et de moralité, Ie goüt du travail et l'amour de la pa- trie; créez, organisez, pour cela, a cóté des écoles primaires, des écoles d'adultes, des bibliothèques po pulates, des lectures publiques c'est votre devoir 1 Mais conservez intacte voire indépendance ne lais sez pas entrer, a titre d'autorité, dans vos écoles, les représentants d'un pouvoir étranger ennemi de tout progrès, ne prêtez pas votre concours a une nouvelle violation de la liberie de conscience Suivez l'exemple de la fiére cité gantoise vous aurez fait respecter vos droits vous aurez défendu la liberté 1 Le SecrétaireI.e Président Louis LABARRE. Henri BERGÉ. Nous recevons frequennneut des communications signées un abonné, un Yprois, un garde-^civique et autres denominations generales. Nous venous d'en recevoir une de ce genre contenant d'intéressants dé tails. Nous regrettons de n'y pouvoir donner suite et nous ne saurions a cetle occasion assez engager les personnes qui veulent nous adresser des communi cations a se faire connaitre a la rédaction. Certes il ne s'agit pas de publier leurs articles signés et notre discrétion peut leur inspirer une entière confiance. Mais il nous est impossible de publier dans nos co lonnes des écrits dont nous ne connaissons pas même l'origine. II vient de se former en notre ville une Sociélé ar- tistique et littéraire ayant pour but apparent l'instruc- tion et la moralisation du peuple. C'est la une noble etgéuéreuse idéé qui mérite toutes les sympathies si le bul avoué est réellement le veritable but. Malheu- reusement la plupart des noms qui forment Ie comité de la nouvelle société sont bieu suspects et il semble difficile de n'y pas voir, sous une enseigne de contre- bande, une association politico-doctrinaire. Si l'on voulait sincèrementaméliorer l'instructiondu peuple, il y avait mieux a faire c'était d'organiser un co mité local de la Ligue de l'enseignement. Mais une Société artistique et littérairequand une autre so ciété du même genre el qui avait sur la première l'avantage d'un inlerêt particulièremeut local, n'a vécu qu'un jour malgré le haut patronage de M. ie ministre de l'intérieur, est-ce sérieux Le règlement de la nouvelle société a été élaboré mercredi passé. Si celle ci tient les promesses de son programme, si elle instruit, si elle moralise le peuple en dehors de toule préoccupation de secte, de caste ou de parti, si, en un mot, les raoyens qu'elle met en oeuvre répondent au but et sont conformes aux prin cipes de vérité et de justice, nous serons les premiers a applaudir. Mais en attendant que l'expérience soit faite, nous engageons nos amis a se mettre en garde contre les suggestions dont on les accablera et les embüches qu'on leur tendra. Se méfier, c'est le prin cipe fondapiental de la sagesse des nations. Ville d'Ypres. Conseil communal. Séance publique du Sarnedi 26 Janvier 1867. MM. les conseillers prennent rang d'après leur an- cienneté et le nombre de votes obtenus. Voici dans quel ordre P. Beke, bourgmestre, président; L. Vanheule, G. de Stuers, échevins; Th. Vandenboognerde, Ch. Vandebroucke^ Ed. Cardinael, P. Boedt. Ch. Becuwe, Ch. Lannoy, L. Vanallevnnes, Aug. Beaucourt, F. Messiaen, Aug. Brunfaut, Aug. Hynderick, Aug. Froi- dure, conseillers- M. P. Boedt est absent. Après ['adoption du procés-verbal, il s'agit de pro céder a la formation des commissions. M. Ie bourgmestre renvoie eet objet au huis-clos, nous ne savons pourquoi. Partout ailleurs les commis sions se forment en séance publique; le mystère dont on s'entoure ici ne ferait-il pas croire, si nous nesa- vions pertinemment le contraire, que nos honorables conseillers doutent de leurs aptitudes? Les pièces communiquéesau Conseil sont Le budget de l'Atelier modèle. Renvoyé a l'exa men de la commission des finances. Une reclamation du cantinier de Ia caserne d'infan- terie. II se plaint que les femmes de compagnie ven- dent des comestibles et des boissons dans l'intérieur de la caserne et même que des sous-officiers mariés y ont établi de véritables cantines. II demande une di minution de loyer de 1,000 fr. ou la résiliation de son bail. Renvoyé a l'examen de la commission des finances. Le Conseil arrête définitivement le röle supplemen taire de la taxe sur les chiens. II approuve immédia- tement, sur la demande de M. le bourgmestre, le ca hier des charges, clauses et conditions d'une vente d arbres situés le long du canal, sur des propriétés communales. Cette vente qui fournira 102 lots est es- timée a la somme de fr. 6,335. Le Conseil approuve encore les procés-verbaux de location de quelques propriétés communales balies et non-baties. La location, qui s'en est faite le 31 décem- bre 1866, a rapportè fr. 456 nous y voyons figurer entr'autres une parcelie de 0 h. 6 a. 76 c., située hors la porte de Lille, pour 10 fr., les herbages d'une par- tie des boulevards extérieurs pour 70 fr., celles de ('Esplanade pour 10 fr., celles de deux parties de la P'aine d'Amour, l'une de 5 h. 17 a. 0 c., l'autre de 0 h. 93 a. 0 c., respectivement pour 17 fr. et 30 fr. II y a en outre la cave sous la boucherie pour 30 fr., deux prés a faucher a Boesinghe de 0 b. 34 a. 0 c. et de Oh. 91 a. 0 c. pour 28 fr. et 108 fr., le droit de place sur les marchès au beurre et aux poulets pour 250 fr.. les abords du Quai pour 300 fr., les vidanges des casernes et lieux publics, etc., etc. M. l'échevin Vanheule presente le rapport sur les compte 1865 et budget 1867 de l'Ecole communale gratuite. II dit que pour loute régularilé ces docu ments auraient dü être soumis a l'examen d'une com mission, rriais qu'il y a une certaine urgence a les en- voyer a l'approbation de la Deputation permanente. Nous voyons figurer parmi les articles du budget l'excédant du compte précédent 370 fr., l'allocation de la ville, celle de la province 4,046 fr. Celle-ci élait primitiyement de fr. 2,954 on a demandé une majo- ration de fr. 1,092 que ia Dépulation n'a pu admettre paree que ce crédit n'a pas été alloué; Ia ville devra doncpourvoir avecses propres ressources a ('augmen tation des traitements des professeurs accordée par elleil faut espérer que la province accordera Ie chif— fre de cette augmentation pour le prochain exercice. En somme, les recettes supposées s'éiévent au total de fr. 8,300. Au chapitre des dépenses figurent pour chauffage 50 francs, pour fournitures classiques 450 francs, etc. Le Conseil approuve le compte et le projet de bud- get. II donne un avis favorable a une demande de radia tion d'une inscription hypothécaire fournie par la fa milie Baelde en garantie des sommes avancées par la ville pour la reconstruction d'une maisonen bois. Le rêle provisoire pour l'indemnité a payer pour la construction des trottoirs de la rue des Chiens est ar- rêté au chiffre de 4,755-75. M. le bourgmestre avait dit fr. 7.755-75; c'est une erreur de fr. 3,000 que M. l'échevin Vanheule lui fait remarquer. L'bonorable M. Beke répond qu'il peut se tromper; c'est évident et nous profiterons de Ia bonne occasion de eet aveu tout naturel pour faire observer que notre premier magistrat se méprend fréquemment dans l'énoociatiou des cbiffres, soit que sa mémoire le trahisse, soit que sa parole serve mal sa pensee. II est indubitable qu'il suffira de cetle simple observa tion pour attirer ('attention de M. le bourgmestre sur ce point important. La part des particuliers dans la construction des trottoirs de la rue des Chiens est de fr. 1,902 30 c. Le Conseil arrête ce róle provisoirement séance te- nante. II avait précédemment émis un avis favorable, en conformitè d'un rapport en date du le'décembre1866, a l'acceptation des libéralités testamentaires de Made moiselle Catherine Lesoone. Une pièce manquait alors au dossier c'est pourquoi cette affaire revient au- jourd hui devant le Conseil. M. Vanheule donne une nouvelle lecture du rapport principalement pour les conseillers nouvellement élus. Le Conseil maintieut son premier avis. Le dernier objet a l'ordre du jour est la discussion du budget communal pour 1867. M. le bourgmestre panse que le Conseil voudra l'examiner préalablement en commission, conformément aux précédents.En- tendons-nous. Si par examiner en commission, M. Beke veut dire la commission des finances, ii a raison d'ajouter conformément aux précédentscela s'est toujours fait ainsi, mais, s'il entend par la toutes les commissions reünies, il se trompe. Ceci est une nou velle invention, un procédé adroit peut-être, mais peu sincere, qui date de l'an passé seulementcette rétorme, peu heureuse, a beaucoup d'affinité avec celles de Napoléon III qui, sous prétexte de faire ma- noeuvrer mieux les rouages administratifs ou gouver- nementaux, restreint les droits des citoyens. Comme nous l'avons dit dans notre avant-dernier numéro, elle est la confiscation de fait de toute discussion pu blique, la violation de la loi, si pas dans sa lettre, tout au moins dans son esprit. Le Conseil se retire a huis-clos. Conformément a l'arrêté de la Députation perma nente du Conseil provincial du 27 janvier, les réu- nions du jury d'expertise pour les étalons destines a la monte prochaine auront iieu aux époques sui- vantes 1° La première réuuion aura Iieu Ghistelles, mardi, 12 fevrier prochain, a 10 h. du matin, sur la Grand'Place, pour les cantons judiciaires de Ghistelles et d'Ostende. 2° La deuxième, a Dixmude, lundi, 18 du même mois, a 10 h. du matin, pour l'arrondissement judi- ciaire de Furnes. 3° La troisième, a Courtrai, le lundi 25 du même mois, a 10 h. du matin, sur la place du Casino, pour l'arrondissement judiciaire de Courtrai. 4° La quatrième, a Ypres, le mercredi 6 mars, a 10 heures du matin, pour l'arrondissement judiciaire d'Ypres. 5° Et la cinquième, a Bruges, sur la Grand'Place, le lundi, 11 du même mois, a 9 h. du matin, pour les cantons judiciaires de Bruges, de Ruysselede et de Thourout. Le concours pour la prime provinciale aura lieu, lors de ladernière réunion, 11 mars, au chef-lieu de la province. La Députation permanente a décidé, par le même arrêté, que les concours annuels de juments pouli- nières de gros trait, dans l'arrondissement judiciaire d'Ypres, auront lieu en même temps que les concours des étalons, e'est-a dire le mercredi, 6 mars prochain, a 10 h. du matin, sur la Grand'Place. Ces concours, lant ceux des étalons que ceux des juments, coincideront ainsi avec les concours pour la race chevaline et l'exposition d'instruments aratoires, qui seront ouverts a la même heure par l'Association agricole d'Ypres. Necrologie. Jeudi, 31 janvier, ont eu Iieu les obsèques de M. Van Praet, chevalier de l'Ordre de Léopold et conducteur de 1r" classe des ponts et chaussées pensionné, décédé Ie 28 janvier, a l'êge de 69 ans. M. le baron de Posch, qui a remplacé M. Van Praet a Ypres, a rappelé, dans un discours qui a vivement impressionné tous les assistants, les services rendus par son prédécesseur pendant sa longue carrière administrative, notamment pour prévenir les effets désastreux des inondations dont Ia vallée de l'Yser est périodiquement affligée. Les honneurs militaires ont été rendus au défunt par la musique et par un détachement du 10° de ligne. Chroniqne judiciaire. I/ouverture de la première session de la Cour d'as- sises de la Flandre occidentale pour 1867, aura Iieu Bruges, lundi 25 février, sous la présidence de M. le conseiller Delecourt. ACTIES OFFICiELS. Un arrêté de Sa Majesté, en date du 30 janvier 1867, autorise la commission administrative de ('in stitution royale de Messines a admettre dans cette maison d'education trente-et-une filles de militaires morls ou devenus invalides au service de l'Etat. Le ministre de la jusdce fixera le jour de l'entrée des élèvesdans ledit établissement. II aura la faculté, dans le cas oü l'une des enfants admises serait, par maladie ou aulrement, empêchée de se rendre a ('institution, d'autoriser une soeur la remplacer. Ouverture des barrières. A partir de Ia nuit du 4 au 5 février 1867, mi- nuit, les barrières de dégel sont ouvertes sur toutes les routes pavées el empierrées de cette province.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3