En consequence, MM. le due d'Ursel et J.-G. de Cannaert d'Hamale sont élus. TURNHOUT. De Mérode-Westerloo, 708 En consequence, M. de Mérode-Westerloo est elu sénateur et M. Zerézo, par 626 voix estélu représen tant. Province de Brabant. Onze sénateurs, sortant en 1875. bruxeli.es. F.-L. Fortamps, 1,744. J.-G. Van Schoor, 1,741. B. Hanssens, 1,740. H.-J. Siiellemans, 1,731. F. Lauwers, 1,708. J.-R. Bisschoffsheim, 1,708. J. Barbanson, 1,676. En consequence, MM. E. Lauwers, J R. BisschofT sheim, J.-G. Van Schoor, H.-J. Slieilemans, B. Hans sens, F.-L. Fortamps, J. Barhanson sont elus. louvain. A. d'Overschie de Neerysche, 1,746 J.-J. De Man d'Allenrode. 1.735 En conséquence, MM. A. d'Overschie de Neerysche, J.-J. De Man-d'Attenrode sont élus. N1VELLES. J. Zaman, 1,646. Comte de Robiano, 1,310. T.-J. Mosselman-du Ghencv, 1,605. En conséquence, MM. J. Zamau et T.-J. Mosselman- du Cheney sont élus. Province de Luxembourg. Trois sénateurs, sortant en 1867. BASTOGNE, AIARCHE et ARLOJi. Lenger, 957 voix. Do Faverau de Jennert, 0,000. G. d'Hoffschmidt, 943. En consequence, MM. Lenger et G. d'Huffschmidt sont élus. NEUFCHATEAU et YIRTON. Gh. Bergh, 941 voix. En consequence, M. Ch. Bergh est élu. Province de Kaïnur. Quatre sénateurs sortant en 1875. DINANT. J. d'Omalius-d'Halloy, 461 En conséquence, M. J. d'Omalins d'Halloy est élu. NAMUR. Gte d'Aspremont-Lynden, 1,235 F.-G. de Woelmont, 1,248 En conséquence, MM. d'Aspreinont-Lynden et de Woelmont sont élus. PHILIPPEVILLB. C.-J. de Labbeville, 468. En conséquence, M. G.-J. de Labbeville est élu. La loi, dit un vieux proverbe, accorde au plaideur malheureux 24 heures pour maudire ses juges. Nous ne nous senlons nulle en vie de profiter de cette tolé- rance. Serviteurs dévoués de la grande cause libé rale, nous avons loyalement combattu au nom des principes qui nous sont chers et que, dans notre ame et conscience, nous croyons menacés par la politique la nation, ils avaient contre eux le peuple de Paris énivre de sa récente toule-puissance. Desarrnés d'ail- leurs par leurs scrupules de Ipgalité a l'égard d'enne- mis qui n'en èprouvaient d'aucun genre, ils manquè- rent de la décision necessaire pour vaincre. Ils ob- tinrent de l'Assemblée la nomination de la fameuse commission des Douze chargee d'examiner la conduite de la municipaliié. Mais la Commune vint elle-même le 31 mai, avec son maire Pache, imposer a la Con vention avilie une reiraclation diclée par Henriot a la tête de son ignoble milice. Ge triomphe ne leur sulfit pas; le surlendemain, 2 juin, Maral sonne lui même le tocsin a l'Hótel-de-Ville; le génèral de la Commune revient avec ses soldats demander a la Convention l'arrestation des Girondins. On la lui refuse il fait pointer ses canons sur les représentanls de la nation. Alors la Convention, prisonnière d'Henriot, outragee par une multitude en fureur, courbe la tête sous le jougpile accorde tout ce qu'on exige d'elle, et Marat dicte lui même la liste de proscription. Mais toute institution qui abuse de son pouvoir s'use et s'affaiblit par eet abus même. C'est la une loi historique a I'empire de laquelle la Commune de Paris ne pouvait tót ou tard echapper. N'ayant plus d'autre but que la conservation de sa dictature démocralique, d'expédients praliquée par le ministère. Nous avons pensé que le moment était veriu pour les électeurs de notre arrondissement de réagir contre cel'e politique décevanie, non point en renversant le cabinet, mais en lui donnant un avertissement sérieux de rentrer dans la voie dont il s'est écarté. Le scrutin nous a donné tort. Nous acceptons son arrêt, sans amer- tume, sans colere, mais non sans regrets, car nous restons aujourd'hui ce que nous étions la veille du 11 juin, inébranlables dans le sentiment que la poli tique doctrinaire sera fatale a la Belgique et nous ra- mènera par un chemin un peu loog peut être, mais assuré, a la domination cléricale. Le Progrès chante victoire c'est son droit. Maitre du champ de bataille, ii décerne a ses scldats des re compenses civiques et leur jure sa foi qu'ils ont sauvé la patrie nous n'y trouvous rien a redire. Que si, cependant, il lui était possible de s'arracher a I'eni- vrement de son triomphe et de considérer Ie résultat général de la lutle dull juin dernier, peut-être chan - gerait-il de langage. A Anvers, a Bruges, Dixmude, l'opinion libérale a subi de graves échecs el la majorité ministérielle au Sénat, de douze voix, est tombée a quatre. Quelqu'imp .rtance que l'on veuille donner a l'élection de VI. Mazeman, elle compense d'une ma- nière trés insuffisante, selon nous, ce notable affai- blissement de la preponderance ministeriplle dans notre Chambre haute. L'abstention, en assurant l'élection du concurrent de M. Mazeman, aurait rendu eet affaiblissement plus sensible encore, nous dira-t-on peut-être. Nous ne le nions point. Mais ceux-la versent dans une erreur profonde, selon nous, qui s'imaginent que le ministère va pouvoir se maintenir longtemps avec une majorité de quatre voix mal assurées et toujours prétes a s'é- chapper. Avec quatre voix comme avec deux, a moins de se condamner a une immobilité compléte, le mi nistère sera inèvitablement amené, dans un avenir prochain, a demander au pays de se pronoucer entre le Senat et lui. Telle est notre conviction profonde, que partageront bien certainement tous ceux qui ont étudié avec un peu d'attention I'attitude presqu'ag- gressive du Senat vis-è-vis du gouvernement. L'élimination de M. Mazeman n'aurait done rien c'aangè a la situation créée par les élections de mardi dernier. En revanche, elle eut élé, pour Ie ministère, une invitation péremptoire de rompre avec la poli tique la fois irritante et sterile qu'admire si fort le parti doctrinaire. Averti par cette lecon sévère, le ca binet, liberal, après tout, beaucoup plus que sa majo rité, n'eut pas hésilé a marcher en avant et, le jour de la dissolution du Senat arrivé, nous aurions vu se ranger derrière lui, non pas seulement les repus de la Doctrine, mais la grande armée libérale tout en- tière, celle qui a vaincu en 1847 et en 1857 et qui, hier encore, eut vaincu a Dixmude, a Anvers et a Bruges, si Ie ministère avait résolument arboré le drapeau du libéralisme. Or, nous posons cette ques tion a ceux de nos lecteurs qui ont rejeté notre con- seil Si, demain, la dissolution du Senat devenait nécessaire, nesont-ils pas convaincus que, pour avoir raison de la formidable coalition du clergè avec la grande proprièté territoriale, un suprème effort, comme celui de 1857, ne serait ppint de trop? Quant a nous, nous avons cru, nous croyons encore que le ellene pouvait qu'enirer en lutle avec tous les gou- vernements successifs quels qu'ils fussent. Elle fut done poussèe par la force des choses a se mettre en antagonisme avec Ie comité de salut public, fondé sur le même principe qu'elle, mais ayant sur elle loute la supériorité d'une force disciplinée sur des éléments convulsifs et desordonnés. Pendant celle courte lutte, on vit la Commune op- poser Ie cullede la Raison a celui de l'Être suprème, le club des Cordeliers a celui des Jacobins, et une sorte de théorie du gouvernement direct du peuple par le peuple, la centralisation du terrible Comité. Mais ce dernier sut prevenir ses ennemis; et le sup- plice d'Hebert, Chaumette, Ronsin et Monmoro porta a ce parti urt coup dont il ne devait pas se relever. La Commune vaincue vint a son tour faire amende honorable devant l'Assemblée qu'elle avait tant de fois humiliee. Ce formidable instrument des revolutions avail pour la première fois trornpé ceux qui avaient voulu se servir de lui. En perdant son prestige il avait perdu toute sa force. Lorsque Robespierre osa s'attaquer au Comité dont il avait éte si longtemps le chef, il chercha naturelle- ment son point d'appui dans la Commune de Paris, mais il ne trouva plus en ellequ'un ressort brisè. Hen- salut de la majorité libérale est a ce prix. N.tus som- mes-nous trompes? L'avenir nous le dira mais ce n'est point i'èehec que nous venous de subir qui mo- difiera nos sentiments sur ce point et aujourd'hui, comme il y ahuit jours, nous maintenons que l'absten tion aurait servi les vrais intéréts de la cause libérale d'une manière infiniment plus sérieuse et plus intel ligente que le triomphe de la candidature de M. Ma zeman. Voici comment un journal libéral de Bruxelles ap- précie la lutte electorale qui vient de finir Les journaux de province sont exclusivement consacrés, depuis quelque temps, aux querelles de partis que provoquent les élections pour Ie Sénat. Presque partout Ie débat porte sur de pures questions de personnes, aucune question de principe n'etanteu jeu. Aussi ne nous preoccupons-nous que font peu du résultat du scrutin, convaincu que, quel qu'il soit, il ne changera rien a la situation. Des catholiques aux doctrinaires, en effet, la difference n'est guère sen- sib'e, et git lout entière dans l'audaee plus grande de ces derniers, qui, sous Ie manleau du libéralisme, qui les protege contre les preventions de l'opinion pu- blique, osent aller plus loin dans leur oeuvre de reac tion que ne I'eussent fait leurs comperes cléricaux. Nous en trouvons une nouvelle preuve dans le manifeste de I'Association libérale de Bruges, rédigé par l'un des patriarches du doctrinarisme, M. Paul Devaux, et dont nous extrayons quelques lignes pour I'edification de nos lecteurs. o Demandez, dit-il, aux électeurs qui prétendent que le clergè est persécuté, si le budget du culte catholique ne depasse pas aujourd'hui de douze cent mille francs le chiffre qu'il avait atteint sous Ie ministère de M. de Theuxdemandez leur si en aucun temps Ie gouvernement a consacré plus de fonds a la reparation et a la construcnon des édi- i> fices du cultesi en aucun tempsa quelque époque qu'on remontela Belgique a eu un aussi grand nombre de couvents (lextuel I); si jamais les dona- tions et legs a destination charitable ont eu plus d'importance. Hélas 1 tout cela n'est que trop vrai 1 Depuis qu'ils sont au pouvoir, nos doctrinaires n'ont cessé d'avoir, entre autres preoccupations constantes, celle de donner pleine satisfaction aux exigences du cléri- calisme, et nous les voyons, aujourd'hui, mettre tout leur orgueil a pouvoir proclamer, avec preuves a l'ap- pui, qu'ils ont déja fait, au profit de l'Eglise et de ses minislres, des largesses plus considerables que o'avait encore osé faire aucun ministère catholique avant eux 1 Tel est, a leurs yeuxleur plus grand titre de gloire o Que faul il conciure de cela? que nous enga- geons serieusement les électeurs catholiques de I'ar- rondissementde Bruges de donner leur vote a M.Boya- val, car ce sera pour eux jouer a qui perd gagne. Quant aux électeurs libéraux, ils n'ont aucun intérêt a prendre part au scrutin; c'est M. Devaux lui-même qui s'est chargé de le leur demontier. t> Nous lisons dans un autre journal En province, la lutte parait se dessiner dans riot put encore entrainer les seclionnaires pour déli- vrer Ie tribun emprisonné, mais devant Ie hors la loi prononcé par la Convention, ses canonniers palirent el refusèrent de tirer. On connait la suite et Ie dènoü- ment de cette scène tragiqiie. A minuit, Robespierre siégeait encore a l'Hótel-de-Ville, préparant l'extermi- nalion de ses ennemis. La place de Grève, eocombrée de piques et de canons, était retnplie d'une foule im mense et retentissait du bruit de sps accl imations. Tout a coup, la nouvelle du décret de hors la loi se répand dans les groupes en quelques instants le ras- semblement se disperse les conjures s'aper^oivent avec stupeur qu'ils sont seuls. Cependant des pas precipites se font entendre au milieu du silence de Ia nuille bruit se rapproche, la porte s'ouvre avec fra cas ce sont les soldats de la Convention conduits par Barras el Fréron. Le gendarme Méda s'élance vers Ro bespierre et lui casse la mêchoire d'un coup de pisto let. Robespierre le jeune se jet te par la fenêtre, Lebas se tue, Saint-Just attend son sort en silence, Couthon se cache sous la table, Coffinhal précipite Henriot dans un égoüt et s'enfuit. Ainsi finit la Commune. {La suite au prochain n°).

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 2