line la raison du plus fort est toujours la meilleure. C'est comme la justice Indulgence aux grands, dure aux petits. Elle apparalt sur la scène sous la figure de don Guzman Brid'oison, que Beaumarchais nomme Guzman, en souvenir du conseiller Goëzman, et Brid'oison du nom dè Bridoye, ce juge de Rabelais lequel sentenciait les procés au sort des dés. Brid'oi son, qui n'a d'autre droit a sa place que de l'avoir achetée, est une sorte d'idiot. Oü sommes-nous, dit Marceline, en le voyant; quoi c'est vous qui nous jugerez! Est-ce que j'ai acheté ma charge pour autre chose? C'est. un grand abus que de les vendre. Oui, on fex.ait mieux de nous les donner pour rien,. En somme, dans le duel qui s'engage sur la scène ent re Ie grand seigneur et le valet, c'est le valet qu' l'emporte le Tiers est vainqueur de la noblesse. Tous les traits que Beaumarchais décoche portent coup St. Saint-Marc-Girardin nous aidera a résumer notre pensée en deux lignes sur l'oeuvre et l'ouvrier Avant Beaumarchais les philosophes semblaient avoir écrit des lettres sans oser v mettre l'adresse, Beaumarchais s'en chargea. U faudrait, pour donner de la conférence de M. Des- chanel un apercu même incomplet, menlionner en core des détails bien intéressants, mais il faut se borner. Le triomphe de Beaumarchais fut immense. II y a quelque chose de plus fou que ma pièce, disait-il, c'est son succes. Tout le monde voulut la voir quelques bellés dames de la cour auraient bien voulu même la voir sans être vues M. De Villequier de- manda pour elles a Beaumarchais sa petite loge. In- dignè Beaumarchais répondit par la lellre suivar.te, qui mérite bien d'être citée Je n'ai nulle considé- ration, M. le due, pour des femmes qui se permettent de voir un spectacle qn'elles jugent malhonnète, pourvu qu'elles le voient en secret; je ne me prête pas a de pareilles fantaisies. J'ai donnè ma pièce au public pour l'arnuscr et pour l'instruirenon pour offrir a des bégucules mitigées le plaisir d'en aller penser du bien en petite loge, a condition d'en dire du mal en société. Le plaisir du vice et les honneurs de la vertu, telle est la pruderie du siècle. Ma pièce n'est pas un ouvrage équivoque il faut l'avouer ou la fuir. Je vous salue, M. le due, et je garde ma loge. Cette attitude noble et ferme accompagne digne- ment ce succès. La brillante fortune de cètte pièce est légitime elle est de ces oeuvres qui bra vent le temps; tel a étè aussi, nous en avons l'assurance, le senti ment du public auprès duquel M. Deschanel a fait, en censeur exquis el lecteur accompli, les honneurs du Mariage de Figaro. Voici les dispositions générales et le programme pour la deuxième session du Congrès international des étudiants, qui aura lieu au mois d'avril Dispositions générales. Des assemblees, générales. I. Les membres du Congrès se róuoiront en assem- blée générale les 14, 15, 16 et 17 avril 1867 pour traiter les questions indiquées. au programme. II. Les questions se.nont traitées dans l'ordre du programme. III. II sera communiqué a l'assemblée des rapports sur chaque question. IV. Dans sa première séance le Congrès constituera son bureau, Tra,vail des.. sections. I. Les sections seront au nombre de trois Section de droit, philosophic et lettres; section des sciences naturelles et de médecinesection des sciences ma- thémutiques pures et appliquees. II. Elles se réuniront les 15, 16 et 17 avril, avant les assemblées générales. III. Chaque section nommera son bureau et fixera son ordredu jour. Les étudiants et les anciens étudiants pourront seuls être membres du Congrès. Le prix d^s. cartes est fixé pour les premiers a. deux francs, pour les seconds a cinq. Descartes égalemenl au prix de cinq francs seront mises.a la disposition des personnes qui ne peuvent être menaces.du Congrès, mais qui voudraient en suivre les dèbats. I. De la classification des branches enseignées, t de l'organisation des facultés et des écoles spé- ciales. Les matières sont elles classées dans leur ordre na turel Y a- t-il des lacunes N'y a-t-il pas con fusion entre les diverses facultés? Quelles bran ches devraient être communes a toutes les facultés t—Y aurait-il des facultés nouvelles a établir? Quelle doit être la- part de l'enseignement pratique? L'organisation de chaque faculté répond-elle bien a«sa destination etc., etc. II. Des certificate. Y a-t-il des branches essentielies et des branches accessoires? Quelle a été l'influence des cours a certificats? etc., etc. III. Des chaires fibres. Y a-t-il lieu d'en établir? Quel serait leur róle Quels seraient leurs rapports avec les facultés con- stituées et les écoles spéciales? etc., etc. IV. Des examens et des diplómes. Quelle est l'importance des examens? Examens d'entrée. Examen annuel. Examen final. Quelle est la meilleure forme d'examen? Examen écrit. Examen oral. Examen pratique. In terrogations. Quel est le moyen le plus équitable de choisir les questions De la valeur légale des di plómes délivrés par les facultés. Intervention de l'Etat dans les examens. De la valeur légale des di plómes a l'ètranger, etc., etc. V. Des jurys d'examens. Que penser de l'institution du jury central et du jury combiné dans les universités? L'Etat doit-il interveuir dans la formation dujury? Du jury pé- riodique. Du jury permanent. Session de Pa- ques. Quelle est la meilleure composition dujury? De la publicitè des délibératiohs, etc., etc. VI. Discussion d'un projet d'association inter nationale entre étudiants, ayanl particulièrement pour, but d'assurer le retour périodique du Con gres,. Nota. S'adresser pour tous renseignements, MM. A. Houzé (rue des Tanneurs, 66), trésorierJ. Ma- thieu (rue St-Lazare, 40), secrétaire pour l'ètranger; F. Cammaerts (rue des Paroissieus, 6) et G. Van Volxem (boulevard du Regent, 32), a Bruxelles, secré taires pour la Belgique. Nous publions, a litre de renseignement, les sla- tuts de la l.igue du Peuple ST ATUTS. Art. 1". II est fondé en Belgique une association politique sous le nom de Ligue du peuple. Art. 2. Le but de la Ligue du peuple est de provo- quer toutes les réformes qui peuvent préparer et assurer au peuple le droit de suffrage, ^instruction et lebien-être. Art. 3. Les moyens sont les discussions publiques, les meetings, la presse, les petitions, les manifesta tions publiques, les institutions de crédit, les associa tions coopératives, etc., et en général tous les moyens légaux de propagande et d'agitation politiques. Art. 4. La Ligue se subdivise en cercles locaux et est dirigée par un conseil général. Art. 5 Les cercles locaux sont composés des mem bres de la Ligue habitant une même localité, II est toutefois facuitalif a chaque membre de se faire in- scrire dans le cercle local qui lui convient. II peut se constituer plusieurs cercles locaux dans la même ville. Art. 6. L'admission des membres est confiée aux cercles locaux. Nul n'est admis qu'a la condition d'a- dhérer aux principes de la Ligue. Art. 7. Les cercles locaux ouvrent des discussions, fixent leur ordre du jour, prèsentent des rapports, donnent des conférences, organisent des pétitions, créent des institutions et prennent en général, dans leur circonscription toutes les mesures d'action utiles a ,1a Ligue. Ijs tienuent la conseil général au courant de leurs travaux, de leur personnel, elc. Art. 8. Le conseil géncral est composé 1° de douze membres habitant Bruxelles et nommés pour trois ans par l'assemblée générale2° d'un délégué de chaque cercle local comptant au moins deux cents membres pour les chefs-lieux de provinces, cent pour les autres villes et cinguante pour les bourgs et vil lages. Le conseil général s'organise lui-même et choisit son bureau dans son sein. Art. 9. Le conseil général administre la Ligue réunit les assemblées générales, ouvre des discus sions, tient des meetings a Bruxelles ou ailleurs, fixé l'ordre du jour général de la Liguestatue sur les contestations des cercles locaux, etc. Le conseil général dirige le cercle local de l'agglo- mération de Bruxelles. Art. 40. Chaque membre fixe lui-même sa cotisa- tion annuelle, qui ne peut être inferieure a un franc. L'année sociale commence le 1" septembre. Art. 11. Les cercles locaux percoivent les eotisa— tions et en remettent la moitiè au conseil général pour être affectée aux travaux généraux de la Ligue. Art. 12. Toule association ouvrière, quel que soit son but et en conservant son indépendance enlière pour ce but spécial, peut se constituer en cercle local de la Liguemoyennant de payer au conseil général une cotisation annuelle de cinguante centimes pour chacun de ses membres. Bruxelles, le 24 fevrier 1867. Le comité organisateurnommé par le meeting du 22 décembre 1866. Janson (Paul)Kats (Henri)Patte; Potvin (Ch.); Sebruyns (Francois); Vanderslaghmolen (Francois). ACTE* OFFICIELS. Par arrêté royal, le sieur Vaneecke (A.)candidat- notaire a Neuve-Eglise, est nommé notaire a Wer- vicq, en remplacement du sieur Forrest, décédé. Ordre judiciaire. Nominations. Par arrêté royal du 20 mars 1867, sont nommés 1° Substitut du procureur général prés la Cour d'appel séant a Gand, en remplacement du sieur De- meren, nommé conseiller a ladite cour, le sieur Le- febvre, substitut du procureur du roi Gand 2° Substitut du procureur du roi prés le tribunal de première instance séant a Gand, en remplacement du sieur Lefebvre, le sieur Coevoet, substitut du pro cureur du roi a Bruges. Variétés. A la première representation d'une de ses pieces, - je parle de longtemps, M. Viennet constatait sans aigreur, c'est-a-dire avec infiniment d'esprit, que le public ne paraissait pas des plus enthou- siastes. C'est vrai, dit Alexandre Dumas, il y a peude monde, et l'on bêille. MViennet se pinca les lèvres en ruminant une revanche. Le lendemain même, on jouait précisérnent, au même theatre, un drame de l'auteur de Monte- Christo. Voyez done, Dumas, dit l'auteur d'Arbogaste, en souriant d'aise, il y a a l'orchestre un specta- teur qui bailie!... Ca! dit Dumas, c'est un monsieur d'hier 1 Un avare incorrigible, ayant entendu un très- éloquent discours sur la charité, dit Ce sermon prouve si fortement la nécessité de faire l'aumóne, que j'ai presque envie de.... men- dier. II y avait un grand diner chez les hauts fonc- tionnaires de la Cour des comples. L'heure de se mettre a table étant passée, M. X... demanda au maitre d'hótel pourquoi on attendait. C'est le général C... qui est en retard. A table! a table! reprit M. X..., lorsqu'on attend, l'on ne dine pas, tandis qu'on peut toujours diner en attendant. 11 n'est jamais trop tard de se corriger. C'est une sentence pleine de consolations comme plusieurs autres sages dictonsmais elle est sujette beaucoup d'objections il y a de nombreuses mala dies chroniques qu'il semble trop tard de pouvoir guérir, suivant les théories acceplées et la pratique ordinaire. II parait cependant, d'après l'évidence de l'opinion publique, les faits rapportés et les demandes universelles pour les Remèdes Holloway, que la plu- PROGRAMME DES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3