pasplaiderunefoisde plus en faveur de l'idée que nous avons émise: l'examen de tous les projets par une commission de spécialistes. Nous avons déja fait va- loir quelques-uns des arguments qui militent, selon nous, en faveur de cette mesure. Nous y revenons d'autant plus aujourd'hui qu'en dernière analyse ce sera au Conseil a prendre une decision. Le Conseil est-il compétent pour ces sortes de tra vaux Nous ne blesserons sans doute aucun de ses membres en ré- pondant: non. U ne possède aucun ingénieur dans son sein il serait done de la plus élémentaire pru- dencede ne pass'en tenira l'opinion d'un seul, par- tie intéressée, mais de soumettre les projets de M. Carez a une réunion d'hommes compétents, de spécialistes,nous ne saurions trop sou vent répéter le mot, si l'on ne veut pas s'exposer des erreurs et des mécomptes sans remède. Le Conseil s'occupe ensuite des libéralités testa- mentaires faitespar M. Vandermarlière.Une difficulté s'est présentée paree que le testateur ne fait pas le partage des legs et qu'il négligé d'assigner la personne chargée de les recevoir. La 1" commission est néan- moins d'avis qu'il y a lieu pour le Bureau de bienfai- sance de solliciter l'autorisation d'accepter le capital de 2,000 fr. nécessaire a la distribution annuelle de 300 pains de 30 centimes. Le Conseil se range a eet avis. II approuve encore les procès-verbaux des ventes d'arbres tenues sur les propriétés du Bureau de bien- faisance. 113 marchés étaient évalués a 8,310 fr.; 65 seulement ont eté adjugés au total de 4,644 fr. Le rapport concernant le projet de l'agrandissement de la station et de l'extension de ses abords est pré senté au nom du Collége par M. Beke. Ce rapport reconnait le fondement des observations faites par M. Becuvve dans une précódente séance. En effet, la construction du canal aura pour résultat probable, en développant l'indüsjrie, de provoquer la créalion d'é- lablissements industriels dans son voisinage. D'autre part, les nouvelles voies ferrées, qui seront mises en exploitation dans un avenir prochain, exigeront l'a grandissement de la station. II importe done de mo difier le tracé primitif de ce canal etde le rejeter vers le N. E. Non-seulement cette modification faciliterait ''extension de la station et réserverait d'excellents terrains a l'industrie, mais elle obvierait en outre aux dangers que présente, avee le plan actuel, le croise- ment d'un canal.de plusiers lignes ferrées et dedi verses routes sur un seul point. Le Collége a eu recours pour l'élaboration de son projet aux lumières d'un des hommes les plus compétents, de M.l'ingénieur Andries, qui s'est mis en rapport avee les concession naires- Quant a la meilleure marche a suivre pour attein- dre le but désiré, le Collége pense que c'estde s'adres- ser au département des travaux publics, seul compé tent pour faire modifier les premiers plans, ayant seul aussi accordó toutes les autorisations. On le voit, la question tie manque ni d'importance, ni de gravité el le rapport, dont nons venons de donner un résumé exact, l'eflleure plutót qu'il ne l'approfondit réellement. M. Boedt demande remise de la discussion. M. Vanheule propose le dépót des plans a l'inspec- tiondu public. M. Boedtappuie cette proposition et demande qu'on y joigne Ie rapport. M. le bourgmestre s'y oppose en ce, qui concerne le rapport, qui a été fait pour le Conseil, dit-il. L'assem- blée decide que les plans soront exposés dans la salie bleueelle fixera ultérieurement le jour de 1a discus sion. Nous allions oublier une interruption de M. Be- cuwe. L'honorable conseiller, en parlant du réveil de 1 industrie dans nos murs, a développé sa pensee il trouve la preuve de ce réveil dans le fait des fa- briques qui s'élèvent et c'est corame corollaire qu'il a rappelé que tous les métiers de l'atelier d'apprentis- sage sont occupés. Nous avions traduit incomplè- tement l'idée de l'honorable membre. M. Merghelvnck, spécialement chargé de la surveil lance des propriétés communales,rend compte des ac- tes de location dedi verses de ces propriétés. Lesétaux de ia Boucherie, qui avaient rapporté en 1863 1,238 fr .n'endonnerontque 1,102 en 1866. Le droit de de pót au Quai subit une diminution en moins, ditM. l'e- chevin, de 7 fr. 30; U s'élève pour 1866 a 330 fr. Quant a l'adjudication des vidanges provenani des établissements publics, Ia valeur n'a atteint que la moitié de celle de l'année dernière. M. Merghelynck se livre a ce sujet a quelques di gressions d'intermède, saillies plus ou moins plaisnn- tes, que nous reléguons dans l'ombre leur parfum douteux ne saurait plaire a nos lecteurs. Avant de passer au vote, M, le bourgmestre fait remarquer au Conseil que le rapportdeM.Merghelynck est verbal. Parbleu I l'on s'en apercoit bien et même nous ne ferions nulle difficulté de croire que l'honora ble échevin improvise. A l'occasion du dépót du compte 1863 de l'école communale gratuite, renvoyé a l'examen préalable de la 1" commission, M. Vanheule demanda au Collége de s'adresser a l'administration des Hospices pour ob- tenir des renseignements relativement aux anciennes fondations existant dans notre villeau profit de l'ins- truction gratuite des pauvres. Lorsque ces institutions, qui possédaient des biens meubles el immeubles ex- clusivement afïectés répandre ['instruction parmi la classe ouvrière, disparurent, ces biens furent réunis a ceux des Hospices, qui en touchèrent les revenus. En conséquence, il exprime le désir que cette admi nistration fasse le relevé des anciennes fondations en faveur de l'instruction gratuite des enfams pauvres, réunies dans ses mains,et qu'elle y ajoute ['indication précise de l'affectation actuelle des revenus. M. le bourgmestre promet au nom du Collége qu'il sera fait droit a ^interpellation de M. Vanheule. M. l'échevin Merghelynck lil le procés-verbal de ve rification de la caisse communale, dressé par lui le 30décembre 1865. L'encaisse est de 61,666 fr. 36 c. Le Conseil se retire a huis-clos pour la nomination des membres du bureau adminislratif de l'Ecole moyenne. On écrit de Comines, en date du 24 janvier 1866 Dans le courant de l'après-dinée du 15 janvier dernier, un commencement d'incendie se déclara dans les hangars de la ferme occupée par le sieur Henri Vermeersch, a Bas-Warnêton sud Gróce a des secours immédiats, on arrêla les progrès du feu et les dommages furent insignifiants. Les habitants de la ferme ne purent attribuer a eet incendie d'autre cause que la malveillance. Aussi, dés ce jour, ils mon- tèrent la garde, pendant la nuit, el furent aux aguels, pendant lejour. Mais toute la vigilance qu'on put déployer fut prise en défaut: Le mardi 23 janvier, vers les trois heures après- midi, Ie feu éclatait de nouveau a l'endroit oü on l'avait éteint buit jours auparavant. Cette fois-ci, ce- pendant, on l'aper^ut trop tard pour que les deux seules personnes gardant la ferme pussents'en rendre maitresses. Elles durent se borner a sauver les che- vaux et les bestiaux et a chercher du secours. Les secours arrivèrent bientót de toutes parts, pas assez vite cependant pour empêcher le feu de dévorer granges, étables, écuries et hangars. Tous les bati- ments, le corps de logis excepté, et la récolte de l'an née, devinrent la proie des dammes. Les pompiers de Comines, de Ia chapelle Ste- Mar guerite et de Deulemont se distinguèrent en sauvant le corps de logis. Ceux de Deulemont surtout firent leur devoir en restant pendant deux jours sur les lieux du sinistre pour empêcher tout renouvehement d'incendie. Louons aussi la pompe et 4 pompiers de Warnêton, qui sont accourus au sauvetage. Nous aurions cru y voir tont le corps de pompiers de cette ville, dont la ferme du sieur Vermeersch n'est distante que de 23 minutes. A noire grand étonnement, on nous a dit que la plus grande partie des hommes appartenanta ce corps examinait l'incendie du haut de la plate- forme du Pont de Warnêton et que le lieutenant s'en allait cliquant-claquant sur la route de Lille. On ajou- tait nous n'osons le croire que quelques autres pompiers avaient, par un mouvementgénéreux. trans- porté une seconde pompe au vingtième de la distance de la ferme, en témoignage du zèle qu'ils pourraient exiber s'ils le voulaient. Avouons que c'est la un corps qui se distingue 1 Nous félicitons M. Ricquier, bourgmestre; d'avoir propria motu dissous I'aneien corps de pompiers, qui agissait comme tons les autres corps de cette espèoe il courait au feu avec zèle et unanimité. Le corps, tel qu'il existe aujourd'hui, figurera bien dans les proces- s ons et autres solennités, mais pour peu qu'il con tinue a se conduire comme il 1'a fait mardi dernier, on ne pourra auounement compter sur ses secours. Les quatre pompiers, que nous avons vu travailler la ferme Vermeersch, méritent nos louanges. En adressant des louanges ces hommes, nous devons b'ilmer ceux qui, étant présents k Warnêton, et il y en avait un bon nombre, se sont bornés k regar- der de loin les progrès du feu. Mercredi dernier, le procureur-impérial de Lille a commencé une enquête aux fins de trouver le cou- pable qui a mis le feu a la ferme Vermeersch. Jus- qu'ici on n'a obtenu aucun résultat a eet égard. Les batiments étaient assurés depuis cinq a six jours. On nous écrit de Warnêton les lignes suivanles, qui confirment les fa i ts que nous annonce notre cor- respondant de Comines Dans l'après-midi de mardi dernier, la ferme occu pée par Henri Vermersch, située a Bas-Warnêton- France, a été presque totalement incendiée. Lamaison d'habitation seule a pu être préservée du feu, grêce aux secours arrivés de Comines, de Deulemont, de la Chapelle Ste-Marguerite et de Warnêton. Les dégêts, considérables, sont presque tous couverts par des assurances. La malveillance, parait-il, n'est pas étran- gère au sinistre. Quelques jours auparavant, un com mencement d'incendie, dans l'endroit le plus reculé de la ferme, avait été éteint par le fermier et ses ou- vriers; c'était la un avertissement pour le sieur Ver- mesch, qui s'empressa de faire assurer ses bótiments et sa récolte engrangés. Les chevaux et les bestiaux ont été sauvés. Dans eet incendie on a remarqué l'absence des pom piers de Warnêton. Quand nous disons des pom piers, nous voulons parler du corps. Cinq a six pompiers seulement, sans aucun chef (ni sous-lieute- nant, ni sergent, ni fourrier, ni caporal), avaient conduit une pompe sur les lieux du sinistre. A leur manière de mauoeuvrer on remarquait qu'on ne leur donne jamais d'exercice. Heureusement que la foute, accourue au son du tocsin, leur soit venue en aide t Voila déja le deuxième incendie, qui éclate dans nos environs, oil l'on se passe des pompiers de War nêton..,. et pour cause. La première fois, M. le bourgmestre Ricquier venait de dissoudre Ie corps paree que lel était son bon plaisir. La deuxième fois, après une année de travail et de peines, M. Ie bourgmestre était parvenu a trouver quelques hommes de bonne volonté pour recon- stituer le corps de pompiers Jusqu'alors, M. Ricquier avait ignoré qu'il est plus facile de détruireque d'é- difier et que rien ne donne de l'expérience comme la pratique des affaires. Pendant une année, il chercha un lieutenant, pendant une année ce lieutenant était intronvé; quand, un beau jour, ce lieutenant tant dé siré arrive et se met k la téte de quelques écangueus, de raseus et de cabaratiersLe corps de pompiers était formé. Mainlenant, arrive un incendie, un sinistre quelconque, vous croyez que nous avons des hommes dévoués a notre service? Oh que nennil Le lieutenant sera.... en voyage et. ses hommes curieux se placeront en lieu sOr, les bras croisés, fumant la pipe et devisant sur les progrès du feu, ainsi que cela s'est passé mardi dernier. Qu'on n'aille pas croire cependant que la ferme Vermersch soit éloignée de Warnêton. Elle est dis tante de moins de trois kilomètres. Qu'on dise alors que nos pompiers sont des hommes de bonne vo- lonté. r Quanta notre Administration communale, elle su bit aujourd'hui le résultat de ses fautes. Si encore elle les subissait elle seule 1 Mais demain peut-étre, si quelque sinistre éclatait, bien d'autres personnes porteraient la peine de sa.faiblesso. ACT ES OCFÏC1ELS. Nomination du président el des secrétaires des commissions medicatesprovinciales pour l'année 1866. Art. I01". Sont nommés présidents et secrétaires des commissions médicales provinciales pour l'année 1866, savoir Dans la province de la Flandre Occidentale. Prési dent, M. A Woets, docleur en medecine, a Dixmudr. Secrétaire, M. A. Beghin, id., a Bruges. Par arrètê royal du 22 décembre 1865, le lieute nant Bourdau, du 10" regiment de ügne, est nommé officier d'armement, Par arrêté ministeriel du 20 janvier Art. 1". L'enlrée et le transitdu fumier, de la paille, du foin et autres fourrages, ainsi que des ustensiles d'étable, sont interdits par les frontières maritimes, et par les frontières de terre, depuis la merjusqu'a Gemmenich exclusivement.

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L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 3