du Roi avec inquiétude. Et pourquoi done serions-nous
inquiets n'avons-nous pas, pour nous rassurer contre
les tentatives de l'étranger, la parole de l'Angleterre
elle-même Est-ce nous qui devons rappeler a un jour
nal anglais que l'lionneur de son pays est attacné'au
maintien de notre nationallté? Titres discredit's, (iithje
Jj Jjj j* 11 j j" 5,8
Morning Post soit, mais si les traités sont declures,
l'inlérèt qui les avait dictés leur a survécu. Xiijour-
d'hui, comme il y a vingt ans, l'équilibre europeen est
notre sauvegarde, comme il est l'intérêl visible, imma
nent de toutes les grandes puissances du continent.
Nous savons cela parfaitement et e'est parce que nous
le savons que nous ne noue sentons nullement. menaces.
C'est, d'ailleurs, réduire a de bien mesquines pro
portions le róle important que le roi Léopold a occupé,
pendant de si longues années, dans les conseils des sou-
verains; c'est ravaler singulièrement l'ceuvre de conso
lidation a laquelle il a voué sa vie, que de s'imaginer
quetousses efforts n'auraient abouti qu'a.lui garantirla
jouissance purement viagère du tröne de Belgique.
Ceux-la qui pensent comme le Morning Post ne re'lié-
chissent pas que leurs craintes soutune suprème injure
et qu'une politique qui u'aurait eu d'autre résult&t que
d'assurer a notre Roi sa sécurité personnelle mériterait
tous les dédains de l'histoire.
Nous refusons, nous, de considérer le nom du Roi
comme un rempart et le Roi lui-même comme la cheville
ouvricre du systems qu'il a consolidé. Nouscroyons t'er-
mement qu'il peut mourir tranquille, confiant dans son
oeuvre et que, quoique l'avenir nous reserve, laBelgi-
que lui survivra.
YIIlc d'Tpres.
CosiSKii, Oomsiivvi.. Séance publique du samedi
21 novembre 1865.
(Suite)
Passons maintenant a l'examen du budget dont voici
les principaux cbiffres
Chapitre Ier.Recettes extraordinaires.
1. Excédant des années précédentes. fr. 8,160 00
2. Autres recettes extraordinaires
Recettes pro pres a la ville. 8,410 61
Subsides de l'Etat. 1 Ptrlii «tapilre 22,549-66
des DEFENSES
id. de la Province.ORDINAIRES. 4,745-66
Subsides de l'Êtat. I Fortéi au chapitre dei 7,100-00
DEFENSES EXTRA-
id.de la Province.) 0RDINA1RES. 550-00
§3. Rappels et reversements. 26,276-37
Total de» Recettes extraordinaires. fr. 77,792-36
Chapitre II.Recettes ordinaires.
1Centimes additionnels et taxes
communales. fr. 132,611-23
2. Revenus divers. - 23,302-76
3. Droits divers. 13,700-00
4. Produits divers. 22,530-00
Total des Recettes ordinaires. fr. 192,143-99
Done, pour 1'ensemble des Recettes or
dinaires et extraordinaires. 269,936 35
Tel est l'hótel du Lion d'or, tel il était, il y a
quelques années n'importe 1'époque precise deux
ou trois minutes avant l'arrivée de la diligence de Lon-
dres. Quatre vigoureux chevaux, ave cleurs hamais
piaffent dans une partie de la cour un groupe de pos
tillons insouciant», en chapeaux de toile cirée et jacquet-
tes ornées de larges boutons en cuivre, les entoure et
discute le mérite de chacun des .coursiers. Une deini-
douzaine de gamins déguenillés se tiennent a. une res-
pectueuse distance des uns et des autres, écoutant avec
un intérêt visible la conversation des dignes confrères
de Lonjumeau j quelques flaneurs ou voyageurs sont
rassemblés autour du baquet, attendant l'arrivée de la
diligence.
L'atmosphère était lourde, le soleil ardent, la ville au
zénith de sa torpeur; et a l'exception des personnages
préeités, nul être vivantn'apparaissait dans la rue. Sou-
dain des notes aiguesd'un cor rompirent ce calme mono
tone la diligence entrait en ville, roulantsurle pavó ille
gal avec un bruit étourdissant. et étouft'ant même la voix
de la grosse horloge du elocher qui sonnait la dixième
heure du matin. Enfln la diligence s'arrête, les marche-
pieds s'abaissent, les portes s'ouvrentles fénêtres se
hissent dans toutes le3 directions, les garqons au tablier-
serviette traditionnel, se précipitent hors de l'hótel, les
palefreniers s'éveillent en sursaut, et flaneurs, postillons
Les Dépvnses ordinaires, se divisent comme suit
ADMINISTRATION CENTRALE.
1. Personnel. fr. 21,922-00
2. Praia d'admistration. 7,061-00
SURETÉ ÉT SaIuBRITE PUBLIQUE.
§1. Police. 7,5X6-00
2"Sureté, publique14,967-00
8'. 'Salubritépiibliqiie. '5',075-00
L S au «"ffi
Travaüx communau:
,itr
Commerce, industrie, agriculture
Casernement et literies.
Instruction publique.
Lettres, sciences et arts,
Bienfaisance publique.
Culte.
Dette communale.
44; 670-00
fMW X v V-
5,350-00
13,855-94
35,905-00
11,035-00
9.020-00
7,300-00
3,525-00
Caisse de pensions et gratifications. 7,718-40
DÉPENSES Dl VERSES ET RAPPELS.
§1. Dépenses diverses. 10,124-03
2. Rappels. 41,786-00
Total des Defenses ordinaires. fr. 250,890-37
Les Defenses extraordinaires s'élèvent a la somme de
fr. 26,940-00.
Le Coriseil, modifiant par ses votes ces différents chif-
fres, a admis pour les Recettes ordinaires et extraordi
naires un total de fr. 322,154-03
et pour les Dépenses ordinaires et extra
ordinaires 322,062-32
En sorte qu'il reste un excédant de fr. 91-71
Nos lecteurs auront déja remarqué que la plupart des
cbiffres que nous repnduisons sont les mêmes que les
années précédentes. La raison en est que, dans 1'admi
nistration dime ville, un certain nombr.e de recettes et
de dépenses sont invariables. D'autres cbiffres pourtant,
compares a ceux de l'année dernière, appelient quelques
reflexions.
Au chapitre des Recettes extraordinaires, nous ne
trouvons rien de particulier a noter, si ce n'est une
augmentation de subsides de FEtat en faveur de 1'in
struction primaire et quelques légères diminutions sur
certains revenus de la ville. A ce chapitre se rattache la
proposition faite, par M. le bourgmestre, d'aliéner pour
10,00$ francs de rentes surl'Etat, en attendant la crea
tion de nouveaux impöts et la realisation de la promesse
du département de Fintérieur dim subside de 2,000
francs en faveur de l'école professionnelle de notre ville.
Puisque nous parions de cette école, nous dirons de
suite que le ministère de Fintérieur a envoyé un inspec
teur qui, d'apiès M. le bourgmestre, en a trouvé
1'organisation bonne, tout en dormant quelques conseils
pour des changements a y introduire. Nou? ne sai-
sissons pas bien pourquoi une bonne organisation doit
subir -es changements i
A propos de la somme destinée a, 1'encouragement du
commerce et de l'industrie, M. lc bourgmestre nous ap-
prend que la demande de la ville d'Ypres en faveur de
la creation d'un marché aux houblons est arrivée trof
twd. Nous le savions déja, mais nous ne sommes pas
et gallons en guenilles, comme mus par un ressort, se
ruent sur la voiture et sur les chevaux, détachent les
courroies, ótent, les sangles, poussent les chevaux fati
gues vers les écuvies,' amènent les chevaux frais et les at-
tellent au lourd vélliéule et contribuent chacun dans la
mesure de ses poumons, a porter le tumulte a son
comble.
Une demoiselb! au centre! Par ici! s'écrie le con-
ducteur, descender, s'il vous plait, dit le garqon.
Mademoiselle desire une chambre? demande la por-
tière?
iOui, Madame, reprit la tille de chambre.
Est-ce la tout votrc langage. Milady? dit le conduc-
teur, c'est tout, répond la Demoiselle.
Les nurche-pteds se relèvent, le conducteur, lecocher,
les postillons montent, le cuir de bache recouve de
nouveau l'imp.'riale, le cri ali, right part de la
bouohe du conducteur, chsvaux et voiture s'ébranlent et
partent. Les flaneurs restent encore quelques instants
dans la rue, suivant du regard la diligence jusqu'a ce
qu'elle ait tourné le coin, puis s'éclipsent l'un après
['autre. La rue est de nouveau déserte, et la ville, par
cóntraste, plus calme que jamais.
(La suite au proclaim numéro.)
fachés de Fapprendre de la boucke même de l'honora-
ble magistrat et nous nous étonnons fort que lui, qui
siége depuis si longtemps au conseil provincial, n'ait
pas connu plus-töt la circulaire de 1842 qui vent que les
pièces soumises aux deliberations de cette assemblee
soient. remises avant le mois de juin.En attendant, Po-
perinighe, dont F administration a délibéré après la nötre
voit fonctionner son marché depuis deux mois. Les in
terets ffé notre ville et ceux des communes productrices
(le bouillons serónt de nouueau sacrifiés, pendant une
longue année encore, a la negligence de notre collége
échevinal. Ces messieurs sont arrivés trop tardCe
n'est pas la première fois que cela leur arrive, ce ne sera
pas la dernière non pljjs. C'est dans leurs mceurs.--
TlélasGarder la mesure est, parait-il, chose difficile.
S'ils sont arrivés trop lard pour leur marché, nos admi
nistrateurs arrivent trop tót pour leurs trottoirs. La
ville cesse momentanément de percevoir pour ceux de
la rue de Meniu et il y aura peut-être lieu de modifier
le reglement dans le sens des pretentions du département
des travaux publics. En vérité, il eut été plus sage de
débuter par la
Passons au chapitre des recettes ordinaires. M. le
bourgmestre veria s'il n'y a pas moyen de faire pro-
duire davantage a la location des places aux foires.mar?
chés et balles. Le chiffre inscrit de ce clief au budget
de 1866 est de 3,000 fr., il était de 2,500 fr. l'année
dernière et la recette réelle n'a été que de fr. 3,298-19
nous n'en croyonspas moins malheureuse l'idée deM.le
bourgmestre qui, si elle était adoptée par le conseil,
constituerait.sans grand profit pour la caisse communale,
une nouvelle et lourde charge pour le petit commerce et
aurait pour consequence immediate, en anéantissant le
peu qui reste encore de nos anciennes foires si prospè-
res.de causer un sensible prejudice a tous nos détaillants
sans exception.
Nous allions oublier.parmi les recettes,une somme de
2,400 fr. provenant de concessions de terrains au cime-
tière. En eflet, un arrêt de la cour de Cassation
du 27 février 1864 - et non du 27 juillet, comme 1'a
aflirmc M. le bourgmestre décide que lc produit des
concessions de terrains dans les cimetières doit être attri-
bué aux communes. La moyenne des concessions a.Ypres
est de 1,200 francs. M. Beke ne connait pas l'impor-
tance des sommes perejues pendant les annces antérieu-
res, mais cette question de la restitution a faire par les
fabriques d'église est renvoyée, sur la proposition de
M. Yanalleynnes, a l'examen des trois commissions réu-
nies. Qu'il nous soit permis d'ajouter un mot: Les
fonds provenant de concessions de sepultures et déposés
dans la caisse communale.sont-ils places a intérêt, confor-
mément a la promesse faite en réponse ii une interpella
tion de M. Yanheule dans la séance du 4 mars
Nous examinerons dans le prochain numéro les chapi-
tres des depenses ordinaires et extraordinaires.
Clir«ml<iuc svarnctouolse.
Sur la petite rivière la Douve, a Fintérieur de la
ville de Warnéton, existe une chute d'eau dont profite
un moulin a farine, ancienne propiiété des seigneurs de
Warnéton
II y a quelques mois, le propriétaire de ce moulin
enleva ses anciennes meules pour les remplacer par de
nouvelles. dites anglaises.
Beu de temps après ce changement, le collége éche
vinal demanda a la Deputation permanente, l'autori-
sation d'établir un barrage en aval de la roue d'eau du
moulin. 11 envoya sa demande a M. le Commissaire
d'arrondissement avec prière de Fappuyer et de 1'en
voy er a Bruges. Mais eet agent adininistratif la renvoya
a ses auteurs en leur fesant remarquer qu'aucune suite
ne pouvait être donnée a, cette affaire si le conseil n'é-
mettait son avis.
Aussitöt M. le bourgmestre assemljla le conseil.
Celui-ci eut beau s'informer au collége des motifs d'éta
blissement d'un barrage et s'enquérir des raisons qui
le guidaientil fit la sourde oreille, ne donna aucune
explication et toutes les paroles de son Président furent
le votons sacramentel. Un vote défavorable s'ensuivit.
Comme on le verra, on n'en tint guère compte.
Ensuite qu'advint-il Nous ne le savons; seulement
le barrage fut placé de manière ii enlever une partie de
sa force a la roue motrice du moulin et 'les meules an-