Ie transport des terres provenant du creusement du canalil y aurail un superbe square, des promenades ombreuses seraient taillées dans les bois de sapins et Jes eaux tranquilles dn nouveau Siyx oouleraient mollement au sorlir du roe, tanlót entredes masses de forêls sombres, lantöt au milieu d'une riante ver- dure. Charmant tableau 1 Que ne peut le génie de l'homme 1 Pas un souverain, pas un prince,pas un grand per- sonnage, pas un touriste, de quelque pays qu'il soit, ne pourrait parcourir les diverses parties de l'Europe sans qu'il ne vienne payer un tribut d'admiration a cetle oeuvre gigantesque. Aiors, tous les convois nous amèneront chaque jour des nuées de vovageurs et ■cette entreprise, aussi belle et aussi sure, fera certai- •nement accourir les actionnaires en masse. 11 serait temps que le ministère confirmat la vic- toire du H aoül et lui fit produire quelques fruits, afin de persuader le pays qu'elle n'a pas été slérile, et que ce i'est pas une de ces batailies après les- quelles un Te Deum est cha'nló dans les deux camps. L'indulgence de M. Vandenpeereboom pour la loi de 1842, dunt, dans sa loyaulé, il n'entrevoit pas tout le danger, le jour oü le pouvoir tombant, ne fiit-ce que par surprise, entre les mains d'un minis tère clèrical pur sang, ellesera l'inslrument le mieux condilionné de reeul, l'abat-jour le plus opaetel'in- tention du ministère, exprimée en fait de reforme electorale, par les organes de la presse qui passent pourpartager sa politique; tout semble marquer un ralentissement, si pas un temps d'arrêt dans la voie du progrès, que le pays voudrait plus large. Onavait espéré voir l'intelligence prendre le haut du pavé sur le capital, lorsque, pendant la discussion du programme Dechamps, combattant l'établissement d'un eens diffórentiel au profit des campagnes et au détriment des villes, la gancheet même des membres du ministère avaient manifesté de vives sympathies pour Ie suffrage éclairé des conseils provinciaux et communaux. Des cbambres de commerce même ont émis des voeux identiques. Est-ce que l'ou va souf- fler sur ce beau feu.donner des douches a eet enthou siasme? on le croirait, car dans la loi sur les fraudes électorales, si riche en mesures répressives, on n'exige pas que l'électeur écrive lui-même son bulletin, et l'on maintient sur les listes électorales, les infirmes d'esprit, les faillis de l'intelligence. Mais, objecte-t-on, cette disposition ne peut faire partie de la loi, qui n'est pas un projet de réforme electorale, mais une mesure pour préserver des frau des l'exéculion de la loi actuelle. Soit, nous ne dispu terons pas sur des mots; mais, nous qui sommes les amis désintéressés du ministère, et qui lui devons la vérilé, nous lui dirons consultez le baromèlre clè rical; il monle chaque fois que vous vous arrêtez. La joie que vos stations fait éprouver a nos ennemis po- litiques est la preuve la plus évidente de la nécessitó d'aller en avant, en passant au-dessus des obstacles qu'on accumule a dessein sur votre route. Le ministère raffermi au pouvoir par le pays libe ral, doit lui donner satisfaction. (Journal de Bruges.) Dans la séance du jeudi 29 décembre du Conseil communal de Gand, M. le conseiller Laurent a pré senté le rapport de la commission du contentieux sur l'affaire de l'inhumalion de l'évêque de Gand dans la crypte de l'église Saint-Bavon. Tous les membres ont reconnu que les resles de l'évêque se Irouvenl dans l'église Saint-Bavon en violation de la loi. Deux ont éló d'avis qu'il fallait procéder a l'exhumation el que «esoin incombe a l'autorité communale. La majörilé .de la commission a eslimé que les exhumatijns sonl loujours odicuses. et qu'il suffirail. dans l'occurence, de proposer au Conseil communal des dispositions ré- glementaires sauvegardant l'avenir. En eonséquence, Ie rapporteur a conclu a ['adoption d'un projet de règlèment, defendant, sous des pein'es cte police, le dépól même provisoire, de cadavros dans les églises, dans leschapelles, etc. Dans la discussion qui s'esl élevée sur ces conclu sions en seance publique, tous les conseillei s entendus ont etè d'avis que l'inhumalion de l'évêque dans la crypte de Saint-Bavon est contraire a Ia loi, mais tous aussi ont montré un profond dégout pour toule exhumation M. Colson, de son cólè, a trouvé qu'il n'y avail pas lieu de l'exhumer puisque le cadavre n'a été déposé q ie provisoirement et n'est point, par conséquent, inhume, et MM. de Cock et Lebègue ont demandé en vertu de quelle loi on procéderait a l'ex humation. Quant au bourgmestre, M. de Kerchove, il a dit qu'il avail été indignement troinpé par le chanoine Vandeputte qu'il croyait d'autant mieux a la sincérite de i'exécuteur testamentaire qu'une clause du testament du défunt por Lai t. que, s'il ne pouvait être enterró dans la crypte, il dëmandait a être en- terré a Beilighem mais il a ajouté que pour sa part il ne consentirait jamais a se faire deterreur de cada vre. Au vole sur un amendement tendant a l'exhu mation immédiate, 4 membres ont répondu oui, 16 non et 4 se sont abstenus. L'évêque de Gand restera done inhumé dans la crypte de Saint-Bavon. Un fait intéressant, qui peut faire apprécier les bienfaits de l'enseigneinent gratuit, vieat de se pro duire aux porles de Bruxelles. Nous le signalons a l'attention de toules les administrations cominunales du pays. Dans sa séance du 28 oclobre dernier, le conseil communal de La eken avait décrêté l'établissement d'une école pay ante du soir. Malgré la publicité donnée a cette résolution et la modicilé de la retribution scolaire (deux francs par mois), quatre jeunes gens seulement se firent in- scrire. Get élat de choses paraissant devoir se prolonger et même se perpétuer, le conseil communal décida d'ouvrir une école gratuite du soir, pour les adultes des deux sexes. Cette résolution fut prise le 21 no- vembre, et a la date d'aujourd'hui, plus de deux cents jeunes ouvriers et ouvrières frequentent assidüment les cours, qui ont lieu tous les soirs, le dimanche ex- cepté, de 7 a 8 lj2 beures. (Etoile). La presse recoit a toute occasion, des hommes d'Etal anglais, les hommages les plus caractéristi- ques. Voici comment le premier ministre de S. M. B., lord Palmerston, s'esl récemment exprimé a ce su jet, dans un banquet agricole i Je vous proposerai maintenant un dernier toast, et lorsque je vous aurai dit le mot que représente ce toast, je suis convaincu que vous comprendrez qu'il est plus gros de pensées que tout autre mol de notre langue. Messieurs, ce toast s'adresse a la presse. (Ap- plaudissements Qu'il me soit permis d'ajouter que nous, qui avons le bonheur de vivre dans un pays libre et constitutionnel, nous savons que I t presse est le vrai soutien de la liberie civile et religieuse, Applaudis sements Sans una presse libre, toute liberie ne peut être qu'un i:êve et une illusion. Avec une presse libre, messieurs, la liberté ne peut pas periril nous est permis de dire, quant a la presse libre de notre An- glelerre, qu'elle est digne de l'admiralion du monde entier pour l'habileté avec laquelle elie est conduite, et pour les principes élevés qui la caractérisent, (Ap- plaudissementsLa presse anglaise fait honneur a son pays, et je suis certain que tous ceux qui m'enlou- rent vont se joindre a ntoi de grand coeur pour boire s A la presse (Applaudissements En France, le pouvoir a ses raisons pour ne pas cèlèbrer la presse libre maisil honore le journalisme par des distinctions honorifiques, ses représentants sont recus a la cour avec les litterateurs. En Bel- gique, la familie littéraire, dont la presse forme une branche, est assez négligee en haul lieu mais, cornme le loup de la fable, elle préfère cette liberté au collier dont le dogue, aussi gras que poli, lui vanlait les avantages. II est probable, dit un journal, que si l'occasion s'en présentait, nos minis!res parleraient comma Lord Palmerston mais dans les banquets auxquels ils assistent, on ne s'occupe pas d'ordinaire des choses etrangères a l'objet de la réunion. ACTES ©FFICÏEES. Par arrêté royal du 19 Décembre, le sieur Bóhm (Auguste), vice-prèsideut de la Socièté des arlistes- peintres a Paris, est nommé chevalier de l'Ordre de Leopold. Un arrêté royal du 28 Décembre approuve la déli- bération du Conseil communal d'Ypres, tendante h obtenirl'autorisalion d'acquèrir, moyennant la somme principale de 9,000 francs, deux maisons, pour l'a- grandissement du Marché-aux-Ponlets. Par arrêté royal du 22 Décembre 1864, ont été nommés membres de la commission centrale de sta- tistique de la Flandro Occidentale pour le terrrie de six ans, a partirdu 1" Janvier 1865 M. Vandenbulcke, commissaire d'nrrondissement, a Bruges, membre sortant M. De Latte, auditeur militaire, a Bruges, membre sortant M. Beke, bourgmestre, Ypres, membre sor tant M. Zuber, ingénieur en chef, directeur des ponts et chaussées, a Bruges, en remplacement de M. Priem, dccédé, dont le mandat expirait le 31 décembre 1864. Ecoles moyennes. Par artê'é royal du 31 dé cembre 1864, sont nommés a i'école moyenne d'Ypres second régent, le sieur llatpsaet, actuellement troi- sième régenttroisième régent, le sieur Justice, pro- fesseur agrégé de l'enseignement moyen du degré in férieur. EASTS ËUAE1SS. Le lundi perdu est encore pour beaucoup d'ou- vriers un jour de débauche et d'ivrognerie. Nous es- pérons que l'administration communale prendra des mesures (tour empêcher les excès résultants de cette deplorable coutume de Ia mendicité. D'un autre cóté, les patrons devraient engager leurs ouvriers a renon- cer a ces saturnales dont les conséquences sont des plus inalheureuses pour bien des families. Mardi soir, une serenade a été donnée par la mu- sique du 6mo régiment de ligne, a l'occasion de l'arri- vée du nouveau lieutenant-colonel De Boeck. Le premier concert de la saison d'hiver a été donné vendredi au Thèêtre, au profit de» Salles d'asile de notre ville. La soirée a éte fort attrayanle et tous les morceaux ont etè interprétés par les artistes avec une verve et un brio qui leur ont raillé tous les suf frages. Théatre. Les deux Ménages et Triolet, eompo- saient dintanche la première représentation de l'abon- nement. Trois actes de comèdie et un acte de vaude ville, en tont et pour tout une heure et demie de spectacle et une heure d'entr'acte, c'est trop peu et c'est trop Un vaudeville de plus et un peu plus court entr'ucle eüt bien mieux dispose le public. Les spectaleurs des premières banquettes n'ont peut-être pas en la même raison de se plaindre. Grêce a l'exti'êrne obligeance du souffleur ct un ps-u aussi au manque de mémoire des artistes, il en est q>ji ont entendu jusqu'a deux' fois la même coinediel L'en- semble cependant a été très-salisfaisant el le public a fait aux artistes les honneurs du rappel. Aujourd'hui aura lieu la deuxième représentation de l'abonnement. Le spectacle se composera enlre autres pièces, de la comódie Le bourreau des cranes, de Siraudin, ce vaudevilliste-confiseur. Le machiniste Caumartyn, victime de l'accident de Mouscron, est mort; ses funérailles ont eu lien hier a Mouscron tout le personnel du chemin de fer de Tournai et Mouscron y assistait. Caumartyn laisse une veuve et plusieurs enfants en bas-age. L'ótal du chauffeur Herbé a empiré, non par suite de ses blessures, mais par suite d) la commotion ter rible qu'il a éprouvée au moment de l'accident. A la suite de répliques que M. Niset-Corvilain avait faites a M. Nadar, a propos de la traversée que le Géant a fait de Bruxelles a Ypres, en seplembre der nier, l'aèronaute parisien, avait annoncé que les bi joux qu'il avait recus de M. Niset, comme prix de la traversée de ce dernier, avaient été remis enlre les mains de M. le bourgmestre de Bruxelles pour être vendus au profit des pauvres de la capitale. M. Nadar mettait en doute, du même coup, la valeur reelle des objets qu'il avait recus en paiement. Les bijoux en question ont été vendus samedi der nier, en vente publique, et ils ont produit une somme de 884 francs. Voici les details de ['adjudication

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L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 2