m «em dans un admirable chant, l'invocation k Brahma, tout cela s'enfchaiae saus la moindre faiblesse, sans la moindre interruption, et nous tient sous son charme triumphal. On ne so souvient qu'après, de sea ac cords hcurcux, do eet accompagnement plus heureux encore, toujours repris par i'orchestre, qui donnent k celtc scène religieuse un caractère d'incomparable gran deur. Le même chant se fait entendre pendant le récitatif de Séiika, reparait dans leduo, et prolonge encore l'im- pression regtie, même au milieu de ce délire d'amour chanté par SélicaetVasco, doublantainsinos jouissanees por cette double sensation. On öéplore le style banal dans lequel a ct-ó congue une portie de ce duo. Pcul-ótre un mouvement plus lent, l'allegretto indiqüé dans la partition, rendrait-il micux le caractère a la f.>is passionné et langoureux qu'exige ce morceau. Le cinquième acte couronne dignement cette grande oeuvre. Le duo des deux femmes est un bijou dont la phrase de Séiika Et pourtant il (camera toujours restera la plus belle perle. H ne faut rien moins que la scène du mancenillier pour réveiilcr notre sensibilité émonssée par une si longue audition. Mais cos chants navrants trouveront toujours des éehos dans nos coeurs. Séiika devenue tout k fait femme par l'amóür, meurt du bonheur de son amant in- grat, et Nélusko, eet esclave fidéle, s'ótend aux pieds de cello pour qui il ne peut plus se dévouer. Tout ce que l'on peut dire de YAfricaine n'en donnera jamais qu'une médiocre idéé il faut avoir vu ei entendu, avoir été sous l'empire de ses effets puissa'iis. II faut avoir eompris eette profonde poésie, savóuré ces fines flours de recherche musicale, qui étincellentpartout, pour appréeier k sa juste valeur ce dernier travail du Maitre immortel, tombeau msgnifique oü il s'est enseveli dans toule sa gloire. tt ia© m»¥v©t©. Dans son n° du 24, le Progrès publïe un entrefilet em- prunté un organe catholique, le Journal d'Anvers. Cet emprunt est trop curieux pour que nous ne le citions pas textuellement. Le voici Le Journal d'Anvers dit rum. fi lêle sux traditions constitulionnelles, le discours du Roi pose S. M, cn de- hors des partis nu.xque's il laisse le champ ljhre. et lo pose protecteur impartial de ton's les Beiges sans distinc tion de langue, de religion, de politique- il Ie dégagè' des liens d'ane camarilla qui a régnépar des moyens honteux, qui pesait. sur la nationhumiliaü idiuiuistration et faus- sait les liberte's constitution»ellen. Le jeune Roi, continue la feuille nnversoise, déclare hautement qu'il entend aban- donner au pays la libre direction des afihires et par lh il rompt ouvertement avec le doctrinarisme qui soumettait le pays a une coterie avide I! acquiesce d'avance k ('expres sion du sentiment du corps éleetoral;et par lii ilre'prouve les émeutiers en gants jannes qui ont organist et exéenté les manifestations de !8ö7; il enire dans la voie constitu- tionnelle et assure la liberté des opinions. II est évident, pour tout hoihme qui raisonne, qu'en reproduisant, d'^ns la forme quo nous venons de trans- crire, sans observations ni réserves, les déductions tirées du discours royal par \p ealhnlique Journal d'Anversle Progrès s'a'ssimilé ces déductions et ces commentaires, il les fait siens. Mais que pensera de cette noïveté du Progrès. Al.-h. Vand-n neer-boom qui, dans ia pensée d 11 Journal <(A nvers, apparlient sans nul dooie li cette camarilla qui a régné par des moyens honteux,.qui pesait sur la nation, hurniliait l'administration, faussait les liberté» constitolionnelles et que lui, Progrèsflétrit si énergiquemeut en compagnie des feuilles catholiques les plus pointues? II se dira peiit- être qu'il est bien mal servi par son organe favori et il aura grnndement raison. Jamais en effet, tuilo plus lourde ne fut 'ancée par une main amie sur la tête fl'un bomme politique. Quels que soient au surplus les sentiments de Mé le ministre en cette circonstance, les reflexions du Progrès ont une haute importance et. sans vuuloir le moins du monde nous éniger en juges, ni trancher la question, 11 nous sera bien permis de dire qu'en matière de doctri narisme et de« coteries avides »'Ja feuille vproise doit s'y connaitre mieux que qui que ce soit. A. - i mwx. hoï3<jues».. Qui ne sait que les libérdtres infectent de leurs émana- tions pestilentielles tout ce qu'ils touchent, tout ce qu'ils upprochent? Ces suppöts du démon sententie i-oussi d'une lieue. Aussi est-il de la plus élémentaire pru dence peur les bons catholiques qui tiennent ausalutde leur awe d'éviier tout contact avec ces maudits. Qu'il n'y ait plus seulement des réunions et des cercles catholi ques coinme ceux qui existent aujourd'hui, des chemins de fer catholiques, comme quelqu'un l'a proposé déjk, mais encore des cuisines orthodoxes oü se prépare la có- telette agréable au Seigneur, des restaurants oü, leven- dredi, les élus du ciei mangent le roastbéef.... par dis traction, comme cebonM, Van Hoorde de Bastogne. Nous sommes en bonne voie et voici déjk les bonbons et les patisseries qui se piquent de calholicisme. Grace aux bons sentiments d'un honnête industrie!, l'orthodoxie se met dans le petrin. Désormais MM. les libérdtres n'au- ront qu'k se bien tenir, s'ils ne veulant pas qu'il leur en cuise. Nousespérons être utile k cet excellent homme etre- hausser, autant qu'il clépenddo nous, la gloire de l'Eglise cn faisant part nos lecteurs de la consolante annonce que nous trouvous k ce propos dans un journal flumand de Bruges KOMT, ZIB.T EN OORDEELT. Het is alleenelijk oui mij de chalandise van Catholikelie- den, geestelijken, kloosters, etc., te benemen, dat men het gerucht in omloop brengt, dat ik, ondergeteekende, protestant, en niet katholijk ben. De belanghebbenden zullen gemakkelijk aan deze be kendmaking zien, dat deze geruchten valsch cn van allen grond ontbloot zvn. Ik beveel mij verder aan alle goede treffelijke lieden, ook aan priesters, klèostcrs en andere gestichten, waar men tot nog toe van myn patisserie geen gebruik zou ge maakt hebben. Men vindt bij mij alles wat fijn en lekker kan uitgevon den worden, en ik ben overtuigd dat men bier ter stede niet beter vindén zal. F. CUYPERS-DAGHELET, Suiker- en Banquet-hÜlikiv, Maria Straet, n° 25. Brugge, den 20 october -1865. Le lecteur aura remarquó la singulière distinction éta- btiè par le soussigné qui se recommande aan alle goede treffelijke lieden, OOK aan priesters, kloosters,etc., en an dere gestichten. Voilü nn OOK qui en sernble dire bien long et les intéressés trouveront probablement que les compliments be ce suiker-en Bnnqnet-h-Aiker ne sont pas jlatteurs. 3F*tttr ïolSaisrai© <3©» Dès le 16 décembre, l'Association cléricale se réunis- sait dans son local habituel, k l'estaminet St-Lmrent, clans le hut de s'occuper du choix de l'adresse k envoyer k S. M. LéopoldlI. Deux projetsétaient en presence l'un rédigé par un membre du comité, l'autre*pfésenté par le président, M. Du Pare. Ce fut ce dernier que I'assem- blée donna la préférence. Depuis, un grand nombre de personnes nous ont ex- primé leur élonnement et leurs regrets de ce que l'Asso- ciation libérale se laissüt devancer dans celte voie par sa rivale et tandis qu'un grand nombre dissociations dans le paysdonnaient l'exemple. Nous né pouvons que nous associcr de toutes nos for ces k ces regrets, mais sues espoir d'y voir porter re- mède. Quand les membres d'une fociété politique en sont ar rivés k abdiquer toutes leurs prérogatives et toutes leurs garanties entre les mains de quelques-uns et qu'il dépend de ceux-ci que la société soit ou ne soit pas, l'équité, ni même les convenances ne préisdunt [dus a sa direction, mais bien Farbiiraine et le caprice, ce qui arrive doitarri- vcr nécessairement. Indépendanee, patriotisme, recon naissance filiale pour les services rendus, atiachement la dynastie nationale tont des sentiments que ne eom- prennent pas les coteries; elles ne consultent que leurs rancunes. Ne nous laissons pus entraiuer sur cette pi nte, et, si le ooauvais vouloir doit etnpêcher notre Association libé rale de faiie parvenirau roi Léopold li la manifestation de nos sentiments colleclif», n'en affirmons que plus baute- ment ici le dévouement ;i la dynastie nationale etl'ioutté- rable confiance dans l'avenir qui animent la presqueto- taliié de ses membres. La loi de -18-i2 sur l'enseigpement primaire commence proyoquc.r les critiques des oigaiies les plus modérés meines de l'opinion libérale. Voici, en effet, ce que nous lisons dans un des derniers nos de 1 'Etoile beige Le budget du département de l'inlérieur présente une anomalie surlaquelle nous croyons devoir appeler l'atten- tion de la Chambre.A cöté des art. il, 44, 47 et 74 oü les dépenses sont tellement précisóes que l'on descend aux chiffres de 500 fr.2,100 fr.3,520 fr., 2,000 fr., etc., se rencontre l'article 98 oü un crédit global de fr. 2,963,172 est mis la disposition du gouvernement pour le service de l'enseignement primaire. Loin de nous la pensée de trouver cette somme exorbitante,nous serions heureux,au contraire, de la voir doubler.Mais nous voudrions que les dépenses relatives k l'instruction primaire formassent au tant d'articles du budget qu'il y a de services différents. De cette fagon, la Chambre saurait ce qu'elle vote, tandis qu'aujourd'hui la plupart de ses membres ignorent, nous en sommes sürs, que Tart. 98 comprend une somme de 27,000 fr. pour traitementdes inspecteurs ecclésiastiques provinciaux, et une somme de 19,800 fr. pour indemuité aux inspecteurs ecclésiastiques cantonaux. Nous admettons que le gouvernement subisse le con- tróle des chefs des cultes.puisque la loi de 18421'impose, mais la loi ne l'oblige pas du tout payer cette surveil lance, et e'est 1&, de la part d'un gouvernement persé- cuteur,» un bon procédé libéral dont la droitene maoque- rait pas de lui tenir compte. Le 7" rappo/'t triennal nous apprend, la page 25, que M. le ministre de l'inténeur a regu déjk les remerciments des délégués diocésains,pour avoir augmenté les traitements des inspecteurs ecclésias tiques ce cerait bien le moins qu'il regüt aussi les re merciments de la droite, et en tous cas, nous trouvons que M. Vandenpeereboom a tort de cachér la Chambre l'emploi qu'il fait du crédit porto son budgel pour le ser vice de l'enseignement orimaire. Trlnité Gresiadiax-s. Une société de Paperinghe assistait aux funérailles de Léopold lor. Sa présence a été remarquóe et signalée dans la plupart des journaux. Ses délégués n'étaient pas nombreux; on en comptait jusqu'ü... trois. Ileureusement la qualité remplagait la quantilé. Leur démarche grave et compassée, leur tournure fiér», leur regard enllammé,tout chez euxrévélait je ne sais quoi de martial et impression- nait vivementla foule. Au premier coup-d'ceil on devinait des lutteurs armés jusqu'aux dents pour la Foi, prêts it immoier de leurs crocs saerés l'hérésie et le libéralisme. C'étaient, en effet, les Bytende Grenadiers, piliers mas sifs, nouvelles pierres sur lesquelles se construiront do- rénavant l'Eglise de Poperinghe et la candidature de M. Charles Van Renynghe. Tti es Grenadier, et super hunc Grenadier codificabo Ecclesiam meam. lis étaient troisPourquoi précisément trois,ni plus ni moins? On racbnte que, dans la pensée de ces spiri tuals apötres, ce nombre était symbolique et cette trlnité, la quintescence de la bande. A la vérité, il y avait bien Ik 1 ePère, et puis le Fils... Mais 1 'Esptit?... Ah! c'estpour le coup qu'on n'a pas su le trouver A Ypres, les autorités civiles et militaires étaient pré- sentes. Mais c'est surtout k Poperinghe que la fête avait revêtu un caractère de solennitó inusité. Toutes les socié tés de la ville et elles sont très-nombreuses avaient voutu assister en corps au Te Deurn, et, lorsqu'au sortir de l'cglise,elles accompagnèrent le conseil communal jus qu'ü l'Hótel de-Ville, c'était un flot de monde k remplir la vaste place. L'innombrable population, qui assistait au dó- filé, se mèlait k la fète, et k ehaque instant des cris en- thousiastes de Vive le Roi! sortaientde la foule. De son cöté, le Cercle liberal ne restait pas en arrière. Son banquet annuel, fixé au 16 décembre, ayant dü être remis par suite des circonstanees, il avait eu l'heureuse idéé de se réunir le 24. Une vaste table, en forme de fer k cheval, réunissait k l'Hótcl-de-Vilie unc cinquantaine de convives, sous lapré- sidence de M. Ie juge de paix De Gbelcke. Au dessert, di vers toasts furent portés. D'abord par M. le président k Léopold II, le symbole de l'indépendance et de la nationalité beiges. Au Roi, sur qui se concentrent toutes les;espérances et qui, par sa loyale promesse de tuivre de nobles exemples, k su, dès le pre mier jour de sou rèpne, gagner la confiance et i'amonr du peuple beige. Un second toast a été portó par M. De Gheleke au gouverneur de la Province. M. De Coop a bu k la santé du président. Un souvenir gracitux a été ac- cordó aux ctrangers par M. René Rommens. Enfin, pour finir la série des toasts, on a bu aux libéraux de Pope ringhe. Constatant avec bonheur que les libérauxpoperinghois, en restant fidèles k leur reunion annuelle, voientplutöt aug- menterque diminuerle nombre do leurs adherents,on les a félicités de leur persévérance. Une réuriion de francs et sincères libéraux k Poperinghe estun fait important, car lk, plus que partout ailleurs, il y a courage et, par con séquent, mérite pour nos amis k afiirmer publiquement leurs convictions. Sans se laisser éblouir par les déce- vantes promesses de ceux qui prêchent la fin des discus sions, prêts k tirer profit des ténèbres qu'ils auront ré- pandu autour d'eux, que le parti liberal k Poperinghe continue de marcher résolüment dans sa voie, qü'il lutte énergiquement, non pas dans l'intérêt de telle personna- lité ou de telle coterie, mais au nom des principes; qu'ils rJ-.lH» J ii«W it*

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1865 | | pagina 3