JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENT
Y'PRES, Bi manche
Quatrième année. JX° 29
22 Juillet 1866.
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Paraissant le dimanche.
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Ea reorganisation de l'AHemagne.
Quelle que soit l'issue des négociations engagées
depuis quelque temps entre l'Autriche, l'Italie et la
Prusse, par l'intermédiaire de la France, l'oeuvre de
la guerre peut être considérée comme terminée.
Les succes des Prussiens ont été si rapides et si
complets qu'une prolongation des hostilitès ne semble
desormais pouvoir exercer une grande influence sur
la position politique. Telle est en effet la puissance
terrible de la guerre, avec les moyens de notre
époque, qu'elle mürit et résout immédiatement les
questions qui l'ont provoquèe.
La reorganisation de l'AHemagne est done a l'ordre
du .jour aussi bien dans les preoccupations des cabi
nets que dans celles de ['opinion. L'ajourner, l'entra-
ver ou la contester, ce serait mettre des efforts inu-
tiles au service d'une paix précaire.
La question de la réorganisation de l'AHemagne est
complexe. Le cabinet de Berlin a fait la guerre pour
agrandir ses frontières au Nord et auSud et s ustraire
les Etats de la Confèdération a l'influence de l'Au
triche. Ce double résultat, les armées prussietines
l'ont atteint. Non-seulement les délimitations territo
riales établies par le pacte de 1815 sont détruites au-
dela du Rhin, mais e'est a la Prusse que l'oeuvre de
la transformation de l'AHemagne appartient dèsor-
mais en partage.
Ces résultats étant donnés, nul doute que le cabi
net de Berlin n'en fasse ie point de dèpart naturel de
ses prétentions.
La Prusse voulait occuper une situation dirigeanle
en AHemagne et exclure l'Autriche. Or, ces avan-
tages, ses victoires lui donnent le pouvoir de les ré-
clamer; nul doute qu'elle ne le fasse. Toute la ques
tion est de savoir dans quelle limite l'agrandissement
de la Prusse et l'exclusion de l'Autriche de la Confè
dération, peuvent se concilier avec le maintien de
l'équilibre européen.
Dans ses frontières de 1815, la Prusse était mal
délimitée; elle confinait a 28 priocipautés, dontquel-
quer-unes mêmes étaient enclavees dans ses posses
sions. Tant que cette situation a eu pour elle la force
non interrompue du fait accompli, elle a été acceptée.
Mais aujourd'hui elle est detruile, et l'intérêt de la
Prusse demande qu'elle ne soit pas rétablie.
Est-ce a dire que la Prusse puisse poursuivre la
reconstruction d'un empire germanique par l'absorp-
tion de tous les Etats confedérés? Nous ne le pensons
pas. Maitresse au Nord des duchés de l'Elbe qui lui
donnent accès sur deux mers, Ia Prusse doit s'arrê-
ter, dans le Sud, aux limites mêmes que la nature
semble avoir posées a ses agrandissements, c'esta-
dire a la ligne du Mein.
Tandis que les petits Etats du Nord se trouvent
forcément attirés dans l'orbite de la Prusse, ceux du
Midi, au contraire, aspirent a une existence autonome
par la facilité avec laquelle ils peuvent se suflire et
se concerter Conslitués en souverainetés assez éten-
dues, disposant de forces militaires importantes et
ayant des intéréts politiques et religieux idenliques,
ils ont une situation particulière et des droits légi-
times a sauvegarder.
L'AHemagne du Midi est done une réalité avec la
quelle il faut compter. A l'heure qu'il est, c'est même
tout ee qui subsiste de l'ancienne Confèdération. Les
Etats du Midi, a la tête desquels se place la Bavière,
quoiqu'ayant accepié le principe de la réforme alle
mande, échappant par leur position géographique aux
conséquences qu'elle entralne pour les Etats du Nord,
ont l'ambition très fondée d'être rattachés entre eux
par des liens qui n'altèrent pas leur indépendance
individuelle et collective. Ce résultat serait atteint
par l'etablissement d'une Confèdération du Midi qui
jouirait d'une autonomie propre, et d'une existence
internationale reconnue, avec les droits inhérents a
l'existence d'une liberté d'action compléte dans ses
rapports avec la Prusse.
Si nous nous reportons aux documents dans les-
quels le gouvernement prussien a développé son pro
jet de réforme fédérale, nous voyons qu'il n'a jamais
manifesté l'intention de s'assimiler toute l'AHemagne,
mais qu'il a toujours offert aux Etats du Sud une or
ganisation séparée.
Pour que cette organisation soit puissante. il faut
qu'elle ne soit plus soumise a ces influences prépon-
dérantes et au jeu de ces rivalités qui ont tant de fois
entrainé l'AHemagne a la suite de l'Autriche et de la
Prusse, dans tous les conflits de ces puissances, même
les plus étrangers aux intéréts de la Confèdération.
Effectivement, on peut rappeler, par exemple, sans
récriminer contre personne, les efforts tentés par
l'Autriche pour solidariser la Confèdération dans une
politique hostile a l'Italie.
Le fait s'est accompli dans la guerre contre le Da-
nemark, oh l'on a vu un petit Etat de 4 millions
d'habitants aux prises avec des puissances represen
tant 70 millions d'habitants, sans que ceux-ci, pour
la plus grande partie, y eussent le moindre intérêt.
Ce qui importe done a la nouvelle Confèdération
germanique, qui doit sortir des événements acluels,
c'est d'échapper a ces solidarités dangereuses et deres
ter en dehors de ces luttes.
Si elle se constitue dans ces conditions d'indépen-
dance, elle pourra être une garantie efflcace pour
le maintien de la paix générale.
Les organes libéraux des autres villes de la pro
vince s'occupent a leur tour du renouvellement de
notre Deputation permanente, lis apprécient comme
nous l'éliminalion de MM. Vandromme et Carpen-
tier.
Yoici un article que nous extrayons d'un journal
flamand. Nous le donnons textuellement, sans même
essayer de le traduire, crainte d'affaiblir l'énergie des
expressions et aussi afin d'appeler plus particulière-
ment sur lui l'attention du Volksvriendtoujours in
consolable de la chute de ses deux bons amis renver-
sés par les faux (sic) libéraux.
Belooning.
Verleden week is de provintiale Raad van West-
Vlaanderen die tegenwoordig bestaat uil 45 klerika-
len en 28 liberalen overgegaan tot de benoeming van
vier leden der bestendige Deputatie. Zijn beooemd ge
worden De heeren Lagae en Soudan-Boulez, van
Kortrijk, Visart van Brugge, en Van Elslande van
Wervicq.
Bij gevolg zijn de heeren Carpentier en Van
Dromme, die tot dan toe deel van de Deputatie maak
ten, niet herbenoemd geworden.
Dit zal deze heeren, na al de toegevingen die zij
aan de klerikale partij gedaan hebben, zeker sterk
verwonderd hebben ons niet, en wij bekennen open-
tlijk dat wij ons eerder in dezen uitslag verheugen
dan er ons over beklagen wij hebben veel liever
katholieken van de fijnste soort dan mannen, waar
men zich niet op betrouwen magen die op elk oogen-
blik met onze tegenstrevers aanspannen, om hunne
positie te redden.
Inderdaad, welke toegeviugen hebben die li
berale mannen aan de klerikale partij niet gedaan 1
Wie herinnert zich niet welk fameus verslag
over de Vo'ksbibliotheken gedaan werd, en hoe men
de kwestie escamoteerde met te doen besluiten dat het
nut dezer instellingen niet bewezen was.
Wie herinnert zich niet welke schoone provintiale
commissie voor de studiebeurzen deze zelfde liberale
Deputatie benoemde
Wie kent het gedrag niet van M. Van Dromme,
bij de laatste provintiale kiezingen te Dixmude Wie
weet niet dat M Van Dromme, kandidaat der liberale
associatie, den jongen en talentvollen heer De Breyne
verliet, ten voordeele van eene polilieken tegen
strever
Wie weet niet hoe M. Carpentier, te Mees-
sen, aangespannen heeft met den katholieken heer
Vermeersch, om zijne herkiezing te verzekeren
En na dit alles, na al deze vernederingen, na de
liberale partij misnoegd, na zijne eigene vrienden ge
slachtofferd te hebben, bekomt men van de klerikale
vriendekens tot belooning
Wat?
Van door iien verstooten en door anderen verwan
gen TE WORDEN 1
Mogen wij, liberalen, ons over dezen uitslag be
droeven Mogen wij er mistevreden over zijn
Wel zeker, neen in tegendeel. Wij vleien ons
dat de politieke eerlijkheid de bovenhand behaald
heeft op al die slimme berekeningen die het kiezers
korps tol speelbal maken van eenige behendige man
nen; wij mogen ons verheugen dat de toestand net en
eindelijk afgeteekend en er geen misverstand meer
mogelijk is.
M. Van Dromme en Carpentier hebben de beloo
ning hunner toegevingen ontvangen dit zal hun tot
les verstrekken, even als aan allen die nog van gema-
tigheid en verdraagzaamheid bij de klerikale partij
droomen.
In Oost-Vlaanderen heeft omtrent hetzelfde spel
plaats gehad met M. Beyaert. Daar ook hebben de
katholieken dezen heer, die in de laatste kiezingen
nogtans door de klerikale associatie voorgedragen
werd, vervangen door den heer Solvyns-Maertens,
een der vurigste klerikalen van gansch Vlaanderen.
i) En nogtans had M. Beyaert in de laatste tijden
zooveel gedaan, om zich de gunsten der klerikalen le
verzi keren
O Zij zijn gevallen, die heeren, en zij zullen, wij