verhopen het, het zich zeker wel herinneren. Hun val kan niets dan goed te weeg brengen voor de libe rale partij die vooral de politieke eerlijkheid en recht zinnigheid, de gehechtheid aan de grondbeginselen huldigen moet. Ook als wij in dit alles iets bejamme ren, dat is dat onze politieke vrienden hunne stem gegeven hebben aan de niet herkozenen Wij hadden 'liever, in Oost- zoowel als in Wésl-Ylaanderen, eene protestatie gezien tegen hun gedrag dan eene onder steuning door de echt liberale mannen, die in beide raden zetelen. Quel est Ie journal qui s'exprime ainsi a vee beau- coup plus de sévéritéque nous n'en avons jamais em ployee Probablement quelque affreux radical ne rêvant que bouleversemeuts, sang et pillages, ou bien quel que brouillon Nullementjce journal n'est autre que le Vrye Bur ger de Courtrai, dans son n° de dimanche dernier. Le Volksvriend voudra sans doute méditer cet ar ticle et nous dire s'il tient le Vrye Burger pour un liberal honnête et éprouvé Dans ('affirmative, qu'il veuille bien nous apprendre aussi comment il concilie, avec le jugement que nous rapportons ci dessus et qui est commun a toute la presse libérale de la pro vince les misérables arguties au milieu desquelles il se tralne péniblement en compagnie de son frère aine Ie Progrès. La colère dn Pére Duchesne. La semonce comme I'appeFe le Progrès, adressée par le Journal de Bruges a M. Ernest Merghelynck doit avoir profondement labouré le coeur de notre conseiller pour que le journal doctrinaire se livre a pareilles vociferations. II n'y a que la vérité qui blesse, dit un vieux proverbe. Les quatre co lonnes que publie le Progrès de jeudi. toutes bourrées des expressions les plus choisies du vocabulaire pois- sard, disent assez si notre confrère brugeois a frappé juste. Jamais nous n'avons vu le Pere Duchesne si fort en colère. Tous ses anciens fantómes les socia- listes, les démocrates, les démolisseurs lui passent sous le nez. Dans sa rage inassouvie, il veut mordre hélas 1 les crocs lui font défaut. 11 s'éreinte a prendre des airs terribles, il n'est que ridicule. Ses aboiements font hausser les épaules. Ou n'altend pas sans doute de nous que nous dis- cutions avec pareil énergumène. Nous respectons trop nos lecleurs. Disons seulement combien chacun trouve étrange, pour ne rien dire de plus, que l'organe avéré de M. le commissaire d'arrondissement ose se permettre les insinuations les plus blessantes pour les fonction- naires. Quant a nous, nous sommes depuis trop long- temps habitués aux injures pour nous en émouvoir. Notre dédain y répond suffisainment. Mais n'est-il pas au moins curieux que ce soit au moment oü il s'atlache a prouver le bon goüt et la courtoisie de M. Ernest Merghelynck, que le Progrès accable les membres de la Députation permanente des plus grossières personnalitès Nous n'avons pas a dé- fèndre nos adversaires politiques et nous leur aban- donnons le soin de repousser, comme il le mérite, cet ignoble Iangage. Mais voyez l'effet qu'il produit. Bien des personnes s'obstinenl a attribuer a M. Merghelynck lui-même la paternité des articles de jeudi. Ce sont ses ex pressions, disenl-elles, e'est son style, son francais et jusqu'a son charabias inintelligible, comme dit le Progrès. Nous ne partageons pas cetle appréciation et, quoi que nous sachions fort bien tout ce que l'on peut at- tendre de sou aménité, nous ne croirons jamais M. Ernest Merghelynck assez maladroit ou assez au- dacieux pour se livrer a pareils écarts quandil se sent si bien lui-même le besoin urgent de se juslifier. Non, le Progrès de jeudi n'est autre chose que l'èlucubra- tion malsained'un pensionnaire de Charenlon. Le Journal de Bruges publiait dans son r»° du 18 Peutrefilet suivant D'après les explications que nous avons recues, M. Merghelynck, en parlanl du compte-rendu fanlai- siste que pub ient certains journaux des séancas du Conseil provincial, n'a pas eu l'intention d'attaquer la presse libérale, dont il reconnait, au contraire, l'irn- partialité. Et le Progrès d'en conclure que Particle publié par le même journal dans son n° du 10 n'émanait pas de la rédaction de cette feuille. n> Nons en concluons, avec beaucoup plus de raison, que M. Merghelynck, s'apercevant qu'il avait fait un pas de clerc, a essayé de battre en retraite. Pitoyablo retraite I Après une campagne ridicule, cela devait être. Et quelles explicationsl M. Merghelynck, et après lui le Progrèsne nie pas avoir été inconvenant, seu lement ses inconvenances s'adressaienl la majo- ritó catholiqueavec des adversaires, tout est per mis. Au distinguo des jésuites, le Progrès oppose le distinguo des bourses. Le Journal de Bruges p mvait a la rigueur se mon- trer satisfait. Mais le Progrès serait bien désolé qu'il le füt et il lui lance en finissant un dernier trait la flèche du Parthe. S'il faut l'en croire, le Journal de Bruges aurait été victime d'une supercherie. O la gracieuse supposition 1 Nous sommes bien curieux de sa voir comment le confrère brugeois accueillera ce nouveau pavé de l'ours. C'est a l'opération du Saint-Esprit que les membres de la Députation permanente doivent leur élection, selon le Progrès. Si l'esprit a été si occupè Bruges, il n'est pas étonnant qu'il ait oublié de passer par les bureaux de ce journal. L'administration communale a fait afficher, en langues Qamande et franQaise, dans les endroits a ce destinés, l'avis suivant Le Bourgmestre de la ville d'Ypres, Président du comité de salubrité publique, s'empresse decommu- niquer ses concitoyens le rapport suivant émanant de Messieurs les médecins, chargés par le dit comité de formuler les mesures de précaution a prendre par les habitants, en vue de l'invasion de l'épidémie qui règne dans les environs de cette ville. P. Beke. Le comité de salubrité publique de la ville d'Ypres a la haute satisfaction de constater que l'élat sani taire de ses concitoyens est des plus favorables. Si l'épidémie cholérique a éclaté dans différenles locali- tés, nous en avons été préservés heureusement jus qu'a présent. Les mesures d'hygiène publique, qui ont été prises par 1'administralion communale, n'ont pas peu contribué ce résultat. II importe dans l'intérêt de la conservation de la santé que les habitants observent rigoureusement de leur cöté les régies de l'hygiène privée 1° Les habitations devronl ètre tenues propre- ment, blanchies a la chaux chaque fois que la néces- sité le réclame; aérées journellement en ouvrant les portes et fenêtres, qui donnent a l'extérieur, sans éta- blir des courants d'air trop rapides. 2° Eviter celles qui sont trop humides, trop res- serrées et ou l'air n'a pas un accès suffisant. 3° Nettoyer les cabinets d'aisance et les cours veiller a ce que les eaux aient un écoulement facile, par le bon entretien des ruisseaux et l'enlèvement des immondices qui pourraient les obstruer. 4° Supprimer ou éloigner les dépots de fumier ou d'autres matières putriscibles. 5° Entretenir proprernent les étables et écuries renoncer a nourrir des animaux, leis que poules et lapins, dans des espaces trop restreints et surlout ne pas les laisser séjourner avec l'homme. 6° Le régime le plus couvenable est celui qui n'ex- clut aucun aliment pourvu qu'il soit de bonne qua- lité el suffisamment reparateurn'user qu'avec mo deration de fruits bien murs 7° lnsister forlemenl sur un genre de vie régu lier l'intempérance el les excès de tout genre sont aussi nuisibles a la santé que le calme physique et moral la fortifie. 8° Ne pas négliger les moindres indispositions, surtout celles des voies digestives ne pas recourir des médicalions empiriques et intempeslives. Confiant dans l'esprit appréciateur et la sollicitude de nos concitoyens pour l'exécution des soins parti- culiers que nous avons l'honneur de leur recomman- der, nous formulons le ferme espoir que nos efforts communs réussiront complétement a conjurer le flèau qui nous menace. A. POUPART, H. COPPIETERS, X. Dalmote et Em. La Grange. Ypres, 12 Juillet 1866. Nous apprenons que depuis quelque temps des hêbleurs de cabaret, obéissant sans doute a un mot d'ordre venu de haut, dénient a tous ceux qui par tagent les idéés de I 'Opinion le titre de liberaux. Ge qu'il y a de piquant, c'est que ceux qui élèvent le plus la voix en cette circonstance sont les mêmes qui signèrent, il y a peu d'années, une adresse au Pape- Boi, exprimant I'espoir de le voir bienlói réintégré dans la possession (sic) de ses Etats, qui, notam- ment en 1848 eten 1857, votaient pour M. Malou, 1'ex-minislre des finances, qui, il y a deux mois a peine, firent un pacte d'alliance électoraleavec M. Ver- mcersch de Neuve-Eglise! N'est-ce pas a mourir de rire? Mais peut-être espèrent-ils, ces Davenport po litiques, a force d'accusations, détourner les regards de leurs jongleries? lis ont compté sans laclairvoyante et perspicace honi.êteté du public! L'un des jours derniers, le Moniteur publiait En presence des inquietudes qu'inspire l'appari- tion du choléra sur differents points du pays, nous avons jugé utile de recueillir des renseignements offi- ciels au sujet de la marche de l'épidémie et de ses ef- fets. Ces renseignements, nous sommes heureux de le dire, sont rassurants. II en résulte que les communes oü Ie choléra s'esf manifesté sont peu nombreuses, et que dans la plupart d'entre elles l'épidémie a con serve un caractère bénin. Cet état de choses, relativement satisfaisanl, doit être attribué en grande partie a l'énergiedes mesures qu'en général les autorités communales ont prises, soit pour conjurer le danger, soit pour le combattre. Nous savons que partout de sages dispositions pre ventives ont été adoptées, et que la oü l'épidémie a éclaté, rien n'a été, et rien ne sera négligé pour en circonscrire Faction. (Moniteur du 15 juillet.) Le journal officiel a bien raison d'attribuer la grande partie de l'atténuation du mal au zèle des autorités communales. Dans la plupart des localités, elles ont pris toutes les mesures prescrites contre l'irruption des épidémies et elles ont employé toutes sorles de moyens pour combattre le fleau envahis- seur. Leur conduite, en cette occasion, mérite toutes les louanges. Malheureusement, nous devons ici constater qu'il n'est pas entièrement vrai que partout de sages dispositions preventives ont été adoptées. A la ville de Warnêton revenait le triste honneur de ne pas dénientir le proverbe Pas de regie sans excep tion. En cette localilé, les soins hygiéniques, si utiles dans tous les temps pour la conservation de la santé, si nécessaires surtout a l'époque des épidémies, n'ont pas été pris par l'administration communale. A qui peut-on reprocher cette inaction? L'épidémie élait sur les confins de notre arrondis sement et menacail Warnêton. dans la première quin- zaine de juin. A cette époque, quelques conseillers communaux de cette ville convoquèrent le Conseil pour le 21 juin et portèrenl a l'ordre du jour Pre cautions hygiéniques a prendre contre les épidémies. M. le bourgmestre, qui n'avait pas eu l'initiative de la reunion, n'assista pas a la séance. Le Conseil décida que l'administration déplacerait les fumiers provenant du balayage des rues, qu'elle ferait disparaitre les émanations putrides des égouts, interdirait dans l'aggloméré les depóts de matières animales sujeltes a dècomposition, appliquerait le re glement interdisant de tenir dans l'intérieur des ha bitations des lapins, poules, chèvres, cochons, etc.,et enfin ferait badigeonner les demeures d'ouvriers. II délégua deux de ses membres pour visiter les maisons des quartiers pauvres et faire a Ia police locale un rapport sur les résultats de cette visite. Voila tout ce qui fut arrêté en séance du 21 juin dernier. Le Conseil communal avait pris ses décisions res- tait a les exécuter. M. le bourgmestre, chef de la com mune et ayant la police dans ses attributions, avait sa ligne de conduite toute tracée et ses devoirs indiqués. La salubrité publique, l'intérêt sanitaire de ses admi- nistrés lui ordonnaient formellement d'exécuter les prescriptions du Conseil communal. Que fit le premier magistral de Warnêton? C'est en vain que la mission sanitaire constala que, dans certain nombre de maisons, les plus simples régies d'hygiène étaient méprisées et que hommes, femmes, enfants, chiens, lapins, poules, etc., grouil- laientconfondus dans des salles basses, étroiteset mal

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 2