En résumé
Repos des habitants.
Isolement et tranquillité des tireurs.
Sécurité des promeneurs.
Etendue du terrain.
Facilité de clólure et de construction.
Plus un économie de 4,320 francs.
Tels sont les principaux avantages qu'offre ia
courtine. Et ces avantages sont si évidents que eet
emplacement, inspecté dans le temps de nolre pre
mière proposition par les officiers de la garde-civique,
a été approuvé par eux, agréé même par les membres
du Collége.
Dans le public nous n'avons entendu faire qu'une
seule objection, c'est qu'i! est un peu éloigné. II est
plus éloigné que le tir actuel de la longueur de la
Plaine. Cette légere difference peut-elle être mise en
balance avec tous les avantages que nous venons d'é-
numérer
Qu'il nous soit permis de répéter, en terminant, ce
que nous écrivions au début de eet article nous ne
faisons de l'adoption de nolre proposition aucune
question d'amour-propre.
Nous espérons cependant que le Conseil communal,
qui sera bientót appele a se prononcer, ne le fera
qu'après s'étre entouré de tous les renseignements.
Qu'il nomme une commission composée d'officiers de
la garde-civique, des Sapeurs-Pompiers el de l'armee,
afin que ceux auxquels Ie tir est destine et qui sont
en definitive compétents, aient l'occasion de se faire
entendre, qu'il leur adjoigne des architectes pour
s'éclairer sur les détails de l'xëcution, que lui-même
visite, plans en main, l'un et l'autre terrain, enfin
qu'il se prononce en parfaile connaissance de cause.
Quand a nous, si ces développements réussissent a
provoquer une attention sérieusesur eet objet, qui en
est digne a tant d'égards, nous serons suffisamment
récompensés. Peu importe la déeision laquelle on
s'arrétera pourvu qu'il soitétabli qu'elle est la plus
favorable aux intéréts de notre. cité, nous sommes sa-
lisfaits. Notre but sera at teint.
Les attelages de ehiens.
Dans la séance du Senat du 5 Fèvrier, M. Ie baron
Mazeman a présenté diverses observations auxquelles
nous nous raillions completement. Nous nous sommes
elevés i) ditferentes reprises contre l'inhumanité qu'il
y a a charger les chiens de tardeaux au-dessus de
leurs forces et le danger que présente eet état de
choses pour la sécurité publique. Nous engagions no
tre administration communale a suivre l'exemple
d'autres localites en règlementant l'usage des atteia-
ges de chiens.
M. Mazeman s'est fait l'interprête de nos voeux au
Sénal. SignalaQt quelques-uns des abus dont chacun
a été tóiiioin, il a rappelé que o ces attelages sont
strictement défendus en France et en Angleterre et
a engagé M. le ministrde l'ihtérieur, qui a dans ses
attributions les administrations provinciales et com-
munales, a user de sa legitime infiuence pour obtenir
de ses administrations qu'elles adoplent des disposi
tions réglementaires qui einpêchent i'emploi abusif
des attelages de chiens.
Nous nous expliquons difficilement les vives pro
testations de M. le baron de Tornaco contre cette de-
mande si legitime, d'autant plus difficilement que
M. Mazeman ne veut pas supprimer complètement
les attelages de chiens, mais les faire réglementer,
■cotnme dans Ie Brabant, par exemple.oü il est interdit
d'atteler plus d'un chien a une charrette. Nous es
pérons bien que M. le ministre de l'iptérieur, aux
sentiments duquel il est fait appel, s'occupera sérieu-
sement de la question et que notre Conseil commu
nal, de son cóle, tiendra a honneur de faire quelque
chose dans Ie sens des observations presentees par
M. le sénateur.
M. Mazeman engage également le ministre de
l'intérieur a augmenter le prix des ports d'armos,
voire même a le doubler. II eroit qu'on n'observe
pas toujours les conditions auxquelles est subordonnée
leur delivrance et qui exigent que le postulant ait au-
torisation de chasse sur un certain nombre d'hecta-
res. Pas toujours est fort modéré nous disons que
ces conditions on ne les observe jamais.
D'autres sénaleurs ont appuyé les plainles de
M. Mazeman contre cette transgression de la loi
passée en habitude.
Le Sónat, dans sa séance du 8 fèvrier, a maintenu
la peine de mort dans notre Code pènal, par 33 voix
■centre 15. Teute la droite a voté pour le maintien de
cette peine lehideux spectacle de l'échafaudest peut-
êlre a ses yeux une réminiscence des tortures de ('In
quisition
Nous regrettons d'avoir trouvé les noms de quel-
qnes lib'raux el en particulier celui de notre sénateur
M. Mazeman, parmi les partisans de cette hideuse
peine. Les sentiments libéraux et humanitaires de
l'arrondissenient qu'il représente nous faisaient augu-
rer mieux de son vote en cette circonstance.
La station du chemin defer a Ypres augraente con-
tinuellement en importance et en mouvement. Chaque
jour il'arrive un certain nombre de waggons en des
tination de nolre ville et il n'ost plus un seul indus-
triel ni commercant, soit de la ville, soit de l'arron-
dissement, qui ne se serve de la ligne de la Flandre
occidentale comme unique voie de transport de ses
marchandises. L'accroissement a ét'è si considérable
depuis quelque temps qu'il a fallu, dans l'intérêt du
service, prescrire l'obligation de décharger les wag
gons dans l'espace de vingt-quatre heures. Les ma-
tières pondéreuses liennent une large place 'dans le
chiffre des transports.
Que les recettes de la sociélé aient augmenté aussi
dans de notables proportions, il n'y a pas de doute;
et l'avenir lui réserve, selon toutes les probabilités,
de plus gros bénéfices encore. Mais elle a aussi des de
voirs remplir vis-a-vis du public et l'un des pre
miers est a coup sür de posséder un matériel en bon
état, capable de satisfaire a tous les besoins. C'est
plus qu'un devoir, c'est encore un excellent calcul, car
le bon marché, l'exactitude, Ia facilité et la rapidité
des transports sont les conditions les plus certaines
de succès.
Et en parlant de facilités de transport, nous com-
prenons non-seulement le matériel roulant, maisaussi
celui des gares, et nous citerons en particulier un ob
jet indispensable pour le déchargement des grosses
marchandises nous voulons parler d'une grue. Jus-
qu'a présent notre station a été privée de eet instru
ment, que l'on rencontre cependant dans beaucoup
d'autres localités qui ne sont pas plus iraportantes
qu'Ypres. C'est done une lacune a combler, une faible
dépense pour la Societé et une immense facilité pour
tous ceux qui ont de grosses marchandises a déchar
ger. Faible dépense, en etfet. si l'on considère que
I'emploi de eet instrument aurait pour résultatd'e-
conomiser les bras et de mettre les waggons plus
promptement encore a la disposition de nouveaux
chargements.
L'amélioration que nous suggérons nous paralt si
desirable sous tous les rapports que nous sommes
convaincus qu'il suffira de la signaler pour que ['ad
ministration de la ligne de la Flandre occidentale
s'empresse de faire droit aux reclamations du com
merce.
Vu.le d'Ypres.
Conseil communal.
Séance publique du Samedi 3 Fèvrier 1866.
Présents MM. P. Beke, bourgmestre P. Bourgois,
L. Merghelynck.echevins; Th. Vandenboogaerde, Ch.
Vandebroucke, Ed. Cardinael, Ch. Becuwe, Ch. Lan-
noy, L. Vanalleyönes, L. Vanheule, Aug. Beaucourl,
F. Messiaen, Aug. Brunfaut.
Absents MM. Aug. Deghelcke, P. Boed.
Après l'adoption du procés-verbal, M. le bourgmes
tre donne lecture d'une circulaire de M. le ministre
de l'intérieur transmise par M. le gouverneur de la
province.
Examinant Part. 68 1 de la loi communale, qui
defend aux conseillers d ètre présents aux delibéra-
tions dans lesquelles ils sont direotement intéressés,
eux ou leurs parents, M. le ministre soulève la ques
tion de savoir si cette defense doit s'appliquer a la
presentation de candidats. II penche pour la négalive
et dèclare abrogées les circulaires precèdenles qui se
pronuncent en sens contraire.
It est egaleuient donné lecture de la réponse des
Hospices a la motion de M. Vanheule, concertant les
anciennes fondations en faveur de ('instruction des
classes pauvres.
La seule fondation de ce genre était,selon les Hospices,
celle dite da la Loye, datantde 1721. Plusieursrentes
et 3 maisons y etaient afRctéesces dernièreS furent
vendues en-1810, ce qui fit monter le capital total
de la fondation a fr. 82,579 -80, dont le revenu actuel,
Ir. 8,544-11est verse chaque année entre les mains
de M. Ie receveur de la ville. Une des conditions de
cette fondation stipulait l'obligation de distribuer nn-
nuellementdes vêlementsauxenfantsquifréquentaient
l'école avecle plus d'assiduité. Plusieurs autres fonda
tions, réunissant un capita! de fr. 34,291 84, por-
taient le titre d'écöles.au siècle passé l'une, Iafonda -
lion Lauwerens, avail pour but de donner des recom
penses aux enfants qui fréquentaient regulièrement
les lecons du catéchisme l'école Boonaert, d'élever
des enfants infirmes. S'il faut en croire les Hospices,
ces deux fondations ne possédaient plus un fond suffi-
sanl pour pourvoir a leurs besoins.
M. Vanheule demande communication de ce docu
ment des Hospices.
Nous profiterons de cette question d'inslruction
soulevée par l'honorable conseiller, peur demander
M. Ie bourgmestre quand nous verrons terminer
l'interminable affaire des dames de Lamolte
M. I'échevin Bourgois présente le rapport, au nom
de la 2° commission, sur I'autorisation demandée par
M. Valcke d'établir un passage pour chevaux et ventu
res sur le chemin de ronde extérieur, depuis Ie pavé
de Furnes jusqu'a l'Yperlée.
Deux considérations de ce rapport nous frappent
particulièrement.
La première c'est qu'il est d'intérêt général de ren-
dre aussi facile que possible l'exercice de Vindustrie.
Pourquoi le Collége échevinal n'a-t-il pas toujours
réglé sa conduite d'après cette sage maxime
La'seconde, c'est que quand la rectification sera
faite, le chemin de ronde sera plus beau qü'aujourd1 hui.
En ce cas, pourquoi le Collége n'a-t-il pas fait de
prime abord cette rectification lui qui a tracé et
eréé le chemin de ronde, pourquoi ne l'a-t-il pas fait
aussi beau qu'il Ie pouvait
Le terrain sollicité par M. Valcke a une étenduede
200 mètres. II lui sera accordé uin bail emphytéotique
de 50 ans, dont le prix sera fixé ultérieureinent. Cette
concession est accordée aux conditions suivantes
Que le plan de Ia construction qu'il se propose d'é
lever soit approuvé par le Collége
Que i'alignement soit donné par l'architecte de la
ville
Que leconcessionnaire obtiendra I'autorisation préa-
lablede l'administralion supérieure
Qu'il ne pourra pasexiger la démolition des ancien
nes aubettes de l'octroi
Que l'entretien du chemin de ronde restera a la
charge du requérant.
Une autre parceMe de 0 h. 0 a. 88 c. est concédée a
M. Valcke aux mêmes conditions. Ces concessions né-
cessiteront Ia destruction des anciens jardinets de l'oc
troi.
M. Vannalleynnes croit qu'il n'est pas possible d'a
voir un passage convenable sans supprimer les aubet
tes.
M. Bourgois répend qu'il y aura une largeur de 8 m.
50 c.
Nous pensons que, tout enayant raison dene passé
laisser imposer la démolition de ces aubettes,l'adminis-
tration ferait bien cependant de les faire disparaltre.
Une largeur de 8 m. 50 c., c'est bien peulorsque deux
chariots se croisent leur démolition donnerait une
largeur totale de 11 m. 50 c Et puis, ce ne serait pas
grand dommage l'aspect n'en a rien d'artistique, ni
de monumental.
Le Conseil adopte it l'unanimité les conclusions du
rapport.
La commission administrative de ('Académie de dessin
et de l'Ecole professionnelle a dressé Ie budget de eet
etablissement pour l'exercice 186'6. II est envoyè a
l'examen de la 1rc commission.
Le Conseil approuvé le cahier des Charges, Clauses
et conditions pour la location publique de biens ru-
raux appartenant aux Hospices. Les frais de cette lo
cation se monteront, d'après la note de M. le notaire
Vandermeersch, qui en est chargé, a la somme 101 fr.
M. le bourgmestre ne croit pas qu'il y aitlieud'en-
voyer ce cahier des charges a l'examen d'une commis
sion,ni même d'en donner lecture, par le motif qu'il est
identiquea plusieurs autres prècedemment approuvés
par le Conseil. La location se compose Je 39 lots, d'une
contenance totale de 135 h. 0 a 80 c. rapportant ac-
tuellement Ia somme de fr. 12,003 16.
Le compte 1865 de l'Ec >le communale gratuite,
dressé par le trésorier, M. Verschaeve-Ledure, a été
examine par la 1™ commission. M. Beke donne lecture
du rapport.
Les recettes s'elèvent a. Fr. 7,600 00
Les dépenses, a. 7,270 00
Done un excédant de Fr. 370 0tf~
L'assemblee approuvé ce compte et se retire a huis-
clos.