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D'YPRES ET DE
YPRES, Dimanche.
Troisième année,N° 13
22 Octobre 1865.
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PRI5 D'A BOAAEHKST
POUR LA BELGIQUE
francs par an; 4 fr. 50par seincstrc.
Pour Pétrangér, le port en sus.
Dn Numéro 25 Centimes.
L'OPIMON
PUIS BRS AXXOXCKS
ET DES RÉCLAMES
AO centimes la petite lignè.
Corps du journal, SO centimes,'
I.E TOUT PAYABLE If'A VANCE.
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Laissez dire, laissez-vous blamer, mais publiez votre pensee.
ON S'A BONNE
A Ypresau bureau du journal, dies Felix Lambin, imp.-lib. rue de Dixmude, oö,
ou au bureau de la Publicity Commekciale, 9, rue Fosiés-aux-Loups, a Bruxelles.
On traite k forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres ou envois
tfargent doicent être adresse's franco au bureau du journal.
I.cs Iutci'jH'llntUms nu Conscil
coiummial.
Dan6 peu de jours, le Conseil communal sera appelé it
discuter le budget de la ville pour 1'année 1866 C'est
le moment des observations, des deuiandës, des interpel
lations, et 1'on doit rendre a nos conseillers la justice de
dire que, l'an passé, ils se sont acquittésaveczèlede leur
tache. Diverges propositions ont été faites, d'excellentes
idéés échangées, d'anciennes resolutions, qii'oii croyait
depuis longtemps tombées dans l'oub'li, ont été rappe-
lées. 11 n'a manqué qu'une chose seconCr plus énergi-
quement, nous ne dirons pas le maiivais vouloir, mais
au moins la torpeur du Collége teheviual. I)es belles pa
roles ou des promesses amusantes faites au nom de ce
Collége par M. le bourgmestre, il ne reste qu'un vague
écho. En 1865 nous ne sommes pas plus avancés qu'en
1864. Les nécessités les plus pressantes festent a satis-
faire, toutes sortes d'améliorations sont a réaliser, et,
quant aux voeux du public ah bah ouion s'en soucie
comme (les caleudes grecques. Pauvre public, a ses dé-
pens se vérifiera éternellement le fameux dictonpraa
ien may jemaar betaalen moetjeEncore n'est-il pas
bien certain quetoutle monde puisse causer librement!
Bientöt la ville sera dotée de trottoirs dont quèlques-
uns sont au moins inutiles, et beaücoup d'autres ri
dicules, mais nos principal es rues eontinüerorit d'etre
pavées de cailloux en guise de pointes d'asperges,
mais la Grand'Place sera, eet hiver éricöre, comme les
precedents, une vaste flaque d'eau qu'on est bien sou
vent tenté de traverser en barquette.
De l'eau sur le sol et la oü il n'en faudrait pas, ou en
trouve a s'y novermais la oü il én faut, c'ést-a-dire
pour 1'alimentation publique, il n'y en a guère. Un
premier subside de 15,000 francs a été voté pour un
nouveau svstème de distribution des eaux potables il
ne parait pas cepcndant que quelque cliose se fasse. 11
semble que tout ait été dit le jour oil notre bourgmestre
a gravi majestueusement le. mont Kemmel, non pour
s'élever dans les airs, mais pour découvrir une source
d#us les profondeurs de la terre. On affirme que le pro
jet est a l'étude. Ilélas! on sait ce que cela signifie! A
l'étude, en termes administratifs yprois, c'est comme qui
dirait l'agonie de la vie time.
D'autres subsides ont été alloués, et en particulier
pour la creation d'une école de fllles. Nous n'entendons
plus parler de cette création.Tandis que toutes les villes
organisent Penseignemént des filles, notrè Collége éche-
vinal se repentirait-il de son audace, chér'cherait-il a re
dder? II est vrai que nous approchons dés élections et il
espère peut-être, au moyen d'une nouvelle genuflexion
devant Monseigneur, raccoler quelques voix cathóliqües.
Et l'affaire de l'école Lamotte dont le Conseil s'occupe
depuis plus de quatre ans et que les persistantes inter
pellations d'un conseiller ont plus d'urte fois remise en
discussion, est-elle donctoujours a l'étude P
l'arlerons-nous maintenant de l'éclairage de la ville?
Qu'en pourrions-nous dire qui n'ait été répété vingt
fois?En s'éclairant aux lumières administratives, la ville
d' Ypres y voit assez clair.
Et l'emplacement du tir de la garde civique, sera-I-il
maintenu jusqu'a ce qu'il y ait eu mort d'homme?
Pourqnoi n'a-t-onp as disposé l'endroit que nous
avons indiqué et qu'une commission nommée ad hoc a
trouvé fort convenable? Oserait-on en donner du moins
le veritable motif?
Passons sur la deplorable situation de nos bibliothè-
ques. Le dernlqr rapport a été assez explicite et Af. le
bourgmestre a pro mis de reformer les abus or, tin des
plus grands est la pénurie d' argent. Es péróns done
qn'urie allocation suftisante sera inscrite de ce chef au
budget de' 1866
Passons également sur la reorganisation de notre
Académie qui est loin d'etre accomplie, quoique les
fonds soient votes depuis un an; sur le complément du
materiel de nos pompiers pour les cas d'inèendie dans la
banlieue, et sur un grand nombre d'autres objets qui,
pour être secondaires, n'en out pas moins leur impor
tance.
Constatons en terminant que, si le Collége échevinal
se préoccupe peu d'améliorer dans l'intérieur de nos
murs, il ne se soucie pas davantagc des communications
de la ville avee 1'extérieur. II était question d'une route
pavée partant dfe la station pour aller rejoindre la chaus-
see de Fiirnës, 'ainsi que d'une nouvelle issue au bout de
la rue Thourout. Ces voöux ont été émis au Conseil et
AL le bourgmestre a prömis que le Collége examinerait
la question et la pörterait prochainement a l'ordre du
jour. II y a un aii de cela. Oü est le fruit de cette pro
messe
Bientót, toutes les observations passées et d'autres
plus récentes pourront se produire. Les conseillers ne
manquéront pas dezèle; mais nous leur prédisons que
tous les efforts iront se briser contre les promesses éner-
vantes de M. le bourgmestre ou les réponses ironiques
de Al. l'échevin Merghelynck. Le résultat de leurs re
clamations sera ce qu'il a été chaque année NUL, a
moins que, renoUqant définitivement aux supplications
mielleuses et aux voeux sucrés, ils ne fassent des pro-
positions foimellescatégbriquessur lesquelles ils
appelleront le vote du Cónseil. De la sorte, le eorps elec
toral verra quels sont eeux de ses conseillers qui désirent
marcher, quels sont ceux qui veulent nous embourber
de plus en plus dans la vieille omière, etil se souviendra
il 1'occasion des uns et des autres.
Un tiouhle rapproelicmesit.
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas il en
est de même des caprices.
Depuis quelques années, un certain nombre de dis
tinctions honorifiques ont été conferees a des habitants
de notre ville. Deux surtout ont mis particulièrement
en mouvement l'encensoir dn Prógrès. Voici comment
ce journal s'exprimait, notamment dans son numéro du
18 décembre 1862
Le Moniteur d'hier, parmi les nombreuses décora-
tions conferees ii des écrivains, des archivistes et des
médecins, a fait connaitre que Ai. Diegerick, archiviste
communal de la ville d'Ypres,ancien professeur de l'en-
seignement moyen, ancien lieutenant d'artillerie, est
nominé chevalier de 1'Ordrede Leopold.
Cette distinction honoriflque, conferee a un 'homme
qui a parcouru une carrière déja longue, premièrement
dans l'état militaire et ensuite dans l'enseignement,.yer«
très-favorablement accueiliie et doit être approuvée car,
non-seulement Al. Diegerick a rendu beaucoup de ser
vices a l'Etat dans les diverses fonctidns qu'il a occu-
pces, mais ahjourd'hui encore Hen rend a la commune,
dont il elasse les archives si importanten, tant au póint
de vue de la cité que pour l'histoire générale du pays.
Le même journal imprimait encore dans son numero
du 28 février 1864, a propos d'un autre personnage
L'Indépendancê' annonce que, par des décrets de
date récente, l'empereur des Francais a nominé dans
l'Ordre de la Légion-d'Honneur, plusieurs Beiges et,
entre autres, AI. Carton, commissaire de 1'arrondisse
ment d'Ypres, est noinmé chevalier. Al. Carton a été un
des presidents du jury du grand concours international
de Lille Carottes et betteraves).
II y a peu de jours uné nouvelle nomination est faite
dans l'Ordre de Léopold cette fois il s'agit d'un bour
geois, d'un. industrial et le Progrès, si loquace quand
line distinction est accordée a un étranger dont les ser
vices communaux ont été tout récemment appréciés au
sein du conseil communal, ou quand une croix francaise
est pendue a la boutonnière de notre sous-préfet, le Pro
grès devient subitement d'un laconisme spartiate.
Tout au plus daigne-t-il annoncer la nouvelle a ses
lectëurs. Les lignes dont il fait précéder le texte de
l'arrêté royal méritent d'etre reproduites
L'ne décoration de l'Ordre de Léopold a été décernée
a un habitant de notre ville' par l'arrêté royal dont la
teneur snit Ei en de plus.
D'oü provient cette difference si sensible Quelles
sont les réflèxions que provoque ce ddublc rapproche
ment Avons-nous besoiil de les faire ressortir Non,
non elles se présenteront d'elles-mêmes a'1*esprit du
lecteur.
A bon entendeur, salut
A la suite d'un rapport en date du 10 octobre, pré
senté an Eoi par le Alinistre de l'intérieur, un arrêté
royal interdit 1'entree et le transit des animaux de l'es-
pèce ovine ainsi que des peaux fraiches et des autres de
bris frais de ces animaux, par les frontières maritimes
et par les frontières de terre depuis la mer jusqu'a Ge-
inenich exclusivement.
Dn abonné nous adresse une observation qui pourra
sen ir de complément ii notre dernier article Sur les bi-
bliothèques de la ville d'Ypres. On se demande, dit-il,
quels jours et ii quelles heures les bibliothèques sont
ouvertes au public. Autrefois un tableau fixè prés de la
porte d'entrée donnait cesrenseignements. Depuis quel-