leur métier de contrebande, Aussi la décision minis-
térielle a-t-elle été accueillie comme elle Ie méritait
par tous les amateurs de chasse en Belgique.
Plus le besoin d'employer des instruments méca-
•niques augmente, soit pour améliorer le travail de
riiomme, soit pour le remplacer par celui du cheval
ou de la vapeur, plus ('esprit d'invenlion en produit.
De nos jours les instruments d'agricullure sont sur-
tout l'objet d'une attention spéciale de la part des
constructeurs aussi les expositions agricoles, qui ne
cessent de s'ouvrir dans les autres villes du reste du
pays, permetlent-elles de suivre la marche croissante
du progrès de cette industrie.
Une rare occasion a été offerte, samedi dernier, a
nos agriculteurs de voir travailler sur la petite place
de notre ville une des machines agricoles les plus
perfectionnées qu'on connaisse. G'est une batteuse
mécanique, sortant des ateliers de construction de la
maison I. Cumming, d'Orléans, et appartenant a
M. A. Vandaele.
Ce locomobile a vapeur est de la force de 6 chevaux,
donne de 115 a 125 coups de piston, et 500 tours de
batteur a la minute. On assure qu'en une journée de
travail de 12 heures, cette batteuse, servie par deux
ouvriers, peut égrener environ 2,000 hectolitres de
grain. Pendant le même laps de temps la machine dé-
pense 3 a 4 hectolitres de houille et 18 d'eau.
La paille rest? pirfaitement conservée, Ie blé est
vanné, les pailles sont complèlement secouées et
purgées de tout grain. Tout le grain arrive dans un
même réceptacle pour se rendre au sac.
L'inlroduction de cette batteuse dans 1'industrie
agricolede notre arrondissement, est appeléea rendre
les plus urands services a nos agriculteurs. II est tou-
tefois étonnant que I'Association agricole d'Ypres ne
prenne pas ['initiative de pareilles mesures; c'est ce-
pendant le seul rnoyen de vaincre la rèpugnance qu'é-
prouvent les cultivateurs a adopter les instruments
d'invenlion récente. (Comm.)
Qui I'anrnitcru? L'enseignement de l'université de
Louvain est hérétique, schismatique, dètestable et
condamnable. La cour de Rome le proclame haul et
clair. Le Men public publie une lettre du cardinal
Patrizi, en date du 10 octobre 1864, par laquelle il
est enjointr. 1'épiscopat beige, au nom des congréga-
tions de I'index et du saint office, de corriger les doc
trines erronnèes qui s'enseignent a l'université ca-
tholique, sur l'origine des idéés et sur les preuves de
l'existence de Dieu. La lettre romaine rappelle qu'en
1843 et 1844 ces doctrines avaient été condamnées,
que nonobstant la promesse d'amendement, elles
avaient continué a pervertir le catholique enseigne-
ment.
Voila done nos évêques, qui aiment tanta condam-
ner les écoles laïques, condamnés eux-mêmes et ac
cuses de répandre dans les séminairesel a l'univer
sité, des doctrines sentant le souffre et l'hérésie. On
leur impute de vei1 Ier avec peu de soiu sur le dépot
des vérités sacrées, et d'avoir infesté, pendant 30 ans
d'erreurs perverses les générations qui leur étaient
confiées.
Juste retour des chases d'ici bas I
Les institutions laïques étaient dénoncóes aux ti-
dèles.
Et le poison de l'hérésie s'infiltrait dans les ètablis-
sements épiscopaux.
Les êvcques voyaient une paille dans l'ceil de leurs
adversaires, et ils n'apercevaient pas la poutre qui
crève leur propres yeux. Ils ont nourri et chaulfé
dans leur sein des milliers d'hórétiques et de tne-
créants.
La lettre du cardinal Patrizi est un nouveau triora-
phe pour les jósuites, qui combatlent l'enseignement
de Louvain et qui, tout puissants a Rome, intiment
leurs volontésa l'episcopat beige,par l'organe des con
gregations sacrées. Toutdoit pliersous les ordres des
Révérends, et les évêques beiges apprendront ce
qu'il en cohte de leur résister. Du reste, Loyola est a
•la veille d'une compléte victoire et d'une domination
incontestée. Grace a ['influence dont il jouit a Rome,
chaque siége épiscopal vacant en Belgique, recoit une
de ses crèaturesles évêques de Liége, de Bruges et
de Gana ne doi vent leur nomination qu'a l'eflicace ap-
pui de l'ordre des jésuites.
Attelages «le chiens.
I.es attelages de chiens se multiplient dans nos
conlrées el pourtant chacun sail a quels graves dan
gers ces attelages exposent les passants. Pour assu
rer, autant que possible, la sécurilé publique sans
porter atteinte aur droits des propriétaires de chiens,
l'administration communale d'Audenaerde vient de
prendre de sages dispositions que nous recomman-
dons a la sollicitude de qui de droit. Voici le texte du
nouveau règlemont
Art. 1. Les chiens altelés devront ètre muselésen
toute saison.
Art. 2. Les attelages ne pourront être formés que
de deux chiens ou de trois tout au plus et ne pourront
jamais être abandonees de leurs conducteurs, ni dans
les rues, ni sur les places publiques.
Art. 3. Les conducteurs de chiens attelés devront
tenir ceux-ci conslamment en lesse; ils ne pourront
pas se placer dans leur charrette, ni imprimer a leur
attelage une plus graude vitesse que celle du pas
ordinaire d'un pieton.
Art. 4. Les contraventions aux dispositions du
présent reglement seront puniès d'une amende de
un a quinze francspour la première foisen cas de
recidive, I'amende sera de six a quinze francs, outre
un emprisonnement de un a quinze jours si on lejuge
utile.
Fete communale.
(Suite.)
Nous avons déjA parlé du Festival, nous allons consacrer
encore quelques lignes A une autre fête de eette première
journée le Tir A l'arc (a la perche), offert par Ia Société de
Gnillaume Tell.
Ce tir, auquel deux cents et quinze lireurs ont pris part, a
commencé a dix heures du matin et n'a cessé de présenter,
pendant toute sa durée, une animation et un entrain exlraor-
dinaires.
Les différents prix ont été vivement disputes.
L'oiseau N° 1 a été ahattu par M. Deconinck, d'Alverin-
ghem.
N° 4 M. Mon Carrey, de Wul-
verghem.
N» 5 M. Meersman, de Poelca-
pelle.
Les oiseaux N°« 2 et 5 sont échus par la voie du sort it
MM. G. Veys, de Wevelghem et P. Mulier, de Langheman k.
La médaille pour la soeiété la plus nombreuse, a été dé-
cernée A celle de Boesinghe.
II n'y avait au programme, pour les journées suivantes,
que la fête ehampêlre de la Société la Concorde et le con
cours de chant et de déclamalion ftamande qui fussent dignes
de fixer ('attention des étrangers l'une par la splendide illu
mination de son jardiu, ofi les verres de couleur prenaient
ton les les formes et se prèlaient aux broderies les plus variées
et les plus gracieuses; l'autre, par l'intérêt qui s'altache de
nos jours A ces concours, dïnstilulion loute nationale, et pat-
Ie grand nombre des sociétés concurrentes. Ajoutons-y ce-
pendant encore le feu d'artifice, qui avait altiré, comme tou-
jours, un grand nombre de curieux.
Mais commenfons par le commencement en narrateur aussi
fidéle que possible. Ue fortes averses sont venues entraver les
fêtes de ces journées. La pluie peut être très-favorable A la
lerre, mais elle fatigue promptement et les amateurs de ré-
jouissances la détestent du plus profond de leur coeur.
C'est ainsi que, le lundil'organisalion du corlége de la
Société des Francs-Jrbalélriers de cette ville. a été empêché
par une ondée. Le tir au but offert par cette société avait
attiré un grand nombre de sociétés étrangères, enlre autres
celle de Saint-Georges, de Dunkcrque, fondée en 1322.
La médaille d'éloignement a été décernée A cette dernière
société; celle pour le plus grand nombre A la Société de la
petite-ai balète de Messines et une troisième A la Société de la
petite-arbalète de Bailleul, comme s'étant présentée avec le
plus de pompe.
Voici le résultat du tir, pour les prix d'honneur
Premier haut total M N. Desaubry, d'Houthem.
Deuxième M. Deduylschaever, de Messines.
Troisième M. Notebaert, de Wervicq.
Premier bas - total M. L Deduylschaever, de Messines.
Deuxième M. Dethoor, d'Ypres.
Troisième M. P. Deduylschaever, de Messines.
Le soir, le bal donné par la Société royale de Saint-Sébas-
tien, avait réuni A l'höti-1 de la Confrérie une société nom
breuse et ciioisie, parsemée des fleurs les plus charmaules de
la ville et des environs. Jamais le bal que donne annuelle-
ment cette société n'a eu lieu avec plus d'animation ni d'en-
train aussi les danses se sont-elles prolongées bien avant
dans la nuit.
La journée du mardi n'a comnfencé qu'A sept heures du
soir par la fête champètre, donnée aux frais du cercle la
Concorde, A son local d'élé. Comme nous l'avons dit déjA,
l'illumination du jardin était très-belle. II y avait dans toutcs
les allées des guirlandes de feu, des fleurs, des rosaces, et au
fond se trouvait un bouquet de dimensions colossales, dont
la réverbéralion proriuisait le plus féerique effet. Le local
était trop petit pour contenir la foule des spectateurs. parmi
lesquels un grand nombre d'étrangers. La pelouse présentait
par momenis, sous le rapport chorégraphique, le coup-d'oeil
le plus animé.
La journée du mercredi a été inaugurée par la distribu
tion des prix aux enfanls de l'Ecole communale gratuite.
Parmi les autorités civiles qui assistaieut A cette intéressante
cérémonie, on remarquait M. Ernest Vanden Peereboom, pré
sident de la Chambre des représentants. Des autorités mili-
taires avaient également honoré cette solennité de leur pré-
sence. Après l'exécution de plusieurs morceaux d'harmonie
par les élèves de I'éeole, et l'appel de ceux qui avaient mérité
d'obtenir des livrels de la Caisse d'épargnes et de la Caisse
générale de retraite, M. Ie directeur Mortier a prononcé un
discours sur l'extrême importance de ('instruction primaire,
qui a été accueilli par les applaudissements de l'auditoire.
Cette cérémonie s'est terminée par la distribution des prix
d'encouragement donnés aux parents qui envoien1 leurs en-
fants assidüment A l'école communale, et des récompenses
décernées aux families de la classe ouvrière pour la propreté
et la bonne tenue de leurs maisons.
Le Jeudi a eu lieu, A 3 heures de l'après-midi, dans la
grande Salie des Halles, la distribution solennelle des prix
aux élèves del'Académie dedessin, depeintureet d'archilec
ture.
Parmi les autorités civiles et militaires qui oecupaient l'es-
trade, on remarquait MM. E. Vandenpeereboom, président de
la Chambre, I,. Deflorissonne, memhre, Carton, com-
missaire d'arrondissement, le Collége des bnurgmrstre et
échevins et les membres du Conseil,— Tempels, procureur du
roi, le commandant de la place, le colonel, le lieutenant-
colonel et. les officiers du 10<- rég. de ligne, les officiers de
Ia garde-civique et du corps des Sapeurs-Pompiers, les
membres de la Commission des beaux-arts et le corps profes-
soral.
La cérémonie a été ouverte par un discours de M. Ie secré
taire de la Direction G. Destuers Dans ce discours l'orateur,
tout en faisant ressortir le hut de l'institution et les ameliora
tions A y introduire dans l'intérêt de sa prospérité et pour la
mettre en état de remplir tous les services qu'elle peut rendre,
a démontté combien l'Académie d'Ypres était loin de répon-
dre aux conditions qu'on est en droit d'exiger d'un pareil éta
blissement, combien anssi les études y sont relalivement fat-
bles et nullement A la hauteur des nécessités de notre époque,
enfin qu'une institution si éminemment utile méritait plus de
sollicitude etsurtout plus d'encouragement.
Nous sommes heureux devoir M. De Stuers, qui moins que
tout autre a des raisons de faire de l'opposilion, parlager nos
idéés, sur le peu d'encouragements accordés par l'adminis
tration communale aux beaux-arts. Si la Direction trouve que
l'enseignement laisse A désirer c'est que dans les conditions
actuelles, la tAche du corps professoral est difficile et son
personnel insuffisant. et qu'ici encore l'administration ne
fait rien pour encourager leur mérite.
Espérons toutefois que Couverture de l'Ecole profession-
nelle, qu'on attend avec la plus vive impatience, commencera
pour l'Académie de notre ville une êre nouvelle d'améliora-
tions et de prospérité.
Cette première partie de Ia cérémonie a été suivie de la dis
tribution des médailles aux lauréats. Un seul prix d'honneur
a été accordé et encore a-t-il été l'objet de la part de la direc
tion de bien des hésitations. Les intrigues mêmes s'étaient
mises de la partie et ce n'est qu'au dernier moment que jus
tice a été faite.
M. G. Joos, élève de Ia classe supérieure d'architeclure,
qui remplissait toutes les conditions voulues, a obtenu ce
prix d'honneur.
Dans la deuxième classe du cours de proportions, aucun
prix n'a été décerné. Le seul élève de ce cours avait produit
un travail qui, dit-on, n'était pas sans mérite. Et cepondant
il n'a pas obtenu les honneurs de la mention.
M. Richard Coffyn, élève de l'Académie depnis 1859 et qui
a obtenu successivement des prix dans les classes qu'il a sui-
vies, a obtenu, hors concours, un grand certificat d'honneur
et le Manuel de l'histoire de la Peinture de Waagen, pour le
zèle et le talent dont il n'a cessé de donner des preuves.
Mentionnons encore les médailles décernées aux élèves
I.acante, de Reninghe et Ooghe, d'Elverdinghe.
Immédiatement après la distribution, un cortége composé
d'un peloton de gendarmerie A cheval,de la musique du corps
des Sa peurs Pompiers et d'une suite interminable de voitures,
dans lesquelles se trouvaient les autorités civiles et militaires,
a conduit les lauréats chez eux.
L'abondance des matières nous oblige A reporter A notre
prochain numéro le compte-rendu de la dernière journée
de la Fête communale.
Lundi dernier, a eu lieu dans la grande Salie des Halles la
distribution solennelle des prix aux élèves du Collége commu
nal et del'Ecole moyenne d'Ypres. Cette cérémonie, en l'hon-
neur de la jennesse studieusede cette ville,étaitrehaussée par
Ia présence de M. A. Vandenpeereboom, minislre de ('inté
rieur. Un grand nombre d'autorités civiles el militaires as-
sistaient aussi A cette solennité et parmi elles on remar
quait le baron Mazeman.sénateurErn.Vandenpeerebom,pré
sident de la Chambre Carton, cominissaire d'arrondissement;
les échevins Bourgois et L. Merghelynck, les conseillers de la
commune, les membres du bureau adminislratif; M. Andries,
iugéniettr; Stroobant, commandant la place, ies officiers su
périeurs du 10e régiment de ligne; le major honoraire de la
garde civique, le commandant de la gendarmerie et les offi
ciers du corps des Sa peurs Pompiers.
A l'entrée du ministre, la musique des Pompiers a exéculé
la Brabanqonne. puis les élèves ont chanté un choeur avec ac
compagnement d'orchestre.
C'est M. Navez, professeur de mathématiques, qui a pro
noncé le discours d'usage.
Après l'exécution d'un second choeur, M. le Directeur Boset,
a t'ait la proclamation des récompenses.
Au concours général de l'enseignement moyen du 1"degré,
pour l'année 1804, l'élève D. Waffelaert, de Rollegem, a ob
tenu:
1» Un Jccessit, au concours de première professionnelle
(Sections réunies.)
2° Un deuxième prix, au concours de la première scienti-
fique (cours supérieur des mathématiques.)
3) Un premier prix,oo concours spécial de langue fiamandf,
en première professionnelle.