¥JS!e éjaircs. CosaseSï CoiiiigaHmil. Séance publique du 21 novembre 1865. (Suite et fin.) llans la Lie section,nous voyons figurer quelques aug- mentations de subsides aux caisses de pension et quel- ques gratifications insigniliautes en faveur des employes comnmnaux. Dans la 12e,flgUrent nne majoration de credit vie 500 francs pour Ia fète communale; 650 fr. pour la reprise d'objets mobiliers au pensionnat du Collége communal, dont nous avons parlé plus haut et un subside extraor dinaire de 724 fr. 3 c. a l'Académie de dessin pour co m- ler le déficit de 1865. Les cliiffres les plus remaxquables du des rappels sont Les dépenses supplémentaires de la fête communale de I860. fr. 2,300-00 Nous ignorons de ce que pense le pu blic de ces dépenses; quant a nous, nous croyons qu'on 11e saurait payer trop elier la dignité et le bon gout qui ont présidé a ces fêtes. Subside de l'État a l'Académie de des sin, alloué parlaloi du 15 juiilet 1864, 1,500-00 Entretien des literies du pensionbat, depuis le Ier octobrc 1 863 jusqu'au lr oc- tobre 1865. 436-00 Premier subside pour la reeonsruction du Marché-au-Poisson, crédit de 1864. 5,OOo-00 Encouragement a l'industrie. 2,500-00 Augmentation de loyer a Pécole gar- dienne. 200-00 Eestant disponible sur le crédit al loué pour travaux de restauration inté- rieure des Halles et de la salie des magis- trats. 12,250-00 Construction de l'école des filles, cré dit 1865. 2,500-00 Amelioration du système de la distri bution des eaux, crédit 1865. 15,000-00 dversaires triomphent dans les élections prochaines, et vous verrtz s'ils tiendront compte, pour romp re Par- j mistiee, des prétendus dangers qu'ils évoqueut auj .ui- d'hui. Cettc Ibis, du moins, ie ministère n'a pasdonné dans b; traquenard clérieal. Si nos infirmaiions sont nxactcs. il serail résolu a réelamer, dans le cours mème du la ses sion, la discussion, au Sénat, du proji t de loi sur'lés fraudes élector.des et a la Chambre, celle du pröjetjcon- cernanl les fabriques d'église. La lutte done; la lutte de tous les jours, de tous les instants; la lulte sur tous les terrains fouillés par la pen see la lutle jusque dans le ciel oil plane, toujour* mys- térieuse, la solution du grand problèmu de la desiinée huinaine; la lutle partbul et toujours, car la lutle, c'es1 la liberie et la liberté b'est la vie. Le C'onseila runanimité, arrête les dépenses ordinairesau ehiffrede 281,622 francs 37 centimes. Le cliapitre des dépenses extraordi- naifts aoulcve different es questions inté ressant es que nous vdudrfons examiner, dussions-uous nous répéter. Eu voici successivenient les divers ar- tieles Frais de publication dü 7C volume des archives. 1,400-00 II parait (jue cette complication doit canter, 2,800 fr., puisque, d'après la de claration de M. le bourgmestre, elle est payée de moitié par la ville et par le gou vernement. Crédit pour la decoration extérieure des Halles (statuts). 2,200-00 Crédit pour la decoration intérieure dés Ilalles et de la salie des magistrals, preparation aux peinture murales. 8,000-00 Ces travaux consistent en grande par- tie, pensons-nous, dans la confection des encadremeuts en bois qui entourerontles peintures murales. Nous avons eu occasion de voir un de ces cadres, fort bien fait, du reste, comme travail de menuiserie, mais qui a legrand tort, d'etre concu dans le gout de la Ee- naissanc'e. Nous ign u-ons qui a fait les dessins. Ajou- tons (Pailleurs que re n'est qu'un essai, qu'url modèle que l'un fait en ce moment, et souliaitons qu'on rie prenne pas de trop mauvaise part Ia liberté grande que nous nous arrogeons d'exprimer notre sentiment. Si, contre toute attente, ce provisoire devenait définitif, chacun conviendrait avec nous quedécorer 1111 monument oyival d'ornemcnt.s_ jlenaissance, c' estrenouveler, pour les arts, l'.histoire de la 'Tour deBabel. Deuxième crédit dc la ville pour la peinture mur..le d'une partie des loeaux des Halles. 1,000-00 Troisième crédit de la ville pour la peinture murale de la salie du magistrat. 1,500-00 Au dire de M. le bourgmestre, 011 mettra la première main aux peintures murales des halles au commencement de 1866. Subside pour l'exposition agricole. 2,000-00 artistique. 2,000-00 Deuxième t/érs du subside pour la tour de St-Pierre. 2,333-33 Erais d.''établissement du npuvel éclai- roge il l'Aeadéinie de dessin. 3,113-55 Consolidation du 1 natrede la salie de spectacle. 233-CO Eenouvellement de planchers a la ca serne d'infanterie. 1,100-00 Nous souliaitons que l'on n'emploipas, dentmais quelle était cette dame P Joseph Overton se posa cette question sans pouvoir la résoudre. iiless mi, sAcria-t-il enfin, en allant dé- cruclier son vieux oliapeau au porte-manteau qui gamis- sait son petit parloir, puis il sortit précipitamment et se dirigea a grands pas vers l'liötel du Lion-d'Or, dont il traversa, sans s'arrêter, la grande salie du rez-de-, chaussée, passa le buffet,^enjamba trois a trois les de- grés de l'escalier a tournant, potirsuivi pgr la landlady et la foule des garcons qui lirent halte avec lui devant le 110 25. La maitresse l'annoiiQa elle-mème, non sans montrer line vivesurprise des maniêres insolitesdu digne maire. Faites entrer le gentleman, répondit ;i la lordlady la dame du 110 25. Le gentleman fut introduit.La dame se leva du sopha ou elle était assise et le maire lit ,1111 pas.vers,elle puis tous deux s'afrêtèrent. s'observant I'nn l'uutre comine d'un consenteinent mutueL Le maire voyait dpyant lui une dame dans la trentaine, la physipnomie enjouée, d'une mise simple mais riclie la dame contemplait de vant elle un petit homme dans la quarantaine,ii la figure douce, tout vêtu de noir pantalon noir, frac noir bou- tonné jiisqu'au collet, cravate noire, rien du gilet. «■•Miss Julie Mannersexclama enfiii le maire', vous me voyezsurpris. Merei du compliment que vous me faites, Overtonj je vous connais de longue date pour n'étré plus surprise de rien de ce que vous faites je m'attendais a vous voir plus poli vis-a-vis de votre aucieime connaissance. Mais de vous enfuir dc vous enfuir mainte- nant (il nllait' saus doütë dire al'age que'vous avez) de vous enfuir avec un jeune homme observa le maire. Yous ne vóudriéz ras qu'a ïilón age -elle avail devinéla fiensee de son interlocuteurje m'enfuie avec un vieillard, ré] liqua-t-elle froideniènl. Et ine faire intervenir dans 1111e affaire aussi déli cate, 11101,liómme (Fun age avancemaire de la ville pour tout au monde voiis n'y songiez pas, s'éeria Joseph Overton d'un ton qui déoilait sa mauvaise hu meur. Yous n'attendez surement pas de ihoi que je trempe les mains dans ce complot que voiis qualifiez d?affaire privee d'une haute importance! Et il se jt ia dans 1111 fauteuil, tirant de sa poche la let ire ds miss Julie, comme pour corroborer l'assertion que c'était bien lui, maire, procureur,esquire, qui avait été mandé auprès d' elle. Paix, Overton pas de scène, reprit la dame impa- tientée.votre assistance 111'est indispensable pour la réussite de mon plan j'y compte done et j'espère que vaus céderez doeilénietit. a nies instances. Du vivant de ce pauvre vieux Cornberry, qui(.<yui,v. Qui devait vous epouser, dit ironiquement le maire pour faire des planches, de magnifiques portes de vieux sapin du Nord, comme cela s'est fait précédemment.Pareil pro cédé est, comine dit le proverbe fiamand, van stumers oortjis marken. Construction d'une voute sur l'Yperlée a l'ouest du corps-de-garde a la porte de Lille- 850-55 A ce sujet M.l'éehevjn Bourgeois donne quelques ex plications sur les travaux a exëcuter a la porte de Lille. Le département de la guerre vient d'accorder l'autorisa- tion de démolir sous condition de construiie un corps- de-garde. La dépense totale selèvera a 21,000 fr., dont la moitié sera supportée par le gouvenement. M. l'in- génleiïr des ponts et chaussées a examine le plan et a fait au tracé de la route une petite modification, dit il. Bourgeois. Toute question d'ainour-propre a jiart, cette modification ne nous parait pas aussi petite qu'a M. Bourgeois, puisque la route, qui devait faire deux courbes, 11'en fera plus qu'une et que nous n'aurons pas la douleur de voir se renouveler Ia faute commise jadis a la porte de Menin. A une interpellation de M. Lannoy, l'honorable éehevin des travaux publics répond qu'on combiera en partie le bassin.Ne pourrait-on pas le combler en en tier pour cviter de créer un dépöt d'eaux stagnantes de plus autour de la ville? Le pont aetnel disparaitra, continue M. l'éehevin, et sera remplacé par une digue pareille a celle de la porte de Menin. Le pasaage sur la digue aura 5 a 6 mètres de large; les trottoirs 1 mètre. La circulation sera forcément interrompue pendant quslque temps et les voitures devront passer par les che- mins de ronde. Cependant M. Bourgois promet de met- tre une grande eHérilé dans l'exécution des travaux et il fait ressortir, avec une insistence particuliere, les diffi— cultés quils présentent. Cela 11e doit pas inquiéter M. Bourgois. En effet, plus sérieuses sont ces difficultés et plus elles feront lionneur a ses connaissances spécia- les, s'il parvient a les vaincreconvenablement. Après l'adoption des dépenses extraordinair es que nous venons d'éimmérer, il reste disponible sur le bud get une somme de 2,700 francs. L'appropriation d'un terrain pour le tir nlacible, la construction d'un pavé vers la route de Thourout, l'assainissement de la ville, 1'amelioration, le perfectionnement et l'extension de l'enseignement public, etc., etc., sont autant de clioses inscrites encore au cliapitre despromesses du col lége. La cible est surtout le point de mire de. M. Bourgois qui a fait un voyage tout spécial pour inspeeter les cibl.es du pays dit M. le bourgmestre. L'honorable éelievin a partieulièrement remarqué celles de Termonde et d'Alost, dont la première est garantie par des buttes; il croit que ce système serait inapplicable a notre ter rain. La ville de Termonde a crcusé un bassin de nata tion en même temps qu'elle construisait son tir, et elle a pil utiliser ainsi les terres de l'un pour l'autre, tandis en achevant la phrase commeneée, et qui ne vous épousa pas, paree qu'il mourut soudain, sans prejudice- pour vos intéréts personnels, puisqu'il vous fit héritière de toutes se.s propriétés libres de toutes charges et obliga tions, sauf celle de ie faire inettre lionorablement, en terre... Bien, bien reprit miss Julie, rougissant légère- ment, du vivant done de ce pauvre vieux Cornberry, qui m'était si clier, e'est vous qui éticz chargé de 1'adminis tration de ses biens, et 111'est avis que ses propriétés, en- tre vos mains, étaient suifisamment grevées. Tout ce que je voulais dire pour le moment, e'est que je m'é- tonne qu'elles ne fussent pvs perdues ponr moi, avant que je fusse éprouvée si douloureusement par la perte de ce bon Cornberry. Alors vous sütes admlrab]ement faire vos affairesaidez-moi main tenant. 11 faire les miennes. Monsieur Joseph Overton était ce qu'on appelle un homme du grand monde et de plus procureur. Et comme les paroles de miss Julie avaient ravivé dans sa mémoire certain souvenir, quelque peu confus encore, de certains milliers de livres sterlings qu'il s'était appropriés par nne .erreur bien excusable, il s'agita dans son fauteuil, toussa a plusieurs reprises, jeta un regard suppliant siijson inteiiocutrice, s'efforca de lui mo.ntrer un sou- rire gracieuxgarda le silence pendant quelques moments et lui demanda enfin d'un ton résolu que déslrez-vous quejefasse? (A continuer.)

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L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 2