CHEMI1
N DE FER DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
SERVICE DES TRAINS. -
- l°r SEPTEMBRE
1865.
Un cas d insolation, heureusement rare dans les
an na les cynegetiques, vient d'arriver dans une chasse
qui a eu lieu au chiteau d'Ordange, prés de Saint-
Trond. Trois chiens onl élè comme foudroyés par la
chaleur, Parmi les victimes se Irouve un magnifique
produit de race anglaise, acheté il y a quelques jours
a haul prix par M. le baron Th. de W..., un de nos
inlrépides gentlemen-ridders.
Les dames nous saurontgré de leur indiquer la ma-
nière dont il faut s'y prendre pour blanchir a neuf, et
a peu de frais, les grands et les pelits chSles de laine
Iricolée qu'elles p irtent a la campagne pour se garan-
tir de la fraicheur des soirées. On trempe d'abord son
chale darts de I'eau simple tiède puis on fait bouil ir
du savon blanc dans de I'eau, et après I'avoir bien
battue de facon a faire une belle mousse, on y met le
ehSIe. On Ie presse dans les deux mains sans frotter
on recommence une seconde fois celte opèration, en-
suite on rince le chale dans de I'eau douce et tiède
comme quand on l'a mis tremper, afin que les jours
restent ouverts et que l'on puisse faire disparaHre
tout le savon, car autrement Ie chèle deviendrait
gros et dur.
Cela fait, on prend un peu moms d un litre d'eau
pas trop chaude on y fait dissoudre deux cuillerées
de gomme arabique en poudre, on mêle bien I'eau et
la gomme jusqu'a ce qu'elles ne forment plus en
semble qu'un liquide épais, puis on y trempe le chale,
en avant soin de le pressor dans ses mains deux ou
trois fois, afin que Ie liquide se répartisse également
puis on le tord d'abord simplemenl dans ses mains,
ensuite dans des moreeaux de toile blanche parfaite-
ment propreon finit l'opération en attachant le
chale sur tous les bords par des épingles a une nappe
ou un drap de lit et en le recouvrant d'une autre
nappe.
Quand il est sec, il est comme neuf. Tous les ou-
vrages an tricot qui ont des jours se traitent de la
même manière.
La peur du tonnerre. Beaucoup de personnes, quand
elles voient un éclair illuminer 1'horizon, redoutent le coup
de tonnerre qui va suivre, et craignenl d'êlre frappées par
la fouilre II faut bien le dire, cetlte peur est compléteinent
clijmérique, et toute personne qui roil l'éclair peul se con-
sidérer comme sauvée, et elle.l'est en effet.
Le coup de tonnerre ne présente plus pour elle le moindre
danger. Lecas est peu prés analogue A celui d'un soldat qui
craindrait d'êlre lué par un houlrl quand il enleml la détona-
tion. Le boulet fait 400 mètres la seconde le son environ
333. II serail frappé avant d'avojr rien entendu.
On parle d'une invention assez curieuse qui a pour ob-
jet d'appliquer ét la décoralion des appartements l'art plio-
fographique. On peut obtenir d'un cliché des épreuves inal-
térables, qui servent 4 faire des panneaux ravissants «ur bois
pour salons, boudoirs, chambre coucher, salles de concerts
de café. etc.
Une autre invention fort ingénieuse et fort utile, c'est la
fabrique d'appareils électriques, appliqués aux caisses A ar
gent, aux boiles 0 bijoux, aux pièces renfermant des valeurs
précieuses, qui se raeltent en mouvement et communiqtient
avec la première station de police Si on voulait chercher
forcer la porte d'un bureau ou l'enlrée de la caisse, cetle
batterie électrique répond un chiffre qui donnesur le regis-
tre de cette station de police, Ia rue et le numéro du maga-
sin attaqué par les voleurs.
La mécanique, en créant les pétrins vapeur, avait inau-
guré une révolution dans la fabrication du pain. Atijour-
d'hui, la chi mie continue l'innovation, el de nouvelles manu-
tentions viennenl d'êlre fondées d'après la méthode toute
nouvelle. A l'aide d'un acide récemment découverl, on fait
lever en un quart d'heure la pate qu'on livre immédiatement
A la cuisson. En exploitant le nouveau procédé avec de la fa-
rine très-ordinaire, on obtient du pain plus nnurrissant
qu'avec la meilleure faririe. Une société au capital de dix
millions de francs, souscrits presque en totalité par des bou-
bngers anglais, vient de se fonder ét Paris et S Londres pour
exploiter la nouvelle méthode qui, d'après les théoriciens.doit
faire diminuer d'un tiers le prix du pain Nous désirons quel,a
pratique confirme bientöt ces prévisons.
Le Mêmorial d'Jix puhlie une curieuse statistique qui
prouve quel grave prejudice portent éi l'agriculture les des-
tructeurs de nids d'oiseaux
Autrefois, dit cette feuille.alors qu'on n'avait pas encore
fait cette guerre saus trève ni merci aux merles, aux rossi-
gnols.aux fauvettes, aux mésanges, aux rouges-gorges, aux
chardonnerets, aux linots, aux pinsons, aux verdiets, aux
aloueltes, aux roitelets,etc..etc., on coinptait, terine moyen,
chaque printemps, 10,000 nids par ehaque lieue carrée de
pays.
Or, tout le monde sail que chaque nid contienten moyenne
quatre petits. Eh bien, il a été constaté qu'A chaque petit
le père et la mère donnaient par jour 15 chenilles,soit 60 che
nilles. et que le père et la mère en mangeainl 60 aulres pour
leur part, ce qui faisail 120 chenilles pour la consommalion
quolidienne de chaque nid Si done vous mullipliez 22G che
nilles par 10 000 nids, vous avez un lotal de 1.200 000 che
nilles qui élaient détruites chaque jour, par conséquent
36 000,000 pour un seul mois.
Trenle-six millions de chenilles I Mais a-t-on bien songé
que ces treute-six millions de chenilles, si on ne respecte pas
l'existence de tous ces oiseaux du bon Dieu qui les man-
geaient, rjiangeront 5 leur lour la feuille, la fleur, le fruit de
tins arbres et toutes nos plantes polagères et toutes nos plan-
tes d'agrément
Avis aux cultivateurs I
M. X... en habit noir, cravate blanche, se présentait mi
matin d'un de ces jours derniers ch'-z tin haut fonclion-
naire administrateur trés - distinguéM. N.... M. X...
est introduit.
Monsieur, dit il, voulez-votts me permettre de vous ex-
pnser on projet qui vous ferait gagner immédiatement 500
mi Ie francs de bon aloi.
Monsieur, je vous entendrai avec Ie plus vif intérêt;
mais j'allais me mettre 5 table avec ma familie quand on
vous a annoncé, et si vous voulez nous faire l'honneur
d'accepter öt déjeuner..., nous parlerions ensuite de votre
affaire.
M. X... accepla, mangea comme un ogre, fut fort gai, très-
aimable, et presque tendre avec MU" N..
Le déjeuner terminé, après le café, les cigares. Si nous
causions sérieusementdit M. N..., je suis 5 vous tout
oreilles.
Mon projet est bien simple et d'une exécution bien
facile.
Voyons.
Vous avez une fille A marier, monsieur?
Ceriainement, vous l'avez vue; mais il nes'agit pas de
cela I
Vous lui donnez un million en dot
Mais, monsieur, oü voulez-vous en venir?
Je la prends pour la moilié, comprenrz-vous
Ne sachant oü déjeuner ce jour-la, M. X..., parasite bien
ennnu, avait imaginé cette habile combinaison financière,
digne d'un esloroac a jeun.
Dans un restaurant
Gargon I Voila, monsieurUne demi-bouteille de
vin.Bon! Gargon! Monsieur? De l'eau. - L'.eau
est déja dedans, monsieur.
Une petite actrice anglaise, que est trés- bavarde, en-
voya chercher son médecin I'autre jour. Elle déclara qu'elie
étail trés-malade, et le pria de lui donner Ie certificat habi-
tuel.
o II n'y a rien de grave, répondil le médecn laissez-
moi vous tater le pouls. C'est cela. Un peu de repos vous
rétablira de suite.
Mais, docteur, je vous assure que je suis très-malade,
regardez dotsc ma laitgue.
Le docteur regarda.
Je vois, chère demoiselle A... Votre langue est abso-
lument comme vous, un peu de repos lui fera grand bien.
YPRES.
Etat-civü du 8 au 15 septemkre.
NAISSANCES.
-Sexe masculin: 8 Sexe féminin 8 Total 16.
DÉCÈS.
Debusschere, Jeanne, 86 ans, sans profession, veuve de
Pierre Tremery, rue de Lille. Pieters. Léopold, 25 ans,
journalier. célibataire.ruede Menin. Nekelson, Constance,
,69 ans, couturière, épouse de Francois Catry, rue des Veaux.
Viaene, Octavie, J9 ans, dentellière, célibataire, rue de
Menin. Terlynde, Anne, 91 ans, denteliière, celibataire,
rue de la Boule.
Enfants au-dessous de 7 ans
-Sexe masculin 3. Sexe féminin 1. Total 4.
POraRllGIIE.
Etat-civil du 8 au 15 septembre.
Sexe masculin
NAISSANCES.
4 Sexe féminin
3. Total 7.
DÉCÈS.
Gavele, Jean Frangnis, 56 ans, ouvrier, époux de Sophie
Berlier, rue S'-Micbel. Cristiaen, Benoit, 55 ans, scieur
de long, époux d'Antoinette Duflon, rue du Nord. Bou-
ieangier, Joseph, 84 ans. Particulier, veuf de Anne-Thérèse,
Calliau, rue Flamande. Decorte, Jules, lOans, Peselhoek.
Enfants au-dessous de 7 ans
•Sexe masculin 2. Sexe féminin 2. Total 4.
POPERINGIIE.
Prix moyen du marchc du 15 Septembre 1865.
Froment, l'hectolitre18 62
Seigle. 12 Ou
Avoine8 00
Pommes de terre, les 100 kil. 7 00
Beurre, le kil2 90
IIoublon,les 50 kil,100 it 115
ET AT indiquant les quanlités et le prix moyen des
grainsfourrages et autres produits agricoles vendus
le 10 Septembre 4 865 sur le marchéde la ville d' Ypres.
NATURE
DES MARCHANDISES
VENDUES.
QUANTITÉS
VENDUES.
KILOGRAMMES.
PRIX MOVEN
PAR
CENT KIIOGR.
POIDS
MOTEN
l'bectol.
23.500
24 50
Kil. 80 0
Seigie
11.8(10
15-25
73-i0
2,.\Oo
16-75
45-00
206
19 i\
82 40
618
21-35
8-1- 40
STATIONS.
i
1,2 el 3 cl.
It
l,2el3cl.
XV
Mixte.
1" el 2» cl
lil
12et3cl.
X
le et 2e cl
IV
12 el3cl.
STATIONS.
IX
l,2el5cl.
V
1.2et3cl.
yi
le et 2« cl.
VII
1,2el3cl.
VIII
!,2el5cl.
XX
Mixte
3 cl.
Bruges. Départ.
5 15
8 30
12 40
5 07
6 35
Poperinghe. Départ.
5 35
8 30
10 45
4 45
6 00
Thourout.
5 43
9 00
1 10
5 27
7 05
Vlamertinghe.
5 45
8 40
10 55
4 53
6 10
Lichtervelde. n
5 5a
9 10
1 20
7 15
Ypres.
6 00
8 55
14 05
5 05
6 35
Roulers.
6 15
9 35
11 45
1 42
5 47
7 .87
Gornines.
6 30
9 20
11 80
5 32
7 05
Iseghem.
6 80
9 50
12 20
1 57
5 57
7 52
Wervicq.
6 40
9 28
11 40
5 40
7 15
Ingeltiiunsler.
6 40
10 00
1 00
2 05
6 05
8 00
Menin. t>
6 55
9 40
11 50
5 50
7 35
Gourtrai. Arrivée.
7 05
10 25
4 30
2 30
6 20
8 20
Wevelghem.
7 04
10 09
12 05
6 00
7 50
Courtrai. Arrivée.
7 15
10 00
12 20
6 15
8 00
Courtrai. Dêpart.
7 50
40 40
2 40
8 35
Courtrai. Départ.
5 15
7 35
4 0 35
12 40
6 25
Wevelghem.
8 02
10 55
2 50
8 .47
lngelrnunster..
5 45
8 05
4 0 57
1 .05
6 50
Menin.
8 11
11 08
3 00
8 55
tseghem.
5 55
8 18
11 05
1 12
6 57
Wervicq.
8 21
11 48
3 10
9 05
Roulers.
6 15
8 33
1 l 20
1 80
7 43
Gornines.
8 29
11 30
3 20
9 15
Lichtervelde.
6 35
8 52
11 35
1 50
7 35
Ypres.
8 53
11 55
3 48
9 42
Thourout.
6 48
9 00
11 43
2 00
7 45
Vla-mertinghe. i
8 58
12 05
3 55
9 50
Bruges. Arrivée.
7 10
9 80
12 05
2 30
8 15
Poperinghe. Arrivée.
9 10
12 15
4 05
10 00
BaUXEILES. IsiP. V. VeRTENEUIL, RUK DE LOUVAIN, 85.