2° En maintenant le casuel ou minerval a cóté du traitement fixe, mais en garantissant a 1'instituteur un minimum de casuel 3° En ne faisant subir aux instituteurs commu- naux aucune retenue pour avoir droit a une pen sion en exigeant moins de 30 années de services et de 60 ans d'age comme condition indispensable, et en permettant a 1'instituteur de tenir compte de toutes ses années de services, excédassent-elles 30 an nées 4° En ne conservant le système des retenues que pour les pensions des veuves et orphelins des institu teurs communaux, retenues qu'il serait préférable de voir alimenter une seule caissecentrale de prévoyance pour lout le royaume, au lieu de neuf caisses provin ciates et d'une caisse centrale en ne permettant, en aucun cas, de faire subir des reductions i> ces pen sions, ni d'augmenter le chiffre des retenues. Les soussignés ont l'honneur d'être, Messieurs, vos respectueux serviteurs. Avant tout, on peut s'en convaincre aisément par la lecture attentive de cette petition, avant tout la Ligue a cherché a donner uu cóté pratique a la dé marche dont elle prend aujourd'hui I'initiative. Si, dit le Comité général dans une récente circu laire, s'il n'est pas demandé dans cette pétition pour les instituteurs tout ce que la Ligue voudrait leur voir accorder comme une rémunération équitable de leur vie de dévouement, comme un hommage rendu a la grandeur de leurs services, c'est qu'elle désire réaliser au plus tót ce qui lui parait immédiatement possible, et apporter un prompt soulagement a une situation presque intolérable. Nous aimons a croire que les efforts et les sacrifices de la Ligue lui vaudront de nouveaux et nombreux adherents. Elle mérite a coup sur d'être récompensée et sa plus noble récompense consisterait dans les sympa thies de tous les instituteurs et professeurs, comme de tous les hommes intelligents qui veulenl la propa gation de l'enseignement. En ce qui concerne la ville d'Ypres, nous émettons l'espoir que bientöt il s'y constituera un Cercle local de la Ligue de VEnséignement. Nous avons des hom mes et des ressources il ne nous manque que de l'élan, de I'initiative. Nous croyons utile de faire connattre que la pétition ci-dessus reproduite peut être signèe par tout le monde indistinctement, que l'on soit membre ou non de la Ligue. Nous engageons vi vement nos amis a faire circuler un peu partout celles qu'ils ont entre les mains. Avec un peu de bonne volonlé, nous ramasserons, rien que dans l'arrondissement d'Ypres, des containes de si gnatures. Un exemplaire de la pétition est déposé au bureau de I' Opinion L'Institut royal de Messines, Ceux qui n'ont pas lu le beau livre de M. Tempels sur Tinstruction du peuple, livre pensé avec le coeur et oü la justesse des idéés est égalée par l'originalité de la forme, nous sauront gré de leur faire lire l'ex- trait suivant concernanl l'Institut de Messines. Beau- coup ont entendu parler de eet établissementpeu le connaissent et personne, peut-être, avant M. Tem pels, n'a songé aux services qu'il pourrait rendre a la cause de l'instruction populaire. Cet institut (dit l'auteur, p. 284) n'est pas assez connu. 11 est parfaitement disposé pour être une grande école normale de filles. 11 y a la d'immenses batiments, un malériel magnifique, 100,000 francs de rentes, en fermes et terres, et un personnel de six ou sept institutrices dëvouées. Tous les biens appar tement a l'Etat. lis sont considérés comme fondations de bienfai- sance c'est pourquoi ils relèvent non pas de l'admi- nistration de l'enseignement public, mais de l'admi- nistration de la bienfaisance, au département de la justice. Le capital engagé dans l'etablissement lui- même doit représenter, au moins, un revenu de 20,000 francs de sorle que l'institution absorbe un revenu de 120,000 francs par an. II sert a élever de 220 230 enfants. La pension annuelle de chaque enfant est done payée 540 ou 550 fr. C'est plus que ce que paient los pensionnaires dans les pensionnats de demoiselles adoptés comme écoles normales; c'est le prix des pensionnats de demoiselles de la bourgeoi sie. On élève ainsi des filles de soldats nóes dans les casernes et des filles d'officiers morts sans for tune. On les prépare pour être femmes de chambre, cuisinières ou bonnes d'enfants le rapport triennal ajoute ou filles de ferme. Ce que le rapport triennal n'ajoute pas, c'est qu'un grand nombre suc- combent, après leur sortie, aux perils de cette situa tion un peu d'éducation et pas de ressources. Cela est-il tolérable En premier lieu, la faveur exclusive faite aux filles de militaires, logique dans un pays guerrier et monarchique, n'est pas justifiable chez nous. Pour quoi done ces enfants ont-ils plus de droit a pared privilége que les filles d'un garde-convoi ou même d'un artisan? On dit qu'il y a une fondation a respecter? C'est une erreur. II n'y a, a Messines, aucune fondation. Les biens dont il s'agit proviennent d'un abbaye de chanoinesses nobles, supprimée anciennement. Marie-Thérèse, au lieu de réunir ces biens au domaine ordinaire, les a affectès au service spécial des filles de militaires,créé parede. Elle n'y a ajouté aucun bien qui lui füt personnel, et jamais aucun particulier n'a fait aucutle donation a l'établissement. Aussi la pleine propriété de l'Etat n'est-elle contestée par personne. Marie-Thérèse n'a done pas fait un acte privé de donation, mais un acte de souveraineté. Ce que l'Etat a fait, il le peut modifier. Quoi qu'il en soit, la conversion de l'institut en école normale n'empêcherait pas d'y admettre de pre- férence les filles de militaires quand elles sont propres l'enseignement. On leur donnerait une profession en même temps que l'éducation; de quoi se plain- draient-elles? En deuxième lieu, les élèves, nomina- tivement admises par arrêté royal, se rendenl a l'insti tut a tout age, avec des habitudes, parfois avec des vices déja contractés. Elles y passent alors un nombre d'années restreinl et en sorlent sans instruction. Elles y ont concu le désir d'être autre chose que servante et n'y ont pas été rendues aples a autre chose. Par quelle considération, enfin, justifie-t-on que l'institut de Messines soit un établissement de bien faisance, au lieu d'être un établissement d'enseigne- ment? Le fait est une preuve saisissante de ce que nous avons dit sur la manière mutilée dont on concoit l'en seignement une chambre d'école, des bancs et l'al- phabet; au-dela, rien. S'avise-t-on, une fois par hasard, de faire de l'éducationce n'est plus l'ensei gnement c'est un hospice, c'est la charité pubüque. Y a-t-il done une difference entre l'établissement de Messines et les autres pensionnats de demoiselles? II y en a une, c'est vrai a Messines les élèves ne paient pas elles-mêmes l'Etat paie pour ellesil les élève gratuitement. Mais n'en est-il pas ainsi partout oü il y a des bourses? aux pensionnats agréés et aux écoles normales? La maison de Messines appartient purement et simplement a l'Etat; il est faux qu'il y ait la aucune fondation respecter. C'est un établissement d'ensei- gnement exactement comme l'Ecole vétérinaire. Le departement de la justice est impuissant a le regir. Puisque le gouvernement fait tant d'effbrts pour cir- conscrire les administrations de l'enseignement dans leurs attributions respectives, qu'il remetle done la maison de Messines a ses administrateurs naturels, a la direction de l'enseignement. Que celle-ci en fasse une grande école normale dont les ressources per- mettronl d'en faire une institution modèle. Un opulent et vaste établissement rendra alors des ser vices généraux et sérieux. Pour apprècier ceux qu'il rend aujourd'hui, il ne sert rien de le visiter et d'être témoin de l'ordre, de la propreté, du bien-être qui y règnent. Cette abon dance ne fait que rendre plus sensibles la médiocritè de sa destination et l'insignifiance de ses résultats. S'il ne suffisait pas de la circonstance que l'Etat en a besoin paree qu'il a besoin d'une école normale, s'il faliait encore dèmontrer que ses oeuvres d'aujour- d'hui ne sont pas en rapport avec ses richesses, eh bien 1 alors, qu'on fasse une enquête sur ce qua sont devenues les élèves sorties depuis cinq ans, de- puis six ans, depuis quinze ans. II est espérer qu'on découvrira des faits moins tristes que ce que le public dit; mais il est vraisemblable qu'on necontestera plus la nècessilé d'employermieux tant d'argentet de four- nir aux élèves, rentrées dans la vie libre, le moyen de vivre honnêtement. Voila, sans aucun doute, des choses bien sensées, des considérations aussi justes que bien exprimées. Peut-on espérer qu'elles ne demeureront pas sans effet Qu'on leur fera au gouvernement l'accueil qu'elles méritent? Que, notamment, le Conseil d'in- spection de l'Institut, frappé de la justesse des idéés de l'honorable écrivain, aidera de son mieux a hater la réalisation de la réforme demandée? Hèlasl nous le voudrions, mais ne le pouvons pas. L'établissement de Messines restera, bien longtemps encore, ce qu'il est, c'est-a-dire une pépinière de jeunes filles déclassées, une espèce de petit paradis terrestre, matériellement parlant, d'oü bien des filles d'Ève tomberont encore en proie a toutes les séduc- tions et a toutes les misères de la vie. La grande rai- son, c'est qu'il en a toujours été ainsi La routine est la, cette ineple bégueule, cette grande hébétée, qui tient les institutions et les commissions sous sa patte crochue,et s'oppose opiniatrementa tout changement, a toute amélioration, depuis les bureaux des minis tères jusqu'au pupilre écloppé et boiteux du dernier agent d'affaires. Le gouvernement ne fera rien ce serait avouer, lui l'infaillible, qu'il a fait fausse route jusqu'ici... Le Conseil ne fera rien non plus, pour ce même motif et pour d'autres... Ce serait préparer sa déchéance, et provoquer son remplacement par un Conseil nécessairement composé d'autres éléments. A une grande école normale, il faudrait des esprits ex- périmentés et enlendus en fait d'enseignementune Commission composée de talents spéciaux et peut-être une autre Commission encore, composée, celle-ci, de femmes, a la tête de laquelle on mettrait, par exemple, une baronne de Crombrugge, chacune de ces Com missions ayant des attributions naturellement diffé— rentes... Alors, il est vrai, il y aurait fort a faire il ne suffirait plus d'accourir une fois par mois en ber- line deux chevaux, inspecter les registres de M. le receveur, voir si les salles sont proprement tenues, les enfants bien lavés, le mobilier en état, et..si le cordon bleu de l'établissement n'a point dégénéré. Cour d'asslses de la Elandre Occidentale. Dans la séance publique du 12 courant, M. le pré sident du tribunal de 1ro instance de Bruges a tiré au sort les jurés appelés siéger pendant la 3m» session qui s'ouvrira le 30 de ce mois, sous la présidence de M. le conseiller Grandjean. Yoici les noms des jurés appartenanta l'arrondissement judiciaire d'Ypres MM. Hynderick, Charles, propriétaire, Ypres. Vandermeersch, Désiré, id. id. D'hondt, Henri, id. id. Deneckere, Charles, propriétaire et bourg- mestre, a Ypres. Pieters, Joseph, brasseur, Langemarcq. Beke, Pierre, négociaut, Ypres. Andries, Gustave, secrétaire communal, IIoo- ghlede. Deridder, Philippe, conseiller communal, Lan gemarcq. ACTES OFEIC1ELS. Hospices civils. Défrichements. Un arrêté royal, en date du 8 juillet 1866, autorise la commis sion administrative des hospices civils d'Ypres (pro vince de Flandre occidentale) a faire défricher, pour être convertie en terre arable, une parcelle de 2 ares 70 centiares du bois dit Kouterstuk of Boltra, située Zillebeke, section C, n° 219 de la matrice cadas tre le. Par arrêté royal du 24 juin sont nommés Dans Vétat-major général. Général-major a la section de réserve le colonel J. De Jaegher, comman dant le 2' régiment de ligne. Dans le corps d'etat major. Capitaine de troi- sième classe le lieutenant A. de Formanoir de la Ca- zerie, attaché au dépot de la guerre. Dans la cavalerie. Capitaine-commandant le capitaine en second E. Desenfans. Lieutenant le sous-lieutenant E. Van Bomberghen, des guides, dé- taché a l'école de cavalerie. Sous-lieutenant le maréchal-des logis A. Lecocq, de l'école de cava lerie. Dans l'infanterie. Capitaine de première classe le capitaine de 2e classe L. Crepin, du 10» régiment de ligne. Capitaines de 3e classe F. Coutelier du 10» de ligne; F.Sibenaler, adjudant-major au 40e id.; G. Docx, adjudant-major au 10» id. Lieutenants: les sous-lieutenants P. Vandevyver, des grenadiers L. Chevalier, du 10" de ligne; V. Vande Weghe, du 10» id.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 3