Prisons, «r Commissions adminütrativés Per
sonnels Par arrêté royal dli 15 juillet 1866, le
sieur Boedt, avocat a Ypres et vice-présidenl de la
commission administrative de la maison d'arrêt de
ladite ville, est lióttlmè président dé ce collége, eh
remplacement dn sieür Tempels, appelê d'ahtres
fonctions; et le sieur Iwëins, procureur du roi et
membre de droit du susdit collége, est nommé vice-
président, en remplacement du sieür Boedt, préqua-
lifié.
Institution royale pour l'-éducation de filles de mili-
taires morts ou devenus invalides au service de l'Etat.
Admission. Un arrêté de Sa Majesté, en date du
26 juillet 1866, autorise la commission administrative
de l'Instiiulion royale de Messines, admettre dans
eet établissement la fille d'un militaire, combattant
de septembre pensionné.
FAITS DIVEItS.
Nous appelons l'altention particuliere des autorités
sur une inobservation des régies les plus élémentaires
d'hygiène.
A Ia campagne, les boucbers ont la mauvaise habi
tude de jeter dans les latrines les intestins et autres
parties d'animaux, qu'ils ne peuvent livrer a la con-
sommation. Ges matières, par un séjour, d'ordinaire
assez prolongé, ne lardent guère a entrer en fermen
tation et a former un foyer d'infection. C'est surtout
h l'époque des chaleurs que lout Ié désagrément de
ces dépóts malsains se fait senlir. En ces temps-ci, la
prudence, cette mère de la sagesse, exige une grande
sévérité a l'égard de tout ce qui pourrait engendrer
des miasmes et provoquer des malheurs qu'il nous
faut éviter en ne négligeant aucun moyen préventif.
L'attention des autorités devrail Se porter sur les
dépóts de détritus et de matières animales en putré-
faction.
En Russie on a oblenu des résultats considérables
contre l'épidémie régpante par le remède suivant que
nous nous empressons de porter a la connaissance de
nos concitoyms.
Sur une bouteille de véritable eau-dé-vie, oh met
un verre d'eau de 'sel de cuisine bien broyé. On se-
coue et on laisse déposer.
Aux moindres symptómes on prend une cuillerée a
soupe de cette infusion sür deux cuillèrées d'eau
bouillante on répèle la dose jusqu'ê ce que la dou-
leur passé, de 15 en 15 minutes ou de 1/2 en 1/2
heure. On peut également frictionner le ventre et
l'estomac avfic cette eau-de-vie.
Une grande question c'est de se coucher immédia-
tement et de provoquer la transpiration en entourant
le corps de briques chauffées ou de eruchons entourés
de linges, imbibés de vinaigre. (Précurseur
Le docteur Maris, ancien rüédécin de l'armée et de
la marine, indique comme remède efficace el prompt
contre le choléra, utië demi cuiilère a thé d'extrait de
gingembre avec vingt gouttes de laudanum dans un
verre a vin d'eau chaudê.
ün amêricain du Nord-, M. Hay, pense et écrit que
c'est l'abondance de l'ozoné.dahs les bureaux du té-
légraphe qu'il attribue ce fait bien constaté, entre
autres l'Etat d'Ohio, pendant les épidémies de 1849
et 1854, que le choléra n'a fait aucune victime dans
les stations télégraphiques, alors que ce fléau s'éten-
dait sur tout le continent amérieain. Or, l'ozone est
simplement de l'oxigèné électrisé. Done, affirme M.
Hay, l'élèctricitè eSt un préservatif du choléra.
Ne pourrait-on, en France, vérifier le fait? La
chose en vaut la peine.
II est difficile, pendant les chaleurs de l'été, de
faire voyager au loin le poisson, et, presque toujours
a cette époque de l'année, il arrive sa destination
dans un tel état d'altération, qu'on ne retrouve plus
en lui les qualités qui le font recherGher. Cependant
on peut, en uSant de certaines precautions, obvier a
eet inconvénient par le procédé suivant, qui, nous
assure-t-on, est employé avec le plus grand succès.
On prépare, avec de la mie de pain tendre et une
quantité suffisante d'esprit-de-vin a trente-deux de-
grés, une pête de consistance moyenne, dont on rem-
plit la bouche et les ouïes du poisson, puis on l'enve-
loppe d'une couche d'orties fraiches, et par-dessus
celles-ci d'une couche de paille. A l'aide de ce moyen,
dont I'exécution n'offre aucune difficulté, on a vu des
poissóos transpörtés, au milieu de l'été, deS dis-
tances fort grandes, oflïir a l'arrivée toüS les carac-
tères de la fraicheur que présentent ceux qui viennent
d'être pêchés.
Nous empruntons a la revue scientifique Les Mon-
des, une correspondaDce agricole sur laquelle nous
appelons l'attention des cultivateurs
II estd'usage, dit M. Granday, de mettre a part,
pour la semence, toutes les pommes de terre qui ont
des germes vigoureux, et de rebuter toutes celles qui
n'offrent aucune végétalion, ou dont les germes ne
sont que de minces filets auxqnels généralement sont
adhérents de petits embryons de pommes de terre qui
jamais ne viennent a grosseur normale. Les premières
sont des femelles, fes secondes sont des mêles.
Différentes expériences ont été faites pour savoir
si les unes et les autres produisaient indifféremment,
et lè résultat incontestable de ces expériences est que
la pomme de terre mêle, en comparaison de la pomme
de terre femelle, donne un produit insigüifiant. Done,
en bontre pratique, et comme Consequence dé cette
experimentation, il était logique de ne semer que des
pommes de terre femelles. C'est aussi ce que l'on fait
depuis cette époque dans le Foitou. Cette année, il se
trouve dans Ia pomme de terre très-peu de femelles,
un cinquième au plus.
En présence de ce fait assez remarquable, je me
suis demandé si ce n'était pas la le revers de la mé
daille, et si après n'avoir semé que des pommes de
terre femelles qui maintenant ne produiraient pour
ainsi dire que des mêles, il ne faudrait pas, doréna-
vant, soit semer seulement des pommes de terre
mêles pour avoir des femelles, soit joindre aux pom
mes de terre femelles une Certaine quantité de mêles
pour les fébonder, soit encore èt peut-être avec plus
de raison, conformément a la loi naturelle des sexes,
mettre a Cólé l'un de l'autre, dans le même trou, mêle
et femelle. Je vais faire dans ce sens des expériences
de végétation, dont je rèndrai compte après la rêcolle,
persuadé que cela intéressera le cultivateur.
Un journal agricole précoüise pour augthenter le
volume des fruits, poires et pommes, l'emploi d'une
dissolution de sulfate de fer. La dose est de 8 gram
mes par litre d'eau. Au moyen d'une éponge imbibée
de cette dissolution, ou mouille le fruit a trois ou
qualre reprises pendant son accroissement, et l'effet
ne tarde pas a devenir très-sensible.
Le sulfate de fer, employé faible dose est un sti
mulant très-aciif de la végétation, et c'est aussi dans
ce but qu'on en fait usage dans certaines maladies
qu'on appelle chlorose, laquelle n'est autre choséqu'ün
affaiblissement des forces végétatives.
L'incision annulaire, ou annelation, a été tour
tour recommandée pour empêcher la coulure, pour
héter la maturité, pour augmenter la grosseur des
grappes. Quant au premier effet, il est douteux, car
il est pour ainsi dire impossible de pratiquer I'opéra-
tion avant la floraison, a cause de la délicatesse des
tissus; mais il est incontestable qU'elle fait avancer
la maturité et grossir les grains.
L'incision annulaire ne donnerait pas de moins
bons résultats, si on l'appliquait aux autres essences
fruitières et en particulier au pêcher, en ayanl soin
de la faire au-dessus des deux yeux inférieurs aesti-
nés au remplacement.
Dans les écuries impériales d'Autriche on a adopté
depuis de longues années, pour dissoudre les tumeurs
et pour guérir les blessures faites par le frottement
de la selle, du collier et d'autres harnais, l'emploi
d'une certaine pierre artificielle nommée heilstein,
dont on se sert de la manière suivante Après en
avoir pulvérisé un morceau gros comme la moitié
d'une noix, on la met dans une bouteille contenant la
moitié d'eau et dans laquelle elle se dissout au bout
de quelques heures.
Dès qu'elle est dissoute, il ne s'agit plus que de fric
tionner leS parties blessées dë demi-heure en derni-
heure avec un linge mouillé de la dissolution. Si c'est
une blessure faite par la selle ou le collier, au lieu de
frictionner, on pose sur la plaie vive un drap imbibé
de la substance que l'on renouvelle a mesure qu'elle
se sèche. Généralement, il ne faut pas plus de vingt-
quatre heures pour que la plaie soit Gicatrisée et qu'il
n'y ait plus d'enflure.
La pierre dite heilstein se compose d'alun, une
demi-livre sulfate de fer, deux onces vert de gris,
trois onces sel ammoniac, trois onces sulfate de
zinc, trois onces.
Quand tous ces corps ont été pulvérisés, on les me
dans un vase de terre neuf sur un feu de charbon, en
les mêlant sans cesseavec une cuiller de bóis. Lorsque
le tout s'esi transformé en une masse compacte, on y
ajoute deux drachmes de safran et une drachme dé
camphre en poudre, en ayant soin dfe bien amalgamer
ces substances avec lés autres. On retire ensüite le
vase du feu et aussitót qu'il se refroidit lè tout dëvient
une pierre homogene.
L'hisloire des omnibus de Londres renferme plus
d'une page curieuse. Les tourisles ont peut-être re-
marqué dans la capitale de l'Angleterre un genre
d'omnibus d'une classe supérieure aux autres, et qui
a nom les Favorites. Ou dit que cette association
posSède mille omnibus et sept a huit mille chevaux.
Un individunommé Wilson lanca Cette entreprise aveC
quelques omnibus qu'on nömtrtait les Favorites
il mourut après avoir retiréde son oeuvre un béné-
fice très-minime. La veuve continua l'affaire, et avec
succèsles véhicules augmehtèrent en nombre, ainsi
que les chevaux. Mro* Wilson surveillail son com
merce d'un aeil actif, le dimanche ainsi que les jours
ouvrables. Un jour le minislre de sa parerfsse vint
la voir (c'était un dimanche) et lui représenta qu'en
travaillant elle violait la loi sacrée qui veut qu'on se
repose le septième jour. Elle l'écouta tranquillement,
puis lui demanda la fin de sa harangue s'il ne prê-
ohait pas le dimanche? Oui. Eh bien,
votre commerce, monsieur, c'est de prêcher, le mien
consiste faire marcher mes omnibus. Le ministre
se gratta l'oreille, et Mm° Wilson fit organiser pour le
dimanche un service d'omnibus tout spécial, qui sub-
siste encore. Elle a fait une belle fortune, el l'un de
ses filsest devenu«vêque dans les colonies.
Ce que c'est qu'un milliard. Un milliard 1 Les
budgets de ce temps nous ont rendu ce mot familier
peu de gens, cependant, ont cherché a se rendre
compte de ce que représente ce chiffre formidable
Mille millions 1
Un milliard I s'écriait, en 1825, le génèral Foy,
lors dë l'indemnité des émigrés, mais savez-vous
bien, messieurs, que depuis la mort de Jésus-Christ,
il ne s'est pas écoulé un milliard de minutes?
En efifet, l'année étant de 365 jours, 5 heures et 48
écoulé de Ia mort de Jésus-Christ la fin de 1825 que
959,855,100 minutes.
Un homme qui, sa vie durant, pendant 80 ans,
dépenserait un franc par minute (60 fr. par heure),
n'arriverait a débourser que 48,375,840 francs.
Celui qui trouverait en naissant,je ne dis pas
dans son berceau, il n'y pourrait pas tenir, mais
dans sa maison, un patrimoine d'un milliard, ne
serail pas ce qu'on appelle un homme gêné il pour
rait, en laissaut dormir son capital et en puisant
a même ses caisses, dépenser un louis par minute,
1,200 francs par heure, 28,800 francs par jour,
10,518 960 fr. par an. Et il laisserait encore a ses
héritiers, s'il mouraita l'age de 80 ans, un petit ma-
got de 154 millions 482,200 fr. Les héritiers de ce
prodigue ne seraient point a plaindre.
Le nombre des habitants de la France, y com-
pris la population Qottante, étant de 40,000,000, il
pourrait, s'il lui en prenait fantaisie, donner a cha-
cun un bon pourboire de 25 fr.a la condition, il est
vrai, de se mettre sur la paille pour cette générosité.
En restreignant a un louis cette largesse, il lui reste-
rait 200 millions de ce capital, e'est-a-dire, a 5 p. c.,
10 millions de rente.
On a chanté, chez Mme d'A..., il y a deux ou trois
soirs, ces deux couplets intitulés Vhomme et la
femme comme il faut et comme il faudrait.
Bien riche et bien égoïste,
Ignorant, bavard et sot,
Jusque dans ses plaisirs triste
Voila l'homme comme il faut.
Aimant l'or pour le répandre
OU le besoin paraitrait,
Modeste, vrai, doux et tendre
Voila comme il le faudrait.
Tout a la mode Douvelle,
A son mari parlant haut,
Eloignant ses enfaats d'elle
C'est la femme comme il faut.
Leur donnant, selon leur êge,
Et ses vertus et son lait,
Soumise, économe et sage
Voila comme il la faudrait.
minutoe, o^oot-a diro do iiaiuuttJS, il lie s*6lülC