d (Signé) Aug. de Bbaucoort. d Ypres, 30 8ire 1866. confiée a M. Bourgois. Mais qa'on aille voir comment on a respecté les niveaux, qu'on considère ces trot toirs exhaussés au-dela de loute mesure devant telle maisoD, formant bas-fonds devant telle autre, ici les marches en saillie tolérêes on y reconnait la de- meure des bons électèurs la-bas ces mêmes mar ches inpitoyablement rentrées ou supprimées, quei- quefois même chez les électeurs les plus récalci- trants l'entrée de la maison transformée en entrée de cave. Cependant Ia ne s'arrêtent pas toutes les bonnes choses mises au jour par l'esprit inventif de M. Bour gois. Le redressement des routes nécesslté par la démolilion drs anciennes portes, est, y eoritipris la démolition 3e la parte de Lille, Si vivement et si in- justement (sic) critiquéè, tin acte qui marque honora- blement dans la carrière d'un administrateur Si le lecteur ne voyait pas ces lignes textuellement extraites du Progrès, croirait-il a tant d'audace, a tant de cynisme Le Progrès se moque insolemment du bon sens public. Tróis routes ont èté redressées sous ['administration de M. Bourgois. On connait le redressement, ainsi ap- pelé par antiphrase, de la porte de Menin, redresse ment que les deux lions vinrent masquer avec tant de complaisance. Le pavé direct de Ia ville au bassin, construit lorsde la démolition de la porie de Dixmude, est un autre redressement qui rem placa une rapide et longue pente par une pente plus longue et plus rapide encore. Ah 1 si les chevaux pouvaienl voter, rien que pour he fait, ils n'auraient pas réélu M. Bourgois du conseil. Nous ne citerons que pour mémoire I'aqueduc cons truit sous le nouveau pont occupant l'emplacement de l'ancienne porte, car a peine achevé, il tombe a l'eaü. Avons-nous besoin, en passant a la porte de Lille, de nous arrêter longtemps devant ce singulier redres sement a triple coude, devant les cintres affaissés, les arcades murées, les piliers qui étayent le pont chan- celant, les maConneries deux fois écroulées? Non, en le faisant nous penserions faire injure a nos concitoyens qui tous ont vu ces travaux et savent ce qui s'y est passé, lis n'ignorent pas non plus que 23,000francs ont été énfouis dans ce gouffre. Mais Ie Progrès qui ose nier impudemment la lu- mière du solefl en plein midi, s'imagine-t-il done qu'il ti'y a Ypres que des aveugles qui ne savent plus voir et des iSiots qui ne sé souviennent de rien Et c'est lorsque tous ces souvenirs sont récents, au nfioment oü un O'ouvel aqueduc, celui de l'Yperlée, vient encore de s1écrouler qu'un journal, se prélen- dant un modèle de vérité et de bonne foi, oseécrire ces 'lignes Et puisqu'il est en si bonne voie que ne poursuit-il son Enumeration Qu'il nous parle encore du gran diose «scalier de notre caserne d'infanterie si piteu- sement remplacé par un escalier-nain, du raccorde- mentde la nouvelle aile de la caserne de cavalerie, de tant d'aulres chóses enfin qui resteront comme au- tant d'étapes marquant du sceau du ridicule la car- Tière administrative de M. Bourgois. Qu'il nousapprennesurtout pourquoi il fallait com mander a Bruxelles un plan pour l'école des lilies et le payer 2,700 francs, quaud on trouve a Ia tête de l'administration des hommes éminents. Ce ne peut •êtrè pour Ie triste plaisir de gaspiller l'argent du con- tribuable. D'ailleurs, si nos critiques sont injustes, loute la ville est complice de cette injustice. Sommes-nous dans I'erreur, que ne nous le démontre-t-on En ce cas, ou lés faits que nous énumérons et que chacun connait ne sont pas arrives ou bien ils sont tels qu'ils devaientëlre pour le mieux C'est sur ce terrain que nous attendonsla demonstration du Progrès. "11 a sa réponse prêle, nous le savons Un lémoi- gnage public de sympathique gratitude, dit-il, n'eüt pas fait défaut a M. Paul Bourgois, s'il se fut mainteuu sur les rangs. Què M. Bourgois eut été réelu, c'est possible. Une majorité qui a donne son vote a M. Gustave deStuers -ét all. BeauCOurt est capable de toutes les excentri- cités. Mais cette réélection aurait-elle ajouté au mérite de M. 'Bourgois et a qui fera-t-on accroire qu'une élec- tión >a Ypre's est un témoigiiage de sympathique grati tude Au Snrplüs, que le Progrès continue de casser l'en- bérisoir sur le'n'ez de 11. Bourgois, cela nous importe 'peu Même nous n'aurions pas relevé son dernier di- 'fbfyrumbe, si én même temps il n'avait laxé nos cri tiques d'injustes. Notre devoir nous imposait deprou- Ver pour la centième fois que IeProgrès fausse sciem- ment la vérité, lorsqu'il y voit un moven d'acCabler ses adversaires. Nous ne reviendrons plus sur ce sujet. Notre contradicteur a cru opportun de prononcer l'oraison funèbre de M. Bourgois; nous y avons ajouté un De profundis. Amen. A qui lutta,la mort; A qui failli, la honte! M. Malou, ancien évêque de Bruges, proclama comme dogme que tous les moyens sont bons pour p*rrveniir... IIliè serail pas orthodoxe de discuter les paroles d'un étrêquemaïs il serait curieux néanmoius de savoir pourquoi Dieu, en créaut l'homme, lui a donné une conscience qui se révolte devant eertaines actions, eertaines pensées, contraires a l'équité, a l'honneuf. Y aurait il des hommes assez mal doués pour n'avoir pas de conscience"? ou bien y aurait-il peut-être un enseignement dans les sèminaires qui atrophie ce don de Dieu el ravale l'homme a tel point qu'il perd la noticvi du bien et du mal On le croi- rait, ma foi, en voyant a l'oeuvre certains membres du clergé. Nous comprenons que l'orgueil les éblouisse sur le piëdestal que leur élève la bêtise humainemais si l'on peut excuser bon nombre de leursbassesses et de leurs soltises, c'est a condition qu'ils ne les poussent pas jusqu'a l'indignité. Alors l'humanité insultée pro- teste contre cette exploitation de la bonne foi et de l'ignorance faite au nom de ce qu'il y a de plus sacré Ia religion du peuple. C'est a la campagne a l'époque des élections sur- tout qu'i! faut voir ces Baziles de bas étage, a la figure grossiêre, au regard fauve, a la démarche de soudard, exhiber tour a tour le ciel, l'enfer, le men- songè et la menace, parfois l'humble prière et les lar- mes, pour obtenir un vote. C'est par ces moyens honnêles et loyaux que nous avons vu un curé, a peine arrivé dans une commune, combatlre un magislrat qui depuis plus de trenle ans administrait au milieu du respect général. Eh bien au nom de la fraternité, il semail la discorde; par le mensonge, il a triomphé. On le voyait courir, le saint homme, chez l'un, di- sant qu'il venait de s'entendre avec le chef de la com mune el qu'il n'y avail qu'une liste de candidats ad- mis des deux cótés, lisle a la tête de laqueüe il avait, du reste, prudemment inscrit le nom du bourgmestre, comme ces marchands qui vendent du vin avec une étiquette falsifiée; chez un autre, il afïirmait que les candidats venaient de se désisler enfin, qu'il ne travaillait pas contre M. X puisque celui-ci etait en tête de ses billets, mais qu'il désirait simplement rem- placer tel candidat par tel autre, chose indifferente el toute personnelle, a laquelleil tenait beaucoup nèan- moins, que le Bourgmestre serait réélu a l'unanimité el eonserverait ses fonctions...., etc., etc. Nous ne parierons pas de ces pauvres consciences. Ont-elles été inquiétées! Car ce doit être péché mortel de voter pour les mauvais.-Et la premièrecommunion des en- fanls!Enfin, il y a des raisonnements pour toutes les situations, En somme, voila un homme qui réussit a isoler le chef du -Conseil au milieu de oonseillers qui sont a la merci du curé- Mais Ie prêtre n'a pas seul droit aux palmes de la victoire. Nos hommes politiques, qui se disent libé- raux, peuvent bien en revendiquer leur part. C'est a eux surtout que nous attribuons eet échec du parti. Nous les avons vus, il y a trois ans, abandonner lê- chement leurs amis, crainte de mécontenter telle fa milie, espoir de gagner telle autre. Us ont même vigoureusement travaillé contre ces amis, alors qu'ils pouvaient el devaient les soutenir. Nous venons au- jourd'hui leur demander ce qu'ils y ont gagné? Toutes ces manoeuvres, qu'ils estiment très-adroites, auront róussi a donner bon nombre de voix au parti catholique. Voila, selon nous, Ie seul résultat obtenu. La peur est mauvaiseconseillère Vos tétonnemerils, hummes pratiquesperdent vos amis et vous ren- dent ridicules aux yeux de vos adversaires. t-Iltérature d'un eonseiller communal. Le lendemain de notre élection eommunale, nous a vons recu une épiore émanant de l'un des nouveaux élus. Cette pièce nous paraissait si incroyable et d'un ridicule si achevé que nous hésitêmes tout d'abord a la publier, d'autant plus que le paraphe 'était dé- pourvu de ses enjolivements habituels. Depuis, nous nous sommes assurès de l'origine réelle de ce docu ment que nos lecleurs nous sauront gré sans doute de leur communiquer. lis y pourront juger du haut goüt, du style et même de l'orthographe de quelques-uns des hommes qui siégenl a l'Hótel-de-Ville. Voici cette lettre A Al. Lambin, éditeur du journal I'Opinion, a Ypres. Monsieur Lambin, Je vous renvoie le N° de 1'Opinion d'aujourd'hui et vous dispenCe de me Venvoyer dorénavanl. Inutile done de menvoyer encore des quittances d'abonnement pour un journal méprisable et méprisé a juste litre. Cette pdiilippique nous a fait l'effet d'un coup de foudre. En elfet, encourir le mépris de Vestimable M. Beaucourt ou DE Beaucourt nous ne savons pas encore au juste comment ce Monsieur s'appelle et de ses nombreux amis, quelle calamité 1 D'aucuns prétendent apparemment pour nous consoler que le mépris de M. Beaucourt est feint et que, de même qu'une femme relègue dans le post scriptum sa punsée dominante, de même M. Beaneourt trahit dans le dernier alinéa ses sensations intimes. lis soutiennent que Ie mépris n'est destine ici qu'a noyer l'abonnement. Quelqu'un de ceux qui connaissent M. Beaucourt croira-t-il a ce sordide calcul? Mais s: c'élaitcela pourtant, nous préférerions, pour le mettre a l'aise, lui servir noire journal gratis, tant nöus tenons a l'honneur d'être lu par le très-illustre et trés noble sire deBeaucourt. Elections communale*. Prielen. Les membres sortants ont été réélus. Un libérai et un clerical remplacent deux conseillers décédés. Houlhem. Les candidats catholiques ODt triom phé. Vormezeele. Au 1°' scrutin, les membres sor tants sont réélus au 26 scrutin, M. Surinont de Gheus obtient 60 voix sur 61 volants. Poesinghe- Tous les catholiques sont réélus les libéraux n'ont pas lutté. Gheluwe. La liste catholique a passé; les libé raux se sont abstenus. Kemmel. Réélection des membres sortants. Messines. Quatreconseillers sortants sont réélus. M. Fer.ryn remplace M. Louis Van Grave. Ploegsteert. Les membres sortants sont réélus. St Jean-lez-YpresLes quatre conseillers sor tants sont réélus. Vlamertinghe. Pas de lulle. Wulverghem. Pas de lutte. Zillebeke. Pas de lutte. Zonnebeke. Sont élus MM. Godderis, 110 De zen po, 112; VanwaUeghem, 112; Parret, 99; Van- devyvere, 99 Woesten. Sont élus MM. Decor,te, Fr., 33 Adriaen Fr., 34 Derycke P., 34Catteeuw S., 34 Vandromme Cb., 33 Elverdinghe. MM. d'Ennetières d'Hust, 51 Vandergbole Ed., 49; Bay art Fr., 49; Vanderhae- ghe, Mar., 38 LiefoogheP., 35. Pixschote. ler scrutin: MM. Defever Am., 36 Van Wouterghem H,, 35 Baelen, P., 36 Therry F., 36. 2* scrutin M. Vermeersch A., 36. Moorslede. VotaDts, 218. Majorité.absolue, 110. Candidats catholiques MM. Servais-Van Eecke, 161 voix Eug. De Meu- lenaere, 154; J. Beheyt, 154 Ivo Van Issacker, 148 J. Vande Voorde, 143 Cneut-Hosten, 134. Candidats libéraux MM. Verlez, 85; A. De Jonghe, 56; F. Verbnrgh, 55; P. Hennerick, 58; F. Hagedooren, 50; P. Van- den fïroueke, 44. Fumes. La liste libérale i'emporte. Hooghlede. 265votants. Majorité absolne, 133. Les catholiques l'emportent avec une majorité de'70 voix. M. Oemey fils, ancien échevin, n'obtient que 100 voix. Thourout. La liste libérale a .passé tout entière. Dixmude. Les catholiques ont fait passer toute leur liste. Peninghe. Sont élus quatre catholiques et un libérai.

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L’Opinion (1863-1873) | 1866 | | pagina 2