2Les compte et budget de la fabrique de l'église S. Martin pour les mêmes exercices. La fabrique y joint une detnande d'autorisation a l'effet d'accepter une donation faite par M. Ie notaire Larabin a charge de célebrer divers services religieux 3° La compta- bilité de la Societé dramatique De Vlaamsche Ster. Tous ces objets sont envovés a l'examen de la 1" commission. Le deuxième objet a l'ordre du jour déterminer jusqu'a concurrence de quelles sommes, le receveur pourra opérer sur simple quittance des retraits a la Caisse d'épargne des deniers communaux qui y sont déposés aux termes de l'arrêtè royal du 22 mai 1865, a étó soumis a l'examen de cette même commission. M. Beke donne lecture du rapport. II rappelle que la moitié des dépóts peut se faire sur livrets, l'autre en compte-courant. Ceux-ci peuvent être réclamés im- médiatement, ceux-la après un certain délai. Après ces explications, le rapport conclut a ce que le rece veur soit autorisé a retirer de la Caisse d'epargne sur simple quittance jusqu'a concurrence de 20,000 fr., cequi fait environ le dixième des recettes ordinaires de la ville; les mandats supérieurs a cette somme de- vront être visés par le Collége. Le Conseil adopte ces conclusions et entend la lec ture d'un second rapport presenté au nom de la lro commission, sur les dispositions reglementaires pour l'organisation et Ia marche d'ua bureau d'exper- tise pour les houblons récoltes dans l'arrondissement d'Ypres. C'est encore M. Beke qui a la parole. Suivant lui la première question qui s'est présen- tée est celle de savoir s'il fallait adopter un plomb particulier a chaque commune ou un plomb gènèral pour l'arrondissement. La commission s'est dècidée pour un plomb unique, sans s'arrêter a la considera tion de supériorité des produits de telle commune sur telle autre, paree que, a son avis, cette supério rité est changeante et qu'elle varie chaque année de commune a commune. Singuliere assertion qui étonnera sans doute La commission, qui aflirme avoir consulté les hommes les plus compétents pour l'élaboration de son regle ment, ferait bien de leur demander s'ils pensent que les houblons récoltes dans la partie E. de notre ar rondissement, par exemple, ont le même merite que ceux provenant des communes limitrophes de Pope ringhe. El le espère d'ailleurs que ia denomination de houblon de Poperinghe deviendra bientót éphèmère, grêce a la création du nouveau plomb. Mais peut-être se fait-elle un peu trop illusion 1 Quelques modifications ont été adoptées au projet primitifon a supprimè notamment le 3 de Part. 1or et les experts recevront une indemnité l'art. 3 a disparu en entier les marchands et les facteurs en houblons ne seront plus exclus de la commission d'expertise. On a supprimé encore l'art. 7 qui exigeait le ser- ment des experts. Mais le changement le plus important, celui que nous avons fait connaitre en commencant, consiste dans la création d'un senl plomb pour tout l'arron dissement au lieu de plombs particuliere pour chaque commune. Ge changement aura des consequences plus sérieuses qu'on ne se figure au premier abord. D'après le projet primitif, un conseil de surveillance ètait formé des delégués de toutes les communes qui avaient un plomb particulier. Ce conseil contrólait les décisions des experts et décidait en dernier res sort; e'etait un veritable tribunal d'appel. Avec la faculté enlevée aux communes de creer un plomb, disparait la commission des délegués, et quand on songe que les experts seront nommés par ('autorité communale d'Ypres, sans intervention des communes intéressées, et cjue ces experts decideront en dernier ressort, sans contróle, sans garantie pour les cultiva- teurs, on se demande si ceux-ci ne seront pas livres de nouveau a tous les caprices d'un scandaleux favo- ritisme Cela n'est pas impossible et nous avous d'autant plus de raisons de le craindre que le princi pal obstacle aux abus le conseii de surveillance formé des délégués ruraux vientd'être supprimè. Nous nous etonnons qu'aucun conseiller n'ait songé a en faire la remarque. Un nouvel article ajouté au reglement accorde, moyennant certaines conditions, l'expertise a domi cile. Voila le sens des principales dispositions du règle- ment, telles qu'elles ont été adoptées définilivement par le Conseil L'art. 1" dit qu'il sera établi une presse a Ypres. II sera créé un plomb uniforme, destiné a être ap- posé, après verification de la commission d'expertise, sur tous les houblons récoltés dans l'arrondisse ment. D'après l'art. 2, la commission d'expertise se com pose de 5 membres nommés par le Conseil communal d'Ypres. L'art. 3 exige que deux membres au moins soient présents aux operations, trois en cas de contestation, lis ue peuvent avoir aucuD intèrêt dans les ob;ets soumis a leur examen. Leurs décisions sont sans ap pel. Ce même article traite de l'indemnité qui reste a fixer. Vérifier le poids, la qualité et l'annéede la récolte, faire comprimer les houblons en ballots, y apposer le plomb dont la forme sera ultérieurement déterminée, telles sont, d'après l'art. 4, les attributions des ex perts. L'article 5 fixe les rétributions payer 1 fr. par 100 kil. pour compression simple 1 fr. 50 pour compression, vérification et apposition du plomb. Un franc sera dü, même au cas ou le plomb serait refusé par les experts. (Art. 6.) L'art, 7 oblige le propriélaire déclarer la prove nance el l'année de Ia récolte de son houblon. L'art. 8 fait defense de tromper sur l'espèce el sur l'année de la récolte des houblons présenlés, ainsi que sur la qualité et le poids des marchandises plom- bées. L'art. 9 déclare que la tige blanche sera seule ad- mise, sans mélanges de houblon sauvage ou de tiges rouges. L'article 10 s'occupe de quelques menus détails d'exécution. L'art. 41 stipule les conditions de l'expertise a do micile, dont voici les principales les detenteurs de houblons seront tenus de donner en lout temps aux experts accès dans leurs magasins. lis n'y pourronl laisser entrer que des houblons récollés dans l'arron dissement et susceptibles de recevoir le plomb. L'art. 12 édicte une amende de 10 a 15 francs et de I a 5 jours de prison pour toute infraction au règle- ment. En cas de récidive, la peine sera doublée. Ceux qui liront l'art. 11 se persuaderont aisément que nos ediles ont la meilleure opinion de leurs sem- biables II suflit dans leur pensee d'un texte de règle- ment, d'une simple déclaration, pour éviter toute fraude. Les intéressés ne laisseront entrer dans leurs magasins que des houblons récoltés dans l'arrondis sement et susceptibles de recev >ir le plomb, ils feront une déclaration qu'il en est ainsi et l'édilité sera sa- tisfaite Ah 1 qu'il est done bon d'avoir l'ame candide II est bien vrai, quelques observations ont été pré sentces sur eet article mais do cette discussion n'a rejailli aucune lumière. Visiblement embarrassé, le Conseil a fini par adopter l'article. C'était le plus sür moyen de sortir d'embarras, au rnoins pour le mo ment. D'ailleurs, il trouvait ses apaisements dans la réfl xion de M. Vandenboogaerde qui avait dit Lorsque des abus se produiront, on avisera. On avait pensé généralement jusqu'ici que, dans la confection d'un bon règlement, il fallait s'attacher a prévoir et a prévenir les abus ici c'est le contraire on fait les règlements tels quels el, lorsque les abus se produiront, on avisera. Qu'ils riront de bon coeur ceux que ue retient pas comme r-ous le respect de l'autoritèl Ajoutons encore un mot. Pourquoi cette recotn- mandation de n'emmagasiner que des houblons sus ceptibles de recevoir le plomb, pourquoi dans l'art. 9 la défense de présenter a l'expertise autre chose que des tiges blanches? Ces prescriptions ne feront-elles pas douter, a tort, nous le voulons bien, des connais- sanoes des experts? N'auront-elles pas pour résultat de diminuer, aux yeux des campagnards, le prestige du jury, avant même qu'il ait fonctionné? Si celui-ci est compétent, se diront-ils, il saura bien déinêler les tiges blanches d'avec les tiges rouges el le houblon cultivé d'avec le houblon sauvage. En outre, a-t-on bien pesé toutes les démarches qu'occasionnera cette expertise a domicile? Cela se fait a Poperinghe, nous dit-on. Mais entre l'étendue du territoire de Poperinghe et celle de l'arrondisse ment la difference est grande. Si les experts doivent se rendre a domicile toutes les fois qu'on les dernan- dera, ils seront continuelleraent occupéscar nous supposons qu'il est loisible a tous de profiter de cette faculté et que celle-ci ne dégénérera pas dans la pra tique en une faveur restreinte au profit de quelques grands marchands. M. Beke présente un troisième rapport. Les 1" et 2™° commissions réunies ont examine la question d'un supplément de subside réclamé pour la reconstruction de la tour de l'église S. Pierre. Le devis primitif s'èle- vait a la somme de fr. 88,019 71M. Van Ysendyck, successeur de M. Schoonians, a modifié les plans; il remplace les ouvertures supérieures de la tour, qui appartiennent a l'époque de transition, par des ou vertures romanes, semblabies a celles des étages in férieurs. Cette modification exige un surcroit de dé- penses de fr. 9,037-25. La fabrique déclare qu'elle n'a pas demandé ces changements et refuse d'inter- venir d'une facon quelconque dans les nouvelles dé- penses. De leur cótó, les commissions réunies croient qu'il n'y a pas lieu d'abandonner le premier plan qui, revêtu de l'approbation de la commission des monu ments, a un caractère officiel, tandis que le second ne porte que le nom de son auteur. M. Bourgois déclare qu'il a vérifié les calculs dé M. Van Ysendyck II les trouve peu exacts et croit que la dépense serait plus grande que le chiffre porte au devis de cel architecte. II pourrait faire plusieurs calculs a I'appui de son opinion, il se contente d'un seul. Le premier projet porte 6,000 fr. pour échafau- dages, celui de M. Van Ysendyck pas un centime. Heureuses les villes qui ont des spécialités dans leurConseil 1 Ce n'est pas la première fois queM. Bour gois découvre des erreurs de calcul ou des défauts' de conception dans les plans de MM les architectes. Espérons que cela leur servira de lecon et que, mieux avisès a l'avenir, ils travailléront de manière a ne plus encourir leS reproches de M. I'échevin des tra- vaux publics. Le Conseil refuse le supplément de subside réclamé par la fabrique de l'église S. Pierre et décide que, par suite des nouvelles dispositions sur la construction des trottoirs, il y a lieu de restituer a quelques pro- priétaires les payements faits pour empiétements sur la voie publique. II autorise le collége a dresser un nouvel étal pour la rue de Menin. II émet ensuite un avis favorable sur la vente faite par la fabrique de l'église S. Martin d'une maisonnette enclavée dans l'ancien local de la Bourse. Estimee 2,000 fr., elle a été vendue 2,200 fr. Le Conseil approuve encore Ie proces-verbal de vente des herbages croissant autóur de l'étang de Zil- lebeke et sur les 14 mesures,De2,161 francs en 1865, les premiers sont descendus cette année a 2,057 fr., tandis que les seconds ont monté de 1,234 francs 1 331 fr. On sait que l'année dernière la récolte des foins a éte très-mauvaise, au lieu que cette année elle est excellente. II y auraitlieu d'examiner, selon nous, quelle peut être la cause de la dépréciation de Ia pro- prièté communale a Zillebeke? La séance est levèe a 5 heures 3/4. ACTE5 OFFICïEES. Institution royale pour Veducation de filles de mili- taires morts ou devenus invalides au service de l'Etat. Admission. Un arrêté de Sa Majesté, en date du 27 juin 1866, autorise la commission administrative de l'Institution royale de Messines (province de Flandre occidentale), a admettre dans eet établissement la fille d'un pbarmacien militaire de deuxième classe, décèdé en activilé de service. Enfants trouvés et enfants abandonnés. Subsides. Un arrêté royal, en date du 27 juin 1866, alloue, sur le chapitre IX, art. 42, du budget du département de la justice, de l'exercice 1866, un subside de 563 francs a la province de Flandre occidentale et a la ville de Bruges, pour la part contributive de l'Etat dans la dépense de 1,691 fr. 23 c., qu'a occasionné l'entretien d'un jeune indigent aliéné, né de parents inconnus et abandonné par eux. Enseignement primaire. Par arrêté royal du 30 mai 1866, le sieur Monthaye, chef de division au gou vernement provincial de la Flandre occidentale, est délégué pour faire l'interim des fonclions d'inspecteur de l'enseignement primaire dans cette province, de- venues vacantes par le dècës de M. le baron Auguste de T'Serclaes. .vr>&/u~ ~-i EAIT» EHVEBSS. M. le bourgmestre et M. I'échevin Merghelynck sont absents. M. Bourgois est chargé de l'administration de la ville. On dit que le cholèra sévit a Ostende avec une eer-'

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 3