Bruxelles, Imp. V. Verteneuil, rue de Louvain, 85.
teste contre celte expression offensante pour moi
et mes amis.
M. Capron. Vou« avez tripofé pendant dix
ans avec les catholiques. Mouvement général.)
M. Carton. Je suis entré au coeur de la
question et, si nous repoussons ies modifications,
c'est parce qu'elles sont dangereuses pour le parti.
Que demande t-on en effet Un journal de
cette ville l'a dit dans une suite d'articles qui a
paru sur ce sujet. On demande I'institution de la
presse, l'organisation de conférences et qu'on óte
au comité toute sa prédominance.
D'abord la presse. Je ne demande pas mieux
mais est-ce possible en présence de nuances aussi
divisées? Aucune association n'a un organe officie!
On dit que l'Association n'est qu'une machine
électorale. Ouiet l'Association ne doit être qu'un
point de ralliement oü, au temps des élections,on
vient discuter le mérite des candidats qui se pré
sentent aux suffrages. Qu'on me cite une seule
association qui ait son journal. Les associations
sont instituées pour les élections. Comment vou-
lez-vous du reste que toutes los nuances se
fondent
On a parlé de comités cantonaux. J'applaudis a
leur institution, mais je ne veux p <s que l'Associa
tion libérale en organise elle-même. Mais je ne
veux pas que vous décrétiez que dans chaque can
ton il y aura un comité. Dans certains cantons
vous ne trouverez pour Ies composer que des hom
mes de troisième rang je citerai mème des can
tons oü vous ne ferez pas sortir les habitants de
leur commune; dans d'autres, les chefs nous
appuient ici, mais dans leur commune, entre eux,
ils ne s'entendent pas, ils sont ennemis.
On veut des conférences, mais je ne veux pas
qu'on crée au sein de l'Association des réunions
pour discuter les questions politiques. Quelles sont
en définitive ces questions aujourd'hui Pour
l'Etat, le temporel des cultes pour la province,
la création des écoles normales pour la commune
d'Ypres, I'institution d'une école de filles.
Forcer les conseillers, les mandataires en géné
ral, discuter la politique, c'est leur donner un
mandat impératif. Avec ces conférences, je défie
un seul membre de 1'Hötel-de-Ville d'exercer son
mandat d'une manière indépendante.
On dit aussi que le Comité est trop influent
mais que cherchez-vous C'est bien d'user en temps
d'élection de toute l'influence possible. II a été
composé de 27 membres pour avoir une plus
grande action dans l'arrondissement. Ce Comité
est revètu du mandat des autres membres, c'est
pourquoi ceux-ci restent chez eux parce qu'ils
peuvent se baser sur leurs mandataires. Les mem
bres du Comité ont une grande responsabilité et,
s'ils faisaient de mauvaises propositions, une pro-
chaine fois, ils ne seraient plus élus. On compare
notre Association celles de Bruxelles, de Char
leroi, etc., mais il faut comparer des choses qui se
ressemblent, sans quoi le résultat est faux.
Nous ne ressemblons aucune de ces localités.
M. Desimpel. En eft'et, Ypres est une ville
tout-a-fait a part.
M. Carton. A Bruxelles on ne s'inquiète pas
de la campagne et, si nons nous organisions de la
sorte, nous serions coulés notre organisation ne
doit point être au point de vue de la ville, mais
au point de vue des élections générales.
M. Desimpel. Et Bruges, et Ath, et Cour-
trai
M. Carton. Bruges a 1,500 électeurs en
ville et 1,000 a la campagne, et Ypres en a 500
en ville et 1,600 la campagne. Voulez vous
obtenir le mème résultat qu'a Courtrai
M. Desimpel. Mais l'Association de Courtrai
a été créée depuis la chüte du parti liberal, elle
n'a done pu faire ses preuves vous abondez dans
notre sens.
M. Carton En résumé, i! ne faut pas tou
cher au règlement qui est notre bannière et doit
faire toujours triompher le porti libéral.
M. Désiré Vandenboogaerde. Je regrette le
ton acerbe que cette discussion vient de prendre.
Nous cherchons la conciliation et de toutes parts je
n'entends que des invectives. C'est dans l'union
que git le salut du libéralisme et cette union doit
s'obtenir par l'ubandon des questions personnelles.
Toutes les propositions doivent ètre entendues,
mais les écarter par la question préalable, sans
examen, est injuste. Je demande la discussion
article par article et je voterai co itre la question
préalable.
M. Eugène Iweins. Conciliation et union
sont dans toutes les bouches tout le monde Ie
sait. Je m'attendais a n'entendre ici que des pa
roles de conciliation et, dés le début de son dis
cours d'invectives et d'insinuations, M. Capron,
dans son journal.
M. Capron. Je proteste contre les mots in
vectives et insinuations. II ne s'agit d'ailleurs ici
ni du journal, ni de moi etjeprieM. le Président
de rappeler M. Iweins la question.
M. le Président. M. Iweins a la parole.
Plusieurs voix. A la question A la ques
tion
M. Capron. Je demande formellement le
rappel la question.
M le Président. M. Iweins, je vous engage
a abandonner le terrain personnel et vous ren-
fermer dans la question.
M. Eugène Iweins. M. Carton a apporté
assez de lumières dans cette questionje ne sau-
rais plus rien dire après lui. Rires
M. Desimpel. Je suis l'auteur de la proposi
tion de modifier le règlement de l'Association,
comme n'étant plus en rapport avec les besoins
actuels et donnant lieu aux plus flagrantes illéga-
lités. Coufiant dans les engagements contractés,
j'avais espéré voir l'Association se réunir au mois
de décembre dernier; aujourd'hui, pris k l'impro-
viste, les éléments de détail que j'avais rassembiés
pour la discussion me font défaut et je suis obligé
de m'en tenir a quelques considérations générales.
Le libéralisme doit puiser ses forces dans la
propagande. Je prends l'art. 1" du règlement et
j'y trouve que l'Association a pour but d'assurer
en toutes circonstances Ie triomphe des idéés
libérales et constitutionnelles. Ce but est
beau, il est noble, mais quelles sont ces circons
tances? Je voudrais, au lieu de travailler un mo
ment tous les quatre ans, travailler toujours, pour
être toujours prèt au combat. On nous parle sans
cesse des campagnes, eh bien! je suis de la cam
pagne et je crois ètre autant que tout autre même
de dire ce qui s'y passé. Je soutiens que l'éduca-
tion politique est nulle chez les campagnards et
qu'il n'y en a pas un sur dix qui sache établir une
difference raisonnable entre le b.béral et le clérical,
deux mots qui leur-servent d'épouvantail par suite
de l'ignorance oü on les laisse. Travaillez l'édu-
cation politique des campagnards et ne rejettez
pas les moyens qu'on vous propose. Ne pas vouloir
la révision, c'est repousser les améliorationscar
réviser, c'est améliorer.
M. Carton a parlé de quelques articles de
I'Opinion; je pourrais parler du Progrès, mais
serait ce rèpondre? Je suis d'accord avec M. Car
ton sur l'inutilitê des comités cantonaux. Quant
indiquer un journal qui soit l'organe d'une asso
ciation, je dirai que l'Association d'Ath a Al
liance le libéralisme h Ath périclitait dans le
temps par les mèmes causes que celles que nous
signalons ici en ce moment.
M. Charles de Ghelcke. Une seule obser
vation. M. Carton a parlé des associations et des
résnltats obtenus, mais, dans ce qu'il a dit, il a
oublié, en citant les chiffres, d'indiquer les pro
portions qui existent entre le nombre des membres
du Comité et celui des sociétaires.
M. fieke. Un honorable membre a fait appel
la concorde, j" sui« de eet avis c'est pourquoi
je demande le rejet de la proposition de M. De
simpel. Je ne veux plus entrer dans les détails,
car, après avoir prolongé des discusssions aussi
vives, quand on s'est chamaiilé (sic) comme on l'a
fait dans cette enceinte, quel serait le résultat. Je
crois done qu'il faut clore les dèbats et passer au
vote.
M. Desimpel. La question est vitale pour Ie
libéralisme c'est dans l'intérêt du parti que nous
insistons sur la proposition. On parle de clóture
en présence de la gravitê du sujet, je demande la
remise de la discussion a un autre jour.
MCarton, père. La clóture
M. le Président. La proposition est régu-
hèrement faite; je vais procéder au vote sur la
clóture.
Plusieurs voix. C'est un coup de majorité
MM. Desimpel et Capron parient contre la
clóture.
Malgré de vives réclamations, M. le Président
procédé au vote sur la clóture par assis el lever.
Très-peu de personnes se lèvent.
M. le Président. La clóture est prononcée.
M. Capron. Vous n'avez pas seulement fait
la contre-épreuve et vous prononcez déjè la cló
ture vous êtes trop pressé.
II est procédé a la contre-épreuve et cette fois
encore Ie même fait se reproduit peu de per
sonnes se lèvent. En sorte qu'aux deux épreuves
la plus grande partie de l'assemblée est reslée
immobile. Ajouions encore que beaucoup n'ayant
pu trouver un siége étaient forcément debout.
C'est pourtant après des épreuves aussi douteuses
que la clóture a été prononcée.
L'assemblée passe au vote sur la question de
révision du règlement.
On réclame le scrutin secret.
M. Desimpel demande l'appel nominal.
M. le Président. L'appel nominal est con
traire aux prècédents de l'assemblée.
Plusieurs voix. L'appel nominal! l'appel
nominal
M. Ie Président. Nons allons voter par assis
et lever sur la demande d'appel nominal.
M. Pierre Boedt J'appuie la proposition de
M. Desimpel je demande l'appel nominal.
M. le Président, après quelques instants d'hé-
sitation Puisque l'appel nominal est réclamé,
nous allons y procéder.
84 membres prennent part au vote; 19 se pro-
noncent pöur la révision, 63 contre. II y a deux
billets blancs-,
Le second objet a l'ordre du jour est le renou-
vellement partie! du Comité.
MM. Ernest Merghelynck, Pierre Beke et Au-
guste de Ghelcke obtiennent cbacun 60 voix;
(Charles Becuwe et Jacques Carpentier, 59 Léon
de Florisone, 68.
Par suite de démission et de décès, trois places
étaient restées vacantes. MM. Mazeman, Titeca
et Ricquier obtiennent chacun 50 voix Charles
de Ghelcke, Louis Desimpel et Louis Huyghe
chacun 11.
Avant le dépouillement de ce dernier scrutin
on avait constaté la présence de 69 votantsaprès
le dépouillement on en découvre 71. On compte
et on recompte les billets; peine inutile! le ré
sultat est le même. Enfin, de guerre lasse, on
léve la séance 6 heures.