pulations vinicoles et vice-versa. La bière est la bois-
son de notre pays et chaque province a ses bières a
elle. Dira-t-on que l'une est plus saine que 1'autre?
Les bières se distinguent en celles qui ont fermentè
et celles qui ne le sont pas. La bière de Louvain
rentre dans cette catégorie. II ne faut pas avoir peur
d'en faire usage en temps de choléra, puisqu'elle est
composée principalernent de frornent, d'orge et de
houblon. L'important, c'est de la boire a point. Un
fait qui est a notre connaissance, prouve qu'il n'y a
aucune tèméritè de notre part a préconiser I'usage de
cette boisson c'est que depuis tout le temps que le
choléra règne a Louvain, un ouvrier brasseur a suc-
combé. Or, ces individus font une énorme consoin-
mation de cette bière, qui est en quelque sorte leur
principal aliment, et quant a leur vie domestique, elle
n'est pas meilieure que celle du reste de la classe ou-
vrière.
II y a, selon nous, un grand danger a detourner
l'homme du peuple de sa boisson habituelle pour le
pousser inconsidérément a ['usage des spiritueux. 11
n'y est déja que trop enclin en temps d'épidómie. Le
malheureux se brüle 1'estomac et les inteslins et pre
pare ainsi l'invasion du mal. Nous ajouterons que la
bière de Louvain fraiche, est un excellent diurétique
et que, par la manière facile dont elle passe dans le
torrent circulatoire, elle rétablit le cours des urines
constamment supprimè dans le choléra. C'est done un
excellent moyen d'ecarter la maladie, tandis que les
spiritueux l'attirent. Nous entendons toujours parler
de la bière blanche fraiche et de bon goüt, car loutes
les bières aiguès sont pernicieuses, les brunes plus
que toute autre, puisqu'elles se fabriquent avec la
chaux, de la gélatine et autres matières fermentes-
cibles. v
Cette opinion est d'ailleurs conforme aux décla-
rations faites par les sommilés médicalcs de notre
pays
En 1832 et 1849, MM. Jacmart, Baud, Hensmans,
Mascard, G. Gausier, Le Roy, Craninckx, Lanthies,
Van Mons, etc., déclarèrent la bière de Louvain une
des meilleures boissons en temps d'èpidémie.
Nous recommandons la brochure de M. le docteur
Burggraeve a l'attention du public, et eet ouvrage si
utile, qui devrait selon nous être dans toutes les mains,
se trouve chez l'auteur a Gaud et dans loutes les li
braries du pays et de l'étranger.
Le Tempsde Paris, publie l'articie suivant que
nous reproduisons avec empressement
De certaines régies a observer pour empécher la
propagation du choléra.
11 est un fait généralement reconnu et admis par
lous les observateurs, c'esl celui du danger que pré
sentent les déjections des cholériques, quant a la con-
tagiosilé. Ce sont les matières rendues par les vomis-
sements et par les selles qui contribuent a entretenir
et a propager le mal, une fois que le choléra s'est ma
nifesté dans une localité quelconque.
Les émanalions qui s'élèvent de ces matières infec-
tent le milieu atmosphérique dans lequel se trouve le
malade elles entrainent avec elles le principe conla-
gieux, sorle de ferment Irès-subtil, dont l'air ambiant
devient le véhicule, et qui, respiré par les personnes
de l'entourage, les contamine et reproduit chez elles
les mómes accidents Cholériques, pourpeu que les dis
positions soient favorables aux atteintes de l'épidémie.
L'essentiel, pour limiter la contagion et mettre obs
tacle a la propagation du mal, c'est done d'agir sur les
matières des déjections, dès qu'elles ont été rendues, et
d'en neutraliser les effets avant qu'elles ne puissent
infecter le milieu occupé par le malade. La science
possède un assez grand nombre de moyens plus ou
moins doués de propriétês neutralisantes ou dèsinfec-
tantesmais ces moyens ne sont pas toujours d'un
emploi pratique ou d'une application facile, soit a
cause de leur odeur, soit a cause de qualités corro
sives qu'elles peuvent posséder, soit a cause de leur
prix fixe, etc.
La substance dont nous avons eu le plus a nous
louer, et qui nous a le mieux rèussi, c'est le sulfate de
fer du commerce, employé en solution dans la pro
portion de 30 a 40 grammes par litre d'eau. Ge moyen,
d'un emploi facile, sans odeur, peu coüteux, semble
fixer le pfincipe contagieux et en empêcher la tran
smission aérieune. Nous en avons reliré d'excellents
résultats, non-seulement dans le choléra, mais encore
dans les épidémies de dyssenterie.
Pour l'employer, il ne suffit pas de le verser sur les
matières rendues par les cholériquesil faut que la
solution de sulfate de fer soit préalablement versée
dans les vases qui doivent servir au malade, paree
qu'autrement les émanations auraient le temps de se
répandre et d'exercer leur influence malfaisante. Les
vases doivent être vidés après chaque déjection, et
une nouvelle quantité de la solution de sulfate doit y
être versée immédiatement après, afin que le vase ne
reste jamais vide, et qu'il soit constamment prêt a
servir.
Ces précaulions employées d'une manière régulière
et suivie, sont récompensées par les plus heureux
résultats, et quant a Ia limitation du mal, et quant a
la sécuritè des personnes de service. Nous ne saurions
trop engager le public a ne pas négliger des soins qui
occasionnent si peu de peines et si peu de frais, et
dont l'inobservation contribue toujours a propager et
a aggraver le mal.
Docteur O. De Langenhagen.
Notre Collége communal vient de remporter un éclatant
succes. Le Moniteur d'hier annonce que SI. Hector Leboucq,
d'Tpres, a remporté le premier prix de langue flamande dans
la rhétorique latine, au concours général de l'enseignement
moyen du 1" degré.
ffl. le gouverneur de la Flandre occidentale vient d'envoyer
aux administrations comraunales de la province une circu
laire exprimant le désir de la députation permanente qu'4
l'occasion du vote des budgets de 1867, elles examinent st les
traitements actuels des secrétaires sont suffisants. et que, le
cas échéant, elles les portent un taux convenable.
L'Administration de la Société d'exploitation de
chemins de fer de la Flandre occidentale, porte a la
connaissance du public, que les trains ci-dessous dé-
signés sont supprimés depuis le 1" septembre.
1» Départ de Bruges a 10 h. 45 de Thourout 11
04 de Roulers 11 22 d'Iseghem 11 32. Arrivee a
Courtrai 11 55.
2° Départ de Courtrai 1 h. 40 d'Iseghem 1 57
de Roulers 2 12. Arrivée a Bruges 2 50.
Cheinin de fer de Bruges a Blankenberghe.
A dater du lor septembre sont supprimés
1° Le train n° 6 express, partant de Bruges a 12 h.
50 m. du soir 2° Le train n° 7, partant de Blanken
berghe a 1 h. 55 m. du soir 3° Le train n° 15, ex
press, partant de Blankenberghe a 9 h. 30 m. du soir;
4° Le train n" 16, partant de Bruges a 10 h. 10 m.du
soir. Ces trainsJn'avaient lieu que le dimapche.
L'émission des timbres-poste de 5 centimes a com-
mencé le 1" septembre.
Les timbres-poste de 1, 2 et 5 centimes, émis ou
a émettre en vertu de l'arrêté roval, ne pourront être
employés qu'a l'affranchissementdesjournaux impri-
més, papiers d'affaires el échautillons de merchan
dises, admis au bénéfice de la modération deport.
ACTES «ll'ICIIHA.
Un arrêté royal, en date du 24 aoüt, approuve les
modifications apportées par le conseil provincial de la
Flandre Occidentale, en date du 6 juillet 1866, au rè-
glement provincial pour l'amélioration de la race che-
valine.
Par arrêté royal du 26 aoüt, la fabrique de l'église
de Proven est autorisée a accepter un legs qui lui est
fait par la demoiselle Virginie Domarle.
Par dispositions ministérielles du département de
la guerre ont été dèsignés
Le capitaine J.-N. Mignolet, de l'école de cavalerie,
au régiment des guides, en restant provisoirement
détaché a ladite école.
Le lieutenant J. Delescluse, du le' d'artillerie, a
cessé d'être détaché a l'école de cavalerie.
Le sous-lieutenant A.-B. Lecocq, du 4" régiment
de lanciers, pour passer a l'effeclif de l'école de cava
lerie.
Le sous-lieulenant de gendarmerie J. Patron, com
mandant la lieutenance d'Ypres pour commander la
lieutenance de Malines.
Le sous-lieutenant de gendarmerie M. Lequeux,
commandant la lieutenance de Dinant, pour com
mander la lieutenance d'Ypres.
Épizootie. Institution d'une médaille pour ser
vices rendus. Ua arrêté royal porte
II est institué une médaille a Notre effigie, destinée
a récompenser les services rendus par les médecins
vétérinaires pendant les épizooties.
Cette médaille de module de 20 millimètres de dia-
mètre sera en or ou en argent et pourra être porlée,
suspendue a un ruban aux couleurs nationales, sans
que ce ruban puisse en être détaché.
Par arrêté royal du 20 aoüt, la part.de la Flandre
occidentale dans le crédit de 100,000 fr. pour la for
mation de tables générales des anciens registres de
baptême, de mariage et d'enterrement est fixée a
fr. 11,561-64.
FAIVS niVËHü.
I.e 31 aoüt, a 3 h. de relevée, ont eu lieu les funé-
railles de M. Auguste Joye, commandant de la demir-
batterie d'artillerie de notre garde-civique. Les hon
neurs militairesont été rendus par la demi-batterieau
grand complet et par deux détachements de l'infan-
terie de la garde.
Une nombreuse assistance témoignait de l'estime et
des sympathies dont le défunt jouissait de son vivant.
Deux discours prononcés sur la tombe, le premier
par M. le Major commandant la miliee citoyenne, le
second par M. Xavier Dalmotte, arlilleur de la demi-
batterie, ont retracè les differentes phases de la car
rière militaire de M. Auguste Joye, son zèle et son ac-
tivité comme chef du corps spécial, sa franchise, son
amènité et sa bienveillance dans le commandement,
en un mot, ses qualités comme homme public et
comme homme privé.
La construction de la route de Boesinghe a Langhe-
marek a été adjugèe a M. Tacqueniers,de Lessines.au
prix de 131,900 fr.
La distribution solennelle des prix aux élèves de
l'élablissement de M. Decq a eu lieu, il y a quelques
jours, dans la grande salie de la Société Philharmo-
nique, a Bruges, avec un succès qui consolide encore
la réputation de cette excellente institution.
Lundi matin, la foudre a frappé et tué la veuve
Cornelis, occupée a travailler dans les champs a Meu-
lebeke, en compagnie de deux autres feinmes. L'une
d'elles fut aussi atteinte et la troisième tomba privée
de connaissance. Ces deux personnes sont maintenant
entièrement rétablies-
L'orage de lundi matin s'est étendu également sur
Comines et y a tué une vache appartenant au sieur
J. Claes. Une autre béte a corne qui paturait a cóté de
la précédeute fut aussi renversée par le fluide élec-
trique, mais put se relever immédiatement.
La nommée Julie Jacques, agée de 10 ans, qui gar-
dail ces bêtes, fut aussi renversée elle fut hors de
connaissance durant une heure. Aujourd'hui elle se
plaint de douleurs dans toutes les parties de son corps.
On espère la guérir.
Depuis quelques jours les timbres-poste d'un cen
time ne sont plus pointilles. L'on ignore le motif de
cette mesure qui cause un grand embarras a ceux
qui, comme les éditeurs de journaux, doivent en faire
un usage journalier.
Nous espérons bien que l'on satisfera a de nom-
breuses réclamalions en rétablissant l'ancien état de
choses, et en faisant pour les timbres de 1 centime ce
que l'on fait pour ceux qui ont une valeur supé
rieure.
La peste bovine vient de nouveau de se déclarer a
Anvers. Une étable, sise au Rempart St-Georges, a été
infectée. Deux vaches ont été atteintes jusqu'icitieuf
sont en quarantaine. On crainl que toutes les bêtes
ne doivent être abattues.
Un concours international de houblons et de bières
sera organisé a Dijon, vers le milieu du moisd'octobre,
par les soinsdu Comité central d'agriculture de la Cöte-
d'Or.
Tous les producteursde houblons et les fabricanls de
bière de la France et de l'étranger seront admis a y
prendre part. Plusieurs médailles eu or de la valeur de
300 fr. au moins, des médailles en argent et d'aulres
récompenses seront accordees aux exposanls des pro
duits reconnus les meilleurs.
Outre les échantillons de houblons et de bières, on
y admellra tous les instruments et appareils servant a
la culture du houblon el a la fabrication de la bière,
ainsi que les mémoires traitant des matières se ratta-
chant a ces deux sujels.