L'association agricole de l'arrondissement dematide
un subside de 2000 francs pour son exposition de 1866,
Remis jusqu'a l'examen dubudget.
line demande de subsides pour fréquenter les cours
de l'école normale est faite par deux élèves.
M. Vanheule dit que ces élèves sont dans l'impossi-
bilité de fréquentor ces cours, s'ils n3obtiennent un sub
side. II insiste, par conséquent, sur l'urgence.
Le budget de la garde civique est encore renvoyé a
1'examen de la commission. Puis l'assemblée entend le
rapport sur le compte 1864 et le budget 1865, des bi-
bliothèques publique et populaire.
Les recettes qui, enl864, se sont élevées a l,766fr.
15 centimes, se composent du boni de l'exercice précé
dent, fr2 66 45
et du subside de la villc1,500 00
Nos lecteurs savent que, depuis la creation de la bi-
bliothèque populaire, la ville a porté son subside de
1,400 a 1,500 francs.
Les dépenses pour le même exercice se subdivisent
comme suit
Fiaitement du concierge 650 00
Autrefois de 450 francs et majoré de
200 francs depuis la creation de la bi-
bliothèque populaire.
Abonneinents, achats de livres et re-
liures412 60
pour les deux bibliothèques.
Chauifage pour la bibliothèque pu
blique 79 20
Id. pour la bibliothèque populaire 61 70
Contributions, reparations et menus
frais102 21
Total fr.
Ajoutons a titre derenseignement que
les achats de livres monteutiila somme de
et les abonnements a celle de,
1,305 71
210 80
63 90
Ensemble: fr. 274 70
Tels sont les chiffres.
M. le conseiller Yanheule, dans son rapport présenté
au nom de la De commission, constate, a la suite de ces
chiffres, que les ressources mises a la disposition de la
commission directrice des bibliothèques sont presque
nulles il se plaint de la confusion qui existe dans le
compte des deux bibliothèquespuis, aprês avoir rappelé
en pen de mots ce que doit être une bibliothèque popu
laire et les services qu'on est en droit d'attendre decette
institution, il ajoute Nous avons le nom, nousn'a-
vons pas encore la chose.
Revenant sur les observations présentées l'année der-
nière au sein du Conseil et notamment sur celle qui con-
cerne le controle a exeresr sur l'acquisition des livres, le
rapport maintient le droit et le devoir du Conseil par les
considérations les plus saines et les plus corivaincantes.
Rc.streindre ce controle a celui des deniers, dit-il, c'est
couloir administrer en familieor, Fexperience a prouvé
que la source de tous les abus, c'est l'esprit de familie, si
accessible dans les administrationsCette vérité élémen
taire et dont chacun de nous peut cliaque jour se con-
vaincre davantage, nous a paru faire une profonde im
pression sur les bono rabies conseillers et sur l'auditoii'e.
11 proteste aussi contre l'idée de méfiance que la
commission directrice semble vouloir attacher a la de-
mande du conseil.
Bien lóin de se placer a un point de vue étroit, la
cnmmission directrice devrait trouver, dans l'interven-
tiori de Tadministration communale,un moven de signa-
Ier les lacunes et de placer l'institution a la hauteur des
besoins qu'elle doit setisfaire.
La suite du rapport s occupe des données fournies par
lacommission sur la fréquentation de la bibliothèque, la
nature et le nombre des ouvrages donnés en lecture a
domicile, tout en regrettant le laconisme de ces données.
Nous avons public ces renseignements lorsqu'il a cté
donné lecture pour la première fois de la lettre envoyée
au Conseil par la commission directrice de la Biblio
thèque nous croyons inutile d'y revenir aujourd'hui.
Le rapporteur propose, en terminant, l'approbation du
compte avec les dilférentes observations présentées. L'une
d'elles, celle qui a trait a la confusion des comptes des
deux bibliothèques, s'applique également au budget qui
s'élève pour 1865, en recettes comme en dépenses, a la
sommedefr1,794 97
en y comprenant toutefois l'excédant
disponible de 1864 460 74
D'après ce projet de budget, la dépense pour achat de
livres, abonnements et reliures, sera portee en 1865 de
412 fr. 60 centimes a 900 francs.
M. Becurve dit qu'ii la Bibliothèque un seul individu
s'arroge tous les droits, règle tout a sa guise et que les
ordres de la commission, ne sont pasexécutés. Quanta
lui, il ne vent pas donner sa démission de membre de la
commission directrice, paree qu'ilespère encore pouvoir
se rendre utile, mais il s'abstiendra d'assister aux reu
nions de cette commission jusqu'a ce que d'autres me-
sures aient été prises. 11 y a quatre ans, ajoute-t-il,
qu'on réclame vainement le catalogue de la bibliothèque
publique.
Pour notre part, nous ignorons depuis combien de
temps la commission reclame ce catalogue nous savons
seulemcnt.qu'il.y avingtans qu'on 1 epromet.M. Van-
debroucke s'étonne des plaintes de M. Becume il croit
qu'une commission possède toujours les moyens de faire
exécuter ses décisions
M. le bourgmestre, visiblement .ému, dit qu'en adop-
tant le rapport, on en adopte en même temps les con
clusions. II invoque la foi en sa parole et promet de
nouveau de faire disparaitre les abus. Que de pro-
messes, bon Dieu mais l'exécution? Ah voila!
En réponse a une observation, M. Yanheule réplique
qu'avant de faire son rapport, il a consulté le catalogue
de la Bibliothèque populaire et il maintient qu'il ne s'y
trouve que fort peu d'ouvrages utiles. 11 ne parle pas du
catalogue de la Bibliothèque publique puisque la com
mission affirme qu'il est sous presse, on doit la croire
sur parole reste a savoir combien de temps il demeu-
rera sous presse.
L'assemblée approuve le rapport a l'unanimité des
membres présents et passe a l'examen du budget 1865
de 1'Académie de dessin, peinture et architecture.
Ce budget, qui aurait du être présenté au mois de
mars dernier, a éprouvé du retard a cause de demandes
adressées au département de l'intérieur, et surtout du
sempiterAel projet de réorganisaton de 1'Académie. On
nous promet cependant que les travaux matériels seront
achevés pour le ler octobre mais les subsides de l'Etat
manquent par suite d'un désaccord survenu entre Tad-
ministration communale et le département de l'intérieur
il y a de plus la difflculté de trouver des professeurs.
Rétribuez-les convenablement et vous les trouverez.
Les recettes présumées du budget s'é-
lèvent a la somme de fr2,846 08
et les dépenses a5,070 38
soit done un déficit de2,224 30
Mais l'Etat a promts un subside de 1,500 francs le
restant, 724 fr. 30c., devra être comblé par la ville.
Le Conseil approuve ce projet de budget, de même
que les comptes pour l'exercice 1864 des églises Saint-
Pierre et Saint-Nicolas qui s'élèvent,
Le premier
En recettes a la somme de fr. 16 746 61
En dépenses a celle de. 16,718 68
Partant avec un excédant defr.
Le second
En recettes a la somme de fr.
En dépenses a celle de.
25 93
8,773 58
6,663 93
Par conséquent,avec un excédant de f. 2,109 65
Le Conseil sc retire ensuitea huis-clos pour examiner
le contrat fait avec M. TBalmakers, nommé a des fonc-
tions nouvelles.
La séance est lévée a 6 1/2 lieures.
(Séance du 20 septembre au matin.)
La séance est ouverte a 9 heures et quart, sous la
prcsidence de M. P. Beke, bourgmestre. MM. les éche-
vins et tous les membres du conseil sont présents a la
séance.
Le seul obj.et a l'ordre du jour est le reglement du
compte de l'exercice 1864.
La lecture de ce compte s'est faite d'une manière tel-
lement rapide et peu comprehensible, qu'il nous a été
de toute impossibilité de saisir le moindre détail. Force
nous est done de n'indiquer que le résultat général
de ce compte, dont la lecture, crovons-nous, a été
toute aussi incomprehensible pour MM. les conseillers
que pour le public.
Les recettes pour l'année 1864, se sont élevées a la
somme de 286,295 frs et 69 cent.
Les dépenses a la somme de 267,361 frs et 66 cent.
II y a done un exédant de 18,934 frs et 3 cent.
Le compte ainsi présenté est adopté par le conseil
sans aucune observation.
Otroiiiquc Warnetonoise.
Quel brouhaha nous avons eu cette semaine Il est
enfin arrivé; quel bonheur! disait l'un.
a C'est de Tinjustice, de l'oppression! disait l'autre.
O11 tyrannise l'industrie et le commerce; 011 fait des
réglements pour les uns contre les autres; c'est intolé-
rable; disait un troisième.
Quant a moi, je m'en lave les mains, s'écriait d'un
air satisfait le chef de notre administration locale; et,
ainsi il tachait de plaire aux uns et aux autres, de sa-
tisfaire la chèvre et le ehou.
Certains criaient, plusienrs tempêtaient, quelques-uns
riaient, presque tous blamaientet tout ce bruit
il propos d'un nouveau tarif des droits de rivage.
Ce tarif, voté il y a quelques années, par notre con
seil communal, était enfoui depuis plus de deux ans dans
les cartons de la députation permanente. On le croyait
mort et enterré; et plus personne ne s'attendait a le
voir apparaitre et appliqué. Plusieurs raisonsen
effet, militaient en faveur de l'oubli dans lequel on
aurait bien fait de le laisser. D'abord le taux exorbi
tant de ses droits; ensuite les circonstances qui avaient
provoqué son vote; enfin, le temps s'était charge de le
vieillir, et les prbmesses de nouveaux éléments de Tadmi
nistration avaient donné a espérer aux intéressés.
L'ancien tarif, il est vrai, était excessivement bas et
des modifications étaient devenues urgentes. II fallait,
de plus, réglementer le mode de percevoir les droits et il
était rationneld'imposer, non la quantité demarchandises
déposées, mais bien la place qu'elles occupaient. A ces
divers points de vue, un nouveau tarif était chose né
cessaire; mais il aurait été sage de modérer les prix de
location et 11e pas les porter it viiujt centimes par metre
earré et par mois. Si tout le rivage de Warnêton était
occupé pendant toute l'année au prix du nouveau tarif
il rapporterait a la ville six a sept mille francs annuelle-
ment. Ce seraitla un beau revenu! A ce prix, la loca
tion annuelle de ce qu'on appelle un cent de terre, c'est
a dire huit ares quatre-vingt-quatre centiares, rappor
terait au propriétaire plus de deux mille francs. II faut
avouer que c'est joli 1
Nous craignons beaucoup que l'élévation du tarif, au
lieu d'être profitable a notre caisse communale, ne lui
soit au contraire préjudiciable, car a. l'avenir plus per
sonne n'usera d'un terrain dont la location est si élevée
et ainsi une recette ordinaire échappera a nos finances.
Auparavant les droits étaient trop bas; aujourd'hui
ils sont trop élevés. d'un excèsl'on est tombé dans un
autre.
Toutes ces reflexions ont été faites par nos Warnêto-
nois. Tandis qu'ii Warnêton on se chamaillait sur le ta
rif, les habitants de Font-Rouge, ce hameau a cheval sur
les frontières, délibéraient plus ou moins sérieusement
sur la manière de donner du relief a leur ducasse. Ils
prétendent qu'il est triste de passer la ducasse a portes
closes, et sont d'avis que leur kermesse doit être aussi
joyeuse que possible. C'est pourquoi ils ont demandé
des Sociétés de musique, des corps de Pompiers, etc.
Dimanche et lundi et même mardi, les 15, 16 et 17 oc
tobre, il y aura, nous en sommes sur, grande liesse a
Pont-Rouge. Comment ne s'y amuserait-on pas quand il
y a des musicienset des pompiers, de la jeunesse a foi-
son et du monde, du mondeen veux-tu en v'la. On
y sera gêné, bousculé; on y aura même de la peine a s'y
faire servir des rafraiehissements; mais enfin, qu'est-ce
que cela fait? tout un chacun flnira par s'y amuser et par
quitter Pont-Rouge, plus ou moins tard, avec la satis
faction d'y avoir trouvé beaucoup de joie.
Dans notre prochainc chroniquenous rendrons compte
de cette fête.
Ne terminons pas cependant celle-ci sans avertir nos
lecteurs que le commissaire de police de Pont-Rouge est
en fuite et que par conséquent il n'y aura pas de police