pourvu que nous ayons pu seulement réussir a ré-
veiller quelque peu la mémoire, parfois endormie, de
MM. les administrateurs* nous sommes très-satisfaits.
Une circulaire de M. Ie gouverneur de la province
de la Flandre occidentale, en date du 21 février,
adressée aux administrations communales, aux com-
missaires d'arrondissement, aux membres de la Com
mission d'agriculture, aux médecins vétérinaires du
gouvernement, aux Cornices et aux Sociétés agricoles
dans la province, fait connaitre la loi du 7 février sur
I'épizootie, les arrêtés royaux des 8 et 9 suivants,
ainsi que les deux arrêtés ministériels deslinés en
assurer l'exécution. Cette circulaire entre dans des
explications très-détaillees sur les mesures a prendre
contre le typhus contagieux.
Une autre circulaire de l'autorité provinciale, por-
tant la date du 2 mars, traite du droit de faire abattre
les bêtes bovines alteintes du typhus contagieux.
On dit que le rei a l'intention de n'accorder plus
qu'a bon escient et après m&r examen, les décorations
de l'Ordre de Léopold, tant dans l'ordre civil que
dans l'ordre militaire.
Nous sommes heureux de la dètermination prise
eet égard par S. M. Prodiguer l'Ordre de Léopold,
comme il a été depuis quelque temps, c'est s'exposer
a le faire tomber dans un discrédit complet.
II faut que l'Ordre de Léopold redevienne ce que
doivent ólre tous les ordres honorifiquesla récom-
pense du dévouement, du courage ou du talent.
Ou vient de faire en France cette remarque que sur
les 283 membres du Corps-Législatif, 240 sont mem
bres de la Légion d'Honneur. Parmi les 43 dont la
poitrine est vierge de toute décoration, figurent les
hommes les plus éminents, les plus briHants orateurs
de la Ghambre, entre autres MM. Berryer, Glais-Bi-
zoin,.OIIivier, Marie, Picard, Pelletan, Jules Favre, etc.
On a fait encore une autre remarque plus signifi
cative sur les 283 députés, on en comple 145 qui
n'ont jamais pris la parole. Ces 145 nullités sont dó-
coréessur toutes lescoutures. {Economie.)
Le Travail.
On dit que le travail est une punition imposée
l'homme c'est une grave erreur le travail est une
conséquence infaillible du don de ^intelligence. Tout
homine qui a une idéé, si faible qu'elle soit, travaille
et plus il aclivera le développement, l'application de
son idéé, plus il travaillera. II ne dépend pas d'un
être intelligent de n'être pas travailleur c'est une loi
de la nature a laquelle il ne peut se soustraire. La
question du travail étant ainsi posée, et elle ne peut
l'être autrement, renferme toute une paoitique révolu-
tiomsociale. Dans unesociéléoüie plus pauvre citoyen
ne souffrirait ni de la faim, ni du froid ou l'instruc-
tion lui arriverait d'elle-mêmeoü mille travaux, tous
fruotueux, tous honorables, s'offriraient a son choix
dans une société oü, par suite d'une direction écono-
mique et puissante, les campagnes décupleraient en
beauté et en produitsoü les routes ne seraient plus,
lantót des casse-cous et tantöt des bourbiers; oü les
plus modestes habitations seraient saines et dignes de
l'homme; oü les moyens de communication seraient
beaux, prompts, faciles; que de jouissauces pour Ie
coeur et pour les yeuxl que de délassements et d'en-
couragements au travail I Alors le travail étant libre,
ne pourrait être qu'attrayant. Communiqué
Nous publions ci-dessous lès noms des conseillers
provinciaux sortants en 1866
Ardoye. MM. V. Vandenbussche, a Ardoye A.
Vuylsteke, a Zwevezeele.
Dixmude. MM. II. Vandromme, a Eessen; D„-
breyne-Dubois, a Dixmude.
Ghistelles. MM. Ileyvaert, Van Sieleghem, a
Dixmude.
Ilooghlede. MM. Ch. Slruye, a HoogbledeDe
Neeker-Jooris, a Roulers.
Courtrai. MM. G. Goelhals, CourtraiCh. Van-
devenne, a Sweveghem Buyse-Van Ysselslein, a
CourtraiAndries, a Cuerne chevalier de Borman,
a CourtraiJ.-B. Saffre, a Mouscron L. Bonte, a Her-
seaux.
Messines'. MM. J. Carpentier, a Ypres; Vande-
vyvere, a Messines.
Aloorsetle. MM. A. Buyssens, a Gulleghem De-
vos, a Heule.
Ooslroosebeke. MM. E. Vanoutryve d'Idewallede
Serret, a Ruddervoorde; Verhaeghe, a Oyghem.
Oslende. MM. Janssens et J. Brasseur, a Ostende.
Thielt. MM. lsenbrandt, Thielt; Deschietere
de Lophem, a Thielt.
Thourout.— MM. Van Caillieet J. Dierickx, Thou-
routbaron Pecsteen Devrière, a Ruddervoorde
Surmont, a Lichtervelde.
Furnes. MM. Desmedt-Bernier et Dekeuwer,
Furnes.
Wervick. MM. Van Elslande, a Comines Ver-
haeghe-Van Elslande, a Wervicq.
ACTES OFFIC1ELS.
Ministère de l'intérieur. Administration centrale.
Par arrêté royal du 24 mars 1866, sont nommés
Au grade de directeur général ie sieur de Sorlus,
actuellement directeur.
Au grade de commis dé 2" classe le sieur lwens, ac
tuellement commis de Se classe.
Ministère de la guerre. Par arrêté royal du 21
mars 1866, est nommé dans le service de santé:
Médecin de régimentle médecin de bataillon de
Is classe Van Dust, du 10° régiment de ligne.
Par arrêté de M. le gouverneur, président de la
commission administrative de laCaisse provinciale de
prévoyance des instituteurs primaires de la Flandre
occidentale, il est accordé une pension annuelle et via-
gère de 202 fr. a la dame Ide de Cotleneye, veuve de
Pierre Haütekiel, en son viVant instituteur Ghelu-
velt.
Un arrêté du ministre de la justice, en date du 19
mars, porteque les mendiants et vagabonds êgés de
dix-huit ans accomplis, condamnés dans les arron-
dissernents oü il n'existe pas de prison cellulaire, se-
ront transferés, dans le cas oü ils sont mis a la dispo
sition du gouvernement pendant un temps inferieur
a un mois, savoir
Après avoir subi leur peine, dans la maison de sü-
reté d'Ypres, a la maison pénitentiaire de Courtrai.
Par arrêté royal du 5 mars, le ministre de la guerre
est autorisé a délivrer les congés difinitifs aux mili
ciens de la classe de 1856.
Par arrêté royal du 19 mars, les miliciens de 1866
sont répartis entre les différents corps de l'armée; ils
seront mis en activité de service immédiatement
après leur designation.
Un arrêté royal du 20 mars 1866 approuve
La délibération du conseil communal de Westoutre,
tendante a obtenir l'autorisation d'emprunter, a l'in-
térót annuel de 4 1/2 p. c., une sornrne de 10,165 fr.
remboursableen neufannées par quotités de 1,100 fr.
au rnoins, pour la construction d'une route.
FLITS MIVEItS.
On lit dans le Journal de Bruges
Nous étious sürs que le bon exemple donné par
l'Etnt porterait ses fruits. Déja plusieurs communes se
préoccupent de supprimer les barrières.
Nous apprenons avec plaisir que des communes
de la Flandre Orientaie, Vosselaer, Landeghem et
Meerendrè, ont décidé qu'aucun droit de barrière ne
serait percu sur la nouvelle route pavée qui ira de
Vosselaer au Durmebrug, du canal de Bruges, sur le
territoire de Meerendrè.
Nous espérons que les administrations des riches et
populeuses communes de notre arrondissement sui-
vront l'impulsion donnée et qu'ellesauront a coeur, en
faisant disparaitre promplement les barrières, de
prouver une fois de plus leur sollicitude pour les in
téréts du commerce et de l'agriculture.
Un grand meeting auquel assisterontde nombreuses
députations de la province est organisé a Bruxelles
pour le jour de Paques, soit le avril, par le comité
central de propagande pour la réforme électorale. Ce
meeting sera leuu dans la salie de l'Orient, rue de
l'Höpital, a deux heures de relevée.
La société du chemin de fer de la Flandre Occiden
tale a décidé dans sa dernière assemblée générale
d'exécuter encore cette année une parlie considéra-
ble de la ligne d'Ypres a Roulers. Les travaux seraient
entrepris au mois d'aoüt.
II paralt qu'un projet de loi s'élabore en ce moment
au ministère de la justice II tendrait a ne permeltre
de réponse qu'aux passages d'articles oü la personna-
lité d'un individu est attaquée, et la réponse devrait
se rapporier a ce passage.
On annonce qu'un officier de la garnison de Gand,
M, le capitaine de Mahieu, du régiment du genie,
vient d'être traduit devant un conseil d'enquête.
II y a quelques jours les fermiers de barrières ont
été appelés chez les receveurs d'enregistrement, pour
s'enlendre sur l'indeinuité qui leur sera accordée par
suite del'abolition des barrières.
Pendant Ia nuit du 24 au 25 mars, vers 2 heures
du matin, des voleurs se sont introduits par effraction
et escalade dans l'habitation du sieur Henri De Rid-
dere, boulanger, a Sleehaeghe, section de la commune
d'Hooglede, et y ont volé d'un buffet et d'une armoire,
qu'ils ont fracturés a l'aide d'un coutre de charrue
laissé sur les lieux, la somme de 80 francs en mon-
naie d'or, d'argent et de cuivre.
Les auteurs sont inconnus, cependant des soupcons
pèsent sur trois individus de la commune de Staden,
oü des perquisitions seront failes.
Le Gouverneur de la Flandre occidentale a procédé
aujourd'hui samedi, 24 mars 1866, a onze heures
précisesdu matin,a l'hötel du gouvernement provincial
a Bruges, sous réserve d'approbation et en présence
de M. l'Ingénieur en Chef-Directeur des ponts et
chaussées dans ladite province, la réadjudication
publique de l'entreprise des travaux de plantation a
effectuer sur la route de Menin a Courtrai.
Ont soumissionné: MM. Louis Matthys, Waterloo,
fr. 4,400-00 J. B. Verrant, a Wervicq, fr. 4,50-00
Frédéric Geeste, a Ypres, fr. 3,740-00 Louis Maes,
a Menin, fr. 2,990-00 J.-B. Dumorlier, fils, a Dadi-
zeele, fr. 4,231-00.
Le ministre des travaux publics fait savoir que, pro-
chainement, il sera procédé ['adjudication publique
de l'entreprise des travaux de construction d'une
maison destinée a servir d'habitation au chef-gardien
du phare d'Ostende.
Le détail eslimatif s'élève 8,000 francs.
Le cautionnement est fixe a 400 francs.
M. le gouverneur de la province de la Flandre occi
dentale, par devant qui cette adjudication aura lieu,
en annoncera ultérieurement lejour et l'heure.
Bruxelles, le 22 mars 1866.
Avant-hier a eu lieu a Roulers l'adjudication de la
chaussée de Roulers a Moorslede.
Première section de Roulers au hameau de Ruiter.
Le devis s'élevait 116,690 fr. Ont soumissionné
MM. Darras, d'Eerneghem, fr. 114,427 Tacquenier,
de Lessines, fr. 123,800 Vallays, 123,000 fr.
Seconde section du Ruiter a Moorslede. Le devis
s'élevait a fr. 53,382-48. Ont soumissionné MM. Ma-
réchal, de West Roosebeke, 56,466 Dumorlier fils,
de Dadizeele, fr. 59,999-99; Darras, d'Eerneghem,
60,470; Tacquenier,de Lessines, 61,800 fr.
M. Albéric Second a fait récemmentS' s débuts au
rez-de-chaussée de la Presse. Nous empruntons a son
premier courrier de Paris, irès-lestement troussé,
l'anecdole que voici, dont Ia princesse Richard de
Metlernich est l'héroïne
La scène se passé dans un grand bal costumé
dont il a été beaucoup parlé; une dame étrangère,
dont l'éducation classiquo laisse peut-être quelque
chose a désirer, est en Gléopatre, et sur dix cavaliers
qui passent auprès d'eile, neuf secroient obligés de
lui adresser cette question sléréotypée Cléopatre,
qu'as-lu-fait d'Antoine 1 Qu'est-ce qu'ils ont done
tous a me parler de mon domestique? se dit la dame
étrangère, dont le valet de pied se nomine précisé-
ment, comme le patron des charcutiers.
En guise de réponse, elle se contenta d'abord de
sourire;et, attendu que ses lèvres sont roses comme
des cerisesattendu que ses dents briilent comme des
perles, on s'accorda a trouver que sa réponse était
extrêmement spiriluelle.
Malheureusement, a la onzième question, la dame
se laissa aller a dire Vous désirez savoir ce que
j'ai fait d'Antoine Eh I mon Dieu I c'est bien simple
je l'ai laissé au vestiaire.