EAITS mvnes.
ou de jujube, agréablement se mélangeait de pralines,
de pastilles de manthe et de caramels. Des torrents
de'lait sucré se préci pi ten t tumultueusement sur des
joujoux 'de Nuremberg représentant des arbres, des
ponts rusliques et des chalets taillés avec l'industrie
habile despaysans de la forêt noire, dans un bois ten-
dre ou Ie carton.
Les autres ne sont pas moins ridicules. Leurs plats
d'épinards et leurs omelettes aux fines herbes sont
la juste punilion de prétentions incompatibles avec
des etudes incomplètes, un faire expédié a Ia héte el
des preoccupations trop mercantiles.
Citons pourtant deux bons paysages de M. Bovie
dans les Ardennes, ceux de M. Fourmois, de M. Keel-
hof, de M. Tscharner, de M. Roelofs,de M. Verwée, de
M. Schitz el surtout de M. Böhm, qui échappent a ces
travers trop encouragés par la complaisance, en nous
offrant, chacun dans un genre particulier, le charme
d'un site élndié avec candeur et sans charlala-
nisme.
La Patrie a annoncé que I'administration des
finances faisant amende honorable vis-a-vis des écoles
dentellières el finissant par oü elle aurait du commen-
cer, s'est décidéea ordonner une enquête, afin de vé-
rifier si ces établissements peuvenl êlre exemptésde
la patente a litres d'institutions charitables.
La Patrie a puisé cette nouvelle dans son imagina
tion. II n'est pas question de revenir sur la jurispru
dence définitivement adoptéea I'égard des prétendues
écoles dentellières. II a été düment constaté que ce
sont lout simplement des fabriques de dentelles, et
que, bien qu'ellesaient été créées par des corporations
religieuses, elles sont inslituées dans un but, non de
charité ou d'instruction, mais de spéculation. Non-
seulement la loi ne permet pas de les exempter de Ia
patente, mais une pareille dispense conslituerait une
grave injustice au détriment des fabricants laïques
qui, eux aussi,doivent payer patente. Comment pour-
raient-ils soutenir la concurrence avec les écoles den
tellières si elles étaientexemptes de eet impót?
Journal de Bruges.)
Exposition universclie de l'aris, en ïset.
Conformément a ('invitation qui en a été faite par
M. Ie président de la commission beige, des comités
se sont constilués en vue de ('exposition universale
de Paris, pour servir d'intermédiaires entre la com
mission centrale et les producteurs des principales
circonscriptions industrielles ou agrieoles du pays,
et pour faciliter a ces derniers les moyens de prendre
une part active an grand concours de 1867. Plusieurs
de ces comités sont deja installes. D'aulres sont en
voie de formation.
Voici la composition du Comité pour les arrondis-
sements d'Ypres el de Dixmude sous la direction de
M. Beke, président de la Chambre de commerce
d'Ypres et membre de la commission beige: MM. Na-
vez, Vandenboogaerde, membres de ladite Chambre
Brunfaul, Leleup-Giet, fabricants a Ypres Casteleyn,
industriel a Dixmude De Grendel, négociant a
Poperinghe Demade, bourgmestre de Confineset
Van Biesbroeck. agronome a Langhemarck.
Semble, en ramassant la lumiere,
Velouter même ce qu'on dit.
Que le foyer chantonne, allègre,
Au salon clos d'un soin jaloux
An dehors, quel est ce bruit aigre
C'est Janvier qui gronde après vous.
V.
De langes d'argent et de gaze
Le jour sort brillant et trerfiblant
Au soir, une vapeur qui rase
Le sol le prend comme un drap blanc.
Levé tard, plus tót il se couche,
L'enfant et le vieillard pareils,
Puisque la tombe au berceau touche,
Ont besoin de plus longs sommeils.
L'arbuste le plus intraitable
Que l'adroit septembre a séduit,
Pour l'oiseau nid prés de la table,
Veut bien rëfleurir par son fruit.
Oslende, le 9 septembre 1865.
M. le rédacteur du Journal de Bruges
Ce matin vers 7 1/2 heures, le guide des bains,
Charles Hooghe, a Irouvesur la plage, et remis entre
les mains de M. Edmond Lauwers, commissaire de
marine en ce port, une bouteille contenant un papier
porlant l'inscription suivante
A bord du Nègrele 21 juillet 1865, nous som-
mes restés 4 jours sur un banc de sable, et après
une affreuse tempête nous avons été jetés sur les
bords du Spilsberg. (out l'équipage de 40 hommes
a péri, moi seul je flotte sur un radeau.
i (Signé) Eugène Langleben. i>
Les intéressés peuvent s'adresser a M. le commis
saire maritime susdit, pour prendre connaissance de
cel écrit.
N >us prions nis confrères de reproduire cette nou
velle maritime qui peut intéresser beaucoup de per-
sonnes.
Le steamer de guerre anglais, Osborn, vient d'en-
trerdansle port d'Oslende (2 1;2 heures derelevée).
On ignore le but de cette visite.
ACTES OEFICIEESI.
Un arrêté royal du 27 aoüt 1865 a statué sur les
demandes présentées par divers particuliers a l'effet
d'obtenir Ia remise des amendes et des peines qu'ils
ont encourues pour contravention aux lois et règle-
ments sur la police du roulage, des barrières et de la
grande voirie.
Un arrêté ministeriel du 1" septembre 1865, pris
en exécution de l'art. 1"de l'arrêté royal du 22 mai
précédent, dispose
Art. 1". Les opéralions de la caisse d'épargne com-
menceront a partir du 15 septembre 1865.
Art. 3. Les bureaux des agents de la Banque Na
tionale en province sont ouverts.pour les mêmes opé-
rations, tous les jours non feries, de 9 heures du ma-
tin a 2 heures de relevée. De plus, dans les localités
oü cela sera jugé nécessaire, ils seront ouverls les
jours fériésde 9 heures du matin a midi.
Un arrêté du même jour approuve une decision du
conseil génèral de la caisse d'epargne et de retraite
fixant a 3 p. c. par an l'interêt a bonifier sur les som
mes qui seront déposees a ladite caisse.
Un autre arrêté royal du 2 septembre prescrit ce
qui suit
Sont interdits l'entrée et le transit des peaux et
de la viande fralcnes (non salées), dusuifnon fondu
et des debris a l'état frais, provenant des bêtes bovi-
nes de toute espèce.
Par arrêté royal du 11 septembre 1865, est dési-
gné pour remphr, pendant un termede trois ans, a
partir du 15 octobre prochain, les functions de juge
d'instruction dans l'arrondissement du tribunal d'Y
pres dont il fait partie M. Messiaen.
Mardi dernier a eu lieu a la Plaine d'Amour, par le
lieutenant-général Berten, l'inspection de l'Ecole de
cavalerie de notre ville.
Aux grives le sorbier balance
Son ombelle orange aux grains ronds,
Et tout prés, avec petulance,
Craquent les corsets des marrons
La-bas, les épines-vinettes
Semblent mettre, d'un air coquet,
Avec leurs graines aigrelettes,
Des ecincelles en bouquet.
On dirait que la vigne vierge,
A se changer en fleur cherchaot,
Pour teindre ses feuilles, s'immerge
Dans l'écarlate du couchant.
Et la clémalite qui bouffe
Autour des murs qu'elle revêt,
Pour Septembre embaumant sa touffe
A des pétales de duvet.
Le sapin, dieu de'Ja verdure
Qui s'érige son propre autel
Et passé l'hiver sans blessure
Voulantse faire aussi mortel.
Les grandes manoeuvres qui ont lieu d'ordinaire a
cette occasion, ne manquent jamais d'attirer un grand
nombre de spectateurs. Aussi ceux qui y ont assisté
ont-ils pu se convaincre une fois de plus de la supé-
riorité qui distingue cette école de cavalerie et admi
rer la grande précision avec laquelle toutes les évolu-
tions ont été exécutées.
Malgré la saison exceptionnelle, la récolte des bil
lets de confession s'est faite assez tardivement cette
année en notre ville. Dans plusieurs quarliers, elle
n'a eu lieu que Ia semaine dermère. On atlribue la
cause de ce retard a une grave maladie dont serait
atteint le denier de St-Pierre et dont le rèsultat serait
une diminution notable du produit. On sail que ce
fruit-capilal se récolte en même temps que la petite
feuille de la plante du confessionnal.
Depuisquelques jours un bureau de poste est établi
a Merckem, ainsi qu un service de transport affluent
d'Ypres a Dixmude par Merckem. Tous les jours une
malle-posle partira d'Ypres (bureau de poste) pour
Merckem a 10 heures du soir, el de Merckem pour
Dixmude a 6 heures du matin.
Le déparl de Dixmude (bureau de poste) pour Mer
ckem aura lieu a 6 h 30 m. du soir et de cette com
mune pour Tpres a 7 h. 45 m.
Ce service est en correspondence avec le chemin de
fer de Licbtervelde a Furnes et avec celui de laFlandre
occidentale.
Au concours génèral de l'enseignement moyen du
deuxième degré en 1865, M. Alphonse Balmaeckers,
d'Ypres, élève de l'Ecole moyenne de l'Etat en Ia
même ville, a oblenu le 19e accessil.
Un bon cxemple a suivre
La commission administrative du bureau de bien-
faisance de Liége, d'accord avec le collége des bourg
mestre et échevins, vient de décider d'ordonner un
blanchlment génèral et immédiat des logements occu-
pés par la population indigente.
MM. les présidents et membres des comités de cha
rité sont occupés a faire une tournée dans leurs sec
tions respectives pour prescrire l'exècution, dans Ie
dèlai de huit jours, de cette mesure d'assainissement,
qui a été arrêtée afin de prévenir l'invasion de l'épidé-
mie dont l'apparition a été signalée dans quelques
contrées de l'Europe.
Tout secours sera retiré aux pauvres qui ne se
conformeraient pas a cette prescription.
Les comités accorderont,du reste, des secours sup-
plémentaires dans ce but.
La maladie des poulets sévit avec assez d'inlensité
dans nos environs. On nous assure que dans un cha
teau situé prés de Bruges 37 poulets sont morts en
quelques heures.
On nous rapporte également que l'épizootie règne
également parmi le bélail de cette province et que no-
tamment dans une des communes environnantes de
cette ville on a dü abattre quatorze bêtes bovines for
mant l'étable d'un cultivateur. Journde Bruges).
II est question d'un emprunt d'un million, faire
par la ville de Mons, pour divers travaux d'utilité
publique.
De son feuillage impérissable
Dètache avec ténuilé
Mille aiguilles d'un blond de sable,
Don d'une part d'élernité.
Les hirondelles, qui s'assemblent,
Suspendent leurs migrations,
Et les derniers chants d'oiseaux semblent
L'hymne des resurrections.
Mais déja, par longues spirales,
Les corbeaux croassent dans I'air,
Hótes des noires cathedrales,
De I'agonie ayant le flair.
Eclectiqueet flatteur disciple
De quatre maitres a la fois,
Septembre c'est le mois multiple
Qui contienl tous les autres mois.
(Monileur du Soir.) Xavier Aubryet.