gnale un fait inexact, contesté par M. Becuwe et de-
mande si le Conseil entend approuver les conclusions
du rapport.
M. le rapporteur pense qu'en posant la question de
cette facon, on pourrait aller jusqu'a croire qu'il a
voulu attaquer radministralioa de bienfaisance dans
son rapport. II proteste a son tour contre cette sup
position en rendant un hommage public au zèle et au
dévouement des personnes qui composent le bureau
mais il reste convaincu qu'elles ne peuvent pas tout
voir et tout faire par elles-mêmes; il nourrit l'espoir
qu'en constituant des sous-comités, il y aurait moyen
de faire plus de bien aux pauvres.
Malgré ces explications, M. Becuwe persiste a de-
mander la suppression, dans le rapport, de celte al-
légation (sic) pour ce qui concerne le Bureau de bien
faisance d'Ypres.
Plusieurs membres prenneut part a cette discus
sion; leurs observations ne parviennent pas jusqu'a
nous.
L'honorable rapporteur répond que, dans son opi
nion, les cinq membres qui forment notre Bureau de
bienfaisance ne sont pas en nombre sufïisant pour
l'exercice de la charité qu'il considère comme seule
vraie, la charité active, vigilante, qui constate la mi
sère sur place et s'occupe autant de l'avenir que du
présent; qu'en pratique, beaucoup de membres de
bureaux de bienfaisance ont abandonné ou abandon-
nent une partie de leur mission a des intermédiaires
salariés. 11 s'efforce de faire comprendre qu'en ap-
prouvant les conclusions d'un rapport, on n'en adopte
pas pour cela tous les considérants, que c'est une ob
servation générale qui s'adresse tous les bureaux
de bienfaisance, qu'il serait bien étrange qu'il ne put
pas exprimer sa propre pensée sur eet objet. Rien n'y
faitla phrase du rapport est supprimée en tant
qu'elle s'applique au Bureau de bienfaisance d'Ypres
Ainsi l'audace et les criailleries passionnées triom-
phent de rechef de la raison et de la logique.
Les conséquences de ce vote sont des plus singu-
lières. Outre que le Conseil iuüige un désaveu a l'une
de ses commissions, puisque le rapport est ('expres
sion de l'opinion de cette commission, il donne encore
ce vote une portée qui est certes loin de sa pensée.
En effet, si les observations du rapport qui, d'après
la déclaration formelle de son rédacteur, sont géné
rales et s'adressent a tous les bureaux de bienfaisance,
doivent être supprimées en tant qu'elles s'appliquent
au Bureau de bienfaisance d'Ypresil en résulte que
ce Bureau est non-seulement une administration mo-
dèle assertion peut-être déja bien exorbitante,
mais de plus que cette administration est parfaite,
exempte de toute faute, de toute erreur, puisque les
abus que l'on signale en thèse générale et qui s'adres
sent tous les bureaux de bienfaisance ne s'appliquent
pas a celui d'Ypres 1
Nous ne croyons pas que le Conseil ait voulu don-
ner cette signification a son vote mais, si cela était
nous lui dirions que le bon sens public ne le ratifie
pas.
Les conclusions du rapport sont approuvées.
Le même rapport s'occupe du budget du Bureau de
bienfaisance pour 1866. II constate que les sommes
portées, soit pour recettes, soit pour dépenses, pour
l'exercice 1866, sontbasées sur les recettes et les dé
penses réellement effectuées en 1864, dont elles diffe
rent peu et en propose ['approbation, sauf deux modi
fications la première concerne les dépenses pour
distribution de pains faite dans le courant de 1865, a
l'occasion de la mort du Roi et de l'avénement de son
successeur. Le Bureau de bienfaisance a proposé a la
ville de supporter la moitié de cette dépense comme
étant exceptionnelle.
La commission fait observer que le subside de
7,500 francs accordé par la ville a précisément pour
but de venir en aide au Bureau de bienfaisance dans
les cas exceplionnels. II conviendrait done d'inscrire
au relatif au fonds de réserve ou des rappels le mon-
tant de cette dépense.
La seconde modification concerne le subside de 400
francs inscril, au profit de la Salle d'asile, pour la
distribution de soupe aux enfants. Le rapport énumère
les avantages qui résultent de cette institution pour
la classe ouvrière et pour le Bureau de bienfaisance
lui-même. Trop longtemps on a négligé l'éducation
physique de l'enfance. La population ne doit pas être
seulement morale et éclairée, mais saine et robuste.
En dirigeant les efforts vers ce but, on contribuera a
diminuer, pour l'avenir, le ehiffre des inscrits sur la
liste permanente. Le nombre des enfants s'élève en
moyenne a 800. Les frais de préparation de cette
soupe, faite avec de la viande,du pain et des légumes,
sont évaluées a 300 francs. L'achat de viande, pain
et légumes donne lieu a une dépense d'environ 900
francs. Les enfants fréquentent l'école environ 300
jours par an. Ainsi done, déduction faite des frais de
préparation, moyennant un centime par jour et par
tête, ou fournit l'enfant un potage sain et fortifiant,
dont les bons effets sur son développement physique
sont constatés par l'expérience. Les ressources de Ia
Salie d'asile ne permettent cette distribution que i'hi-
ver. II importe de ne pas interrompre cette excellente
mesure, surtout pendant les grandes chaleurs. La
Salie d'asile paie 600 fr. En portant le subside du
Bureau de bienfaisance de 400 a 600 fr., les enfants
recevront journellement une bonne et fortifiante
nourriture.
Le Conseil approuve les conclusions du rapport.
M. Yanheule s'occupe, en troisième lieu, du compte
1865 et du budget 1866 de la Salie d'asile.
Les recettes et les dépenses faites en 1865 se ré-
sument comme suit
Recettes extraordinaires, telles
que produit de concerts, subsides
extraordinaires, etcFr. 1,281 92
Recettes ordinaires
Subsides. Fr. 2,100 00
Produits de ren- f
tes et legs. 249 74 4,051 39
Produit de sou-
scriptions
1,701 65
Total Fr. 5,283 31
Dépenses extra
ordinaires Fr. 1,205 25
Dépenses ordi
naires 4,247 48
Fr. 5,452 73 5,452 73
Excédant des dépenses sur les
recettesFr. 169 42
Les dépenses extraordinaires consistent principa-
lement en achats d'objets mobiliers indispensables,
tels que compendium, paniers, médailles, ardoises,etc.
Les dépenses ordinaires en frais de loyer, traite-
ment des institutrices, distribution de soupe et d'ob
jets d'habillement pour prix.
Le budget de 1866, réduit aux recettes et dépenses
ordinaires, donne pour résultat, en inscrivant comme
un article des dépenses, le déficit de 1865, une ba
lance exacte entre les recettes portées a fr. 4,099 74
et les dépenses.
Le Conseil approuve le compte et le budget de la
Salie d'asile.
M. Beke présente, au nom de la 1" commission, le
rapport sur les dépenses éventuelles et imprévues,
imputées sur l'art. 85 du budget communal de l'exer
cice 1865. Ces dépenses sont arrêtées a la somme de
fr. 1,999 90.
Le crédit alloué était de 2,000 francs.
Le Conseil s'occupe ensuite des comptes de l'exer
cice 1865 du Collége communal et de l'Ecole moyenne
de l'Etat.
M. le bourgmestre donne lecture de ces comptes
qui ont été examinés par ie bureau administratif et,
comme s'il avait prévu une interpellation sur un des
articles de ce compte relatifs aux émoluments des pro-
fesseurs, il apprend au Conseil que le professeur de
4me latine n'a joui jusqu'a présent quedes émoluments
affectés a la 6me.
En effet, a peine Ia lecture du compte terminée,
M.Brunfautdit qu'il trouve étrange qu'un professeur,
passant dans une classe supérieure, ne recoive pas
immédiatement le traitement affecté a ses nouvelles
fonctions. 11 demande si eet état de choses durera
longtemps encore.
M. le bourgmestre répond que non. Mais, en atten
dant, un professeur aura enseigné deux ans dans une
classe supérieure sans la moindre augmentation de
traitement. Comme l'honorable conseiller, nous trou-
vons cela fort étrange.
Le Conseil approuve ces comptes et donne un avis
favorable a la radiation d'une inscription hypothécaire
prise au profit du bureau de bienfaisance.
Sur le rapport de M. l'échevin Merghelynck, le Con
seil donne également un avis favorable au projet
d'aliénation d'une partie de terrain des Barmlanden
pour la construction du chemin de fer d'Armentières
a Ostende. L'aliénation se fera a raison de 6,000 fr.
l'hectare. L'emprise est de 29 ares.
Enfin, il renvoie a l'examen de la lre commission,
le compte de 1865 des travaux de restauration de
l'église S. Martin.
La séance est levée.
Chemin de fer de l'État.
A dater du 1" septembre, seront supprimés
1° Le train express partant a 10 h. 15 m. du matin
d'Ostende pour Paris par la Flandre occidentale;
2° Le train express venant de Mouscron a 1 h. 15 m
du soir, venant de Paris en destination d'Ostende par
la Flandre occidentale.
Necrologie.
Mercredi matin, a 5 heures, est décédé, a la suite
d'une cruelle maladie, M. Auguste Joye, lieutenant-
commandant la demi-batterie d'artillerie de la garde-
civique de celte ville. Officier de ce corps spécial
depuis sa création, il en était le chef depuis plusieurs
années. L'aménité de son caractère, sa franchise et
sa loyauté lui permirent de concilier toujours ses
devoirs avec les difficultés de sa charge. Sa sévéritè
juste et impartiale fut constamment tempérée par les
sentiments de bienveillance, d'égalité, de fraternité
qui sont l'essence d'une institution aussi démocra-
tique que celle de la garde-civique. La demi-batterie
tout entière le regrettera vivement.
Dans la matinée de dimanche est décédé a Hand-
zaeme, a la suite d'une longue et douloureuse maladie,
M. Edmond-Arsène Huyghebaert, notaire audit lieu.
II n'était agé que de 33 ans et 5 mois.
ACTE» OEEICIELS.
Par arrêté royal du 1" aoüt 1866
Le maréchal-des-logis Tops, du 2" régiment de
lanciers, est nommé sous-lieutenant et la démission
qu'il a offerte est acceptée.
Par arrêté royal du 10 aoüt 1866, la démission
fferte par le sieur Considérant, professeur de belles
le.ires a l'Ecole militaire, est acceptée.
Administration des contributions directes, douanes
et accises. Personnel. Nomination. Par ar
rêté royal du 9 aoüt 1866, est nommé
Inspecteur provincial des contributions directes,
douanes et accises de deuxième classe a Bruges, le
sieur Biot, actuellement premier comtnis de direction
de lr" classe dans la même ville.
Foire el marchés. Un arrêté royal du 21 aoüt
1866 approuve la délibération par laquelle le conseil
provincial de la Flandre occidentale a autorisé l'ad-
ministration communale d'Ostende a supprimer les
deux foires annuelles qui se tiennent dans cette ville
les 26 juin et 25 novembre.
Le 28 aoüt, a midi, le 10° de ligne a été passé en
revue sur la Grand'PIace, a l'occasion du 30e anni-
versaire de la naissance de la Reine des Beiges et du
13" anniversaire du mariage de S. M. avec le Roi
Leopold II.
Une serénade a été donnée par la Société des
ChcEurs, le 24 aoüt dernier, a M. Louis Baratlo,
son chef de musique, a l'occasion de sa fête pa-
tronale.
Après la sérénade, l'habile directeur a été con
duit au local de la Société, oü M. le président Brun-
faut lui a témoigné, au milieu du plus vif enthou
siasme, les sentiments d'affectueuse estime qu'il a su
inspirer a tousceux qui lui ont confié la difficile mis
sion qu'il remplit avec tant de zèle et de talent.
Comme gage de cette sympathie, M. Brunfaut a remis
a M. Baratto, au nom des membres actifs de la So
ciété, une magnifique montre sorlant des ateliers de
M. Dewaele.
La Société des Chceurs réservait également une
sérénade a son président; mais la pluie torrentielle,
tombée dans la soirée du 28 aoüt, a mis obstacle a
cette démonstration. Un concert improvisè a rem-
placé la sérénade et les manifestations sympathiques
ont pu se donner carrière dans la salie de la Société,
oü le président a été l'objet des ovations les plus
flatteuses.
Le schako de l'artillerie vienl d'être supprimé.
Un colback de petit modèle le remplace.
On nous assure de bonne source que, pendant la
kermesse, lorsque Ie Musée des Beaux-Arts était ou-
vert au public, deux charmants petits tableaux ont
été volés. Nous avons peine a croire que la commis
sion directrice négligé a ce point la surveillance des
EA1TS RH WESTS.