décorê de la Croix commemorative, chevalier de
'Ordre militairede Guillaume des Pays-Bas.
Les honneurs mililaires onl été rendus au défunt
par la musique et par deux bataillons du 10e régi
ment de ligne commandés par M, le colonel Thonon.
Les coins du poële étaient tenus par MM. Frantzen,
lieutenant-colonel commandant l'Ecole de cavalerie,
le major Boutemie, le lieuteuant-colonel et un major
du 10e de ligne. Le cercueil, sur lequel étaient placés
l'uniforme et les insignes du grade du défunt, élait
porté par des sous-officiers du régiment.
Le deuil élait conduit par M. Eugène van Rode, ca-
pitaine au régiment des grenadiers, aide-de-camp du
nouveau ministro de la guerre.
Unefoule innombrable assislait a cette trisle céré
monie elle élait venue rendre un dernier hommage
a la franchise, a la noblesse de caractère, a la loyautè
que chacun avail pu apprécier dans la personne de
l'honorable général van Rode. Une députalion d'offi-
ciers était arrivée de Bruxelles pour représenter le
régiment des grenadiers. Nous avons remarqué éga-
lement des officiers du 8" de ligne, divers aides-de-
camp et entre autres M. De Haerne, aide-de-camp du
ministre de la guerre.
Les officiers du 10e et ceux du cours de cavalerie
étaient au complet. Quanta ('élément civil, jamais on
ne l'a vu plus nombreux.
Trois discours ont été prononcés sur la tombepar
M. Terssen, au nom de la milice citoyenne de 1830
par notre ancien commandant de place, M. Stroobant
de Ruescas, au nom des compagnons d'armes du gé
néral van Rode; par M. le capitaine Quenne, au nom
du régiment des grenadiers dont le général van Rode
fut longtemps le commandant. Tous out retrace en
termes éloquents et émus la carrière si bien remplie
du général, son courage, son dévouement a la chose
pubtique, son désintéressement, sa droiture, son in
dulgence et sa bonté pour ses inférieurs.
Voici, au surplus, dans leur ordre, ces trois dis
cours
Discours prononcé par M. Terssen.
Messieurs,
Voulant rendre un dernier hommage a mon chef
vénéró, je saisis cette douloureuse circonstance oü la
terre, sur le point de se fermer pour loujours, va re-
cevoir la dépouille morlelle de l'homme de bien, du
vrai palriote.
Le seul a Ypres qui, sous l'uniforme de Ia garde-
civique, représente encore sa milice citoyenne volant
k la frontiëre sous les ordres du vaillant major van
Rode, afin de combattre pour notre indépendance na
tionale, le seul, dis-je, je suis venu ici, Messieurs,
pour vous dire quelle part active il a pris a l'oeuvre
de notre dèlivrance, seul, je puis proclamer que la
ville d'Ypres pouvait être fiére de ses enfanls qui,
sous les ordres du chef élu par leurs suffrages, ont
verse leur sang pour la Patrie. Toujours a ses cótés,
j'ai pu juger l'homme; vrai Beige de coeur et d'ame,
il était notre chef loyal et dévoué et en même temps
Ie père de ses subordonnés. Rentré dans la vie privée,
il n'a jamais cessé d'être bon pour tout le monde,
mais surtout pour ses connaissances et ses anciens
compagnons d'armes qui perdent en lui un ami et un
frère 1
Que eet hommage public rendu a sa mémoire lui
soit un litre de plus a la recompense éternelle que
tout homme de bien comme lui est sur de recevoir.
Adieumon digne el regretté chef I
Généraladieu
Discours de M. Stroobant de Rüescas.
Messieurs,
Avant que la terre se referme sur la dépouille mor-
telle du général, dont nous déplorons la porte, qu'il
me soit permis, a moi, qui ai servi sous ses ordres,
qui ai pu l'apprécier dans des moments difficiles, de
rappeler ses titres a I'estime de ses concitovens, de
ses nombreux amis. Le baron Charles-Joseph-Adèle-
Rosalie van Rode de Schellebroeck naquit a Tournai
le 8 décembre 1796, d'une ancienne et honorable fa
milie. Son père, officier supérieur, lui donna une
éducation toute militaire. Aussi, dés 1815, trouvons-
nous le jeune van Rode, a peine dgé de 19 ans, en
qualité de sous-lieutenant, dans les rangs de cette
immortelle phalange Hollando-Belge, qui contribua si
brillamment a refouler l'étranger de nos provinces.
Au milieu de tous ces braves, le jeune officier sut se
faire remarquer. Queiques jours après la grande ba-
taille, un arrêtó royal lui conférait le titre de cheva
lier de l'Ordre Guillaume. Le 14 octobre, même an-
née, ii est promu au grade de lieutenant. Le 16 aoüt
1829, il devient commandant de compagnie. L'année
suivante, le royaume des Pays-Bas constitué au profil
de la Hollande se dissoüt, la flelgique proclame son
droit a prendre place au milieu des nations indépen-
dantes, elle fait un appel tous ses enfants et van
Rode met son épée au service de sa patrie.
Le 12 juillet, un arrêté du Régent lui confère le
commandement du ler batailIon de la garde-civique
mobilisée d'Ypres. van Rode, dans ces nouvelles
fonctions, obtient, par son caractère, par sa bienveil-
lance envers ses concitoyens, ce qui ailleurs est le
résultat de l'inflexibililé des règlements militaires
la subordination, l'amour même. Le 7 septembre, il
quitte la garde-civique pour rentrer dans les rangs
de l'armée avec la jouissance de son grade. Le 4 aoüt
1832, un autre arrêté le nomine major. Le 27 aoüt
1844, il devient lieutenant-colonel et le 19 avril 1849
colonel. C'est en cette qualité qu'il a commandè le
régiment d'élite la, comme partout ailleurs, van
Rode se concilie la bienveillance de ses chefs, l'estime
de ses égaux, l'amour et le dévouement de ses su
bordonnés. Esclave du devoir, nul ne porta plus haut
que lui le sentiment de l'honneur. Etranger a l'in-
trigue, ne devant sa position militaire qu'a ses ser
vices et a son mérite, il était d'une susceptibiiitè que
l'on admire, sans l'imiter toujours. II est depassé et a
l'instant il sollicite sa mise a la retraite. Inflexible
comme l'honneur, il reste sourd a toute proposition
sa demande est agréée et l'arrêtè royal lui confirme le
5 juillel 1853 le titre de gèneral-major honoraire.
Gémissons, Messieurs, sur la faiilibilitè humaine,
mais ne récriminons pas. Imitons ia grande ême de
van Rode.
II se retira, mais sans fiel, au milieu de nous, au
sein de sa familie. II nous montra par son example
qu'il est deux choses que l'honnête homme, quoiqu'il
arrive, ne doit jamais oublier
L'attachemenl au Roi, le dévouement la Pa
trie.
Le général avail été successivement créé cheva
lier, officier, commandeur de l'Ordre de Léopold et
décoré de la Croix coinmémorative.
Adieu, toi qui fus parmi nous le modèle de ('offi
cier, du bon citoyen, de l'honnête homme. Repose
dans le sein de Dieu et nous, ici-bas, nous garderons
pieusement ia mémoire nous redirons ta belle vie
nos descendants. Au nom de tes camarades, de tes
amis, de ta familie, adieu 11
Discours de M. le capitaine Quenne.
Messieurs,
Une voix plus autorisée que la mienne vient de
vous retracer a grands traits la brillante carrière
parcourue par M. le général van Rode.
Au nom du régiment des grenadiers, qui a eu l'hon
neur de l'avoir a sa tête, permettez-moi, Messieurs,
d'ajouter queiques mots a l'éloge de notre ancien co
lonel, un des derniers survivantsde Waterloo, un de
ces soldats tous les jours plus rares, hélas! qui ont
assiste aux grandes guerres du commencement du
siècle.
Le souvenir du général van Rode est resté popu
laire au régiment des grenadiers. On y parle encore
souvent de ce beau caractère de soldat, de ce type
d'honneur et de bravoure, sévère seulement pour
lui-même, d'une bonté et d'une indulgence si grandes
pour tous ceux qui étaient sous ses ordres.
Heureusement, Messieurs, que ces grandes el bril-
lantes qualités ne descendent pas toutes entières dans
la tombe avec le brave général que nous pleurons.
Nous les voyons revivre chez fe fils dont nous parta-
geons aujourd'hui la douleur et auquel son caractère
a déja valu une place si honorable dans l'armée.
Adieu, mon général nous conserverons pieuse
ment votre souvenir et nous honorerons votre mé
moire comme il convient a un soldat tel que vous, en
nous efforcant de suivre les exemples d'honneur, de
courage et de dévouement que vous nous avez lé-
gués.
Adieu! mon général, adieu II!
Èpizootie.
Le Moniteur contient un arrêté minislèriel qui sou
met aux dispositions des articles 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et
9 de l'arrêtè royal du 8 fevrier 1866, pris en exècu-
tion de la loi du 7 du même mois sur le typhus con-
tagieux, les communes de Houcke, Knocke, Lap-
scheure, Maerbeke et Westcapelle. sur les frontières
de la Fiaudre occidentale.
ACTE» OIFICIGLS.
Nominations de bourgmestres et d'échevins. Par
arrêtés royaux du 1" janvier 1867, sont nom més
dans les communes ci-après, dans laFlandre occiden
tale
Bruges. Bourgmestre, le sieur Boyaval, échevins,
les sieurs Vander Plancke, De Busschere, Van Ren-
lerghem.
Courtrai. Bourg., le sieur Nolf, échev., les sieurs
Vander Plancke, Ghesquière, Tack.
Furnes. Bourg., le sieur Behaegheléchev., les
sieurs Dekeuwer, Ollevier.
lseghem. Bourg., Ie sieur Lefebvre Maes, échev.,
le sieur Rootsaert-Haesebroucq.
Menin. Bourg., Ie sieur Rembry-Delva, échev., le
sieur Maes.
Ostende. Bourg., le sieur Van lseghem, échev., le
sieur Van Guyl.
Poperinghe. Bourg., le sieur Van Renynghe, éch.,
le sieur Van Renynghe.
Roulers. Bourg., Ie sieur Dubois, éch., le sieur
Ritter-de Brouckere.
Thielt. Bourg., Ie sieur Stevens, éch., les sieurs
Demuelenaere, Boone.
Thonrout. Bourg., Ie sieur Diervckx, éch., Ie sieur
Fraeys.
Ypres. Bourgmestre, le sieur Beke échevins, les
sieurs Vanheule, le chevalier de Steurs.
Bas-Warneten. Bourg Ie sieur Vandermersch,
éch., le sieur Pillaert.
Becelaere. Bourg.Ie sieur Bayart, éch., le sieur
Vuylsteke.
Bixschote. Échevins, les sieurs Defever, Vanwon-
terghem.
Brieien. Bourg., le sieur De Coninck, éch., les
sieurs Parret, Stuyve.
Comines. Bourg., ie sieur de Made, éch., le sieur
Froidure.
Grombeke. Bourg., le sieur Kinget, éch., les sieurs
Deblock, Desomer.
Dickebusch. Echevin, le sieur Vanleene.
Dranoutre. Bourg., le sieur Demol, éch., le sieur
Vandenbussche.
Elverdinghe. Bourg., le comle d'Ennetières d'Hust,
éch., le sieur Vanderghote.
Gheluvell. Bourg., le sieur Keingiaert de Ghelu-
velt, échevin, le sieur Messiaen
Hollebeke. Echevin, le sieur Desmedt.
Houthem. Bourgmestre, le sieur Taillieu, échev.,
les sieurs Clarebout, Breyne.
Kemmel. Bourg.. Ie sieur Thevelin, échev., le sieur
Leuridan.
Langhemarck. Bourg., le sieur Elleboudt, échev.,
les sieurs Liebaert, Gourtens.
Locre. Echevin, le sieur Dekeuwer.
Messines. Bourg., le sieur de Necker.
Neuve-Eglise. Bourgmestre, le sieur Van Eecke,
échevin, ie sieur Josien.
Ploegsteert. Bourg., le sieur Despierres, échev.,
les sieurs Therry, Bacquarl.
Proven. Bourg., le baron Mazeman de Couthove,
échev., le sieur Criem.
Reninghelst. Bourg., le sieur Huyghe de Schodt,
échevin, le sieur Camerlynak Dambre.
Rousbrugge Haringhe. Bourgmestre, le sieur Peel,
échev,, le sieur Loncke.
Vlamertinghe. Bourg., le sieur Veys.
Voormezeele. Echev., les sieursSix-DeCapmaeker,
Vanthuyne.
Warneton. Bourg., le sieur Ricquier.
Westoutre. Bourg., le sieur Vandromme, échev.,
le sieur Specenier.
Westvieteren. Bourg., le sieur Cappoen, échevin,
le sieur Baes.
Woestcn. Bourg., le sieur Pinceel, échevins, les
sieurs Vandromme, Catteeu.
Wulverghem. Echevin, le sieur Rommens.
Wytschaete. Echevin, le sieur de Coninck.
Zantvoorde. Bourg., le sieur Brei, échevin, le sieur
Dehem.
Zillebeke. Bourgmestre, le sieur Ver Eist, échev.,
les sieurs Vanden Broucke, Vanacker.
Zonnebeke. Bourg., le sieur Iweins, échevin, le
sieur Comein.
Zuydschote Bourgmestre, le sieur Van Eecke,
échevin, le sieur Calieos.
Edifice des cultes. Subsides Lessubsides sui-
vants, imputabies sur le chapitre VIII, article 30, du
budget du département de la justice (exercice 1866),
sont accordés dans la province de la Flandrejocciden-
tale
Fr. 8,000 au conseil de fabrique de l'église de
Saint-Martin, Ypres, pour la restauration de cette
èglise.
Fr. 2,300 au conseil de fabrique de l'église de
Notre-Dame, Poperinghe, pour la restauration de