JOURNAL D'ÏPRES DE L'ARRONDISSEMENT YPRES, Dimanche Troisième année. W 25. 18 Juin 1865 PRIX D'ABOXIIXEMEXIT POUR LA BELG1QUE 8 francs par an 4 fr. 50 par semestre. Pour l'Etranger, le port en sus. Un Numéro 25 Centimes. PRIX DES AHMOMCES ET DES RECLAMES 10 centimes la petite ligne. Corps du journal, 3® centimes. Le tout payable d'ayance. Paraissant le dimanche de chaque semaine. Laissez dire, laissez-vous M&mer, mais puWiez voire pensée. On S'abonne a Ypres, au bureau du journal, chez FSux Lakbin, imp.-lib., rus de Dixmude, 55. On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres ou envois ef argent doivent être adressés franco aw bureau du journal. !La loi d'expalsion. La Chambre des représentants s'est enfin décidée a faire droit aux representations de la presse libé rale,en portant a son ordre du jour le projet de loi sur les fraudes électorales. 11 v a buit jours, la majorité en était encore a considérer la discussion dece projet coffiuie absolument impossible. La session, disait-elle, était trop avancée pour qu'on püt songer a entamer un débat d'une semblable importance une loi aussi considérable demandait a êtremürement méditée,etc. Un représentant de Tournai, questeur de la Cham bre, allait jusqu'a affirmer que le travail du rappor teur, M. Crombez, ne pourrait pas être imprimé et distribué avant la fin du inois de juin. Bref, on avait au service de«on mauvais vouloir mille et une raï- sons pour renvoyer le projet a la session prochaine. La presse liberale, heureusement, n'a pas consenti a se payer de tous ces prétextes et, sans perdre son temps a les combattre, elle s'est raise a établir le bi- lan de cette session prótendüment si laborieuse et qui, tout compte fait, ne porte encore a son actif qu'uue loi d'expédient, comme l'a si biendit M. Bara, et deux ou trois projets d'une importance secondaire. Mellant en regard les actes et les promesses, elle a convié 1'opinion publique a demander compte a la representation nationale de ces ionombrables séances perdues en vaines discussions, au grand détriment des réformes dont le pays attend depuis si longtemps la realisation. Pour écarter le projet de loi sur les fraudes électorales, ou alléguait la session avancée, la fatigue, quoi encore? la nécessité d'une longue pré- paration ou oubliait done que, depuis plus de trois ans, cette question est l'ordre du jour et que, dès 1861, on avait mis dans la bouche du Rei cette pa role que le pays, lui, n'a pas oubliée L'honneur de nos institutions représentatives exige que Ia sincérité des elections soit promptement assurée. Cette fois, du moins, nous le constatons avec bon- heur, la voix de la presse ne s'est pas éteiate dans le ÉPISODES DU SE1ZIÈME SIÈCLE. II. L SLe Camp «Ia drap «Tor. (Suite.) Continuons Lejeudi, jour de la Fête-Dieu, le roi, notre dit 9 seigneur, se mit en ordre avec tous ses princes, d gentilshommes et seigneurs, a l'heure qu'ils avaient fixé ledit parlement; et a leur partement, tant d'un cöté que de l'autre, toute l'artillerie sonua, afin j que lesdits rois susseat le partement l'un de l'autre. Et premièrement commenca a marcher Monsieur ie prévót de l'hótel avec ses archers et la trom- pette, lequel, arrivé au camp, fit crier par le roi, que chacun vida hors du camp, sur peine de la aart. Après marchait Monseigneur Gabriel de la Cha- i> tré; Monseigneur de Pont-Dormy et plusieurs au- tres capitaines gentilshommes et les archerstous vide et, rnoitié de gré, moitié de force, la Chambre a accepté d'inscrire l'ordre du jour de la session ac- tuelle, cs même projet dont, huit jours auparavant^ elle avait jugé i'ajournement indispensable. Loin de nous la pensée de nous armer contre la ma jorité de ce reviremeat inattendu. La majorité s'est hoaorée par cette rearquo de déférence accordée au voeu clairement manifesté de '.'opinion publique, et loin de songer a la lui imputer blame, nous la sa- luons comme un heureux augure dans Ia discussion qui va bientót s'ouvrir propos d'une autre loi, non moins importante, et contre laqueile le sentiment gé- néral se prononce avec un caractèrc d'unaairnité et d'énergie p'us accentué, peut-être, que dans la ques tion des fraudes électorales. Nous voulons parler da Ia loi sur l'expulsion des étrangers. Nous ne reprochons pas aux partisans de la loi de 1835 d'être moins jaloux que nous de notre dignité nationale et dé vouloir sacrifier, de gailé de coeur, la bonne renommee d'hospitalité dont la Belgique jouit en Europe. lis nous accorderont sans doute, en re tour, que nous ne songeons pas a faire de notre pays un refuge pour tous les malfaiteurs étrangers, un re- paire pour les brigands de toutes les nations. Usemble cependant que ce soupcon soit au fond de tous leurs arguments paree que nous refusons de livrer l'é- traager l'arbitraire de ['administration et que nous réclamons pour lui certaiaes garanties, on dirait, a les écouter, que nous voulons faire participer l'étran- gsr, quel qu'i! soit, honnête ou fripon, au privilége de l'inviolabiiité royale et le place r au-dessus de la lei. Faisons justice, une fois pour toutes, de ce préjugé exploité depuis si longtemps contre nous et, avant d'indiquer le point spécial sur lequel nous sommes en désaccord avec les défenseurs de la loi de 1835, marquons avec précision ceux sur lesquels nos opi nions se rencontrent. s lesdits seigneurs bie;n accoutres de drap d'or, une chaine d'or au nol en écharpeet lesdits archers s de leur hocq'uefons d'orfèvrerie et leurs chevaux bardés de même. Après marchaient Messeigneurs les maréchaux de Prance, tous vêtus de drap d'orleurs chevaux bien accoutres de mêmes accoutrements et bien gorges. Après venait Monseigneur le grand maitre, aussi vêtu de drap d'or, avec les maitres d'hótel et offi ciers du roi, vêtus de drap d'or et de satin broché d'or fort triomphants. Après marchait Monseigueur le grand sénéchal, Monseigneur de Saint-Vallier, qui conduisait les deux cents gentilshommes. Les uns vêtus de drap d'orles autres de velours cramoisiet les autres couleurs de velours tous bien montes et accoutres. Après marchaient Messeigneurs les princes de Tallemont Laroche-sur-Yon et les autres vêtus de drap d'or, lesquels conduisaient les pensionnaires du roi, tous bien afceoutrés et en bel ordre. Après marchaient les Suisses a pied, leurs capi taines a cheval, le tout bien en ordre, car ils étaient Un étranger vient s'établir en Belgique. Est-il dé- pourvu de moyens d'existence, se livre-t-il la men- dicité, au vagabondage Nous sommes d'accord avec nos adversaires que eet individu peut être expulsé et reconduit a la frontière, a la condition toutefois, que la justice du pays l'ait déclaré en état de vagabondage ou de mendicité. Mais eet étranger n'est ni un vagabond ni unmen- diantil possède des moyens d'existence. Seulement, on a appris que, dans son pays, il a été reconnn cou- pable d'un crime ou d'un délit entratnant ('extradi tion. Nos adversaires veulent que eet étranger puisse être expulsé. D'accord. Notre étranger n'a pas été condamné, dans son pays; il est pur d'antécédents judiciaires; mais il se rend coupable, en Belgique, d'un crime ou d'un délit entrainant le droit d'extradition. Expulsons-le, soit. Expulsons-le, enfin, dans le cas oü il contrevien- drait a la loi qui punit les offenses commises envers les souverains étrangers ou bien s'il se rend coupable de conspirations ou decomplots soit contre le gouver nement beige soit eontre un gouvernement étran- ger. Et maintenant, si nous concédons le droit d'expul- sion pour tous les cas que nous venons d'énumérer, n'est-ce pas chose ridicule a prétendre que de dire que nous voulons ouvrir nos frontières a tous les va gabonds, tous les malfaiteurs du monde entier Mais ces concessions ne satisfont pas les partisans de la loi de 1835. Ils veulent de plus que l'expulsion soit applicable aux étrangers qui, par leur conduite, compromettent la tranquillité publique et que le droit de les expulser appartienne au gouvernement, d'une manière absolue et illimitée, sans aucun re- cours, soit a la législature, soit au pouvoir judiciaire. M. Ie rapparteur de la section centrale justifie dans les termes suivants la disposition qui frappe d'expul- sion l'étranger coupable de troubler la tranquillité pu- tous habillés de neuf de livrée, avec de grands plu- mets bien riches; et avaient force tambours et v fiütes. Après eux marchaient les joueurs d'instruments, comme trompettes, hautbois, clairons, sacquebute, et autres instruments. Après marchaient les gentilshommes et les cham- bellans du roi, tous vêtus de drap d'or et d'argent échiquetés et écarlatés. Après marchait Monseigneur le connélable vêtu de drap d'or frisé, garni de pierreriesson cheval bardé de mêmeportant l'épée nue devant le roi. 9 Après marchait le roi, noire sire, monté sur un bon cheval, tout couvert d'orfèvrerie, bien accou- tre, accompagné des dues et princes du sang et de b son grand conseil, et portant une saie de drap d'or frisé, et par-dessus un munteau de drap d'or, trait 9 en écharpe. Lesdites saies et manteau, garnis et semés de plusieurs riches pierres précieuses de n grande estimation. El avait un bonnet noir, garni v de grands plumets bien riches, auxquels avait une escarboucle. Et pareillement portait le cordon de l'ordre de Saint-Michel, le plus beau et le plus richo PINION

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L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 1