wass?'
Instruction primaire, Inspecteurs
eantonanx.
J'ai taché (lans un précédent article, de faireressortir
l'importance de 1'organisation et surtout de la direction
des éeoles normales et primaires.
Je me suis attaché a démontrer le besoin, pour la
prospérité intellectuelle et la tranquillité du Pays, aussi
bien que pour la marche réguliere d'une société bien or-
donnée, de confier l'enseignement 'a des mains spécia-
lement dressées a la grande et noble mission d'instruire
la jeunesse; formées autant. que possible dans des éta
blissement» plaeés sous la surveillance et le controle de
ITÊtai.
J'ai avancé que l'on devrait éviter a tout pri.x,
que les ennemis jurés de tout peuple civilisé et libre
puissent en Belgique exercer une action, une influence
queleonque dans les écoles créées par le gouvernement
pour la formation des instituteurs communaux.
Je le répète, la loi de 1842 n'a que trop duré, c'est
faire une concession trop grande aux préjugés d'un
autre temps que d'admettre la nécessité du prêtre a
l'école au nom de Ia moralitéles fonctionnaires désignés
au ehoix du pouvoir par une instruction solide et un
long passé sans tache, offrent évidemment autant de ga
ranties que l'un ou l'autre membre de telle ou telle
corporation religieuse, étrangère au pays plus encore
par ses tendances et ses serments que par son ori
gine.
Quelle confiance ces hommes, qui pour la plupart ne
rêvent que domination et puissance temporelle, ces
hommes (lont les organes au parlement de la nation et
le petitionnement menaqant, sont rebelles aux lois, peu-
vent-ils done nous inspirer
Ce ne sont plus la les prêtres du Christ, ce sont ceux
dont on a dit ils perdraient Dieu lui-même, si Dieu
pouvait se perdre.
La Belgiqne est pour cux une lettre morte.—
N'attendent-ils pas, en tout et pour tout, le mot d'or-
dre de Home Ne sont-ils pas avant tout hostïles aux
belles institutions politiques dont tout vrai Beige s'ho-
nore, institutions qui, malgré l'aveuglément haineux de
leurs adveriaires, régiront un jour le monde au nom du
progrès, delavérité, de la droiture et de la liberté.
De prêtres d'une religion sublime, ils sont devenus
hommes exclusifs et vindicatifs; je les appellerais vo-
lontiers les sans-culottes du mouvement politique.
Comme eux ils ne peuvent espérer le triomphe que par
d'abominables exces, des manoeuvres ténébreuses et non-
avouables. De pareils hommes doivent être soigneuse-
ment éloignés des maisons oü 1' enfant va apprendre a.
aimer le juste et le vrai, a combattre l'erreur, les
passions brutales et égoïstes, par le développement de
1'intelligence, par 1'education, par le raisonnement,
par le dévouement a ses devoirs.
Le ministère qui dirige actuellement les affaires pu-
bliques a beaucoup fait en faveur de l'enseignement; il
lui reste pourtant considérablement ii faire et je suis in-
timement convaincu qu'il ne demande qu'a améliorer
la situation.
Je suis persuadé que quiconque lui signale un abus,
soit par la presse, soit par la tribune, soit par voie de
requête, peut avoir la certitude d'etre écouté avec bien-
veiüance.
Mü (le ces sentiments et du désir de fournir ma part
d'utilité a la cause libérale, qui est celle de l'équité, je
me fais un devoir de soumettre au jugement des lec-
teursde 1'Opinion, un point capital de l'enseignement
primaire en Belgique.
II s'agit des inspecteurs cantonaux de eet enseigne-
ment. Nous examinerons en quoi ces fonctions consis
tent, les qualités qu'tl faudrait réunir pour les oeeuper
(iignement et-la manière dont la nomination, de ces foncr-
üonnaires iv liett aujauxd'huL.
{A continuer
Ville d'lpres.
•strii. oavivvi.. Séance publique du samedi
21 novembre 1865.
(Suite)
Nous sommes arrivés au chapitre des depenses
les dépenses ordinaires. Nous y trouvons d'abord une
majoration de 200 francs dans le but d'accorder le ia«i-
mum de leur traitement a deux employés de la ville,
cotnpensée par une diminution égale sur le chiffre de la
contribution des propriétés communales.
A 1'occasion de 1'examen du Ier de ]a 2e section,
M. le bourgmestre dit que les agents de police deman-
dent une augmentation de traitement. Le collége n'a
pas cru devoir agréer cette demande il a cependant
admis en principe un chiffre de 600 francs a titre de
gratification a accorder, jusqu'a concurrence de 100
francs par tête, aux agents qui se distingueront par leur
zèle. Le système n'est pas mauvais, a condition cepen
dant de ne pas détruire d'une main ce que l'on édifie
de l'autre. Certes notre police laisse a désirer et plus
d'une fois nous nous sommes faits ici l'écho des plaintes
du public; maisce que l'on ne se dit peut-être pas as-
sez, c'est que, si la police est parfois mal faite, la res-
ponsabilité en incombe bien moins au chef et a ses
agents subalternes qu'a ceux qui étouffent dans l'ou-
bli les contraventions constatées lorsqu'elles le sont
a charge de quelque électeur dont ils craignent la
rancune. Toutes les gratifications du monde seront
inefficaces a, atteindre le but, si l'on continue de sou
mettre la police aux caprices des électeurs influents et si
une juste et sévére impartialité ne la soustrait pas une
bonne fois au ridicule.
Au de la süreté publique, une augmentation de
100 francs est inscrite pour le traitement des guets a
la tour, les frais de feu et de lumière, et une autre de
500 francs pour 1'acquisition d'un charriot pour le trans
port des pompes a incendie dans la banlieue. Cette
question, déja soulevée l'année dernière, n'avait pas
paru urgente; on semble vouloir s'en occuper cette an-
née. Dans le mème paragraphe, les frais de l'éclairage
public subissent une augmentation, comparativement a
l'année dernière, de 150 francs, augmentation probable-
ment insuffisante en presence (lesameliorations promises.
Un honorable conseiller avait proposé d'allumer
journellement tous les becs, excepté pendant les mois de
juin et de juillet. Les trois commissions réunies, s'oc-
cupant de 1'examen du budget et tout en reconnaissant
que l'éclairage imparfait de la ville présente des dangers
sérieux, ont. modifié la proposition primitive, dans ce
sens qu'il y aurait toute l'année un éclairage complet
jusqu'a minuit, même plus tard les jours de fête et en
outre depuis quatre heures du matin pendant l'hiver,
a l'exception toutefois des mois de juinet de juillet et du
premier quartier de chaqiïe lunaison, époques auxquel-
les eet éclairage ne serait que partiel, soit la moitié ou
le tiers des becs.Cette amelioration, admise a l'unani-
mité par le conseil, occasionnera uhe dépense de 9,400
francs. Elle est subordonnée a l'autorisation donnée au
collége de créer éventuellement de nouvelles ressources
permanentes. A ce libellé se rapportent encore deux
choses; une indemnité de 1,000 francs accordée pour le
déplacement de l'u3ine a gaz et une observation de M.
Beaucourt qui réclame avec nous un re'verbère pres du
bureau de police et du corps-de-garde. Espérons que
l'opposition de la commission des monuments, que M.
le bourgmestre allègue comme le principal obstacle a la
realisation de ce vccu public sera facilemant levée.
L'honorable conseiller fait observer également qu'au
lieu de laisser brüler le gaz jusqu'a l'hcure réglemen
taire, on commence ii éteindre de manière a être arrivé
au dernier bec lorsque l'heure sonnc et mêms avant. II
ne pense pas que ce soit dans ce sens qu'il faille inter
preter les décisions du conseil.
M. le bourgmsstre répond que la police est chargée
de constater le fait et d'en faire rapport a l'échevin
chargé de l'éclairage. Si c'est M. l'échevin Merghe-
lynck qui a lolérc eet abusjusqu'a présent, nous ne
l'en félicitons pas.
Le de la salubrité publique est majoré de 500 fr.
pour l'enlèvement des boues. M. le bourgmestre dit
que la eouniusaiau sanitaire constate daas son rapport
nne amelioration remarqnabte dans Ia santé publique.
On a done-pris depuis peu de temps la sage resolu
tion d'entendre les avis de cette commission, si long-
temps mise ii l'écartTant mieux puissent ses avis
n'étre pas seulemenj entendus, mais encore écoutés
Les travaux communaux portent quelques augmenta
tions de dépenses assez notables 1,000 francs sur l'en
tretien des batiments communaux civils1,500 francs
sur celui des batiments militaires2,000 francs sur
l'entretien des rues et des chemin» vicinaux 3,000
francs sur la construction des trottoirs 500 sur l'en
tretien des propriétés non baties, des promenades et des
plantations par contre il v a diminution de 800 francs,
sur celui des aqueducs, écluses, réservoirs d'eau et
fossés.
Nous nous permettrons de signaler a 1'occasion de
cette section le danger que présentent, en cas d'incendie,
tous ces magasins et dépöts de bois et autres matières
combustibles qui encombrent le rez-de-chaussée de nos
Halles et nous engageons l'autorité a iaire surveiller
d'une manière toute particuliere les ouvriers qui tra-
vaillent a nos monuments publics.
II n'y a pas bien longtemps que, dans la grande salie
des Halles, brülait, entouré de copeaux et chauffé. a
blanc, un petit poêle, mal confectionné, mal fermé. C'é-
tait a l'heure du repos des ouvriers, tous étaient absents;
et pourtant le vent, très-fort ce jour lil, chassait la fu-
mée a l'intérieur il suftisait d'une étineelle pour cau
ser un désastre irreparable. II y a évidemment dans ce
fait une negligence d'autant plu? impardonnable qu'il
est plus aisé d'éteindre le feu quand les ouvriers quit-
tent ou de le faire surveiller pendant leur absence.
La section du Commerce, de l'industrie et de 1'Agri
culture renferme une augmentation (1e 100 francs sur
les subsides a latelier-modèle de tissage, et la section
suivante une autre augmentation de 2,235 fr. 47 cents,
pour l'entretien et le renouvellement des literies mili
taires.
L'instruction publique voit son chiffre éleva de
1,518 francs 50 cent. se subdivisant comme suit
Collége communal, quote-part de la
ville. fr. 1,700-00
Entretien du mobilier. 200-00
Bourses d'études aux élèves extemes
et internes. 100-00
Subside communal a l'école gardienne. 200-00
Erais (l'entretien des literies au pen-
280-00
Total. fr. 2,480-00
sionnat du collége communal
Dont il faut défalquer une diminution
sur le subside accordé ii l'école moyenne
de l'Êtat.
Une seconde diminution sur les dépen
ses diverse?.
170-00
791-50
Total des diminutions. fr. 961-50
Beste fr. 1,518-50, chiffre des augmentations cité
plus haut.
II n'est pas inutile de faire remarquer ici que le der
nier libellé de cette section frais d'entretien des li
teries au pensionnat du collége communal ne figu-
rait pas au budget de l'année dernière. La raison en est
que l'autorité communale s'est faite maïtre d'école de
puis le 1<* octobre. Peut-être trouvera-t-on que c'est
pousser a l'excès 1'amour de la férulemais quel qu'ait
pu être le mobile de cette détermination, soit que per-
sonne ne se souciat de reprendre purement et simple-
ment la succession de 1'ancien préfet, soit peut-être
que les pretentions de 1'administration fussent inac-
ceptables et exorbitantes a rebuter les amateurs,
toujours est-il que voila le pensionnat de notre
collége communal mis en régie pour compte de 1'ad
ministration. Malgré tout le zèle dont on pourra faire
preuve, nous sommes persuadés qu'on ne tardera pas
a s'apercevoir des vices de cesystême.
En pareille matière comme en beaucoup d'autres,
rien n'égale les sollicitudes de l'intérêt privé.
En ce qui concerne l'école gardienne, nous avons
déja dit que le collége se proposait d'en ériger une se
conde dans le quartier-sud de la ville. Deux systêmes
sont en présence celui employé pour l'école actuelle,
qui est une sorte d'adoption par voie (le subsides, on
bien la créatiou et l'entretien par les soins et sous la
surveillance directe de l'administration. Nous n'hési-
tons pas a donner la préférenc au second systême, non
certes que nous voulions critiquer notre école gardienne.
bien ail -ontraire, nous sommes heureux de pouvoir, eu
cette circonstance, rendre hommage au dévouement des
institutrices et des dames patronessesmais, ce devoir
accompli, nous n'hésitons pas a dire que la these que
nous soutenons s'élève pour nous a la hauteur d'une
question de principe. Nous affirmons qu'il est du plus
strict devoir pour la commune d'avoir une instruction
laïque organisée d'une manière compléte, même depui9
l'école gardienne, qui ne doit être au fond qu'une pré-
paration, une sorte d'introduction a l'école primaire.
Youlez-vous former des citoyens beiges, des hommes de
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