avait
promis,
L'huissier monte en croupe etgaloppe avec lui.
Tel est le premier acte de cette comédie. Aujour-
d'hui, M, le curé nous a donné Ie secoud. Pour se
tirer d'affaire, il a imaginé un système aussi simple
que commode. Avis aux amateurs révérends qui do-
rénavant auront maille a partir avec dame Justice.
Ce système, je vous le donne en cent, en mille...le
voici en deux mots J'ai calomnié, mais je suis de
bonne foi. Comme si la calomnie et la bonne foi pou-
vaient s'enlendre et n'ctaient pas des antipodes. Et
pendant au moins une heure. phrases a effet ou sans
effet, air de contrition et air d'insolence,on a soutenu
que les vessies étaient des lanternes! Puis, en forme
de conclusion a Croyez moi, messieurs, car je suis
prêtre; condumnez-moi a une simple amende, car je
suis pauvre. A ce moment le rideau s'est baissé et
on n'a plus entendu que la voix de M. le président
qui condamnait le sieur Lebrun a 16 fr. d'amende
et aux frais pour tous dommages intéréts.
Voici un renseignement stalistique dont nous
garantissons l'exactitude et qui ne manque pas
d'intérêt.
II exislc actuellemenl en Belgique
1 église pai10 par 1000 h* et par 1630 hah".
Ville d'Ypres.
Lo.vsmi Comimi.. Séance du S tfo-
vciubre 186-4.
A quatre heures precises, les portes de la salie
des séances sont ouvertes. Le Conseil est au grand
complet et le public, plus nombreux que d'habitude,
prend place sur les banquettes latéraies. Prévoyant
une longue discussion, le collége echevinal, prudent
c imme toujours, a allumé quatre larapes-carcel pour
éclairer les orateurs.
M, le secrétaire Decodt donne lecture du procés-
verbal de la précédente séance. La redaction en est
approuvée.
Sont a l'ordre du jour
1° Communication de pièces Sont cominuui-
quées
A. Letlre du chevalier Hynderick, major-eomman-
dant la Garde civique d'Ypres, par laquelle ce chef de
corps remercie l'administration communale des sym
pathies qu'elle a montrées pour notre milice citoyenne
en assistant en corps a Ia distribution des prix aux
vainqueurs du lir.
It. Lettre du sieur Vanhimbei k, instituteur com
munal, réclamant de la ville un subside de 200 francs
pour pourvoir a sa subsislance. Trop vieux pour
continuer a donner ['instruction, il a demande a l'Etat
une pension qu'il vient d'obtenir après quara.ule-cinq
années de loyaux services et pénibles labours. Cette
pension ne s'elèvera qu'a 608 francs. Avec cette
somme, il ne peut vivre et il espère que la ville ne
laissera pas dans l'indigence celui qui compte ses
èlèves par milliers.
M. Vanheule rend hommage au zèle et au dévoue-
ment dont le sieur Vanhiinbeek a fait preuve pendant
sa longue carrière. Ce professeur mérite qu'on lui
vienne en aide.
M. le bourgmestre promet que le Collége s'oceupera
de ce subside et qu'il en fera l'objet d'uu prochain
ordre du jour.
C. Budget de Ia Garde-civique pour 1863 et compte
de 1864.
Renvoi a une commission.
2° Dépót du Rapport sur la situation et l'adminis
tration de la ville en 1863.
Ge rapport sera lu lors de la discussion du bud
get. II sera distribué aux conseillers aussilót après
son impression.
3° Dépót du budget communal pour l'exercicc de
1863.
A propos de ce dépót, M. le bourgmestre fait un
résumé de l'etat finaucier de la Ville. II reste dispo-
nible une somme de 61,862 francs 64 centimes. Le
Collége propose des depenses extraordinaires pour
53,862 francs 64 centimes. 11 y aura encore un excé-
danl de 6,000 francs.
Ces dèpenses de 35,862 fr. 64 cent. comprennent .-
1° Un crédit pour l'etude de la question des eaux.
Nous sommes heureux de voir nos édiles com-