Arrête M. Vergauwen, secrétaire, donne lecture des pièces adressées au Conseil. Ces pièces sont reDvoyées aux commissions qu'elles concernent. Les commissions pour l'arrondisseraent d'Ypres se trouvent composées comme suit 1" Commission MM. Verhaeghe-Van Elslande Boedt, PierreTiteca. 2' Commission MM. Van Merris-d'YdewalleVan Elslande, Auguste; Ucke, Pierre. 3e Commission MM, De Neckere-Jooris Struye, Charles; De Meulenaere, Eugène; Bayaert, Ferdi nand. 4e Commission MM. Carpentier, JacquesMerghe- lynck, Ernest; VandevyvereVan Eecke, Servais. „I, i <t Les congrès se répandent comme les meetings. Les uns et les autres font leur chemin et entrent de plus en plus profondement dans nos moeurs. C'est un signe du temps auquel on ne peut plus se tromper, et leurs adversaires en devront décidément faire leur deuil. Les éludiants de l'Universitè de Liége viennent de prendre l'in itiative d'un congrès qui aura lieu au mois d'octobre et auquel sont invités les étudiants de tous les pays. C'est la une oeuvre aussi hardie que grandiose don! ie succès ne peut être douteux et qui sera accueillie, avec un sentiment de légilime fierté, par tous ceux qui s'intéressent a l'avenir de la jeu- nesse universitaire beige. Fidèles a nos principes et malgré le cadre restreint de notre journal, nous nous empressons de donner l'hospilalité de nos colonnes au manifeste ci-dessous qui nous a été adressé par la commission organisatrice du Congrès, manifeste qui a été arrêlé a la frontière de Francece qui n'empêchera pas, espérons-le, la jeunesse franijaise de répondre a l'appel. Congres international des Étudiants. Aux Étudiants de tous les pays. Étudiants Vos frères de Liége ont concu l'idée d'une Asso ciation entre la jeunesse universitaire de tous les pays. Autour de nouschacun travaille partout on dis- cute les grandes questions sociales dont la solution fera l'honneur de notre époque! Dans ce mouvement universel, un róle ne nous est- ii pas assigné? Devons-nous,paree que nous sommes jeunes, nous abstenir de preudrepart a la grande oeu vre? Non, carjeunesse signifie a lafois avenir et force, et c'est de nos rangs que doivent sorlir les pionniers du progrès. Nous sommes a l'êge des idéés gónéreuses pour nous, l'amour de la patrie ne se circonscrit pas dans lesétroites limites des barrières politiques nousap- partenons a une grande patrie intellectuelle qui ne s'arrête ni aux mers, ni aux montagnes et qui est partout oü il y a des hommes qui pensent ou des hom mes qui souffrentl Et c'est pour cela, étudiants de tous les peuples, qui nous vous tendons la main par dessus les frontiè- resl Nous vousoffrons une libre tribune; quellesque soient vos opinions, votre pays, votre langue, venezy proclamer vos principes et vos généreuses aspira tion. Venez consolider avec nous la fraternité de la jeunesse; unissons-nous tous par un lien indisso luble notre amour commun de la liberté, de la jus tice et de la vérité I Liége, le 21 juin 1865. Au nom des éludiants de VUniversité de Liége: N. d'Hoffschmidt, Président. A. Gobert, Vice-President. J. Soubre, Secrétaire. J. Mestreit, Secrétaire. E. Picard, Trésorier. Programme de la Session de 1865. Le moyen pratique qui nous a paru devoir réaliser notre projet, est un congrès international et périodique. Le programme de la réunion de cette année nous a long- temps arrêtés. Fallait-il circonscrire notre sujet dans des limites bien définies, ou devions-nous, a l'exemple d'autres congrès, élar- gir autant que possible I'horizon de nos discossions,au risque «l'amoindrir nos forces en les dispersant et de nous perdre peut-être dans le vague? Ces considérations ont déterminé notre choix, et la ques tion de I'Enseignement a été seule mise 5 l'ordre du jour. Cette question intéresse la Société tout entière; l'avenir en dépend. D'ailleurs, en matière d'enseignement, nos impres sions sont fraiches nous sommes en age de les analyser et d'en tirer des déductions exactes. Nous discuterons d'abord les questions générales les di- verses méthodes d'enseignement, la liberté de l'enseignement et la part que doivent y prendre Ie clergé et l'Etat. Passant ensuite aux problèmes spéeiaux 5 chaque degré, Hons agitons les questions de l'enseignement obligatoire, de ('instruction des filles, de l'amélioration de la position des insliluteurs, etc., etc. N'y a-t-il pas aussi 5 recbercher si l'enseignement trop spécial ne nuit pas 5 la spécialité même? s'il ne convient pas d introduire dans les études prot'essionnelles plus de littéra- ture, etdans les humanilés, un peu plus de sciences d'obser- vation Abordant l'enseignement supérieur qui nous intéresse tout particulièrement, nous étudicrons s'il n'est pas de juslicede rendre les cours publics et gratuits, de créer des chaires li- bres et rivales, comaie garantie contre l'indifférence qui vien- drait a gagner les professeursenfin, si l'expérience ne ré clame pas la suppression des cours 5 certificats. Nous pourrons, en dernier lieu, agiter des points d'utililé parement pratique et inatérielle, que les élèves des diverses Facultés et écoles traiteraient en sections. Nous n'avons voulu ici que faire ressortir la fécondité de notre sujet en l'esquissant 5 grands traits. Dans le cadre de l'enseignement, nons laissons 5 chacun une libre initiative: toutes les questions qui se raltachentè l'instruction sont ad- mises et aucuue d'elles n'est imposée. Exlrail du Règlement d'ordre intérieur. Art. 1. Peuvent prendre part au Congrès 1" Les éludiants Beiges ou étrangers, en vertu de la seule qualité d'étudiant. 2° Les anciens étudiants, 5 condition de faire acte d'adhésion. Les adhésions doivent être envoyées au moins trois jours francs avant l'ouverture du Congrès, au bureau de la Com mission permanente des étudiants de Liége. Art. 2.— Le Congrès se réunira 5 Liége, les 29, 50, 31 octobre et Ier novembre 1865. Art. 7. Chaque membre a le droit de prendre la parole sur loute question se rattachant au programme arrêté, pourvu qn'il se soit fa't inscrire au bureau. Art. 8. Toute personne se trouvant dans les conditions indiquées 5 l'art. l<>r, et qui ne pourrait assister au Congrès, a le droit de lui adresser une communication par écrit, si elle a pour objet une question d'enseignement. Toutefois, elle ne sera lue en séance au Congrès que sur la décision du bu reau. Art. 9. La durée des discours ou communications ne pourra excéder quinze minutes, sauf le consentement de l'as- semblée. Le bureau décide s'il convient qu'un membre prenne plus de deux fois la parole sur la même question. Art. 11. Le Congrès, avant de &e séparer, fixera le pro- gramme de sa procbaine session. Organisation. Dimanche 29 octobre, 5 11 heures Séance d'ouverture. Discussion sur la question de l'enseignement lre séance. Lundi 50 octobre, 5 9 1/2 heures du matin. 2" 52 de relevée. (r« Mardi 31 5 9 1/2 heures du matin. 2* ••«.52 de relevée. Les étudiants se diviseront en sections pour trailer de leurs intéréts spéeiaux. Mercredi 1« novembre, 5 II heures Adoption du pro- gramme de la procbaine session. Cloture du Congrès. Pour les renseignements, communications et adhésions, s'adresser 5 M. d'Hoffschmidt, faubourg Ste-Marguerite, 1, 5 Liége; 5 M. Gobert, rue du Marché, 49, 5 Bruxelles; 5 M. 3. Soubre, place du Conservatoire, 7, 5 Liége; 5 ia. Mestreit, rue Barilleux, 62, 5 Liége. ACTESi OFFICIEUS. Un arrété dit ministre des travaux publics, en date du 30 juin 1865 porte Vu les reclamations des administrations communa- les et de la chambres de commerce des localités inlé- ressees, tendantes a ce qu'il soit ètabli dans l'Yser, pendant la prochaine baisse des eaux, en amont de l'emplacement du nouveau pont barrage en construe? tion a l'endroit ditKnocke, et immédiatement en aval du débouchè du canal d'Ypres a l'Yser, un ba- tardeau destiné a maintenir les eaux dans ce canal et dans la partie supérieur de l'Yser Vu le rapport de l'ingénieur en chef directeur des ponts et chaussés dans la province de la Flandre occi dentale, en date du 2 juin 1865, n° 17265, duquel il résulte qu'aucuu travatl nécessitant une baisse des eaux ne doit être exécuté, cette année, dans le lit du canal d'Ypres a l'Yser, ni dans celui de la partie de l'Yser comprise entre la frontiere de France et le dé bouchè de ce canal L'inspecteur générale des ponts et chaussóes ad in terim entendut Article unique. II sera fait droit aux reclamations premensionnées, el en conséquence, la baisse des eaux du bief inférieur du canal d'Ypres a l'Yser, ordonnée par l'arrêlé ministériel du 5 mai dernier, n'aura pas licu et les eaux ne serout baissées pendant soixante jours du 5 aoüt au 4 octobre, que sur la partie de l'Y ser comprise entre le debouché dudit canal et Nieu- port. Un arrêté ministériel du 28 juin 1865, porte: Par dérogation aux dispositions de l'arrêlé ministé riel du 5 mai dernier, la navigation sur la partie de la l.ys, situéeentre l'écluse de Comines inclusivement et l'ecluse de Menin inclusivement sera interrompue pendant douze jours, a partir du 14 juillet prochain inclusivement jusques et y compris le 25 du même mois. Justice de p-iix. Greffier. Bénócation. Par arrête royal du 4 juillet 1865, lesieur Mortier, greffier de la justice de paix du troisième canton de Bruges, est revoqué de ses fonctions. FASTS IIIVESes. M. le bourgmestre est au Conseil provincial, M. L. Merghelynck a Spa l'administration de la ville est confièe aux mains de M. Bourgoisl! On ne remarque pas jusqu'a présent que les choses aillent plus mal. La société des archers Guillaume Tell, a fait son roi dimanche dernier après une lutte acharnée, l'oi- seau royal a été abattu par M. Debergh. A l'occasion de nos fêtes communales, la même société donnera un superbe tir auquel sont invites tuus les amateurs du pays et de l'étranger. La musique du corps des Sapeurs-Pompiers de notre ville s'est rendu aujourd'hui a Gaud, pour prendre part au grand Festival organisé en cette ville a l'occasion de la kermesse générale. Un vol a été commis dimanche dernier dans la commune de Reninghelst. Des malfaiteurs, qu'on croit avoir été au nombre de deux, paraissent avoir épié dans un bois voisin la sortie des habitants. lis se sont introduits pendant les vêpres, par une fenêtre mal fermée, et, après avoir forcé une petite cassette, en ont enlevé une somme de 560 francs, appartenant èt un employé des douanes. La maison ou le vol a été commis, quoique isolée, est situéo a proximité de l'aggloméré, le long du pavé qui conduit a Pope- ringhe. Un vol d'elfets a été commis, il y a six semaines, dans la même commune et dans des circonstances presque identiques. La justice informe. Vendredi dernier, 7 juillet, vers 9 heures du matin, un incendie a éclaté dans la ferme occupée par le sieur Lemoine, propriété de M. Francromme de Lille, sise au hameau du Pont-Rouge sur la commune de War- nêton. Une bonne heure après le commencement de l'in— cendie, les pompiers de Deulemont et ceux de Frelin- ghien, aidés de personnes courageuses accourues de Warnêton, s'étaient rendus maltres du feu. Les étables et la grange ont été sauvées. On ignore la cause de l'incendie, mais on ne l'attribue pas a la malveillance. Les dégats peuvent être óvalués a quatre mille francs. Les bêtiments étaient assurés par la compagnie A. G. de Bruxelles. Ce sinistre a été l'occasion d'une reprise de repro- ches adressée M. le bourgmestre lors de la dissolu tion du corps des Pompiers. Aujourd'hui, grace a l'acte injuste el illégal de M. Ricquier, ob'igeant les Pompiers de déposer leurs armes et leur équipement, les habitants ne peuvent, en cas d'incendie, qu'être aidés par des étrangers, comme cela est arrivé a Pont- Rouge oü l'on n'aurait pu s'opposer aux progrès du feu sans le secours des ardents et zélés pompiers-vo lontaires de Deulemont et Frelinghien. M. notre bourgmestre nesent pas la responsabilité morale qui pèse sur sa personne lorsqu'il dissoul un corps d'une utilitó incontestable. Coraprend-il plus qu'il a devoir d'entretenir les pompes dans un tout autre état que celui dans leque! elles se trouvent Nous abandonnons au public le soin d'en juger. Pendant les fètes communales, ('absence des Pom- - piers toujours si gais et bons compagnons a été vive- ment.sentie. Vendredi on les a regrettes dans un dé- plorable sinistre. Certaines personnes peuvent ne pas aimer les fêtes, car Le temps qui change tout, change aussi nos humeurs, Chaque Age a ses plaisirs, son esprit et ses mocurs. Mais il n'est permis a personne, pas plus a M. Rio-

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L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 3