tard, M. Frère-Orban déclarait, de son cóté, qu'il con-
sidérait cette loi corame inoonstilutionnelle et qu'il
n'hésiterait pas a en provoquer la révision dès que
l'état de l'opinion libérale dans les Chambres lui per-
mettrait d'espérer que sa demande serail favorable-
menl accueillie. II y a peut-être dans ces déclarations
conlraires le germe d'une future crise ministérielle;
mais je me rassure en considérant que M. le ministre
des Finances ne parait pas extrêmement pressé de
voir réviser la loi de 1842.
Wille d'Ypres.
Coasuiii. CoMMiiwiiü Séance publique (iu 17 Dé
cembre 1864.
Etaient présents MM. P. Bourgois et L. Merghe-
lynck, échevins; T. Vandenbogaerde, Gh. Vanden-
broucke, Ed. Cardinaei, P. Boedt, Ch. Becuwe
A. Degheloke, C. Lannoy, L. Vanalleynes, L. Van-
beule, A. Beaucourt, F. Messiaen, A. Brunfaut, con-
seillers.
Absent .- M. Beke, bourgmestre.
A 4 h. et 1?4 la séance est ouverte sous la prési-
dence de M. Bourgois, échevin.
M. l'échevin L. Merghelinck donne lecture des pro-
cès-verbaux des deux séances précédentes, dont la
redaction est approuvée sans observation.
Sont a l'ordre du jour
1° Communication de pièces
M. le président communique A. Une lettre de
M. Degroux, adressée a M. le ministre de l'interieur,
et dans laquelle l'auteur fait cannaitre le programme
des sujets a exécuter pour la peinture murale des
Halles. L'artiste s'élève avec force contre l'epilhète
de livre des ignorants adressée a la peinture
murale et tache d'établir une distinction quant aux
sujets a représenter et a la manière de les trailer;
suivant qu'ils sont deslinés a décorer un monument
religieux ou civil et aussi suivant le public a qui ces
sujets s'adressent. Ges tableaux, au nombre de neuf,
représentent les principaux faits de Phistoire de la
commune d'Ypres a ses époques les plus glorieuses.
Nous examinerons plus tard ces dilferents su
jets.
Le Conseil renvoi ce premier objet a l'examen de
Ia 1™ et 2° commission.
B. (Jne petition des habitants du quartier de la
porte de Thourout, en faveur d'une nouvelle issue èt
créer de ce cöte de la ville. Cette petition chaleureu-
sement appuyée par M. Vaualleynes est renvoyee
l'examen d'une commission.
C. Demande de secours du sieur Yvon Brunstig,
veil.eur a la tour de St-Martin, pour cause d'infirmi-
tcs. Renvoi a la deputation permanente.
D. Demande de ['Association agricole de l'arron-
dissement d'Ypres a I'efFet d'obtenir un subside de
2,000 francs pour une exposition de produits agri-
coles et d'inslrumenls oratoires, lors des fètes com-
munales de 1865.
M le conseiller Becuwe se prononce pour une ex
position artistique a ajouter a cette dérnière, vu qu'il
y a plus de dix ans que pareille exposition n'a eu lieu
en notre ville, quoique ces fêtes attirent loujours
beaucoup d'elrangers.
Une discussion s'engage sur le manque de local et
la demande est renvoyee a l'examen de la première
commission.
2" Demande de terrain par le sieur Valcke Huge,
entrepreneur du Gaz.
Par suite de l'absence de M. le bourgmestre il n'est
fait aucuu rapport sur eet objet ni sur le quatrième,
relativement au compte de l'Academie de dessin pour
l'année 1863.
3° Demande par le comptable communvl d'obte-
nir la dégrevation, pour un immeuble grevé autre-
fois pour garantie de sa gestion.
Toutes les pièces a I'appui se trouvent en régie et
aucune observation n'etant faite, la demande est ac-
cordée.
5" Location du droit de chasse, sur les propriétés
des Hospices.
Gette location est accordée moyennant la somme
de 300 francs.
M. le conseiller Vanalleynes demande la contenance
de ces propriétés. M. Ie président ne pouvant satis-
faire a sa demande lui declare qu'il sera tenu nota de
son observation.
6° Cahier des charges, clauses et conditions pour
la venle d'arbres a tenir sur les propriétés com-
munales.
M. le notaire Titeca est chargé de cette vente pour
la soinme de 40 francs.
7° Budget de 1863 de VAtelier modèle.
Ce budget est adopté sans observation aucuno.
M. le président demande l'urgence pour le compte
de 1864 de l'Ecole communale. L'urgence est accor
dée et le compte est admis, tel qu'il est présenté.
La séance publique est levée a 5 heures 1 ji et l'as-
semb'oe seconslitue a huis-clos.
ACTES OEESCIEES.
Un arrêté royal du 10 décembre 1864, contre-signé
par les ministres des finances et des travaux publics,
approuve la délibéralion du Conseil communal de
Nieuport, en date du 11 octobre précédent, qui af-
fermc, 5 la société constituée a ces fins, le droit d'ex-
ploitation des voitures-baignoires sur lafpartie de Ia
plage concédée temporairement a la ville de Nieuport,
par arrêté royal du 26 aout 1864.
Un arrêté royal, en date du 22 décembre 1864,
charge Ie sieur Oudart, membre et secrétaire de la
commission permanente d'inspection et de surveil
lance générale des établissements d'aliénés du
royaume, de l'inspection des dépöts de meodicité,
des écoles de réforme, de l'institution royale de Mes-
sines et des établissements de sourds-muets et d'a-
veugles, subsidiés par l'Etat.
EASTS BBBWEBSS.
Le Moniteur du 25 a publié la loi sur les bourses
d'etudes, sanctionnée par le Roi le 19 décembre der
nier.
Ainsi tombent tous les cancans de la presse clóri-
cale qui se bercait de l'espoir que le chef de l'Etat, par
une dérogation a tous ses precedents, allait se mettre
en opposition avec les Chambres, avec le principe
même du gouvernement parlementaire, dans Ie seul
but de plaire aux évêques.
Par ces froids rigoureux, les morts subites ne sont
pas rares. Dernièrement, un vieillard appartenant a
l'hospice Nazareth, est mort subitement dans un es-
taminet oü il était entré pour réchauffer ses membres
engourdis.
Aujourd'hui Dimanche, aura lieu au Théêtre la
première representation de la compagnie parisienne,
abonnement courant.
Le corps de musique de la ville de Furnes, sous
l'habile direction de M. Franz Vanherzeele, recevra
sous peu un brillont uniforme.
A partir du 1"" Jan vier, le journal militaire le Cons
entcesse de paraitre.
M. le lieutenant-colonel Bergenhaus, du 6m» de
ligne, vient d'être noramé colonel-commandant de
place a Ostende.
Le Concert donné par l'excellente musique du 6"""
régiment, au profit de l'école gardienne de notre
ville, aura lieu a la salie de spectacle, le lundi 2 jan
vier, a 6 heures du soir. Ce concert ne peut manquer
d'avoir du succès, le programme est brillant et ('oeu
vre des plus charitables.
Un accident assez grave est arrivé mercredi matin
sur ia ligne de chemin de fer a Mouscron un train
de marchandises avait éié laissé sur la voie et Ie si
gnal n'ayant pas été apercu, a cause du brouillard,
par le machiniste conduisant le train parti de Tour-
nai a 6 heures, celui-ci est allé se heurter violemment
contre le train de marchandises
Le choc a été terrible, le waggon de bagages du
train de marchandises a été littéralement broyé par
la locomotive qui a monté dessus et a jete bas deux
waggons de charbons.
Le machiniste voyant le danger, a sauté en bas de
sa locomotive et s'est gravement blessé en tombant
sur le talus. Le chef-garde a été blessé a la figure ainsi
qu'un autre gardeun voyageur a eu trois dents cas-
sées et quelques autres ont échappé comme par mi
racle, avec de légères blessures, eet accident qui
eüt pu avoir des suites-déplorables.
On écrit de Rousbrugge
La Société Littéraire, érigée il y a quelques années
en notre commune; a ouvert eet hiver une série de
conférences. Les reunions ont lieu le vendredi de
chaque semaine, et sont très-suivies et très-ani-
mées.
Après avoir applaudi tour tour MM. Allaert,
Morysse, Vandenbussche et A. Viane, il nous a éte
donné d'enlendre M. Deconinck, reeeveur de l'enre-
gistrement. Le sujet de sa conférence étaitune étude
sur l'époque de Philippe 11, oonsidérée au point de
vue de sa ressemblance avec l'époque actuelle. L'ora-
teur a parfaiternent développó les divers points de
cette intéressante étude, et a obtenu lin grand et le
gitime succès.
La 16 decembre dernier était le jour fixé pour la
conference Je M. Rubbrecht, secrétaire communal.
11 avait choisi pour sujetUn apercu sur I'histoire des
temps les plus reoulés jusqu'a nos jours. L'orateur a
embrassé ce vaste sujet avec beaucoup de talent et de
lucidité de langage. Prenant les peuples dès leur ori
gine, il a traité successivement l'institution des com
munes, leurs luttes pendant la période féodale, ['in
quisition espagnole, la revolution de 93, l'Empire et
enfin la revolution de 1830.
Son discours a beaucoup impressionné l'auditoir
et a été trés-vivement applaudi.
Les lettres que les particuliere voudront expédier
sous chargement par laposte devront, a l'avenir, dans
l'intérêt de la preservation de leur contenu, être pla-
cées sous une enveloppe scellee d'au moins cinq ca
chets en cire fine, lesquels seront disposés de manière
a retenir suffisamment tous les plis Le nombre exi
gible de cachets pourra dépasser cinq si la dimension
de t'enveloppe le nécessite.
Les cachets d'une lettre h charger doivent être
exempts d'altération ou de surcharge, être composés
de la même cire et porter une ernpreiute uniforme,
spéciale a l'envoyeur. Ne sont point valables les em-
preintes gaufrées, celles produites an moyen d'une
pièce de monuaie ou d'un objet banal quelconque.
11 est rappelé également que les lettres a charger
doivent être présentées fermées au guichet des bu
reaux de posteelles ne peuvent être déposées dans
les boites. (Moniteur.)
La commission administrative de la Bibliothèque
populaire de Huy s'occupe en ce moment d'organiser
dans cette ville des conférences publiques.
Ges conferences se donneront le dimanche; a cinq
heures, dans une des salles de Saint-Germain.
On ne peul qu'applaudir a l'initiative prise par la
commission de la Bibliothèque et faire des voeux pour
le succès de ces conférences. Indépendance
Après dix années de reflexions, l'administration
des Postes prépare enfin, dit on, une innovation qui
a élé depuis longtemps recommandee, et qui existe
parlout sauf en Belgique, savoir la fabrication d'en-
veloppes tirnbrées pour lettres de 10, de 20 et de
40 centimes. Le timbre frappé sur l'enveloppe tien
dra lieu des petits billets qu'on y colle a present.
Nous apprenons avec satisfaction que le Roi a bien
voulu accorder aux personnes décorees de la médaille
pour actes de courage et de devouement, l'autorisa-
tion de porter le ruban delache de la medaille.
Cette autorisation avail eté demandée par voie de
pétition envoyée au roi Léopold par les sociëlés de
sauvetage du pays. L'arrêté royal est arrivé a Anvers
par une lettre du cabinet du Roi et a été accueillie
partout avec une vive satisfaction. Escaut
En général, le prix du pain est relativement trop
cher, eu égard au bas prix des grains et des t'arines.
Des plainles très-fondees surgissent également quant
a la mauvaise qualite du pain dans beaucoup de dé-
bits.
L'ou paie aussi la viande de boucherie a un taux
qui n'est nullement en rapport avec le prix du bétail
sur pied, qui a beaucoup baissé depuis l'éte dernier,
a cause de la nécessite oü se sont trouvés une masse
de cultivateurs et d'eléveurs de se détaire de leurs
bestiaux par suite de la sécheresse et de la rareté
des four rages.