utile aux sacristains, il sert aussi aux jésuites du li
béralisme.
Malgré nos démentis, le Progrès revient la charge,
il maintient dans son numéro de dimanche que nous
avons fait échouer M. lweins a Passchendaele au pro-
fit de M. Demeulenaere.
Voici ce que nous écrivions dans notre n° du
.15 mai 1864
c A Passchendaele, tous les efforts du parti libéral
se concentrent sur M. Verlez, qui a rendu de grands
services a ce canton. On espère que les electeurs ne
seront pas ingrats et que celui-ci sortira victorieux
de la lutte. Quant a M. Eugène lweins, nous appre-
nons avec regret que sa candidature n'offre aucune
chanceses amis eux - mêmes ont perdu tout
espoir.
Cetle appréciation, que ('événement a confirmé,
était le résumé d'une correspondance adressée a
nous de Passchendaele même. Bien a tort on y vit le
dessein d'abandonner l'une des^Candidatures libé-
rales et, dans le but de donner tout apaisement a eel
égard, nous imprimêmes dans Ie numéro suivant
o Nous sommes heureux d'apprendre que les nou-
velles peu favorables a la candidature de M Eugène
lweins que nous avions recues et insèrées dans notre
dernier numéro, exactes alors, ne refiètent plus que
d'une manière incomplète la situation presente.
La candidature de M. Eugène lweins serail mieux
accueillie de jour en jour et tout semblerait présager
que les candidats liberaux triompberont de concert,
moins qu'aux derniers moments, ajoute la
lettre, Ie clergé ne parvienne a jeter la panique
dans les rangs des électeurs aujourd'hui bien dispo
sés. i) Esperons que celte crainte ne se réalisera
pas. 9
De qui sont ces lignes?
De l'intéressè,de M. Eugène lweins lui-même.
Caudidat, M. lweins ne dédaignait pas alors I'Opi-
nion; celle-ci s'empressait d'accueillir la communica
tion dont l'insertion était réclamée de son obligeance.
Et aujourd'hui Ie Progrès ose écrire que nous avons
fail échouer M. lweins a Passchendaele au profit de
Al. Demeulenaere. Singulière manière de faire
échouer un candidal en se faisant l'éditeur de ses
réclames
Notre but, en rappelant ces détails, est de con-
fondre une fois de plus le Progrès, ce type de vera-
cite et de bonne foi 1
La même impudence inspire le Progrès lorsqu'il
affirme qu'une coalition existe entre nos amis et
MM. Volbrecht ou Vermeersch. Les preuves les plus
palpables, les témoignages les plus irrécusables dé-
montrent le contraire. Mais qu'importe. Son siége est
fait d'avance et, pourvu qu'en mentant bien, il puisse
racoler quelques voix a son candidal, düt-il après
l'élection se contredire vingt fois, cela lui est fort
indifferent. Ce n'est pas de son honneur qu'il se
préoccupe, mais du succès. Le but justifie les moyens.
C'esl encore un préceple qu'il emprunte aux jé
suites.
Comment le Phocbè* répond.
Le Progrès croit avoir répondu a notre demande
"lendant a savoir quelle part d'intervention et de res-
ponsabilité il a dans la candidature de M. Vermeersch,
en disant qu'il n'a aucune part d'initialive dans cette
candidature. Ce n'est la qu'une simple affirmation
dénuée de preuves et nous ne sommes pas assez niais
pour croire le Progrès sur parole. A ses explications
embarrassées, a ses reticences, nous opposons les pa-'
roles de M. Vermeersch, un hotrnne digne de foi, qui
aurail eu plutót interêl a cacher ces détails, si la fran
chise ne l'avail conseillé. M. Vermeersch déclare que
ce fut le 8 février, a la suite des operations du ti-
rage au sort a Neuve-Egliseque M. Henri Carton
commissaire d'arrondissement, lui fit les PREMIÈRES
A VANCES de candidature au Conseil provincial.
Ces paroles ont óté enteudues par tous ceux qui
êtaient présents.
II est done faux que les pairons du Progrès n'aient
eu aucune part d'initiative dans la candidature de
M. Vermeersch. a lis nont eu connaissance CER-
TA1NE de cette candidature, dit leur organe, que le
rnardi 24 avril, a onze heures du matin. C'est une
escobarderie jouant sur le mot CERTAIN. II est très-
possible qu'ils n'aient eu connaissance CERTAINE
de la caudidature que le 24cela n'empêche pas
qu'ils ont pu l'offrir dès le février. Et cela est en
core confirmé par M. Vermeersch qui déclare qu'il
ne put se résoudre a iccepter Voffre faite le 8 février
par M. Carton, maisqu'ensuite il avaitcédèaux in
stances de la familie le M. Carpentier.
M. Vermeersch aua fait connaitre le 24 avril a
M. le commissaire d'irrondissement qu'il acceptait
l'offre du 8 février. Di ce premier jour date la con
naissance CERTAINE
L'explication de no re confrère a toute l'habileté
de la restriction menUle. Escobar n'est pas plus
casuiste.
a C'est pourtant cs jour-lè même, confesse le
Progrès, que plusieurs de ses amis et M. Carpentier
lui-même SE SONT EALLIÉS a la candidature de
M. Vermeersch. L'areu est précieux. Nous avons
toujours dit qu'il y avail entente entre M. Carpentier,
le libéral modéré et le clérical M. Vermeersch. Nous
sommes heureux que notre confrère confirmé nos
appréciations. Dêsormais la nuance d'une expression
nous sépare seule.- ce que notre confrère appelle ral-
liement, nous le nommons tripotage.
Mais, nous dira-t-on, ia réserve a été faite que
cetle candidature fut agréée par nos amis du canton
de Messines. Réserve hypocrite aux yeux de qui-
conque sait comment se font les èlections dans notre
arrondissement I Qui a-t-on consulléï Personne. II
est faux d'ailleurs que a presque tous y aient donné
jeur adhesion. Nous citerons en particulier des
électeurs de Messines qui, vaincus les uns par les
menaces, les autres par les promesses et les cajoleries
de M. le commissaire, voteront pour M. Carpentier,
mais ne veulent pas de M. Vermeersch.
Le Progrès couronne ses réflexions par une facétie
burlesque qui montre peut-être tout son esprit, mais
a coup sür ne plaide pas en faveur de sa logique.
Notre naïf confrère nous conseille ohla bonne
inspiration I de ne pas nous fêcher tout rouge et
prétend que, dans notre fureur, nous l'avons qualifié
de charlatan. Qu'il soit tranquille, nous connaissons
Ie moyen de calmer le moindre emportement. II n'y
a qu'a le lire. Le rire désarme. Et quant a cette épi-
thète qui Ie chatouille si fort, l'idée nous serait-elle
jamais venue de la lui appliquer? Nous avons demandé
ce qu'il pense des charlatans qui eocploitent le libéra
lisme sous le masque. En posant cette question, nous
avions devaut les yeux son désintéressement, son
abnégation, sa modestie, sa loyauté, sa franchise et
le libéralisme correct de ces messieurs d'Ypres, et
voila qu'il se met a endosser l'épithète, le maladroit I
Necraint-il pas que d'autres, l'appréciant moins bien
que nous, lui répondentQui se sentse mouche
Oü al Ions nous
La probité, la franchise et la loyauté des populations
fhmandes furent de tout temps proverbiales et ce
n'était que justice rendue a nos ancétres. Un Flamand
qui vous serrait la main ou vous admeltail a son
foyer, était un ami incapable de vous trahir. II avait
la sincèrité dans la foi, la constance dans l'amitiè, la
fidélité dans la parole donnée. Ni l'ambition, ni l'in-
tèrét n'étaient capables de le faire dévier du chemin
de l'honneur.
Que voyons-nous aujourd'hui autour de nous T
Quantité d'hommes politiques qui sans sourciller sa-
crifient au culte de leur rnesquine personnalité tout
ce qui faisait la gloire de nos peres ei qui pratiquent,
avec une déplorable perfection, la morale prêchée par
les enfants de Loyola.
Dans notre dernier n^ nous avons dit notre senti
ment sur M. Carpentier; aujourd'hui nous reprodui-
sons le texte d'un imprimé repandu a Gourtrai le 22
dece mois, a la suite de l'admission de MM. Vande-
venne el Goethals sur la liste de t'Association cléri
cale. 11 prouve que les Carpentier et consorts ne sont
que de trisles individualités d'une méprisable genera
tion de pantins
Au corps électoral de faire justice de tous ces sau-
leurs, sans se laisser intimider par ceux-la qui ont
le triste courage de patronner tant de turpitude!
Voici l'imprimé de Courtrai
ÈLECTIONS PROVINCIALES.
1LS SONT ADMIS.
Après trois mois de démarches el de bassesses de
toute espèce a faire rougir un valet, its sunt parvenus
a se faire tolerer par l'association cléricale. lis ne vou-
laient pas être des hommes de parti, s'écriaienl-ils
bien haut, pourvu que les deux partis continuussent
leur mandat et qu'il leur fut permis, a l'abri de eet
accord unanime, de donner des crocs-en-jambes au
parti clérical. lis ne soul d'aucun particertain ma
nifeste mort-nè devrait l'apprendre aux électeurs et
cependanl bien que d'un libéralisme suspect, bier»
qu'appartenant la calégorie des nageurs et des ca-
méléons, ils affeclaient dansles grandescirconstancesè»
Bruges etailleursdesallures libérales, pour I'un le curé
de Sweveghem n'était pas la pour contróler ses ac-
tes, l'autre était a l'abri des remontrances de son
glorieux patron, M. Buyse Van Isselsteyn. El puis le
pouvoir était libéral, les Chambres étaient liberales,
le vent soufïïait de lè salut au soleil levant.
Mais a Courtrai, changement de tableaux a partir
de janvier 1866. les Elections Provinciales appro -
chent, leur mandat doit être renouvelé.. L'orgueil,
une ambition effrénée leur fait perdre tout sentiment
de pud.ur, sans respect pour eux-mêmes, depouil-
lant toute dignité. I! se sont avilis, jetes aux genoux
de ceux qui les méprisent, enmme on méprise l'es-
clave, rampant aux pieds de son maitre, Ce qu'ils
ont dü subir d'humiliations, ce qu'ils ont fait de bas
sesses depuis quatre mois, nous ne Ie dirons pas en
core, bien que la mèche soit éventee depuis longtemps,
mais qu'ils prennent garde notre portefeuiile est
pourvu et il en sortira des révélations compromettan-
tes pour plus d'une personne. Honnèles gens de tous
les partis, rejetez loin de vous, ces traitres qui sa-
crifient tout a leur personnalité vanitense. Electeurs,
rappelez-vous que Vandevenne le clérical d'aujour-
d'hui, fut candidal libéral aux èlections de la Chambre
en 1857.
Vous l'avez repoussé hier, faites en autant aujour
d'hui que le pacte conclu entre ces nullitès ambitieu-
ses et quelques chefs de parti, soit énergiquement
repoussé; que le corps électoral, que l'association
cléricale et l'association libérale rejettent de leur sein
ces tripoteurs qui trompenl aujourd'hui I'un parti et
demain l'autre Electeurs des deux opinions, que le
28 Mai ils tombent honteusement seuls et sans appui,
abandonnésa eux-mêmes, sous le poids de la réproba-
tion publique, imprimez-leur au front la frétrissure
qu'ils méritentTransfuges Apostats
Elecleurs, biffez de vos bulletins les noms de VAN
DEVENNE et GOETHALS.
lis sont admis par le clergé exactement comme
M. Carpentier
Pour varier le plaisir de ses lecteurs, le Progrès
faisait l'autre jour une intéressante revue électorale
retrospective et publiait, un peu tardivement. une
éloquente oraison funèbre de certaine candidature ad
ministrative morle dans l'urne depuis trois ans.
On sait avec quelle verve, quelle ardeur de convic
tion, quel sentiment libéral notre confrère peignit la
lutte livrée a Fumes par deux libéraux honnêtes
contre deux instruments du clergé. Ne serait-il pas
intéressant au même degré qu'il fit connaitre a ses
lecteurs comme les libéraux de Courtrai sont indi-
gnement trahis par deux amis de M, Carpentier? Ce
qui se passe a nos portes et sous nos yeux vaut bien
le souvenir d'une élection faite en 1863, dans laquelle
les liberaux de Rousbrugghe firent solennellement
justice des candidatures administrates.
Cependant, sans être propoètes, nous gageons que
le Progrès ne trouvera pas una parole de mépris
pour MM. Goethals et Vandevenne, pas un mot pour
appuyer les énergiques protestations des libéraux de
Courtrai 1
Son libéralisme a deux poids et deux inesures.
18«t. - 186«.
Nous n'admettons pas qu'on lui altribue des en
gagements qu'il n'a jamais contracté, ni qu'on lui fasse
souscrire des professions de foi dunt il n'a jamais été,
m pu être question Ainsi s'exprime le Progrès a
propos de M. Carpentier. Malgré son démenti for-
mel, nous maintenons toutes nos appréciations.
M. Carpentier s'est mis d'accord avec M. Vermeersch,
chef du parti clérical a Neuve-Eglise, dans lebutd'u-
tiliser cette influence au profit de sa rééleclion. Le
Progrès en convient. M. Carpentier s'est rallié a
cette candidature, dil-il. M. Carpentier s'est en
outre enlendu avee i'un des chefs du clericalisme de
Courtrai pour oblenir des deputes de ce canton son
maintien a la Députalion permanente. Si cette der-
nière combinaison n'a pas reussi, la faute n'en est
•pas au solliciteurc'esl uniquement paree que les
clericaux de Courtrai ont pris depuis d'autres dispo
sitions- Nous l'avons dit, nous le repélons. Le démenti
du Progrès ne change rien a la situation. Ce journal
niail aussi autrefois un autre pacte que ses auteurs
confessaient publiquemenl peu de mois apres. Pa
rodie audace de la part du Progrès autorise .a dire