finises ne toumèrent plus aussi Lien. Pauvres ineules anglaises Le propriétaire lésé dans ses droits vient d'attraire en justice l'adhiinistration communale. A la dernière séance du conseil, il s'agissait d'autoriser cellé-ci a ester. Voyons les débats M, le Bourgmestre tire de sa poche un papier chargé d'assez grosse écriture, et lit Autoriser le collége a ester en justice a propos du barrage de la Douve Ensuite l1 honorable inagistrat se taitet per- sonne ne prend la parole. Au bout de quelques minutes, M. Iticquier prononce d'une voix solennelle puis- qu'on ne dit rien, nous allons voter Un membre du conseil fait remarquer que, dans la question aetuelle,il est du devoir du collége de commencer par donner des explications. Le conseil a émis un vote défavorable a 1'établissement du barrage ou éclusette. Malgré eet avis, 1'administration l'a établi, on ne sait troppourquoi. Que s'est-il passé après le vote du conseil? Celui-ci est intéressé a le savoir. Quelle demande a fait le collége échevinal a la Deputation permanente quelles pieces lui a-t-il soumises Quelle autorisation lui a-t-il pos- tulce C'est en vain qu'on s'adresse au registre des dé- libérations du collége échevinal pour en savoir qnel- que chosedepuis plus de deux ans, on n'y a pas ins- crit un seul procés-verbal. Au registre des correspoh- dances? L'administration est devenue chose tellement confidentielle que les lettres qu'on y insère sont toutes de la plus grande insignifiance (1). Au dossier de 1'af faire mais il ne contient rien qui puisse donner le moindre éclaircissement ni sur la marche suivie, ni sur les actes du collége échevinal; on n'y trouve mème point l'exploit d'ajournement. M. le Bourgmestre veut faire voter. Mais nous lui demandons sur quoi U parle d'ester en justice mais il ne dit pas pour quoi Le conseil attend des explica tions qu'on ne peut lui refuser. L'honorable M. Grimmonprez, échevin, dit qu'ils'a- git de la Deputation permanente, qui ne peut manquer de maintenir les travauxfaits a la Douve, et que M. le commissnire Carton les appuiera. On lui répond qu'il s'agit d'un procés et 11011 de la Députation permanente. Et M. le Bourgmestre le fait taire en disant qu' ici c'est une affaire dans laquelle la justice intervient M. Grimmonprez n'y comprend goutteil se tait cependant et certes il a mille fois rai- son. Yainement le conseil attend des explications vai- nement on demande au collége quel procés on lui in- tente Aucune réponsen'est obtenue. Ah si, les mem bres du collége parient du niveau des eaux de la Lys et de la Douve qu'ils ne connaissent pas, de 1'existence immémoriale de l'éclusette etc., etc. De la demande du propriétaire du moulin, pas un mot Et cependant c'est la le seul point en discussionc'est pour cette raison probablement qu'on n'y touche pas. Un honorable et trés conciliant conseiller émet l'avis que les contestations judiciaires peuvent d'ordinaire, aussitöt leurnaissance, facilement s'arranger que dans une simple entrevue que se inénageraient les membres du collége échevinal avec le propriétaire du moulin, il y aurait peut-être entente facileA ces mots d'en tente facile, l'amour propre du collége semble offensé et M. le bourgmestre s'écrie qu'il ne peut faire aucune démarche pour éviter un procés si celui qui nous cite désire des concessions,qu'il vienne vers nous nous n'irons pas vers lui. Yraiment, Messieurs, est-ce 15 bien gérer les affaires de la commune Non seulement vous vous refuses d'e- d'cclairer le conseil sur les objets en discussion mais mêirie est-ce la passion qui vous fait rejeter une mesure conciliante qu'on vous propose? La raison, a-t-on dit, gate tout dans la soeiété. II vaut inieux, suivant certaines personnes fidéle a ce prin cipe, n'obéir qu'aux volontés et faire taire le raisóime- ments. Ce. systême, déja depuis longtemps applique dans certains cercles de 1'arrondissement d'Ypres aurait il par hasard, trouvé des disciples a Warnêton Nous le craignons fort. Votorïs s'écrie M. Eicquier. 11) A propo* ilc lYxteniiou de* lettres coiifideutielles, en «'Imiuistrution, rappelons ici qufit y a peu de temps, M. le commissaire C.rton a euvoyé aux bour^mestr»! de ion dis- tr d des lettres conOdentielIea Imprlmée». Sur quoi, sur quoi? Expliquez-vous lui répond-on Mais il n'écoute rien il passé au vote. Grace a certaines circonstances, et heureusement pour le collége, seulement neuf membres du conseil prennent part au vote. Cinq votent pour l'autorisation d'ester en justice sur.quoi Quatre votent contre. Ainsi se passent la plupart des séances de notre con seil communal. C'est édifiant et concluant pour ceux qui croient a la liberté des communes Pauvresmeules anglaises Qu'avez-vous fait? Warnêton, le S décembre 1865. Axis an commerce et aux cultlvatcurs. La chambre de commerce des arrondissements d'Y pres et de Dixmude, s'empresse de porter a la connais- sance des commerf.ants et des cultivateurs, qu'elle vient d'etre informée d'une manière trés précise, qu'il s'expédie de Memel, des graines de lin a semer qui se trouvent mises en barils exactement conformes a ceux qui contiennent la graine a seiner de Riga et qui, pour mieux cacher la fraude, renferment,comme ceux-ci, des cartes impriméesindiquant cette dernière provenance. Cette fraude, si elle n'e'tait dévoilée, porterait un pré- judice grave juix négociants consciencieux et surtout a la culture du lin dans notre pays. La chambre recom- mande la plus grande circonspection pour l'achat de cette graiue. YARIÉTKS, La question du luxe des femmes est lom n'être épuisée. Tous les maltres de la chronique lui ont fait les honneurs de leurs feuilletons; mais le sujet est si vaste que, malgré tout ce qui a été édité, réédité a ce propos, il reste encore beaucoup a dire. Savez-vous quel est le nombrë des petites dames de Paris. On assure qu'il dépasse 80,000. Sur laseule rive gauche 10,000 petites dames des plus gracieüses sont a la charge de la jeunesse du quartier latin. Le budget de chacune s'évalue en minimum, a 600 fr. par mois. Cela fait la bagatelle de 70 millions que l'on arrache annuellement aux pères de familie de la province. Sur la rive droite, on attribue le même budget a 20,090 de ces charmantes personnes, soit un autre chiffre annuel de 140 millions. En réduisant de moitié l'évaluation du budget pour le surplus de la légion galante, on trouve encore le même chiffre annuel de 140 millions. Total général, 350 mil lions. Vöila l'impdt que la galanterie parisienne prélève chaque année sur la fortune publique. Et la galanterie somptuaire, la galanterie du grand monde n'est point comprise dans cette statistique. II se trouve des gens pour rire d'un tel état de choses et pour répondre Bah cela fait aller le commerce. Le chroniqueur de 1'International nous offre une cu- rieuse épitaphe J'avais assisté, dit M. Pierre Yéron, a un enterre- ment. dans une localité voisine de Paris. L'heure du train n'étant pas venue pour regagner la capitale, je m'étais, en flaneur, attardé dans le cime- tière, a regarder les tombes. De loin, j'apenjus une pierre tumulaire fraichement gravée, Monument des plus confortables, ma foi. Une seule chose m'intriguait. i L'épitaphe semblait dépasser les portions ordinai- res je lus done et voici ce qui s'offrit a mes regards Ci-git Madame N Déeédée a Lage de 44 ans. Epouse legitime, en son vivant. Du sieur N.maitre serruriér. La Grille qui entoure ce monument sort des ateliers de son mari. Un étudiant en médecine passait un examen, e'est-a- dire un mauvais quart d'heure. Laphysique avait assez mal marché, la chimie venait d'etre compléteinant ratée. Cn essayait maintenant de la botanique, et le patient avait la sueur froide. La vietime était condamnée irrévocablement. Les examinateurs voulurent lui adoucir l'amertume des derniërs moments. On se mil a lui poser des ques tions faciles. On plaija sous ses yeux une série de plantes on ne peut plus connues, entre autres un pied de tabac. Regardez bien, dit un des professeurs, voici une plante dont vous faites un usage fréquent. Vous en pre- nez plusieurs fois par jour. Eh bien voyons... qu'est-ce que c'est? L'étudiant se met le front dans la main, se gratte le nez avec énergie, regarde la plante d'un ceil scrutateur puis tout a coup, d'un air inspiré Ah jy suis C'est del'absinthe. La rotonde Saint-Martin a Paris, dont on vient de commencer la demolition, est un vaste monument avec quatre péristyles uniformes, ornés chacun de 8 colonnes carrées, dont l'aspect est assez grandiose. Prés de la Rotonde se trouvaient jadis les célèbres bals du Sauvagedu Grand-Saint-Martin et du Guillo tine. Ce dernier nom n'avait rien de sinistre; il expri- seulement un fait très-curieux. L'orchestre du bal était fixé au mur. Or, il possédait un contrebassiste d'un grand talent, mais d'une taille beaucoup plus grande encore, en sorte qu'il lui eüt été impossible de rester debout dans la tribune, On imagiua de pratiquer au- dessus de lui une ouverture au plafond, en sorte que, le corps du géant demeurait au rez-de-chaussée, sa tête habitait l'entresol et n'était jomais vue du public. A une époque plus reculée, on voyait, non loin de la Rotonde, la chapelle de Notre-Dame-des-Vertus, oü allaient en pélèrinage les femmes de Paris. Ces pro menades, dit Dulaure, avaient moins pour motif la dé- votion que le plaisir e'étaient des rendez-vous galants ou des parties de débauche. j C'est ce que confirme l'official de l'église de Rheims, Guiliaume Coquillard, dans son Monologue des Perru- quei. Mesdames, sans aucun vacarme, Vont en voyage bien matin, En la chambre de quelque carme. Pour apprendre a parler latin, Au lieu de dire leur matines, Le vin blanc, le jambon salé, Pourfestoyer ces pélerines. Et voila les mceurs du bon vieux temps. ACTES ©FFICIEES. Par arrêtés royaux du 31 octobre, le chevalier de Stuers, ancien chef de bataillon sous le premier em pire et ancien colonel au service des Pays-Bas, a été au- torisé a porter la décoration de commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur, et M. Gife, chef de bureau au ministère des travaux publicscelle de chevalier du même ordre. FAITS DIVERS. Un grand malheur et qui a failli coüter la vie a deux personnes, est arrivé la semaine dernière en notre ville. Mercredi vers le soir, les nommés L. Rabau et J. Des- laef, charpentiers, se livraient a la pêche dans les fossés au lieu dit Boterplas, prés de la station du chemin de fer, lorsque par une mauvaise manoeuvre Ia barque dans laquelle ils se trouvaient chavira et les deux infortunés tombèrent a l'eau. Par malheur en eet endroit l'eau était très-profonde etl'un d'eux J. Deslaef, qui ne savait pas nager, fut en- glouti malgré les efforts de son compagnon pour le sauver. Ce dernier ne dut lui-même son salut qu'a l'arrivée toute fortuite de son gendre sur les lieux de l'acci- dènt. Les recherches faites au moment mème póür retrou- ver Deslaef restèrent infructueuses et ce ne fut que le lendemain matin qu'on parvint a repêcher le cadavre. Ce malheur laisse une femme enceinte et mèredetrois enfants en bas-age. Le conseil communal de Courtrai, composéen rnajo- rité de catholiiques, vient de rejeter la proposition faite i

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L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 3