remettra prochainement sa démission entre les mains du Roi. On attribue cette délermination a la nomination de certain fonctionnaire dont la candidature avait élé appuyée par les libéraux; nomination qui s'est faite contre le gré du Conseil clérical.... nous disons com munal de l'endroit. et malgré les nombreuses dé marches du bourgmestre en faveur d'un autre can- didat plus en harmonie avec ses couleurs politique?. Nous nous empressons de féiiciter le digne chef de cette ville au sujet'de sa resolution, car elle prouve en faveur de son désintéressement et de l'indépendance de son caractèrenaus sommes d'autant plus heu- reux de signaler co fait, qu'on s'était plu antéreure- ment calomnier eet honorable magistral, en préju- geant, dans un sens tout-a-fail opposë, la conduite qu'il aurait tenue en cetle occurence. Qu'en dira Til. Arthur Van Coppernoile?? La Chambre des deputes d'Italie vient d'abolir la peine de mort par 150 voix contre 91 Cette peine sera toutefois maintenue dans Ie Codepénalet mari time. On voit que si nous restons slntionnaires, bien d'aulres nations nous précédent dans la voie des grandes réformes sociales sommes-nous décidés par hasard a tester a la queue de pays qui preuaient autrefois la Belgique pour modèle et pour guide? flir#ni<(iie warnctonolse. Nous ne trouvons rien de plus humiliant pour le mérite que I'obligation dedemander ce qui lui est dft. A preuve ce qui .vient d'arriver a l'honorable bourgmestre de Warnêton. Ce magistrat a voulu anpliquer le principe de l'a- pótre Petite et accipietis (demandez et vous reCe- vrez) a une augmentation de Iraiternent personnel. Maisdevant notre Conseil communal le principe a fait faux bond et M. Ricquier est resté a quia avec cent francs espérés en moins et un peu de ridicule en plus. Voici comment la chose s'est passée. Dans l'une des dernières séances de notre Conseil •communal, M. I'échevin Grimmonprez demande la parole. C'élait la première fois de son existence éche- vinale, que l'honorable chef des travaux publics met- tait lant de decorum dians la discussion; jusqu'a ce jour, il avait toujours parlé sans jamais domander la parole. Aussi cette manière anormale d'enlrer en dis cussion jeta-t-elle la surprise parmi nos conseillers qui s'entreregnrdèren! cn ayant l'air de se dire C'en sera une bonne et M. Ie bourgmestre de prononcer avec toute la majesté dont lui seul est capable, le M. Grimmonprezparlez. M. GrimmonprezLe Collége échevinal a trouvé bon de pro-proposer au Conseil d'augmenler le trai- trailemenl, annuel du bourgmestre. M. Vanwindekens. Quels motifs allègue-t-on pour cette augmentation M. Eug. Godtschalck. Je ne vois pas trop pour- quoi on augmenterait ce Iraiternent 1 Tous les prédé- cesseurs de M. Ricquier se sont contentés, a leur en- tière satisfaction, du taux de leurs émoluments et même un d'entre eux, mü par une louable gonsrosité, a rempii sa charge sans rien exiger de la commune. Pourquoi aujourd'hui irouve-t-on le traitemenl trop minime M. Ricquier, bourgmestre. Je ne tiens nullement a supporter de mapoche (sic) tous les frais qu'occa- sionne la charge de bourgmestre. M. Vanwindekens.Gelui qui recherche et obtient les honneurs doit en supporter les charges. M. le bourgmestre Ricquier, qui sail que la modestie est la vertu des sots, repond Je n'ai jamais re cherché les honneurs. Je suis bourgmestre pour la plus grande gloire et le plus grand bien-être des War- nêtonois. Prêt a tout faire pour leur fèlicité, je suis a même de leur rendre tous les services desirables; mais, de grace, accordez-moi ceot francs d'augmen- tation 1 Ces cent francs cinq sous par joursuffiront a peine pour payer la fa?on des soulier.s que j'use a venir signer les pièces a l'Hótel-de-Ville et a aller trouver M. le commissaire d'arronJissement pour lui demander ce que j'ai a faire. M. Desimpel. li me surprend que notre hono rable bourgmestre prenne part a une discussion dans laqueile il est personnéllemeot intéressé. M. le bourg mestre doit savoir que la loi communale lui défend d'assister a pareille délibération. Je Ie prie. en consé- quence, de bien vouloir se retirer pendant nos disens - sions sur la proposition-Grimmonprez. M. le bourgmestre. M. le secrétaire esl-il vrai que je dois quitter la salle (sic.) M. Ie secrétaire fait un signe de lête affirmatifet M. Ie bourgmestre quitte la salle sans pouvoir cacher un mouvement de mauvaise humeur. Après Ia disparution de M. Ricquier, divers con seillers parient contre la,proposition du College éche vinal. lis trouvent que la commune ne doit pas in- tervenir dans les frais de voyage au Commissafiat d'arrondissement, ni dans certaines autres dépenseS largemenl compensèes par le traitemenl actuollement accordé au bourgmestre. Les maires francais, dit- on, exercent leur charge sans avoir droit a aucune retribution les bourgmestres beiges, dés qu'ils sont imbus de l'inlérét public et qu'ils placent celui-ci avant l'intèfét privé, doivenl faire preuve de desiu- téressement. L'amour de la chose publique doit aller avant tout. Une voix dit que peut-être M. Ricquier a besoin de ces cent francs et que le besoin étant le principe du droit Mais on s'écrie qu'il faut Clore la discussion et pas ser au vote. C'est ce qu'on fait. Sept membres disent qu'ii n'aura pas ses cent francs d'augmentation de traitemenl. Trois disent qu'il les aura. Mais comme en ces choses Ia majorité l'emporte sur la minorité, M. Ricquier se passera de ses cent francs. Aussitót Ie vote achevé, M. Grimmonprez agite la sonnette pour annoncer a M. le bourgmestre qu'il peut rentrer. Celui-ci revient en séancemais a peine a-t-il mis le pied dans la salle que son malencontreux ami, M. Grimmonprez, pressó de lui faire connaitre le résullat du vote, lui lance le mot. enfoncé. Malheureux Grimmonprez, qu'avez-vous* fait? M. Ricquier chancelle,,.... mais non, il garde assez de force póur regagner son siége et s'y poser tout...... Gros-Jean comme devant. Et la séance continue sur Un autre objet. On ne dira plus, nous l'espérons, que noire Con seil communal n'a pas jnstement conquis la sympa- thique curiosité du public. Lorsque des faits, tels que ceux que nous narróns, ontliep, ('attention publique est nécessairement en évei! el chacun doit s'occuper du résullat des discussions. Qu'on n'aille pas supposer que la discussion relatée n'a pu avoir lieu, que c'est une impossibilité, etc. Nous afïirraons rapporter les faits tels qu'ils se sont passés et les raisonnements tels qu'ils ont été tenus, quant au fond; mais quant a la forme, nous regret- tous de n'avoir pu la donner dans toute sa crudité primitive; on n'y aurait cerles rien perdu en in- térêt. II est des géns dont l'audace) surprend. Oui.il vena, M. Ricquier! Et celui-la n'en serait- il pas qui laisse subsister sur le fronton d'une des portes intérieures de l'Hótel-de-Ville de Warnêton, ce chronogramme placé a son adresse dans le courant de l'année dernière heUreUX aUgUre, Le CoLLëge éChrVInaL VoUs aCGeUILLe aVeC UnanIMIté. .4 Vunanimilé iIs étaient deux échevins rece- vant leur bourgmestre qu'ils nominent heureux augure 1 C'esi du paganisme tout pur. Les rois et les consuls remains pouvaient être augures, mais des bourg mestres beiges?,... Nous avouons notre ignorance sur ce point. D'nilleurs, si M. le bourgmestre de Warnêton est un augxire, il n'est pas plus heureux devin que ceux de l'ancienne Rome, sinon il n'aurait jamais laissé entamer la discussion sur l'augmentation de sou trai- teunent. Ville d'Ypres. Covskii. CoMimsji,. séance publique du Samedi 18 Mars 1865. Présents MM. Beke, bourgmestre; P. Bourgois et L. Merghelynck, échevins; Th. Vandenbogaerde, Ch. Vandenbrouck, Ed. Cardinael, Aug. Deghelcke, Ch. Becuwe, Ch. Lannoy, L. Vanalleynes, L. Van- heule, Aug. Beaucourt, F. Messiaen, conseillers. Absents MM. P. Boedt et Aug. Brunfaut. Cette seance est bèrissée de cbiffres. Coinpte de 1'Atelier- modèle, compte de l'Ecole gardienne, compte du Bureau de bienfaisance, compte du Collége com munal; c'est un dédale. Essayons cependant de nous y retourner et, pour plus de facilité et plus de clarté surtout, suivons i'órdre de la discussion. Une seule pièce est communiquée au Consei!c'est une Iettre de M. Barbier-Muiier qui démande 1° l'au- torisation de prendre, a l'endroit dit Kasteel gr aclit, l'eau nécessaire <i son usine 2° Ie libre passage sur le chemin de ronde pour chariots et oitures, depuis Ia chaussée de Menin jusqu'a la nouvelle fabrique 3° la permission de construire un ógoüt pour déver- ser les eaux sales provenan't de l'usinp dans l'aqueduc pres la por te de Menin Cel te triple demande est ren- voyée a l'exarnen de la 2° commission pour rapport présenter dans la prochaine séance. Le compte de l'Académie d'architecture et de des sin est envoyé a la 1'8 commission et l'assemblée s'oc- cupe de la complabilité de l'Atelier-modèle pour 1864. Les recettes et les dépenses de eet exercice s'élèvent a la somme de 3,500 francsparmi les premières figure un subside de 1.400 francs donné par Ia ville. M. Becuwe, en sa qualilé de mernbre de la com mission directrice, donne quelques détails intéres sants sur la situation de l'établissement., sur le nom- bre des métiers en mouvement, le chiffre des admis sions et des sorties, et enfin sur ie degré d'instruction des ouvriers admis dans l'Atelier-modèle. Cetle slatistique nous apprend que Ia proportion des illetlrés est très-forte. Et l'observation que nous en faisons semble avoir frappé également M. le bourg mestre puisqu'il s'est empressé d'expliquer qu'il en fallait trouver la cause dans la nécessilé dans laqueile la commission directrice s'était trouvée d'admettre les ouvrie,rs qui n'avaient pu se placer aiileurs. Quel- que soit cette cause, il faut ici n'envisager que I'effet et eet effet milite suffisamment en faveur du principe de l'instruction obligatoire. A la demande Quel est le salaire des enfants a l'atelier? M. Becuwe répond que le grand écart entre- les différents salaires ne lui a pas permis d'etablir une moyenne. Un jeune garcon qui travaille pendant ud mois a la confection de sa première pièce, gagnera 0 25 centimes par jour, la seconde lui en rapporlera 0 40 et la troisième de 0 55 a 60 vers la fiu de la première année, i! pourra gagner de 4 a 5 francs paf semaine. II va de soi que plus il acquerra d'habileté et moins il lui faudra de temps pour la confection d'une pièce. II y a des ouvriers qui gagnent jusqu'a 2 fr. 20 cent, par jour; tous les ouvriers sont payes dés le premier jour de leur entree a l'atelier. M. Vanheule demande s'il est vrai, comme I'a dit un journal, que eet atelier est une école d'immora- lité? M. Becuwe profeste contre cette ct calomnie. L'ouvrier doit se soumettre au reglement; les jprons1 et les chansons obscènes sont sévèrement punis. Parmi les ouvriers qui viennent demander pendant l'hiver un travail qui leur manque, beaucoup appar- tiennent aux plus basses classes et l'honorable con- seiller ne prétend pas que jamais il ne surgit aucune quereile, mais elle est immédiatement réprimee. II est a remarquer d'ailleurs que les anciens élèves de notre Ecole communale sont les ouvriers les plus dociles. Noüs u'avons dans l'atelier, dit-il, ni élèves des pe- i) tits Frères.ni prèfels de congrégation, et c'est a leur absence vraisemblablemenl que nous devons de n'avoir pas vu eclater ces ignobles scandales qui ont fait tant de bruit aiileurs. Si le journal auquel je fais allusion, a-t-il aj.-ulé en terminant, s'était contenté d'allaquer la commission directrice, je ne m'en serais pas préoccupé, mais j'ai a coeur de profiler de l'occasion qui m'est offerte pour ven- ger les ouvriers qui ne peuvent se dèfeudre eux- mémes. Nous aurions souhailé pour notre part que le Pro- pagateur eüt assisté a la seance et qu'il eüt pu en tendre avec quelle énergie M. Becuwe protesiaitcontre ses accusations. En second lieu viennent le compte de l'Ecole gar dienne pour 1864 et le budget 1865. Le premier présente en recettes, fr. 4,703 58 et en dépenses 4,703 44 Le second fr. 4,886-88, tant en recettes qu'en dé penses. Les subsides accordés par l'Etat, la province et la ville ont été portes de fr. 1,900 a 2,100 Au chapitre des dépenses, le lover des salles est porté de fr. 600 a fr. 800; par contre, les modifications introduces dans la méthode d'enseignement ont permis de dimi- nuer le nombre des institutrices, trois et une ou-

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L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 3