qu'ici elles feraient défaut. Pourquoi ne pas adopter
le système des paraballes qui sont une suite de petits
murs en briques dont la construction ne peut pas, en
definitive, coüter bien gros.
M. Yaualleynes propose de r.omm'er une commission
pour examiner le terrain. Cette proposition, qui nous
parait fort justifiable, excite le mécontentement de
M. Vandenboogaerde et les rires de M. Cardinaelle
conseil refuse de la prendre en consideration et, bien
qu'il ignore encore quel sera 1'emplacement choisi par
le collége, il vote d'emblée, pour 1'établissement d'un
tir, un premier crédit de 2,400 francs.
M. Lannov croit utile d' examiner si 1'ouvertured'une
issue au boutde la rue de Thourout n'offre pas d'incon-
vénients. Quoique eet examen ne préjuge nullement la
question, l'idée de M. Launoy provoque les murmures
de Tassemblee, qui semble avoir pour preoccupation
principale de laisser tranquilleinent donnir toutes clio-
ses et évite avec soin, pendant la discussion du dernier
budget soumis ii son examen avant le3 é-lections comiuu-
nales, de se prononcer stir aucune des questions tant
soit peu controversies.
Quelque soit l'adresse de cc manége, vous n'cchappe-
rezpas, Messieurs les conseillé-rs. Au moment, oul'opi-
uion publique réclame unanimement de grands travaux
d'ntilité publique, au'moment ou il.s'agit de créer de
nouvelles ressources pour faire face a toutes ces dcpenses,
lorsqne les intéréts les .plusdiers et les plus sacrés de
notre ville sont en jeu, il faudra bien, avant d'obtenir
les suffrages de vos coneitoyens, que vuus veniez expli-
quer vos idéos, vos projets, vos plans.
Le contribuable ne se content,era plus de promesses
trop légèrement faites et trop vite oublie'es. S'il faut
qu'il vous apporle ses deniers, il n'est que trop juste
qu'il sache a 1' avance 1'usage que vous en ferez. Elec-
teurs et clus ont tout intérêt a se mieux connaitre. Done
plus de choix basés sur des garanties fallacieuses ou des
plirases bauables, mais des engagements, des engagements
sérteux. Voilii ce que veut le corps electoral ;et ce que
nous réclamerons il l'avenir pour lui.
Nous demanderons encore oü en est le projet de con
struction de la route paréeallant du canal Etoile k ce
lui de VHoekje et. qui est d'une utilité généraie incon
testable? Quand on voutera 1' Yperlée, ce ruisseau in
fect qui coule a ei el ouvert dans lé populeux quartier de
la rue des Trè/iésYSi la ville d'ï pres a quelque espoir
d'obtenir des subsides du gouvernemennt pour ses tra
vaux d'as$ainisseinent?.-^-Nous r egrettons qu'aucun con-
seiller n'ait songé a attirer l'atte ntion de 1'administra
tion sur ces points importants.
Finalement 16 conseil arrête le óhiffre des dép'enses
extraordinaires a 40,489 francs 95 cent. et adopte, ii
l'ununimité des membres présents, 1'ensemble du bud
get pour Texei-cice 1866, avec un excédant des recettes
sur lesdépenses de 91 francs 71 centimes.
La séance est levée a midi.
Seances du 2 et du. 9 de'cembre 1863.
Différentes questions intéressante-s se sont produitea
dans les dernières séances du conseil. Celui-ei a d'abord
stattié parun refus sur la domande dn Hl. BarKier de faire
paver une partie du cliemin de ronde. Parmi les considé-
rauts invóqués, nous lisons que Vintérêt genera!, exiqe
qu'on favorise (sin) la création d'établissements indus triels.
Rien n'est plus vrai et vöila sans doute pourquoi l'on a
rnené .VI. Barbier de Ponce ii Pilate, n'osant pus lui refuser
•uvert* ment la concession qu'il deinandait, jusqu/iu mo
ment ou, fatigué de lout ee mauvais vouloir, il a retire e-a
db'tuande.
M. Bécuwe croit néanrnoins quo les lendanoes indus
trielies se font jour Ypres et la pn uve, il la trouve dans
ce fait que tous les métiers,de 1'atelier d'apprentisage
sont oecupés.
(/honorable cónseiller appelle l'attention de l'adminis-
1,ration sur la néeessité d'agrandir la station qu'amènera
l.ientót, selon lui, la situation pr'ospère do la ville d'Yp'res.
Deux voies ferrées et un nouveau canal se reiicontreront
sur un seul point, hproximité de cette station; il propose
en consequence que le collége des bourgmebtre et éche-
vins se concede avee les eoncessionnaires des voies nou
velles, afin d'arróter un alignement k suivre pour les mai-
sons et les ateliers qui se construirafent aux abords do la
Rstaiion-.**'"*1**'** Ut,'****•-*
C tie idéé est excellente etlpropre a éviter de sérieux
ifféoiivéniepts, si les previsions d'avenir se réalisent.
Une autre considération, qui ne manque pas d'impor-
tance, milite en faveur de la proposition de M. Becuwe
et appelle un sörieux examen de la question c'est le
danger que présentera cette concentration, surun même
point, d'un pavé, d'un canal et de deux lignos fer
rées passant niveau et eela précisément 4 un endroit oü
la route, avee son énorme remblai, est déjk lort dange-
reuse par elle-même.
Le conseil a decide que le collége s'entendra avec
M l'ingénieur pour arrêter un plan définitif. II ne dit pas
s'il se réserve le droit d'approuver ce plan ou s'il donne
au collége p'eins pouvoirs pour conclure.
Revenant sur la question de l'achat du tableau de l'é-
glise St-Martin, représentant Adam et Èue au Paradis
terreslreM. le bourgmestre declare qu'il résulte des in
formations prises, que le conseil de f ibrique n'a fait au
cune nouvelle ouverture concernaut la cession de ce ta
bleau et il exprime Pavis que divers travaux d'utilité pu
blique devant absorber des eapitaux considórables, le mo
ment n'est nullement opportun pour reprendre ces
négociations. Le conseil adopte eet avis.
M. lebouügmestre communiqueensuite lesplans et de-
vis pour la construction d'une école de filles et donne
lecture d'une lettre de l'adininistration des hospices, in
formant ie conseil que les Iravaux d'appropriation de Pan
elen Béguinage en salie de police municipale sont prés
djêtre terminés. En conséqpenee, ellosollieite de la part
du conseil la fixation d'une redevance a nnu el le do 350 fr.
pour un terme de quinze ans, commencer du i" jan
vier 1866, pour l'usage des locaux de la salie de police.
Enfin, le conseil s'occupe du conflit soulevó entre la
ville et le gouvernement par rapport !i l'exécution du rè-
glement sur les trottoirs dans les rues appartenant la
g-ande voirie. En attendant que ce conllit soit vidé, la
première commission, par l'organe de son rapporteur,
M. Vanheule, propose d'introduire dans le règlement la
modification suivante
Revirle règlement du 6 décembre 1862 considérant
que le 3 de Partiele 7 et le 4 de Partiele -l i donnent
lieu des difïlcultés dont la solution eutrafneraitdes re-
tards préjudiciables h ('intérêt général, en entravant
l'exécution des autres dispositions du règlement; le con
ic seil rapporte les dits paragraphes.
Les conclusions de ce rapport sont adoptées.
liisia'sst'lSöJi jirlisaaSs-e, ïnsjjcctcaars
cantonaux. (Suite).
II.
Aux termes de la loi du 23 septembre 1842, I'ins-
pecteur cantonal est nommé pour un ou plusieurs can
tons, il doit visiter deux fois par an toutes les écoles de
sou ressort, présider les conférences des instituteurs.qui
se tiennent trimestriellement, émettre son avis sur
toutes les questions qui lui sont soumises par 1'autorité
supérieure.
Dans les conferences, il est nécessaire qu'il puisse ex-
pliquer les diverses méthodes d'enseignement; dans ses
visites a 1'école,il doit diriger 1'igstituteur dans. l'appli-
cation, la mise en pratique des próceptes a enseigner
tant coinme science que comme education; s'il entend
bien sa tache.il .saura réprimander ou encourager suivant
les circonstances, il saura être le père en même temps
que le chef des instituteurs, leur coinimmiquer des idéés
sous forme de conseils, leur faire afl'ectionner les fonc-
tions qu'ils exercent, en mettant en relief ce qu'eljesont
de beau et d'honorable, les immenses services qu'ils
rendent aux families et la considération qu'ils en mé-
ritent.
11 est incontestable, que pour bien s'acquitter d'une
pareille mission, il faut posséder toutes les qualités d'un
instituteur-modèle, avoir une organisation d'élite,' beau-
conp d'experience, jouir d'une garantie sérieuse d'indé-
pendance, aussi bien sous le rapport des ressources que
de la stabilité des fonctions.
Duns qnelles conditions l'inspecteur cantonal se
.trouve-t-il en Belgique
Je crois répondre a tout en disant.avec la loi de 1842:
Le mandat est renouvelé tgus les trois ans.
Us sont conséquemment exposés aux vicissitudes poli-
tiques, ils peuvent être ballottés du liberal au clerical'
soumis au flux et au' reflux du flot toujours agité de
l'opinion publique, ils n'oni done aucune indépendance,
leur lendemain est douteux.
Y a-t-il un seul homme detalent qui accepte une
position aussi précaire?II y a plus encore,^'inspec
teur n'a aucune autorité sur l'instituteur, j'en fournis
la preuve Celui-ci est nommé par le conseil communal
et prête serment au gouvérnement provincial, l'inspec
teur cantonal peut ne pas avoir été consulté; dans tous
les cas, il ne l'.a été qu'a titre officieux.
Si l'instituteur refuse d'obtempérer aux ordres de
sou chef, celui-ci n'aaucun empire legal sur lui; l'agent
définitivement nommé résistera victorieusement aufonc-
tionnaire temporaire de l'Etat, s'il se sent appuyé par
le conseil communal.
Un inspecteur devraitpouvoirguider ce conseil,quand
il s'agit de l'organisation de l'école ou d'une nomina
tion d'instituteur, cette nomination ne devrait pas être
possible sans que 1'inspecteur ait émis au préalable
son avis officiel et motive sur les candidats qui pour-
raient solliciter l'obtention de l'emploi; tandis qu'avec
la legislation actuelle, le bourgmestre peut méconnai-
tre entièrement l'inspecteur cantonal, et lui dire au
nom du conseil communal Je suis seul maitre de ce'ans
retirez-vous, c'est moi qui suis Guillot, berger de ce
troupeau.
III.
II me parait péremptoirement prouvé que peu de
fonctions ont.autant d'importance que celles des inspec
teurs cantonaux et qu'il n'y en a pas auxquelles le gou
vernement semble attacher moins de prix.
En France et en Ilollande, on apprécie différemment
cette question, si intéressante a tons les points de vue;
les places d'inspecteur sont la recompense des bons ser
vices rendus par les fonctionnaires de l'enseignement.
Ces positions sont fixes, bien rémunérées, elles foment
un degré de hiërarchie réelle dans la carrière professo
rale,elles sontun stimulant,unmoy'end'emulation.Pour
quoi n'en sérait-il pas de même en Belgique? Pourquoi
encore les fonctions de directeur des écoles normales de
l'Etat ne sont-elles pas du domaine de ceux qui cónsa-
crent toute une vie a l'éducation [de la jeunesse? Pour
quoi y appeler des personnes étrangères au corps ensei-
gnant officiel, si elles ne le sont pas même a l'en
seignement? Pourquoi fermer tout avancement aux
professeurs Pourquoi les fonctionnaires les plus capa-
bles, les plus instruits, les plus dignes de la sollicitude
du gouvernement, sont-ils condamnés a un maximum de
ressources péeuniaires insuffisantes pour occuper une
position en rapport avec leur savoirla grandeur de
leur mission et les services éminents qu'ils rendent a la
chose publique?
Voyez toutes les branches de 1'administration géné
rale du royaume, et vous n'en remarquerez pas une d'un
horizon aussi limité que la carrière pédag-ogique.
Mais si vous prenez des fonctionnaires ét,rangers' par
eur passé aux secrets de l'enseignement., pour en faire
desdirecteurs de vos écoles normales ou des inspecteurs
cantonaux, permettez, par extension, aux professeurs de
devenir reeeveurs des contributions,de l'enregistrement,
controleurs, inspecteurs, directeurs de n'importe quoi;
ils sauront aussi bien que tout autre percevoir les de
niers de 1'jÉtat, appliquèr des tarifs, interpreter des
instructions^ sauvegarder lesj intérêtsque vous leur con-
fierezet ne commettront pas plus d'erreurs que d'autres,
j'oserais m'en porter garant.
Je eonclus que, pour être rationnel et juste, il faut
laisser le peintre a son chevalet, le médeciu a sa lan-
cette, le prêtre a l'église, le bourgmestre a l'hötel-de-
ville, etnommer inspecteurs cantonaux, directeur, des
écoles normales, des hommes qui appartiennent a l'en
seignement, en leur assurant tout ce qu'il faut pour
figurer dignement au rang qu'ils doivent occuper dans
le corps social. C. C.
Après les nombreuses amélioralions introduiles dans
toutes les administrations qui dépendent du ministère des
travaux publics, il reste -encore it régulariser le service
des télégraphes. II est réellement inconcevable qu'unté-
légramme ait besoio de plus de temps, pour franchlr un
espace, qu'un train du chemin de fer. Rien n'est plus
vrai pourtant et certaioes dépêches ne parvi.ennent que
quatre ou cinq heures après leur expédition. C'est trop
ridicule dans un pays grand comme la Belgique. Nous
pouvons citer telle dépêche re mise au bureau deBruxeiles
h quatre heures de relevée, qui n'arrive hPoperinghequ'h
dix heures du soir telle autre, expédiée h midi 30 m.
parvient i destination 5 h. 30 m. du soir, par consé
quent, une heure et demi après le train quittant la capi-
tale midi. Nous espérons qu'il sufflra de signaler un
pareil abus pour y voir porter remède.