nement, et le voila répétant a satiété l'hérésie juri-
dique dont il est l'inventeur Puisque seul le gou
vernement a autorisé la construction du canal, seul il
est en droit d'en modifier le tracé.
M. Vanheule fait remarquer que le département des
Travaux publics ne s'occupera pas du plan proposé,
mais qu'il fera étudier la question de son cóté. Pour
sa part, ij avait compris qu'on soumettrait au gou
vernement le plan du Collége et qu'on têcherait d'en
obtenir des subsides.
M. Vandenboogaerde veut qu'on signale les incon-
vénients et les dangers du tracé actuel,
Bref, il est convenu que le plan marqué en rouge
sera indiqué au gouvernement a litre de simple ren-
seignement. C'est dans ce sens que M. le bourgmestre
modifie les conclusions de son rapport, qui sont una-
nimement adoptées. Seul, M. Vanalleynnes s'abstient
en sa qualité de membre de la commission de surveil
lance du canal. {La fin au prochain numero
Association agricole de ^arrondissement
d'ïpres.
Assemblée générale du Samedi 20 Janvier, sous la
présidence de 31. Henri Carton, commissaire d'ar
rondissement.
La séance est ouverte a 11 heures. L'assistance est
peu nombreusecinquante, membres au plus répon-
dent a l'appel.
Aprèsréceplion de huit nouveaux. membres, il est
procédé a la vériflcation ducomptede l'exercice 1865.
Ce compte s'élève a la somme de 3,326 fr. 70 c. avec
un boni de 600 fr. M. le Président propose d'affecter
-ce boni a la confection d'un nouveau coin a l'efügie de
Léopold 11il fait remarquer aussi que la Socièté a
acquis des médailles pour 7 ans.
II est passé a la discussion du projet de budget
pour 1866, dont voici quelques chiffres
2,500 fr. pour le concours de la race chevaline, le
mercredi descendres.
150 fr. pour primes d'encouragementaux elèvesqui
frèquenleront les cours de maréchalerie a Cureghem.
M. Ie Président fait ressortir la nécessitéde maintenir
'ces primes pendant quelque temps encore elles ne
pourront être accordees qu'a ceux qui passeronl leur
examen et dans l'ordre des inscriptions.
M. Huyghe demande si l'on ne pourrait pas obtenir
pour ces jeunes gens Ie transport gratis sur le che-
'min de fer l'Etat.
M. le Président répond qüe la lói s'oppöse a ce què
Ie gouvernement fasse une remise de plus de moitié.
Au chiffre affecté aux expositions, M. le Président
propose, eu égard aux circonstances, de remplacer
cette année l'exposition bovine par un exposition de
fruits dérigée moins au point de vue de l'amateur
qu'a celui du commerce, elle permetlrait de rendre
nos fruits leurs véritables nomset remédierait ainsi
bien desembarras dans les transactions. Cette exposi
tion n'est pourtant admise qu'en principe; sur ['ob
servation de M. Vanalleynnes, la résolution définitive
est subordonnée aux promesses de la récolte fruitière.
Une somme c'e 400 fr. est proposée pour favoriser
les concours locaux agricoles que pourraient ouvrir
les communes a l'accasion de leur kermesse. Dans le
même ordre d'idées des primes pourraient être obte-
nues pour la plus belle récolte de houblons.
A ('occasion du crédit de 250 fr. pour conférences,
etc., M. le Président annonce qu'il sera donnébien-
tót un nouveau cours de taille des arbres, complément
en quelque sorte du précédent, et cette fois plus spé-
cialement appliqué aux vergers.
II propose aussi de destiner une somme de 250 fr.
pour primesaux instituteurs communaux qui donne-
raient dans leurécole les meilleures lecons d'agricul-
ture.
M. Capron demande si, partant de ce principe qu'il
trouve bon, on ne pourrait pas peu a peu et a mesure
de ^augmentation des ressources pécuniaires de ('Asso
ciation,arriver a la créalion de cours agricoles du soir
ou du dimanche, auxquels lous les agriculteurs pour
raient être admis. II craint qu'en enseignant la science
agricole aux enfants, ceux-ci n'aient oublié les lecons
du maitre au moment deles mettre en pratique, tan-
dis que la plupart de ceux qui font de l'agriculture
auraient beaucoup a gagner en acquérant un peu de
théorie a cóté de leur experience.
M. Vanbiesbrouck penseque M. Capron a mal com
pris la proposition. II ne s'agit pas d'enseigner l'agri
culture, mais d'inculquer aux enfants quelques no
tions élémentaires de physique et de chimie agricoles.
M. Capron répond qu'il a compris la proposition
dans ce sens. II n'a jamais eu l'idée qu'on put ensei-
gner la culture a l'école communale et ce que vienl de
dire M. Vanbiesbrouck fait ressortir davantage l'uti-
lilé de sa proposition. 11 est incontestable, en effet,
que ce qui manque principalement a nos cultivateurs
ce sonl les élémenls de ja science agricole et quelques
principes de physique et de chimie ne leur seraient
certainement pas moins utiles qu'aux enfants de l'é
cole.
M. le Président fait valoirla pénurie des fonds et dit
qu'il faut laisser au comité le soin de prendre une
décision a eet égard.
M. Carton père propose de transiger en remplacant
le mot enseignement par celui de conferences
M. le Président dit qu'il veut maintenir sa première
proposition qui est approuvée.
Quant a nous, nous serions curieux de savoir
une chose que lesorateurs officiels ct officieux ont ou
blié de nous apprendre. Qui jugera de la valeur des
lecons et du mérite des instituteurs a ce point de
vue spécial I Sur quelle base se fonderail-on pour
fixer le chiffre de chaque prime Nous ne connaissons
personne, parmi nos théoriciens, assez versé dans la
science agricole pour faire une distinction impartiale
et raisonnée et nous craignons fort que le nouveau
crédit n'ait d'aulre utilité que d'accroitre encore le
favoritisme.
Le budgetestapprouvé a la somme de 4,900 francs
en recettes comme en dépenses Quoiqu'il soit impos
sible de fixer ces chiffres d'une manière précise, vu
que l'on ne saurait prévoir Ie montant des subsides a
accorder par l'Etat et par la Province, il est pourtant
probable que les subsides ne suffiront pas a couvrir
les dépenses et qu'il faudra diminuer celles-ci de
1,000 fr. au moins.
II n'est pas parlé de la communication annoncée
par M. Malou au sujet de Ia récolte du houblon.
L'assemblée passe au cinquième objet a son ordre
du jour Proposition faite par plusieurs membres
d'adresser a l'autorité supérieure une pétiLion tendant
a voir se prolonger les inondalions d'hiver sur les
Broeken qui longenl VYser.
On ne nous dit pas quels sont les auteurs de cette
proposition que M. le Président et son secrétaire dé-
fendent avec un amour tout paternel. En effet, ce
sont bien la les véritables inventeurs de la proposi
tion, si nous en jugeons par ce mot échappé a la mo-
destie de M. Vanbiesbrouck Quand nous nous
sommes occupès de cette proposition, M. Ie Président
et MOI
Mais passons au débat. Lecture est donnée d'abord
d'une lettre de M. J.-B. Vanden Peereboom, aocompa-
gnant une autre lettre écrile par un de ses locataires
de Reninghe. S'il faut en croire M. Ie président Carton,
que la remarque semble rèjouir beaucoup, il yaurail
contradiction entre M. J.-B. Vanden Peereboom et
son fermierle premier demanderait que les eaux
fussent tenues alternativement haut et bas, dans i'in-
lérêt des prairies elevées comme des prairies basses,
'andisque le second ne voudrait pas d'inondations
dans l'interêt des terres drainees.
M. Carton père objecte que, si quelques fermiers
du Fumes-Ambaclct, ne cornptant plus sur les inon
dalions, ont converti leurs prés en terres arables, ce
n'est pas un motif pour laisser déprécier des milliers
d'heclares.
Differents membres entrent dans quelques détails
sur ['importance de la déprèciation actuelle. lis citent
des prairies qui rapportaient autrefois 140 fr. par
mesures et n'en ont pas rapporté 10 depuis deux
ans. ML le nolaire Pielers parle d'une vente de foins
faite a 4 fr. par inesure et qui avait donné prêcé-
demment jusqu'a 100 fr. II y sans doule un peu d'exa-
geration dans ces appreciations et il faut en tous cas
chercher ailleurs que dans l'ètat actuel des inondalions
la cause de eet énorme ecartdans la valeur Passe en
core si les Broeken n'étaient plus inondés du tout.cela
se comprendrait mais que les eaux en se retirant au
inöis de mars au lieu d'avril ou de mai puissent
avoir pour effet de faire tomber a 1 fr. ce qui en va-
lait primilivement 100 fr., cela depasse notre imagi
nation.
Au surplus, il est a remarquer que, même parmi
les partisans de la petition, règne un grand désaccord.
Pas deux qui se renconlrent sur les mesures a pro
poser les uns veulent le niveau des eaux plus élevèj
les aulres qu'elles sejournent plus longtemps.
En présence de ces divergences et afin que la ques
tion puisse être mieux étudiée, M. Vanalleynnes pro
pose de remettre la discussion. Cette proposition est
appuyée par M. Huyghe elle n'est pas goötée par
M. le Président, qui soutienl que le momentest venu
remettre la discussion, c'est perdre encore une année.
Nous demanderons a notre lour a M. le Président
pourquoi, si son intention était de laisser examiner
la question a fond, d'écouter les avis, de consulter les
hommes les plus compétents, et non d'enlever la dé
cision par surprise, pourquoi il n'a pas porté depuis
longtemps cette question a l'ordre du jour, au lieu
d'attendre ia dernière heure, la dernière minute!
M. Capron demande, comme lout le monde, que
l'intérêl privé cède devant l'intérêt général. II n'est
pas convaincu pourtant qu'en prolongeant le séjour
des eaux dans les Broeken, on ne causera pas au
drainage autant de prejudice et peut-être plus que
le bénéfi'ce que l'on procurera aux herbages. C'est
ce qu'il voudrait voir élucider Voila pourquoi il ap-
puie Ia proposition de remise.
M. Léopold Lapièr^ ne craint pas pour le drainage
paree que, dit-il, dans le Fur nes-Ambacht l'écoule-
menl des eaux de drainage se place a un pied en-des
sous du niveau d'hiver.
M. Vanbiesbrouck a son tour trouve qu'il n'y a pas
lieu de s'inquiéter, puisqu'au moment des semailles,
c'est-a-dire vers la mi-Mars, les inondalions se reti
rent. L'honorable secrétaire oublie que ce que veu
lent les pétitionnaires, c'est précisément de prolonger
le séjour des eaux il est d'ailleurs inexact de pré-
tendre que celles-ci se retirent au milieu de Mars,
bien souvent la fin d'Avril et même en Mai, les
prairies et parfois les terres environnantes sont en
core submergées.
M. Mazeman avait fait remarquer que i'Fserdoil
remplir un double but, servir aux inondations et a la
navigation.Ces dernières nécessités sont probablement
la cause de la limits imposée aux inondations. Cette
appréciation est confirmée par M. l'ingénieur Andries
qui dit qu'il s'agira de voir quel devra être le niveau.
M. le président, a qui l'on a beau dire que Ie ni
veau des eaux sera plus ou moins élevé, leur séjour
plus ou moins prolongé, mais qu'en dehors de ces
quatre termes il n'y a pas d'issue, n'en persisle pas
moins a soutenir que l'emploi des moyens n'est pas
de la compétence de l'Association. Finalement sa pro
position est adoptée a mains levées. Fiat voluntas
suasicutin ccelo et in terra..
Mais le texte de la pétition, l'Association le verra-
t-elle, ses membres seront-ils invités a le signer ou
M. le président parlera-t-il et agira-t-il toujours en
lieu et place de l'Association
Des échantillons fort remarquables de betleraves de
Silésie sont soumis a l'assemblée qui est obligée, faute
de temps, de remettre sa première réunion les trois
objets qui restent a l'ordre du jour.
Force nous est de noüs faire de nouveau l'écho des
observations qüe fait naltre chaque séance de l'Asso
ciation agricole. Les ordres du jour sont beaucoup
trop chargés pour le temps dont on dispose II est
toujours 11 heures bien sonnées quand la séaDce
s'ouvre, et lorsque midi sonne, beaucoup d'assistants
se retirent II en résulte que les discussions sont
écourtées et qu'on eflïeure une masse de questions
sans en approfondir aucune. II faudrait des réunions
ou plus longues ouxplus fréquentes, des programmes
moins chargés. Quant au mode de votalion a mains
levées qui se pratique trop souvent dans notre viller,
nous avons flétri plus d'une fois ce procédé qui res-
semble beaucoup plus a un escamotage qu'au désir
sincère de consulter ['opinion publique.
Les assises de la province de la Flandre occiden
tale, pour le premier trimestre de 4 866, s'ouvriront
a Bruges, le lundi 49 février 1866, a neuf heures du
matin, sous la présidence derM. Bauwens, conseiller
a la Cour d'appel de Gand. Voici les noms des jurés
appartenant a l'arrondissement judiciaire d'Ypres,
appeles a siéger pendant cette session
1. Isidore Venein, propriétaire, Langemarck.
2. Charles Devos-Vandenbussche, Poperinghe.
3. Ferdinand Bayart, notaire, Becelaere.
M. Bancel donnera samedi prochain, une Confé
rence sur la Tragédie francaise au xvine siècle.
ACTES OFFICSEES.
Sapeürs-Pompiers. Par arrêté royal du 26 jan
vier, le sieur Sinzier (A.) est nommé sous-lieulenant
commandant des sapeurs-pompiers de Warnêlon, en
remplacement du sieur Leblanc (E.), dent la demission
est acceptée.