gratuitement et en toute propriété, les terrains né cessaires a cette rectification, tant du cótè de Tern- placement récemment loué a M. Vergracht que du cóté du jardin de M. Dewaeghenaere. I es dépenses resultant des travaux seront inscrites au budget de 1868 Une indemnité de 600 francs sera accordée a M. Dewaeghenaere en tenant compte, dit le rapport, de la valeur d'affection. Le rapport propose également la construction d'un trottoir vers le cimetière, d'une largeur de 2 m. et demi. Ce trottoir, dit-il, est réclamé par l'opinwn publique et desirable pour les classes aisées. II nous semble que, si ce trottoir est réclamé par ('opinion publique, on a tardè bien longtemps a satis- faire cette opinion. Mais le rapport est-il bien certain de ne pas se tromper dans ses assertions II nous souvient, en effet, que Ie Moniteur de l'Hétel-de-Ville a contesté plus d'une fois l'utililé de ce trottoir, lorsque nous Ie réclamions, attribuant mêrne nos rè- clamations aux plus noirs sentiments. Comment en or pur le p'omb vil s'est-il changé? L'auteur du rapport ne craint-il pas de se eompro- mettre en prónant aujourd'hui les idees de quelques brouillons Une autre phrase digne de remarque, c'est celle qui aflirme que le trottoir vers le cimetière est dési- rable pour les classes aisées. Nous pensions nous que, ces classes y allant en voiture, le trottoir était surtout désirable et mêrne nécessaire pour les classes ou- vrières. Nous nous rappelons pourtarit avoir vu, dans une circonstauce récente, M. l'echevin des travaux pu blics patauger dans la boue et peut êire est-ce depuis ce jour que le trottoir est devenu si désirable pour les classes aiséesmêrne il n'y aurait rien d'etorinant, croyons-nous, a ce que le noble édile le fit exécuter sur sa cassette privée. Quant aux classes ouvrières, gent laillable et cor- véable a merci, éternelle dupe d'habiles meneurs, a quoi bon s'en próoccuper? Un troisième aveu nous frappe, celui oü il est dit que le coude fail-par la route coupe la perspective de la rue de MeninComment! la rectification de cette route, faite il y a qiielques annóes.a done élé mal con- cue? Mais il y a peu de mois, en octobre dernier, le Progrèseet organe infaitlible de nos infaillibles poli- tiques, inscrivait a l'actif de notre dernier écheviu des travaux publics ce travail parmi tousceux qui le dé- signent a Teternelle reconnaissance de sesconcitoyens, et a peine est-il retire de la vie publique que son jeune successeur vient declarer mauvais une oeuvre qui a provoquè les hosannali du camp doctrinaire 1 A qui se fier maintenant L'audace juvenile perd-elle M. de Stuers ou bien le Progrès a t iltrompé ep cette circonslance corotne lorsqu'ilaffirmait^wefarfete com munale était réduite a 0. Toujours est-ii que voila le vieil organe recevant un nouveau désaveu de son Benjamin, un enfant terrible, en vérité; deux de suite, c'est trop pour sa gloire. Après avoir adopté les conclusions de ce rapport, le Conseil s'occupe des travaux a faire a TAbattoir. II parait que la citerne a engrais a été construite dans de mauvaises conditions; Textraction est difficile. La voute est trop basse et les matières solides devant toutes passer par la pompe finiront par obstruer celle-ci. Cet inconvénient a été signalé lors de Ia construc tion de TAbattoir et c'est chose pitoyable qu'il faille faire une nouvelle dépense pour la seule satisfaction de Pieter verdoen. Vamement nous dit-on que cela ne coütera que fr. 959 et que cette dépense sera am- plement couverte par Taugmentation de la vente des eng! ais, nous répondrons que lorsqu'on refail des batisses on ne peut pas prevoir ce qu'on rencontrera et que i'ex pér ience nous a appris qu'a Ypres surtout les devis onl des queues. D'ailleurs, quand mêrne le e de 959 fr. ne serait pas depasse, quand même cette depense serait compensée par une plus-value d engrais, le fait n'en serait pas moins facheux; car, outre les nsques encourus, il y a la perte essuyee sur les engrais, depuis que TAbattoir exisle, puisque M. le bourgmeslre a declare dans fa seance du Conseil que ces engrais qui valent 25 d 30centimes n'en onl jamais été vendus que 9 cent. M. Vandebroucke signaJe les vices de la pompe ac- tuelle et, sur la demande de M. Beke, le Conseil ac- corde d'urge nee et a Tunaniinité le crédit necessaire qui sera inscrit au budget de Texerciee prochain. 11 se retire a huis-clos pour s'occuper de i'audience royale. Par arrêté du 26 avril 1867, remise est accordée 1° De toute peine principale d'emprisonnetnent ne dépassant pas quinze jours, de toute amende ne dépassant pas trente francs et de la peine d'empri- sonnement qui la remplace, prononcee, soit séparé- ment, soit cumulativement, par arrèts ou jugements rendus par les cours ou tribunaux ou les conseils de discipline de la garde civique, avant.le 26 dudit mois. Cette remise n'est applicable qu'il ceux qui ne se trouvent pas en état de récidive légale. 2° De toute peine de dètention ne dépassant pas an mois aux militaires qui n'ont pas subi de con- damnations antérieures. ISenouvelIcment partiei du Sénat en 1867. Le Moniteur publie Tarrêté royn' fiu' convoque pour le 11 juin prochain, a 9 heures du matin, le§ colléges électoraux des arrondissements designés ci- après, a TeflTet d'élire le membre du Senat d'Anvers, Malines, Turnhout, Bruxelles, Louvain, Nivelles, Bruges, Ypres, Courtrai, Thielt, Rollers, Dixmude, Furnes, Ostende, Arlon, Bastögne, Marehe, Neufchê- teau. Virion, Namur, Dinant, Philippe ville. Concert de la Sociélé des Choeurs. Un concert en mail la saison est bien avancée, dira-t-on. Dimanche soir, personne n'était de cet avis. Comme par un coup de baguette magique, la température était descendue a un deijré des plus pro- picesa un concert; tout, sauf une pluie inopportune, conspirait a assurer le succès de la fê'e. Le programme annoncait le concours de plusieurs amateurs distingués qu'il déguisait sous de mysté- rieuses initiales; nous trahirons résolument les inco gnitos M. H. G. du programme est M. Gevaert, un charmant ténor; M. E. D. est M. Delcroix deux amateurs, disenl-ils, deux artistes, disons-nous, que la Societé des Choeurs de Gand avalt consenli pré- ter a la Societe des Choeurs d'YpreS, grêce a i'inter- vention toujours aussi active qu'efficace de M. le pré sident Brunfaut. On nous permettra de ne pas analyser chacun des morceaux que MM. Gevaert et Delcroix ont chautés et on nous pardonnera de joindre silflp'emeut nos ap- plaudissements aux bravos enthousiastes qui les onl accueillis; nous ne pouvons cependaul negliger de signaler le gout qui a presidè au choix de ces mor ceaux Meyerbeer était represents Par un duo de Robert; Adam, par un air de Si j'étdis Hoi; Gounod, par un delicieux duo, une perle, les Vieux amis; Darcier, l'auteur do tant de jolies romahces qu'il di- sait avee un talent que M. Delcroix n0lis a rappeló, par deux de ses plus agréables productions: Chut! et A quoi sert la terre. Citons encore le Père Lamourelte et le Sabbat oeuvre beige, paroles et musique, 0Ü ,es idéés mo- dernes revendiquent avec fierté leufs lettres de no blesse, et un duo bouffe que les acc^mations du pu blic ont imposé a Tinfatigable courtoisie de MV1. Gevaert et Delcroix. Nous oubiions, et c'eut été grand dom- mage! le Modeste curé, un brave fiomme de curé, qu'on ne'peut se defendre d'aimer cj'ielque méchant libéral que Ton soit et dont M. Delcroix a détaillé avec un sentiment parfait les évangéliques vertus. Ce Modeste curé est dfi a la collaboration d uu certain.... Non, nous respecterons la modestie d'un de ses pa rents, mais nous ferons violence a ced'a de M. Devos, aussi rernarquable compositeur qU'a<JCompagnateur habile, en dévoilant sa complicité musicale dans cette oeuvre qui, quelque délicieuse qu'el'e soit, n'en sent pas moins un peu le fagot. Les éléments que notre ville avail fournis a la fête me riten t a leur tour la mention la plus flatteuse le sextuor de Lucie a eu les honneurs du bis- M"e Du" hayon a droit a cette occasion a des felicitations spé- ciales d'abord pour avoir consenti reveler au pu blic son gracieux talent, ensuite pot"' avoir montré une bonne grêce exquise en s'offrafi' a remplacer a Timproviste Mmo De Beaucourt don un deuil subit enlevaitle préeieux concours a la Soeleté des Choeurs. Mlu Duhayon avait pour auxiliaireis MM. Baratto, Brunfaut fils, CofFyu, Swekels et I Vergracht, qui complétaient le sextuor de la meilWwre fa£0"- Quant nous aurons dit que M"8 Co ignel a fail dril ler dans un morceau de concert ^cs qualités fort appréciées de pianiste, que le public a salué de ses applaudissements les espérances que font naltre le coup d'archet déja si sur de M. Gaimant fils, quand nous aurons rendu hommage a la distinction avec laquelle MM. Baratto et Valcke ont joué un ravissant bolero pour piano et harmonium; il ne nous restera plus qu'a parler des Choeurs. Ceux-ci, comme tou jours, se sont acquittés de leur têche avec beaucoup d'ensemble. Le choeur, En avant, a été enlevé avec un entrain qui a valu a M. Baratto, directeur de la Société, les compliments de l'auteur, M. Vanackere, qui assistait au concert. Le choeur de Lara qui, a la première audition, était écourté, s'est développé, ra- mené a ses véritables proportions, dans toute son harmonie et a produil un magnifique effet. En résumé la féte a eu un succès complet et a con- solidé la rèputation déja si flatteusement établie de la Société des Choeurs. line lui reste, a la Société des Choeurs, qu'a persister dans la voie dans laquelle elle est entrée les chemins sont ouverts. En avant! NOUVELLE LITTÉRAIRE. Parig-Uaide Rédigé par les principaux litterateurs et savants frangais, llluslré par les artistes les plus éminents Nous avons fait connaltre nos Iecteurs la vaste publication sur Paris que préparait la maison La- croix et Ce sous le litre modeste Paris-Guide. Cette oeuvre qui sera le fruit de la collaboration de deux cents des premiers éprivains et artistes de la France actuelie, a vu successivement son cadre s'e- tendre. Ce sera le tableau le plus complet et le plus vivant de Paris ce sera un guide, mais ce sera en même temps une encyclopédie unique, une sorte de Panthéon des gloires de la France et d'Exposition universelle de la pensée de ses écrivains, et un merveilleux album de dessins inédits de tous les maitres du crayon. Nous apprenons que cette oeuvre, dout la prepara tion a demandé plus de dix mois de travail et d'ef- forts, est sur le point de voir le jour. Toutes les amé- liorations successives que les éditeurs y ont apportées, a I'effel de produirece livre monumental, (entreprise sans rivale dans ce siècle), ont occasionné des retards dans la publication même. Tant d'auteurs, tant d'artistes ne pouvaient être prêts tous a la fois. II a fallu allendre plus d'un ma- nuscrit, prendre son temps pour plus d'un dessin nouveau. A mesure que Toeuvre avancait, le plan primitif s'a^randissait, des parties nouvelles recla- niaient leur place dans ce livre, pour le rendre aussi complet, aussi éclatant que possible et digue de 1'at- tention universelle. Toules les difficultés ont été heureusement surmon- tées. Le retard même de la publication aura servi le public et profitéa Toeuvre. Les développemenis donnés a chaque inatière trai- tée font, nous Ie répétons, du livre une véritable encyclopedie, oü Ie cöte pratique n'est jamais sacrifié au grand cóté littéraire. Paris-Guide constituera un tout harmonieux, instructif, utile, seduisant, d'une variété infinie, et d'un prodigieux intérêt de lec ture. Au lieu de 1,000 pages de texte, on en aura 2,000, et quand nous dirons que chaque page comporte 2,600 lettres en moyenne, c'est-a-dire la matière de pages d'un volume ordinaire, on ne sera pas surpris d'apprendre que les deux parties du Paris-Guide re- presenteront une valeur de prés de 15 volumes in-8° ordinaires. Au lieu de 60 gravures, il y en aura 112, toutes hors texte, et d'un genre tout nouveauoeuvres d'arl, en même temps que reproduction exacte de la phy- sionomie vivante et mobile de Paris. Au lieu de 6 plans, il y aura 25 plans. Tous les autographes des collaborateurs viendront se placer a la fin de l'ouvrage, et lui donner ainsi une valeur plus grande de curiosité. Mais 2,000 pages, et tant d'accessoires ne pouvaient plus tenir cn un seul volume, ce volume n'eüt été ni portatif, ni maniable. II a done fallu diviser le Paris- Guide en 2 volumes, ou plutót en 2 parties, chacune de ces parties sera reliée et fera un tout distinct. L'ceuvre d'ailleurs va gagner cette division même qui répond admirablement a son conlenu. La première partie portera pour titre la Science, Publié par Lacroix, Verboeckhoeven et O, édiieurs, k Bruxelles.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3