ét tombe jamais entre les mains des cléricaux. La Bel- gique. qui veut rester libre et developper les èlements de richesse qu'elle renferme dans son sein, repoussera toujours avec dégoht la suprèmatie d'un parti qui ferail d'elle, et elle Ie sait bien, ce qu'il a fait de toutes les nations qui ont subi sa domination des esclaves et des mendiants. M. Ie baron DE VINCK vous est présenté paree parti II D'en Taut pas davantage pour que vous lui refusiez voire suffrage. Mais volerez-vous pour M. Ie baron MAZEMAN DE COÜTHOVE, son concurrent"? Les doctrinaires reprochent amèrement a M. Ie ba ron de Vinckd'avoir abandonnè ses anciens amis, les liberaux, pour accepter une candidature cléricale. M. Mazeman, candidat clérical en 1859, accepté .par les liberaux COMME UN SIMPLE PIS-ALLER, n a rompu avec l'opinion cléricale pour se dévouer, corps et Mme, a la politique ministérielle, Ie jour ou, les élections d'Ypres ayant cessé d'être une affaire de transaction, il a trouvè de son intérêt de passer dans les rangs du parti victorieux. iNTRE CES DEUX HOU tl ES QUf, TOUS DEUX. ONT RE NTÉ LEUR PASSÉ, L'UN PAR DÉslR D'ENTRER AU SÉNAT, i'AUTRE PAR CRAINTE D'EN SORT1R, QUEL CHOIX POU- VEZ-VOUS FAIRE Les journaux qui palronent M. Mazeman lui font surtou! un mérite de son devouement absolu a la po litique du ministère. Que les doctrinaires, soi-disant libéraux, dont nos ministres font parfaitement les pelites affaires, trou- venl cette puliiique admirable, qu'ils rapportenl a nos gouvernants tons les progres que la Balgique a realises depuis dix ans, c'esl ce que l'on concoit sans peine. Mais les libéraux sincères, ceux qui, prenant au serieux les promesses du Congres liberal de 1846 et les declarations de 1848, complaient fennement sur Ie ministère pour les réaliser, ceux-la na serout cerlainement pas de eet avis. Faut-ii rappeler qu'après dix années de gouverne ment, les doctrinaires en sont encore a "nous faire at tendee l'accompiissement de la plupart de leurs pro messes lis avaient proclamé, comme base du libéralisme beige, l'indèpendance du pouvoir civil, et nous re- trouYons, après dix ans, Ie clergé m litre de nos écoles primaires et, qui plus est, maitre de nos écoles d'adultes. Le clergé, disaient-ils, doit rentrer dans la loi com mune et, loin de songar a lui erilever ses priviléges, ils les lui ont soigneusement conserves dans le Code pénal et viennent de proposer une loi sur la milice qui augmentera notablement ceux dont il jouissait dèja. II faut des économies, s'écriaient-ils, des écono- mies tellement sevères qu'elles aillent jusqu'a la li- mite extréme qu'on ne pourrait franchir sans dé- v sorganiser les services publics. (Programme du 4 juin 1848.) Et au lieu de diminuer, les budgets vont chaque année en grossissant. Ils annoncaient une réduction de l'armée, en vue d'un dèsarmemenl gónéral futur. Et nous sommes menaces d'une nouvelle organisation mili taire, qui enïèvera a l'agricuiture plus de 3,000 bras, sans compter les corvées qu'il imposera a la garde civique mobilisée. Et la suppression de l'impót du sel? Et Ie complément de la reforme postale? Et la révision prompte, sévère et profonde du système des charges publiques Et I organisation laïque de la bienfaisance pu blique? Et la révision des Codes? Et la loi sur la responsabilité ministérielle? Que sont devenues toutes ces belles promesses qui avaient fait accueillir l'avënement du ministère libe ral avec un si vif enthousiasme? Mais si le ministère ne nous a rien donné de ce que nous etions en droit d'espèrer de lui, en revanche, grëce a la majorité devouée dont M. Mazeman fait partie, il a pu impunement violer les devoirs de la neutralité en associant la Belgique a une expedition honteuse dirigée conlre un peuple qui combattait pour son indépendance; violer les devoirs de l'hospitalité par cette loi sur les expulsions qui livre le sort des malheureux proscrits aux caprices et i l'arbitraire du gouvernement; violer le paete fundamental du libé ralisme en introduisant le clergé dans les écoles d'a dultes violer, enfin, les droits incontestables de la li- berté en repoussant obstinéraent la proposition de M. Guillery et en fesant voter, par cette même majo rité toujours complaisanle, une reforme e'ectorale qui n'est qu'une amere dérision des vibux clairement ma nifestos de l'opïuion publique. Eh bien, nous croyons le moment venu, pour ces libéraux décus, maïs non decouragps. de formuier l'expression du mécoi.tenlement qu'une telle politique leur fait eprouver, ex s'aiistenant de voter fourM. Ma zeman qui, a l'heure presente, la personmfie toute en- tière dans sa candidature. La non Election de M. Mazeman n'entrainera pas la chute du ministère. Si tel devait êlre Ie rèsultat de votre abstention, si seulement ce rósultat était dans les clioses possibles, nous hésiterions a prendre sur nous la resp.msabilite du conseil que nous vous doti- nons, car, qudi qu'en disent les doctrinaires, nous ne DÉSIRONS PAS LA CHUTB DU MINISTÈRE ET l'aPP'U QUE NOUS AVONS DONNÉ, LORS DES DERNIÈRES ÉLECTIONS LEGISLATIVES, AUX CANDIOATS DE l'aSSOCIATI'N LIBÉRALE d'YPRES RÉPOND SUFFISAMMENT A CETTE SOTTE ACCUSATION. Mais aucune crainte n'est a concevoir de ce cöté Le MINISTÈRE DISPOSE ACTUELI.EMENT DE DOUZE VOIX DE MA JORITÉ au Sénat. A supposer que les élections de de- main lui en fassent perdre trois ou quatre (et c'est le maximumla majorité qui lui restera sera plus que sufïisante pour lui permetire de garde- le pouvoir, et nous savons s'il y tient. II n'y a done aucun danger, nous Ie répélons, que l'écbec de M. Mazeman deter mine la dissolution du cabinet. -Que M. Mazeman soit élu ou non, le ministère sera le lendemain ce qu'il éiait la veille. Nous nous trompons La non élection de M. Maze man sera p>ur !e ministère, et pour sa m ij >rite, un avertissement salutaire. Elle leur prouvera a lous deux que si l'opinion libérale leur a fail un long cré dit, l'heure est enfin venue de remplir leurs eng ige- ments et de donner satisfaction a des besoins trop longtemps mèconnus. Electeurs, soycz en bien convaincus cette leem ne sera pas perdue. Si le gouvernement nous a leur- rés jusqu'aujourd'hui, c'est notre faute a nous tous c'esl qu'au lieu de nous unir pour lui marquer nette- ment notre mécontentement, nous avons a chaque élection nouvelle, accepté docilement, des mains de la coterie, des candidats qui n'avaient d'autres titres a notre confiance qu'un dèvoue.-neut aveugle aux vo- lontés ministerielies, et que, disposant a sou gré d'une majorité considérable, le ministère n'a jamais senti le besoin d'entrer franchement et carrément .dans la voie des réformes. Mais montrez lui demain que vous êtes fatigué d'attendre et que vous êtes fer- mement décides a marcher sans lui s'il ne veut pas marcher avec vous, il marchera, soyez en sfirs, et ces réformes que vous réclamez vaineinent depuis dix ans, elles seront en pleine voie d'exéculion avant le renouvellement des Ghambres. Abstenez vous done, èlecteurs libéraux. Absteoez- VOllS, SOIT EN RESTANT CHEZ VOUS, SOIT EN DÉPOSANT UN BULLETIN BLANC, SOIT EN VOTANT POUR UN CANDIDAT QUEL- Conque qui ne sera, bien entendu, ni M. lk baron DE VINCK, LE CANDIDAT DE LA SACRISTIE, ni M. LE BARON MAZEMAN, le candidat de la cotbrie. L'un vaut l'autre ou, pour mieux dire, l'un ne vaut pas mieux que l'autre. Avec le premier, vous aurez plus de moiries; avec le second, vous aurez plus de sol lats. A cette difference prés, LES DliUX FONT LA PAIRE. Electeurs, quelques dates pour finir En 1859, M. le baron Mazeman de Gouthove est proposé pour le Senat par le parti clérical. Les doc trinaires appuient sa candidature, faute de mieux, comme pis-aller, dit M. Carton. Arrivé au Senat, M. le baron prend place parmi les cléricaux. Le premier vote politique qu'il est APPELÊ A ÉMETTRE EST HOSTILE AU MINISTÈRE ll s'agit de ces fameuses élections de Louvain qui firent tant de scandale a cette époque et oü les stokslagers jouè- rent un si grand róle. Par 26 voix contre 25 et une abstention le Sénat décide qu'il n'y a pas lieu de pour- suivre l'enquête sur les fails de fraude et de corrup tion qui lui ont éte signalés. Le membre qui s'abslient est M. le baron MAZEMAN DE CQUïtlOVE dont le vote détermine ainsi le rejet de l'enquête. (Seance du 8 septembre 1859, trois muis après les élections.) De 1859 a 1863, aucune question politique n'est soumise au Sénat. M. Mazeman n'a done a se pronon- cer ni pour les uns ni pour les autres, ce qui lui va a merveille. En 1863, nous avons des élections pour laCham- bre Sous la pression de l'opinion publique, les doeiri- uaires sö accident, oien a contre coeur, a roenpre leur ancienne alliance avec les cléricaux ct a former une liste compléte de candidats. Pendant la lutte ëleclorale, M. Mazeman ne bouge pas plus qu'un mort II attend que la fin de la lutte lui disede quel cöte il sera prudent de faire tourner sa girouelte. Les doctrinaires l'emportent. Aussitót M. Mazeman abandonnè ses anciens amis, devient uiinistériel a tous crins et Eu 1864 il vote la loi des bourses Electeurs libéraux, si vous jugez eet horame digne de vous represenler au Senat, que votre volonte soit faile Mais abstenez-vous désormais de parler de con science et de moralité politiques. Ces mots, dans votre bouche, ne seraienl plus qu'une infame hypocrisie I He siolfclyke belangen. Al degenen die de vergadering der Associatie, den 25 dezer raaend, bygewoond hebben, moeten als wy getroffen zyn geworden door de byzonderheid, dat M. de baron Mazeman in de lange en eentoonige op somming zyner stemmingen geen woord gezegd heeft over de politieke vraegstukken, niet alleen als ver- bindtenis voor het toekomende te nemen, hyzou er zich wel van wachten maar zelfs als uitlegging O O over zyn verleden te geven. Het schynt, overigens, dat het in het kamp der doctrinairen een ordewoord is, de sloffilykheid op te hemelen ten koste van den geest en de wegstaken boven de onafliankelykheid van het burgerlyx onderwys te plaetsen. Doorloop de kolommen van den Progrès en gy zult zien, dat hel er zoo mede gesteld is. Uit hetgeen wv zeggen, zou men nogtans niet moe ten besluiten,dat in onze oogen de stoffelyke intresten zonder belang zyn wy hebben te dik wils hier zelfs de behoeften van den koophandel en van de ny- verheid blootgelegd om van zulke dwaling verdacht te kunnen worden neen, in tegenwoordigheid der overgroole ontwikkelingen, die telken dage de open bare rykdom neemt, nemen de stoff lyké verbeterin gen met recht eene groote plaets in den geest der be volkingen in maer de mensch leeft niet alleen van brood, de grondbeginsels die de politiek der staels- besturengeleiden,hebben ook wel eenige waerde voor den mensch, die denken kan en het is ten minste be vreemdend, wanneer men den stryd op het terrein van het klerilcael en van het liberael beweerd te moeten plaetsen, deze grondbeginsels in de schaduwe te zien schuiven. Nu, vermits dit de weg is welken de Moniteur van de klik inslaen wil, volgen wy hem een oogen- blik, en onderzoeken wy of, by gebreke aen gedachten of aen liberale gevoelens, zyn beschermeling z ch be roemen k in van eenigen uitstekenden dienst aen het land bewezen le hebben. Wat vooral dit dagblad met bewondering schynt te treffen, is dat M. de baron Mazeman burgemeester is van Proven sedert 1836, dat geenegemeente met betere instellingenis begiftigd en dat geene gemeente hare financiën iu eenen beteren staat heeft. Alhoewel wy de instellingen van Proven niet ken nen, zyn wy nogtans geneigd den Progrès op zyn woord te gelooven. Maer komt er dan niets van de eer van al die schoone instellingen toe aen den raed, die dezelve gestemd heeft, aen de schepenen, die een ruimer deel hebben genomen in de verwezenlsking van dezelve, dan wel aen M. Mazeman, die het grootste deel van het jaer elders dan'in zyne ge meente doorbrengt? Zoude Progrès misschien willen doen gelooven, dat heden ais in den goeden oudeu lyd, al de verdiensten even als al den roem aen den edel- heer toekomen? Overigens, indien zyn beschermeling zoo vele titels heeft op de erkentelj kheid zyner mede burgers, dat hy ons dan uitlegge waerom zyne candi» datuer nergens meer vyandschap ontmoet dan in de gemeente, waervan hy burgemeester is? Lid van den provincieraed benoemd in het zelfde jaer, zegt de Progrès verder, beeft M. Mazeman zyne functiën zonder onderbreking vervuld tot in 1859, tydstip waerop hy tot lid van den Senael werd ver kozen Ziedaer ernstige titels volgens het klappen van den Progrès I M. Mazeman is burgemeester van Proven se dert 1836 M. Mazeman is lid van den provincieraed geweest van 1836 tot 1859, dit bewyst ten klaerste dat zyne plaets in het Senaet aengeteeknnd is 1 Nog tans, indien het waer is, zoo als men dikwils gezegd heeft, dat de gemeente- of de provincieraed een eerste stap, eene soort van leertyd is in de loopbaen der

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3