Au 4m" acte, il survient tenant en main la preuve 'ife' la perfidie de Célimène un billet de celle-ci a Oronte, que lui a remis Arsinëe... Ce billet est peut- être invraisemblable comme moyen, car une coquette se résigne difficilemeni a écrire un billet est la toute dernière chose qu'elle donne. Mais celui-ci est bien de Célimène elle l'avoue. Voyez Alceste dans cette magnifique scène; entendez-le s'écrier au milieu des souffrances de son amour jaloux et (rompé Ciel! rien de plus cruel peut it être invenlé? Etc. L'Alcide des grandes colères ne peut briser sa chaine qu'il laisse voir a nu; le Thésèe indomptable passe sous les fourches caudines d'une femme qui se moque de sa tendresse agenouillée. Et nous ne som mes pas au boutla faiblesse de notre héros va crois sant. Au Bm° acte, alors que tous les amis de Céli mène édifiès sur son compte lui jettenl leurs sarcasmes, Alceste de plus en plus löche dans son insurmontable passion, lui offre encore son nom et sa main 1 Oü Molière a-t-il pris ce caractère si original, si hautement comique? ce-type étrange oü se heurtent si vivement les soubresauts de l'homme indigné de tout, et les résignations de l'amant docile? D'oü est venue l'idée de cette ceuvre oü la splendeur du cceur se révèle si fortement a cóté de la splendeur de l'art? L'origine du Misanthrope a étè diversement expliquée. Pour les uns, l'idée première appartiendrait a Louis XIV. On sait que le superbe roi tenait Molière en sin- gulière estime et en vive amilié; il l'admettait a sa table et lui prodiguait toutes sorles de faveurs. Les courtisans en murmuraient et e'est pour flageller un peu les ridicules de tous ces beaux marquis que Louis XIV aurait éveillé chez Molière l'idée du Misan thrope. Pour d'autres, parmi lesquels Michelet, l'au- teura eu surtout en vue de venger une femme, Hen- riette d'Orléans, en fustigeant de son vivant les mar quis et barons qui s'étaient joués de son amour. Mais rien de tout cela. {La fin au prochain numéro L'abondance des matières nous oblige a remettre au prochain numéro Ie compte-rendu de la séance du Conseil communal du 17 juin dernier, ainsi que la fin de la Conférence de M. Madier-Montjau et la fin de notre Feuilleton. ACTES OFF1CIECS. Par arrêté royal du 22 mai 1865 Le vétérinaire de 2e classe Dubois, du 4e régiment des lanciers, est nommé vétérinaire de 4re classe.' Le vétérinaire Ilugues, de l'Ecole de cavalerie, est nommé vétérinaire de 2° classe. Par arrêté royal du 28 mai, sonl adrais a faire va- loir leurs droits a la pension de retraite, les officiers ci-après désignés, sa voir Tibatix, capitaine au 6" régiment de ligne. Delahaye, id. id. II est accordé a M. Cloosterman, major au 6° de ligne, une pension annuelle et viagère de retraite sur l'Etat de 2,100 francs. FABTS niVEIIS. Mardi, vers midi, a passé par notre ville, venant de la station, le générateur destine a la nouvelle fa- brique de MM. Barbier-Muiier et Ce. Tous ceux qui mettent l'intérêt généra! au-dessus des mesquines considerations ou des calculs personnels, onl éprouvé une vive joie de cette circonstance qui, en leur prou- vant que les travaux sont poussés avec activitè, pro met aussi sous peu a la ville d'Ypres un élément de prochaine régéneration. Aux insinuations, aux doutes, aux dénégations du Progrès et du VolksvriendMM. Barbier-Muiier el C opposeut un argument puissant. Jeudi soir la rue de St-Sébastien, en notre ville, a été le théatre d'un drame terrible. Voici dans quelles circonstances Un nommé Dagent d'une compagnie d'as- surance el demeurant a Courtrai, entretenait depuis un certain temps des relations intimes avec la fille d'un estaminet de notre ville. A la suite de mésintel- ligences avec sa maitresse, cette dernière l'avait quitté. Cette circonstance devait avoir des consé- quences fatales, car Davait juré de se venger de eet abandon. A plusieurs reprises déja il en avait cherché l'occasion, lorsque jeudi, vers les 5 lj2 h. du soir, après l'avoir épiée assez longtemps dans un es taminet, il la rencontra en compagnie d'un autre in dividu, vis-a-vis le bureau des Postes, et lui tira a bout portant un coup de pistolet dans la région du sein droit. Au même instant un second coup de pis tolet retentit et le malheureux tomba foudroyé. II s'é- tait fait justice a lui-même. Quant a la viclitne de ce lache attentat, on désespère la sauver. Détait marié et père de trois enfants. Cet individu avait été signalé depuis longtsmps a la police comme porteur d'armes prohibées; on s'é- tonne beauconp après cela qu'elle ne l'ait pas sur- veillé a chacune de ses visites en notre ville. Elle au rait peut-être empêché un aussi terrible malheur. Le même jour, un déplorable accident est arrivé au gymnase de l'Ecole de cavalerie. Un soldat a fait une chute si malheureuse, qu'il n'a survécut que quelques heures a ses blessures. Un commencement d'incendie s'est déclaré, lundi matin, dans une maison située a proximité du maga- sin de bois de M. Vandenbroele. De prompts secuurs ont arrêté les progrès du feu. On a retrouvé dimanche matin le cadavre du nommé Hollevoet dans la partie des fossés située derrière le couvent des Dames Irlandaises. La musique du 6e de ligne s'est fait entendre mer- credi soir au rond point du boulevard, situè derrière le pensionnat des Dames de Rousbrugge. La foule des promeneurs était grande et nul doutequö ces concerts hebdomadaires n'aient un succès des plus suivis. Le dimanche, 11 juin, les chaires de vérité h Pope- ringhe retentissaient de chaleureuses recommanda- tions en faveur de la décoration des rues el des mai- sons, a l'occasion de la réception de l'évêque de Bruges. Ge jour-la, la gloire de Monseigneur avait pris la place, dans la bouche des interprètes de l'Evangile, de celle du Très-Haut. Dans la nuit du 13 au 14 courant, un vol de quel ques francs a été commis dans l'église de Bas-Warnê- ton. Diverses tentatives d'effraction ont eu lieu dans le même sanctuaire. Aux termes de l'art. 4i de la loi du 30 avril 1836, les Conseils provinciaux se réuniront cette année, de plein droit, en session ordinaire, le mardi 4 juillet prochain, h 10 heures du matin. Une élection a eu lieu a Anvers pour la nomination d'un conseiller provincial. En voici Ie résultat M. Constant Segers, candidat du Meeting, a été élu par 1,247 suffrages sur 1,288 volants. On a trouvé dans I'urne 19 bulletins blancs. L'Association libérale s'étant abstenue, M. Segers n'avait pas de concur rent, L'art vient de faire en Belgique une perte immense. M. Wiertz, un des plus illustres peintres de notre école, est mort dimanche soir. II était né a Dinant en 1806. Le Moniteur de Louvain annonce que MM. les étu- diantsde l'Universitécatholique de Louvain onlrésoiu de ne pas se rendre au Congres des ètudiants de Liége. Cela_n'étonne personne de la part de ces bu- veurs de bière bénite. II y a quelques jours le curé de Lipthal (Moravie) a excommunié publiquement une femme qui avait em- brassè la confession helvétique pour contracter ma- riage. 11 a été interdit aux catholiques de continuer leurs relations avec l'excommuniée, sous peine d'être exclus a leur tour de l'église. {Indépendance.) Un agronome distingué nous affirme que l'enlève- ment des fleurs des pommes de terre, après leur en tier développementet avant la formation des fruits, produit une augmentation de tubercule égale au moins au tiers de la récolte ordinaire. Nous engageons les cultivateurs a en faire l'expé- rience. Le même agronome nous indique un moyen d'em- pêcher les mulots de ravager et de déterrer les pois dans lesjardins voici comment il s'exprime: Biu'xfi.t.esImp. V, Verteneuïl, rub de Louvain, 85. Depuis plusieurs années, je cherchais le moyen d'empêcher les mulots de déterrer et de manger mes pois de primeur. J'avais essayé divers moyens sans succès je m'imaginai un jour de saupoudrer toutes mes plantès avec des cendres de houille, de l'épais- seur d'un doigt. Aucune trace de mulot ne se mani- festa, et les cendres en outre firent un si bon effet que mes pois furenl abondants et plus beaux que jamais. Le débat enlre MM. Dumas fils et Girardin au sujet de la comédie intitulee le Supplice d)une Femme, a valu au chef de la Presse quelques épigrammes parmi lesquelles nous choissisons les deux qui suivent et qui nous semblenl assez réussies Mai.s, Barbe Bleue, épouvantail des dames, Elait plus fort que toi, mon cher auteur 11 fit sans vollaborateur Le supplice de dix-neuf femmes Ah! bien t'en prend d'être un mariparfait Si tu n'avais été bon pour ces dames, On t'accuserail d'avoir fait Seul le supplice de deux femmes. Consolations. Mme Sana avait envové ses com pliments de condoléance a Jules Janin, la suite de l'élection de M. Frévost-Paradol. Le critique des Dé- bats lui a, dil-on, adressé en réponse, un quatrain ainsi concu Je vois l'Académie oü vous êtes présente. Si vous m'y recevez. mon sort est assez beau Nous aurons A nous deux de l'esprit pour quarante, Vous au moins comme quatre et moi comme zéro Yl'RES. Elat-civil du 16 au 23 Juin. naissances. Sexe masculin 8 Sexe féminin 5. Total 13. MARIAGES. Gekiere, Pierre, scieur, et Noyelle, Marie, sans profession, ÖÉCÈS. Philips, Jean-Baptisle, 58 ans, casquettier, époux de Sophie Blomme, rue St-Jean. Hollevoet, Louis, 43 ans, bouti- quier, époux de Marceline Coppin, rue de l'Anguille. Kes- teman, Barbe, 86 ans, sans profession, veuve de Philippe Borry, rue de Menin. Pitteljon, Amélie, 34 ans, repas- seuse, épouse de Julien Lapiere, (décédée A Ostende). Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1. Sexe féminin 4. Total5. POPEiüIGIIE. Etat-civil -du 16 au 23 juin. N AISSANCES. Sexe masculin 3. Sexe féminin 4. Total 7. MARIAGES. Vanden Boogaerde, Désiré, veuf, 37 ans, nolaire, et Rys- peert, Julie, célibalaire, 27 ans, particulière.—Beke, Edouard, célibataire, 43 ans, cultivaleur, et Cornette, Marie-Tbérèse, célibataire, 31 ans, cullivalrice. Lebbe, Amand, domes- tique, 37 ans, et Vandeputte, Léonie, mineure, servante,19 ans. Maerten, Albin, ouvrier, 41 ans, et Leroye, Virginie, cullivalrice, 29 ans. DÉCÈS. Druant, Barbe, 73 ans, ouvrière. épouse de Joseph Camer- linck, Lyssenlhoek Delafonleyne, Charles, célibataire, 27 ans, menuisier, Höpital. Beck, Francois, tisserand, 64 ans, époux de Fidelie Lahaye, rue de Messines. Lermyte, Jules, célibataire, 20 ans, cordonnier, Höpital. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 0. Sexe féminin 1. Total 1. POPERINGHE. Prix moyen du marché du 23 Juin 1865. Froment, l'hcctolilre19 16 Seigle12 25 Avoine8 50 Pommes de terre, les 100 kil6 00 Beurre, le kil2 90 Houblon, les 50 kil135 5 150 ET AT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 24 Juin 1865 sur le marché de la ville dl Ypres. NATURE DES MARCHANDISES VENDUES. QUANTITÉS VENDUES. KILOGRAMMES PRIX MOYEN PAR CENT KIIOGR. POIDS MOVEN DE l'hectoi. 33.900 10,500 500 0,000 927 24-75 17-00 20-50 00-00 22-35 Kil. 80-00 73-60 45-00 00-OG 42-80

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 4