quelques arrondissements. G'est toujours un riche monsieur qui s'intitule libéral qui se porte en opposi tion avec un riche monsieur qui s'intitule catholique. Sur ce, la fièvre s'empare de nos bons électeurs, la presse fait feu de toules pièces, la gazette de M. Ie curé traite d'iinportance le journal da M. le bourgmestre; celui-ci parle de la dime et de I'inquisitioncelle-Ia veutsauver la foi de ses pares on s'injurie un peu, on boit énormément, on s'enlhousiasme avec un sè- rieux sans pareil, et Ie lendemain de l'élection I'arron- dissement compteun députè de plus; seulement, per- sonne ne se demande si le monsieur qui s'intitule libéral n'aurait pas pu tout aussi bien s'intituler ca tholique, pour peu qu'il eüt èté plus sür d'être nomrné en changeant de programme... Combats de coqs. Un goüt que nous pouvons dire naturel, tellement il est général, engage les différents peuples a éléver des coqs de combat. Le spectacle des combats de coqs, trés-fort en hon- neur aujourd'hui chez les Chinois, les Javanais et les Malais, y occupe la majeure parlie de la population les jours de fète. Aussi, la race malaise des coqs de com bats jouit-elle d'une célébrité universelle. Parmi les anciens, ces plaisirs étaient connus des Grecs qui paraissent les avoir empruntés aux Indiens et les avoir enseignés aux Romains; l'lle de Rhodes produisait les meilleurs coqs de combat. Les Francais, les Anglais, les Beiges, en Europe, recherchent avidement ces luttes el se livrent a leur sujet a des paris plus ou moios éleves. En Angleierre, les combats de coqs inaugurés par les rois anglais au xie et xn" siècle, furent defendus par une loi d'Edouard 111, puis solennellement reta- blis Westminster par Henri VIII sous le nom de royal cockpitel réglemen.tes avec le plus grand soin, Cromwell les supprima de nouveau; mais Charles II les remit en honneur et aujourd'hui encore les règle- menls de police n'ont pu les faire disparaitre des mcBurs populaires de nos voisins. Nos législateurs beiges viennent de décréler l'abo- lition des combats de coqs. II n'a rien coü'é aux hono- rables du Sénat et de la Chambre d'inlerdire un plai- sir populaire les combats de coqs ne font pas partie de leurs amusements. Les courses de chevaux dans lesquelles des hommes se fracassent cótes et libias, les chasses a courre dans lesquelles on réduit a se rendre de pauvres lièvres poursuivis a outrance, sont plaisirs de noblesse et de haute finance. Serait-ce pour ce motif que leur sup pression n'a pas etó demandee dans les discussions de nos honorables de l'une et l'autre Chambre? Nos legislateurs eussent ét© conséquents avec le grand principe d'egalite si, supprimant les combats de coqs, ils avaient supprimé les courses da chevaux en maintenant celles-ci il fallait maintenir ceux-la. Le peuple est, de nos jours encore, quelque peu la gent taillable et corvéable tandis que ceux de haut lieu jouissent de privileges et d'immunitós. On ne se soucie guère de lui. Tous ses plaisirs, toutes ses jouis- sanees semblent a charge a nos patriciens aussi rien ne leur coüte pour Jes en priyer el leur inlerdire des jeux beaucoup plus innocents et plus moraux que ceux de La haute-volee. Voila pourquoi l'on interdit les combats de coqs et l'on maintient les courses de chevaux. Que les hommes sont dróles I ACTE* OFFICIELS. Ordre de Léopold Nominations. Sont nom- més grand officiersLes sieurs d'Hoffschmidt de Res- teigne et baron d'Anelhan. Commandeurs Le sieur Barbanson, membre du Séuat. Le sieur d'Omalius d'HalIoy, membre et vice-pré- sident du Sénat. Officiers Les membres du Sénat, baron Bethune Ie sieur Bischoffsheim, Ie sieur Boyaval, le baron dé Labbeville, le baron d'Overschie de Neeryssche, le le vicomle Du Bus de Gisignies (Albéric), le due d'Ur- sel, le sieur Gillès de 's Gravenwesel, le sieur Hans- sens Hap, le sieur Joostehs, le baron Mazeman de Couthove, le steur Michiels-Loos, Ie sieur Mosselman du Ghênoy. Chevaliers Le sieur Derre, architecte, a Bruxelles. Le sieur Rousseau, inspecteur des constructions des prisons au département de la justice. Les sieurs comte d'Aspremont Lynden, baron de Woelmont, Lauwers et Zaman. Par diverses dispositions du département de la guerre, ont été désignés Le général-major Thiébauld, commandant la 2° bri gade de la 3° division d'infanterie, pour prendre Ie commandement de la 2" brigade de la 4° division, id. Le lieutenant C. Baessens, du 3° d'artillerie, déta- ché a l'école de cavalerie, pour la 9e batterie montée du 2e régiment et pour rester dans sa position ac- tuelle. Le lieutenant V. Thys, du 4" d'artillerie, pour la 23e batterie de siége du corps dont il fait partie. Le pharmacien de 2" classe H. Liénard, de l'infir- merie d'Ypres, pour être attaché a l'hópital de Lou- vain et être remplacé a Ypres par le pharmacien de 2" classe, J. Maillet, de l'höpital d'Anvers. Les sous-lieutenants d'etat-major, F. Vent, et L. baron Chazal, actuellement au régiment des guides, pour être attaches au régiment des carabiuiers. Le sous-lieutenant L. Defee pour passer du 9e au 10" de ligne. Les sous-lieutenants d'état-major, L. Denis et P. Timmermans, attachés respectivement au 10"de ligne et aux carabiniers, pour être attachés Ie premier au regiment des carabiniers et le second au régiment des grenadiers. Bureau de bienfaisance et fabriques d'eglises. Legs. Le bureau de bienfaisance de Wevelghem, la fabrique de l'eglise de Didizeele et celle de Saint- Roch, a Courtrai, sont respectivement autorisés a accepter les legs qui leur sont faits par Ie sieur Casi- mir Lesaffre. Eg Uses. Construction. Un arrêté royal, en date dn 10 juin 1867, autorise le conseil de fabrique de l'église de Bas-Warnêton, a faire construire une sacristie a cette église. Bureau de bienfaisance. Aliénation. Un ar rêté royal, en date du 10 juin 1867, autorise le bu reau de bienfaisance de Lauwe a vendre, de gré a gré, pour la somtiie de 5,300 francs, plusieurs parcelles de lerre et fonds batis, contenant ensemble un hectare 14 ares 81 centiares, situees a Lauwe. Enfanls trouvés et enfants abandonnés. Subside. Un arrête royal, en date du 10 juin 1867, alloue un subside de 424 francs a la province de Flandre oc cidentale, pour l'aider a faire face a la dèpense d'en- tretien de ses enfanls trouvés et de ceux de ses en fanls abandonnés dont le domicile de secours est in- connu. La deputation permanente du conseil de cette pro vince soumettra au ministre de la justice les bases do la sous-répartition a faire du montant du subside pré- mentionne. Nous croyons faire plaisir a nos lecteurs en leur communiquant quelques vers pleins de sentiment et de L)onhomie, chantes dans une circonstance récente par notre aimabie et excellent poële, Antoine Clesse. I/enfant de plus. A Marie Clesse et a Jules Francois, le jour de leur mariage, 4 mai 1867. Air du vaudeville de la petite gouvernante. On m'a dit souventC'est dommage, En parlant de notre maison. Que dans ce bon petit menage Vous n'ayez pas un seul garcon. Nos deux enfants sont si gentilles Que, dans notre bonheur reclus, Nous n'envions rien aux families Ou l'on compte un enfant de plus. Mais depuis j'ai vu sur ma route Et j'ai pris un garcon tout grand sQa coüte un peu plus cher saus doute, Mais du moias on sait ce qu'on prend. Bieu qu'il nous enlève une fille, Des regrets seraient superflus Rien n'est changédans la familie Nous n'avons qu'un enfant de plus. Une douce croyance élève, Le doute a fait les coeurs aigris La nuit, un magnifique rêve M'ouvrit le monde des esprits. Deux èmes en pleine lumière Disaient au séjour des élus Pour guider un fils sur Ia terre, Nous avons un ange de plus. Chantons cette union si chère Sans trembler pour son résultat Marie a le cceur de sa mère, Et Jules a le coeur d'un soldat. Dans leurs yeux une larme brille, Perle de deux coeurs résolus A vivre heureux dans la familie Oü l'on compte un enfant de plus. Je vois, si l'avenir couronne Les voeux que forme ma chanson, Un berceau, ful.ur petit tröne Du petit roi de la maison. Votre mère, qui n'est point seule Achérirles anges joufflus, Etendra les mains de l'aïeule Pour bénir un enfant de plus. FAITS DIVEKS. C'était mercredi l'anniversaire de S. A. R. le due de Brabant, comte de Hainaut, ne le 12 juin 1859. II y a eu revue des troupes de la garnison. M. le baron de Favereau, Ie sénateur luxembour- geois qui vient de mourir, a été enterré par les soins de la Libre-Pensée. On rapporte un cas de longévité remarquable, dit le Propagaleur, de Lille Le sieur Ch. Venalderwerelt, né a Wervicq, dé partement du Nord, le 14 avril 1740, y est mort ie 22 mai dernier. II était done agé de cent vingt-sept ans. Oa lit dans VEconomie de Tournai a Le Moniteur a publié jeudi des arrétés royaux en vertu desquels vingt-deux sènateurs sortants sont promus de nouveaux grades dans l'Ordre de Léo pold ou noinmés chevaliers de cet ordre nous voyons figurer sur cette lisle 2 grands-ofliciers, 3 comman deurs, 14 officiers et 4 chevaliers. Tous sont nommés pour recunnaitre les services rendus par eux au pays. II y avait 32 sènateurs sortanls les services ren dus par 10 d'entre eux, au pays naturellement, ne sont probablement pas encore assez éclatants pour mèriter la croix. C'est dommage le pays eüt vu avec un enthousiasme inénarrable trente-deux decorations attachées d'un seul coup sur les trente-deux poitrines de ces trente-deux senateurs. On écrit de Roulers au Journal de Bruges Un journal clerical de cette localité a annoncé ré- cemment que l'honorable M. Ch. de Brouckere, de celle ville, a fait parvenir au Roi sa dèmission de Pré sident de noire Chambre de commerce, assignant com me motif de cette détermination, I'oubli de la part de M. le Ministre Vanden Peereboom, de renouveler pour I Exposition de Paris, Ie mandat de délégué, que M. de Brouckere avait dignement rempli a Londres; oubli d'autant plus significalif, qu'il ressemble a une exclusion, tous les autres membres de la commission pour l'Exposition de Londres ayant été commis de nouveau pour ('Exposition de Paris. Le fait de la dèmission est exact. Nous pouvons ajouter que toules les instances isolées des amis de M. de Brouckere, pour Ie faire revenir de sa décision, ont été infructueuses. Nous pouvons ajouter encore, que tous les membres de la Chambre de commerce a prés en avoir delibéré sur la proposition du vice- président M. Henri De Blauwe, ont renouvelé cette instance en corps, mais sans plus de succès. Quant au motif de cette retraite, s'il est vrai, le commerce et l'industrie, si importants de cette lo calité, ne pourront que regretter que M. le Ministre n'ait pas cru devoir rnettre a profit la science el I'ex- périence que M. de Brouckere avait si efficacement mis a leur service, lors de I'exposition de Londres. M. de Brouckere sera difficilement remplacé comma Président de notre Chambre de Commerce et comma Membre du Conseil supérieur de l'industrie. Les coeurs vraiment fïdèles, ceux pour lesquels rien de ce qui touche a la majesté, au prestige et a la gloire du chefde la catholicité ne saurait être indiffo-

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3