BBKNISTBRIE. AU CORNET D'OR, PENSIONNAT COLLÉGE COMMUNAL FL0RIM0ND BARTIER, Ville d'Ypres. l'École moyenne de l'Etat. 19, Rue au Beurre, 19, RETOUR DE PARIS. risque; malheureusement les Petits-Frères n'ensei- gnent que les petits enfants. Mais voyons en quoi la morale el la pudeur ont file blessées. M. De Coster a dit que la science est une pomme laquelle on peutmordre; ce qui revient a affirmer qu'il ne faut point mettre la lumière sous le boisseau pput-on étre d'un autre avis II raconte ensuite, et d'une manière fort amusante, une farce commise par Uylenspiegel pendant une procession qu'on nous dise en quoi la religion peut par la se trouver oulra- gée. II raconte encore que Ie prévöt de St-Martin, a Ypres, aimait la bonne chère et le bon vin. Eh I mon Dieu, c'est de I'histoirehistoire ancienne, si vous voulez; abus d'un autre Age, si vous l'aimez mieux. Après cela, pour comprendre ces plaisanteries sa- criléges et ces plates polissonneries, il faut sans doute de la bonne volontè et un esprit exercé I Cette colère pudibonde nous rappelle le iangage de ce saint homme de Tartufe Par de pareils objels les Sraes sont blessées, Et cela fait venir de coupabtes pensées. Tartufe est seul offensé de la toilette de Dorine! Sous cette pruderie de miss anglaise qui se voile la face devant les tableaux de Breughel et de Teniers, mais qui se laisse en lever par son cocher nous découvrons l'intolérance, cette infame que Voltaire croyait avoir écrasée, mais qui, hélas! a fait des pe tits. Convaincus que l'huinanilé court a sa perte si elle sort de leur système, si elle n'est point menée par une main de fer qui comprimé en elle les moindres velléités d'indépendance morale, les fanatiques se montrent logiques en se montrant intolérants. Hélas! ijs sont condamnés a jamais c'est triste a penser a cette intolérance si l'homme, abandonné a sa na ture, se précipile au-dpvant de la mort morale, il faut l'arrèter, eoüle que cóftte, sur la pente fataleretran- cher la brebis galeuse devient même alors une me- sure de salut public. L'intolérance contient dans ses flancs toutes ces monstruosités pressez le principe, vous en ferez sortir cette sanie empoisonnée. N'avait- on pas répété que, de nos jours, les assassinats pro- voqués par la religion étaient devenus impossibles. Barletta vient de répondre cette affirmation. Les détails de ce crime méritent d'être reproduits ici nous laissons parler M. Yung, du Journal des Dé- bats C'était jour de fête Barletta on célébrffit la saint Joseph. Gomme on était en carême, les habi tants allèrent au sermon. II s'agissait a la fois de faire pénitence a cause du carême et de se réjouir en l'hon- neur du saint. Le prédicateur leur en indiqua le moyen. II y avait dans la ville un Italien qui s'était fait protestant et qui tenait chez lui, avec quelques prosélytes, des réunions privées. A la fin du sermon, les.assistants s'emparent des crucifix, arrachent les bancs de l'église, se partagent tout ce qui, destiné a de pieux usages, peut servir a assommer des héré- tiques et, conduits par le prédicateur, se précipitent vers la maison du protestant. N'y trouvant pas Ie pro testant qu'ils cherchent, ils en rencontrent un autre qui se trouvait lè par hasard ils Ie jettent par ia fe_ nétre ceux qui sont dans la rue l'achèvent a force de coups et, comme le feu est le supplice consacré pour punir l'hérésie, ils brülent son cadavre sanglant avec des hurlements et des transports frénétiques. Quelle joiel Non, la joie n'esl pas compléte. Un hérétique massacré et brülé c'est trop peu. 11 faut atteindre ce lui qui endoctrine les protestants de Barletta et qui exerce au sein de ce petit groupe le ministère évangé- lique. On se rue vers la sous-préfeclure peut-étre a-t-il cherchè la un asileet, chemin faisant, pendant qu'on y est, on lue encore trois protestants. La sous- préfecture est envahie, visitée en tons sensle sous- préfetetle ministre protestant ont disparu. La prin cipale victime manque a l'horrible boucherie; ces dé- vots féroces n'ont lavé leurs péchés que dans le sang de quatre protestants; mais comme ils n'ont pu mieux aire et que dailleurs le meurtre a quatre fois rougi Jeurs mains, ils se trouvent en état de faire leurs Paques; ils ont mérité l'absolution. Qu'on ne s'étonne plus si on refuse l'absolution aux abouués de 1 'Opinion; ils n'en ont pas besoin, sans doute ce doivent être des saints a cóté de ces gens- a ie Journal d' Ypres n'est-il pas de notre avis? ACTES OFFICIELS. Dépótde mendicité. Prix de la journée d'entre- tien. Un arrêté royal, en date du 31 mars 1866, approuve la proposition de Ia députation permanente du Conseil provincial de la Flandre occidentale, qui tendait a faire fixer le prix de la journée d'entretien, en 1866, des réclus au dépot de mendicité de Bruges, de Ia manière suivante A 63 centimes pour les indigents valides A 80 centimes pour les indigents invalides ou sep- tuagénaires. Ponts et chaussées. Un arrêté royal du 19 mars 1866 a approuvé, en ce qui concerne la grande voirie, la délibération du Conseil communal d'Ypres, en date du 9 décembre 1865, modifiant en partie les disposi tions du reglement du 6 décembre 1862, relatif la construction de trottoirs dans ladite ville. Par arrêtés royaux du 31 mars, la fabrique de l'é glise de Loo est autorisée a accepter un legs qui lui est fait par la demoiselle Clarebout, et la fabrique de l'église de St-Martin a Ypres, un legs qui lui est fait par le sieur Vander Marliere. FAIT» DIVERS. Nous lisons dans VOrgane de Courtrai Le choléra asiatique a fait invasion dans la petite communedeRousbrugge-Ilaringhe,et ya faitenpeu de jours quatre victimes parmi lesquelles le garde-cham- pêtre. II paraltque le fléau yaété importé par des ré fugiés de Dunkerque, ville oü l'épidémie sévit en ce moment avec intensité. Efïectivement ce bruit a couru c'était le résultat de la panique. Mais nous pouvons heureusement as surer qu'aucun cas de choléra ne s'est produit dans notre arrondissement. Le délai fixé par la convention intervenue entre le ministre des travaux publics et la sociétéanonyme des chemins de fer de la Flandre-occidentale, le 30 mars 1864, relativement a la concession d'un chemin de fer de Poperinghe a la frontiere de France, est pro- rogé jusqu'au 3 octobre 1866. Tandis que le Luxembourg ne présente que 101 miliciens sur 1000 qui ne savent ni lire ni écrire, la Flandreorientaleen présente 515; la Flandre occiden tale 480, etc. Pendant que Liége n'a fourniaux grandes prisons qu'un condamné sur 2154 habitants, notre province en a fourni un sur 485 habitantsl Nous venons de recevoir de M. A. Rogeard une brochureiniitulée VEchéancede 1869. Dans ce travail I'énergique auteur des Propos de Labienus s'est sur- passó. II a dèpose dans ces pages brülantes toute son ême et toute son indignation. Nous engageons les amis de la democratie a lire ce livre. lis y trouveront une grande chose L'espérance 1 i. Ui)W. TPBES. Etal civil du 6 au 13 avril 1866. NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin 9. MARIAGES. Dekeerle, Eugène. tapissier et Chaeys, Virginie, repasseuse. Ruseyne, Henri, charpentieretFlamant, Clétnence, dentel- tière.Gillehert, Joseph, journalier et Lemahieu. Amélie, laveuse.Deckers, Adolphe, lourneur etHaegeman, Clé- mence, couturière. DÉCÈS. Nevejans, Emile, 29 ans, clerc de nolaire, célibataire, Rue de Thonrout. Deraeester, Pierre, 55 ans, élagueur, céliba taire, Rue deThouroul. Rolle, Charles, "6 ans, sans pro- fession, époux de Marie Germain, Rue deThouroul. Cos- man, Amélie, 73 ans, journalière, épouse d'Engelbert Seys, Rue de Menin. Dehaene, Caroline, 82 ans, journalière, veuve de Franfois, Charles, S'-Nicolas lez-Ypres. Lam men, Virginie, 62 ans, dentellière, célibataire, Petite Place. Enfanls au-dessous de 7 ans Sexe masculin 0. Sexe féminin 5. ■■■■iL.iiitblgxigg FOPERIAREIE. Etat-civil du 6 au 18 Avril 1866. NAISSANCES. Sexe masculin 8. Sexe féminin 2. MARIAGES. Druant, Renoit, 31 ans, veuf, ouvrier, avec Leplat, Rosalie, 25 ans, célibataire, servante. Deman, Ilenri, 24 ans, do- mesüque, célibataire, avec Mahieu, Rosalie-Cornélie, 25 ans, célibataire, servante. Verschelden, Fidéle, 59 ans, cor donnier, célibataire. avec Cortewilde, Louise, 56 ans, tail- leuse, célibataireGillioen, Honoré, 2fi ans, célibataire, faiseur de pompes, avec Delanoeye, Virginie, 27 ans, céliba taire. servante. Dekeyser, Ilenri, 25 ans, célibataire, do- mestique, avec Vancaeyseele, Silvie, 20 ans, bonnetière, célibataire. Deroo, Antoine, 24 ans, célibataire, domes- tique avec Debyser, Louise, 20 ans, célibataire, ouvrière. DÉCÈS. Dcquidt, Frangois, 39 ans, ouvrier, époux de Amélie, Hei- hoek. Debaene, Blondine, 61 ans, ouvrière, veuve de Pierre Minol, rue de l'Aigle. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 5. Sexe féminin 5. Poperinghe. Prix moyen du marché du 13 avril 1866. Froment, I'heclolitre17 88 Seigle00 Avoine8 25 Pommesde terre, les 100 kilog6 00 Beurre, le kilog2 60 Houblon, les 50 kilog00 00 E T AT indiquanl les quantités el le prix moyen des grains, fourrages et aulres produits agricoles vendus le 14 avril 1866, sur le marché de la ville d'Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOYEN POIDS DES MAP.CHANDISES VENDUES. PAK MOYEN DE VENDUES. Kilogrammes. 100 kilogram l'hectol. Froment. 20,000 25-00 80-00 Seigle .- 8,400 17-57 75-00 Avoine 1,000 25-25 44-00 600 24-00 80-00 1,500 25-00 80-00 DU y ET DE La placo de surveillant interne est vacante au dit établissement. Inutile de la postuler si l'on ne possède pas les connaissances suffisantes pour don- ner des cours élémentaires d'arilhmètique, d'his- toire et de géographie. Les aspirants sont invités A se présenter en per- sonne a l'autorité communale ou, en cas d'etnpê- chements, a lui envoyer leur demande avec les pièces a l'appui sans le moindre retard. Les avantages attachés a eet emploi sont. la table, le logement et un traitemenl annuel de 850 francs. 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L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 4