tournait dans sa commune annoncer aux habitants que l'évêque de Bruges fait en ce moment sa tour nee électoraie dans I'arrondissement. Truis jours n'étaient pas écoulés, que ce même bourgmestre avail de son seul chef, sans consulter son Conseil communal, prepare, comme il le dit dans les lettres de con vocation adressées it di verses socié- tés, la reception oflicielle de Sa Grandeur M* 1'E- vêque de Bruges. Les rues de la commune étaient plantêes de sapins reliés entre eux par des guirlandes de fleursles di verses sociétés et tous les corps cons- titues, hor mis le Conseil communal, avaient été con- voqués; une illumination générale ètait commandée et le discours du bourgmestre fabriquéon ne sait öfl. Mardi, a sept heures du soir, on aurait pu voir ce magislrat en grande tenue et, a la, main, lar feuille grand angouléme roulée, atlendre sur le pavè de Warnêton a Lille M. I'evêpue de Bruges. ll.atlen- dit longtemps. Ce n'est qu'a huit heures et demie que M. Ricquier, la figure ép-anouie de bonheur, put présenter ses hommages a M. l'évêque de Bruges Nous sommes pleins d'allegresse ei notre coeur deborde de plaisir, tellement est grand le bonheur de recevoir voire Grandeur, ainsi dit il. Le discours fut bien lu mars, chose curieuse, ce discours ètait fait au nom du Gonseil communal qui n'etait pas présent et ri'avait point été consulte. Tout surprenant que cela peut parattre, personne n'en fut étonnè l'auteur du dis cours n'etait probablement pas au courant des cir- constances. M. Faict répondit que la sincérité des sentiments expririit-s dans le discours lu par M. Ricquier le ren- dait tout ht ureux. Et toute cette scène s'est passée sans qu'aucun des acteurs éclatêt derire! MM. l'evêque et le bourgmestre s'entendirent même si bien qu'iIs ne se quiitèrent plus le soir, a onze heures, ils se promenaient encore ensemble dans les rues de Warnêton admirant les transparents, feux de Bengale, etc. L'intimilé ia plus grande régnait entre eux; ils causaient en familiers et M. Ricquier fumait le cigare eóte a cöte de M. Faict. Le leodemain, mercredi, M.\L Faict et Ricquier étaient encore en société le premier confirmait, le second étail parrain des oints de Monseigneur, d En se quittanl l'évêque et le bourgmestre se sont- ils embrasses? Cela ne serait pas impossible 1.... ni surprenant1 Si les sentiments et les pensees du bourgmestre de Warnêton répondent a ses actes, il nous l'aut recon- naitre un bon catholique en un membre du comité de l'Assoeiation libérale. Si, au contraire, il n'y a eu au fond de toutes les scènes jouées mardi et mercredi, a Warnêton, que pure coinédie, avouons que si tous les temps ont leurs grimaciers, les temps élecloraux en sont moins dépourvus que tous autres. Nous trouvons dans le Progrès la letlre suivante qui lui a été adressée par voie d'huissier. Ypres, Ie 3 juin 1867. A Monsieur l'èditeur du journal le Progrès. Monsieur, Je lis dans le n° dg votre journal du 2 juin que M. De Vinck a daigne faire, mercredi dernier, une vi site a M. Capron, pour le remercier du bienveillant appui qu'il aecorde en ce moment au parti cleri cal. A celte double assertion, j'oppose une dénégalion double et catégorique el vous mets au defi de prouvex que j'aurais quelqua part prónè la candidature de M. De Vinck ou fait la moindre demarche en sa faveur. Vous êtes incapable, sans nul doule, de porter une accusation sans en fournir les preuves; aussi j'atlends voire demonstration. Faute par vous de produire ces preuves, il ne me restera qu'a abandon- ner aux honnêtes gens de tous les parlis le soin de qualifier voire procédé. Je vous salue, Monsieur. SignéJ. Capron. Bien que les termes de ce démenti fussent des plus calégoriques, le Progrès a eu l'audace de pré- tendre que M. Capron ne niail pas, dans sa lettre, le fait de la visite que lui aurait prétendüment ren- due M. De Vinck. Nous apprenons que M. Capron vient d'adresser an journal doctrinaire une seconde lettre dans laquelle il oppose un nouveau démenti a cette assertion. Le Progrès se dèclarera-t-il sa- tisfait Nos réflexionssur ce qui s'était passé dans I'assem- blée générale des actionnaires du chemin de fer Armen- tières Ostende n'ont pas obtenu l'agréinent de l'or- gane des doctrinaires, qui se met a balbulier quelques explications n'ayant aucun rapport avec ce que nous avons écrit Nous avons soulenu que la section de Comines a Armenlières ne se ferait pas de sitót, malgré tous les articles du Progrès annoncant a des intervalles regu liers, depuis deux ans, le prochain commencement des travaux.Notre Chambre de commerce semble elle- même parlager notre manière de voir, puisque, après avoir parlé dans son rapport qui vient de paraïtre de la section d'Oslende a Thourout, elie dit La crise monetaire, financière et l'instabilité po litique ont enrayé les travaux, nous espérons elle ne possède done aucune certitude que eet arrêt ne sera que momentané et que la.ligne ferrée sera exècu- tée sur tout son developpemeut, quand le calme et la con fiance seronl rétablis. L'organe doctrinaire se contente d'apprendre a ses leeteurs que la compagnie s'est engagée a commen- cer les travaux sur le territoire francais endéans le dèlai prevu par la convention du 26 mai 1866. En quoi cela infirme-t-il notre dire Au reste, si nous vouuons pousser plus loin I'examen de tout» cette affaire, nous pourrioos donner de curieux dé tails sur les causes réelles de retard qu'éprouvent ces travaux et sur la cooduite de celui a qui en incombe la responsabilité. MM Mazeman et Carton, voyageant comme Pan- dore avec son brigadier, ont, mardi dernier, rendu une visite électoraie a \t. Ie Vice Président de la So ciété de S' Vincent de Paule de Warnêton. Qu'en dira le Progrès IS edification. II s'était glissê une erreur, paralt-il, dans un ar ticle inséré dans notre n° du 26 mai. Le panier qu'on nous avait dit avoir séjourné depuis 9 h. du matin jusqu'.i 5 h. a la station, ne serait arrivé Ypres qu'a m!di15 rn.et aurait été remis a domicile a 2 h. 45 m. Nous nous demandons alors pourquoi la marchandise a été refusée Quoiqu'il en soit, nous nous prêtons bien volontiers a la rectification qu'on nous demande, en ajoutant toulefoisque nos premiers renseignements émanaient de differentes personnes en position d'êlre bien infor- mées. Election du ia Juin. Le collége electoral de I'arrondissement d'Ypres compte 2,245 èlecteurs inscritsil est divisé en qua- tre sections. Voici ces divisions et les lieux désignés a chacune des sections - lr°section. Tous les èlecteurs de la ville d'Ypres et des communes de Saint-Jean et de Zillebeke, 598 èlecteurs, a la Salie Bleue, a l'Hótel-de-Ville. 2"" section. Les èlecteurs des villes etcommunes de Poperinghe, Reninghelsl, Westoutre, Dickebusch, Vlamertinghe, Voormezeele, Passchendaele et Zonne- beke, 500 èlecteurs, au Palais de Justice (Salle des Pas Perdus). 3m'section. Les èlecteurs des villes et com munes de Wervieq, Bas-Warnèton, Gommes, Holle- keke, Houthem, Gheluwe, Zantvoorde, Bixschote, El- verdinghe, Oostvleteren, Woesten, Zuydschote, Ghe- luvelt, Becelaere et, Langemarck, 566 èlecteurs, dans le compartiment des Halles qui louche au batiment dit a Nieuivwerk. 4m° section. Les èlecteurs des villes et communes de Brielen, Boesinghe, Crombeke, Proven, Rousbrug- ghe-Harii;ghe, Watou, WestvielerenDranoutre, Keinrnel, Locre, Messines, Neuve-Eglise, Ploegsteert, Warnêton. Wulverghcm et Wytschaele, 581 èlec teurs, dans la Salie du rez-de-chaussée de l'Hótel-de- Ville. Falsification des engrais. Voici le texle d'une nouvelle loi qui vient d'être votée par Ie Corps législatif francais dans le but de protéger i'agriculture contre la fraude sur les en grais et qufil serait bon de voir votée par nos Cham- bres Art. I0'. Seront punis d'un emprisonnement de trois mois a un an et d'une amende de 50 a 2,000 francs 1° Ceux qui en vendant ou en mettant en vente des engrais ou amendements, auront troinpè ou tenté de tromper l'arheteur soit sur leur nature, leur com position ou le dosage des éléments qu'ils contiennent, soit sur leur provenance, soit eu les désign.mt sous un no<n qui, d'après l'usage. est donné a d'autres sub stances fertilisantes. 2° Ceux qui, sans avoir prévenu l'acheteur, auront vendu ou tenté'd'e vendre des engrais ou amendements qu'ils sauront être falsifiés, altérés ou avariés. Le tout sans prejudice de l'art. ler 3 de la loi du 27 mars 1851, en cas de Iromperie sur la qualité de la marchandise. Art. 2. En cas de récidive commise dans les cinq ans qui ont suivi la con damnation, la peine pourra être élevée jusqu'au double du maximum des peines édictées par l'art iele 1 de la présente loi. Art. 3. Les trihunaux pourront ordonner que les jugemenls de condemnation seront, par extraits ou intègralemenl, aux frais des condainnès, affichés dans les lieux el publiés dans les journaux qu'ils détermi- neront. Art. 4. L'art. 469 du Code pénal est applicable aux délits, prevus par la présente loi. No rougissez pas. ministres, représentants, sena- teurs, d'imiter la France dans ce qu'elle a de bon Cérès est trop souvent trompé par Mercure. Protéger l'agricullure contre la fraude est du de voir de tout gouvernement. La Ligue de l' Enseignement vient de publier son 4* Bulletin, en voici le sommaire Enseignement mogen pour lesjeunes fillès rapport de M. V. Dwelshauvers, du Cercle local de Liége; discussion de ce rapport et adoption, par Ie même Cercle, d'une pétition a adresser au Conseil commu nal de Liége pour lui demander la création d'une école moyenne de filles Linslituleur de Nimy-Maisières circulaire du Conseil général aux membres de la Ligue. Installation dit Cercle local de Péruwelz Tournai Conseil généralrésolutions diverses. Cercles locaux discussions, rapports, etc.; tableaux des sujets de conferences, etc., données, en 1866-1867, par la Ligue. Intérieur l'Associution libérale de Gand et la loi de 1841 sur l'inslruction primaire, etc. Extérieur. Bibliolhèque du Conseil général. Bibliographie. Necrologie. Voici le nécrologe des officiers de l'armée beige dé- cédés pendant le mois d'avril Le capitaine N. Ripet, commandant la compagnie de la gendarmerie de ia Flandre occidentale, né Augis (Liége), Ie 20 octobre 1815, décéde a Bruges, le 5 avril Le sous-lieutenant E. Schrevens, du 2" chasseurs a pied, né a Tournai, Ie 11 décembre 1845, décédé a Tournai, le 24 avril; Le lieutenant E. Serrurier, du 1" régiment d'ar- lillerie, né a Bruxelles, le 9 mars 1839, décédé a Ixelles, le 29 avril. ACTE» OFEICBEL». Institution royale de Messines. Un arrêté de Sa Majesté, en date du 28 mai 1867, autorise la commis sion administrative de l'instilution royale de Messi nes a admettre dans eet établissement deux filles de miiitaires morts au service de I'Etat. Indigents. Fixation du prix de la journée d'en- tretien a Chópital civil d'Ypres. Un arrêtè royal en date du 28 mai 1867, fixe, pour le second semestrede celexercice, a 1 Ir. 35 centimes le prix de la journée d'enlretien des indigents non alienés qui seront recus a l'hópital civil d'Ypres. FAIT» UIVEI1». Les tirs a la perche se multiplient depuis peu de temps. Coincidence singuliere et loute fortuite sans doute avec l'élection. II y a quelques jours c'était a

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 7