ville. Si c'est lè une erreur, elle est singulière, si c'est ua système, il est plas singulier encore. Gazette de Mom) M. Vanden peereboom s'est proposé, paratt-il, la ruine du parti libéral a Namur. Deux échevins sont a nommer. Le Conseil commuoal possède ua seu membre franchement ciérical et qui faute d'une voix n'eüt pas été nommé conseillerM. le ministre de l'intérieur en fait ua échevin. Glériealet peu sympa- thique au corps electoral, voila les titres qui recom- mandent M. Doheta M. Vandenpeereboom. Ajoutons, ce qui rehausse encore l'impartialité de M. Vanden peereboom, que M. Dohet est le neveu par alliance de M Lelièvre. Tout doit ètre singulier et triste dans cette affaire de Namur M. Vandenpeereboom a nommé échevin M. Rops qui l'était déja. Journal de Charleroi.) Le correspondant de Bruxelles de 1'Union libérale de Verviers affirme que MM. Frere, Rogier et Bara sont formellementopposés a la ligne de conduite qu'a suivie M. Vandenpeereboom dans la question des écoles d'a- dultes. II y a quelques mois nous signalions déja ce fait, et nous ajoutions que M. Vandenpeereboom avail été désavoué par ses eollègues, en Conseil, comme il I'a été encore par son attitude dans l'affaire de l'instituteur de Nimy. L'arrèté royal qui soumet les écoles d'adul- tes la loi de 1842 est l'ceuvre personnelle de M. le ministre de l'intérieur c'est a lui qu'incombe toute la responsabilité d'une mesure prise a l'insu des au- tres ministres. Nous ajouterons que M. Vandenpeereboom quit- tera bientót le ministère. On comprend dans la sphère gouvernementale que Ie député d'Ypres ne peut gar- der son portefeuille en présence de I'antipathie qu'il inspire au parti libéral et du blême que lui ont solen- nellement infligé les Conseils des plus importantes provinces du royaume. Organe de Mom.) Oü cette politique nous conduira, je vais vous le dire. Un paysan avait un êne qu'il voulut déshabituer de manger. Pour cela, il imagina de diminuer ehaque jour sa pitance de quelques onces. Le système parut d'abord promettre un excellent résultat; l'êne mai- grissait bien un peu, mais il allait et venait comme d'habitude. Le paysan était ravi.Cependant, le piootin allant toujours en diminuant, la pauvre béte finit par devenir si faible qu'a peine pouvait-elle se tenir sur ses jambes, ün beau jour, notre homme la trouva morte dans son étable. Ne faut-il pas avoir du gui- gnon V s'écrie-l-il. Voila mon éne qui crêve juste au moment oü je l'avais habitué a ne plus manger du toutl L'ane, c'est le libéralisme, a qui M. Vandenpeere boom rogne, chaque jour, un peu de sa portion con- grue, tantót sous un prétexte, tantót sous un autre. L'ène a murmuré d'abord, mais la diète aidant, il a perdu jusqu'a la force de se plaindre et comme il ne se plaint plus, M. Vandenpeereboom, l'homme a l'ex- périence, en conclut qu'il est parfaitement satisfaitet que sa politique est la meilleure du monde. Eu atten dant que lane succombe, cequi ne lardera plus guère, les cléricaux reprennent tout doucement leurs posi tions dans les Conseils provinciaux, chassent les libé- raux des Conseils communaux a Verviers et a Liége et se préparent a les chasser de la Chambre aux élec- tions prochaines. II ne leur faudra pas grand effort pour cela. Qui sail mêrae si l'ane vivra jusque-la {Journal de Charleroi.) La situation politique de la ville de Namur ne s'a- méiiore pas. Le gouverneur parait tout dévoué au parti ciérical; les libéraux, par leurs querelles per- sonnelles, ont jetè le dósarroi dans les affaires commu- nales et dans leur parti, et Namur tombe dans un gèchis complet. M. Dohet, appartenant au parti ciérical, vient d'être nommé échevin. Cette nomination ne fera probable- ment qu'empirer les choses, trés-gatées du restecar la majorité du Conseil, fort hostile a MM. Lelièvre et Rops, ne sera certes pas ramenée par 41. Dohet. Ce qu'il y a de déplorable, c'est le résultat de ces misérables divisions. Le prestige des institutions com- munales en est compromis, et l'arrondissement de Namur, qui serait depuis longtemps acquis au libé ralisme, retombe toujours sous lejoug ciérical. Journal de Liége Dans notre monde a nous qui est le monde a tous, il est une question très-intóressante. C'est la question de la démission du ministre de l'intérieur, M. Van denpeereboom. On en parle beaucoup,et par un grand nombre de personnes la démission de ce ministre est considérée comme certaiue. Le pourquoi de la chose, le voici M. le ministre de l'intérieur ne veut accor- der de subsides aux écoles d'adultes qu'a la condition qu'elles se soumettent au régime de la loi de 4842, loi qui admet le prêtre dans l'école et lui accorde sur les écoles un droit d'inspeclion. Or, les Conseils pro vinciaux de qui dependent les écqles d'adultes, ne pen sent pas tous comme M. le ministre de l'intérieur. Certains d'entre eux ne veulent pas d'enseignement religieux dans les écoles d'adultes, prétendant que l'enseignement religieux peut et doit se donner a l'ó- glise, et que dans l'école on ne doit avoir autre chose a faire qu'a s'efforcer d'acquérir les connaissances pu- rement humaines. Parmi les Conseils provinciaux qui pensent de la sorte, figurent le Conseil provincial du Brabant, le Conseil provincial de Liége et le Conseil provincial du Hainaut, trois grandes provinces, les plus importantes, les plus actives, les plus éclairées. Ces provinces ont done refusé le subside que leur of- frait M. le ministre de l'intérieur pour leurs écoles d'adultes, et ont voté elles-mêmes des fonds pour sub- venir aux nécessités des écoles qu'elles soustrayaient au régime de la loi de 1842. Ce ne serait encore rien si M. le ministre n'avail contre sa manière de voir que ces trois Conseils provinciaux, mais c'est que derrière ces Conseils se groupe toute l'opinion libé rale, laquelle appelle de tous ses voeux l'abolition de la loi de 4842. Nous comprenons l'embarras de M. le ministre de l'intérieur devant l'opinion a laquelle il appartient. Mais aussi pourquoi fesait-il mal a propos du zèle anti-libéral Y avait-il chose plus simple au monde que de laisser les Conseils provinciaux des di- verses provinces maitres de décider s'ils admettraient ou non l'intervention du prêtre dans les écoles d'a dultes. L'opinion libérale ne lui demandaitYien de plus. Que ne lui accordait-il ce qu'elle demandait En résumé, s'il ne plait pas a quelque Conseil provincial d'admettre l'enseignement religieux dans ces sortes d'écoles, et que d'autre part il ne se décide pas a prendre sur les ressources de la province, pour ac- corder a ces écoles, l'équivalent du subside offert par M. le ministre de l'inlérieur, ce sont les écoles d'adul tes qui en patiront. Cela est infiniment regrettable. D'autant plus que ceux qui fréquentent les écoles en question n'ont nul besoin, suivant nous, de rece- voir et surtout d'être obligés de recevoir a l'école l'en seignement religieux. lis sont d'age a savoir ce qu'ils ont k faire partant, qu'on laisse chacun sa con science. Ce principe devrait même être appliqué aux écoles primaires. Nous ne voyons pas pourquoi l'en seignement religieux, même dans ces écoles, fait par- tie de l'instruction. Qu'est-ce qui empêcherait le clergé, s'il le voulait, d'instituer des cours de religion que fréqüenteraient ceux qui en auraient ie désir, ou, puisqu'il s'agit d'enfants, ceux que leurs parents y enverraient. Le clergé n'y gagnerait-il pas iui-même en dignité et en libertó? {Union Fmancière.) Les divisions qui séparent M. Vandenpeereboom de ses eollègues sont chaque jour indiquées par des symplómes plus marqués. Le Journal de Liége dont on connait les attaches avee M. le ministre des finances, condamne ouverte- uient la conduite inouïe du reste de M, Vanden peereboom, en ce qui concerns la ville de Namur. Cette conduite insensée et coupable, M. le ministre de l'intérieur prétend la tenir dans. une des grandes villes du pays, et cela, au grand detriment du parti politique auquel il appartient. La ville de Namur avait très-clairement indiquó son désir; le bourgmestre qui lui convenait était parfaite ment connu, mais M. Vandenpeereboom a préféré je- ter un nouveau défi a l'opinion libérale, au sens- commun et a ses eollègues dü ministère. {Gazette beige.) Les ignobles turpitudes du frère Raimbode ont soulevé l'indignation publique. La presse cléricale en est attérée et ne trouve pas une parole pour dógager la responsabiiité de son parti des scandales dont la Cour d'assises vient d'avoir a s'occuper. Un seul jour nal catholique, la Voix du Luxembourg, hasarde une explication et elle est curieuse. Si le vice, écrit la Voix, s'est güssé, comme une immonde vipère, jusque dans les asiles de la vertu, la faute en est au flot de l'impiété qui monte et qui grandil chaque jourles rugissements de l'enfer étouffent le mur- mure de la prière. Des intelligences infernales blasphèment Dieu, nient la divinité du Christ, ca- d lomnient l'Eglise, entraveut son action.... Bref, si le frère Rainbode est un monstre, la faute en est M. Ch. Comte, a M. Littré, a M. Renan, en particulier, et au libéralisme en général. Soit, c'est une explication comme une autre. Mais la Voix du Luxembourg avouera cependant que si les libéraux prêchent les horreurs dont le pelit-frère de Boussu s'est rendu coupableils ne prêchent pas d'exemplo. Nous lisons dans l'Organe de Mom Nous apprenons et annongons avec plaisir que la section de l'intérieur de notre Conseil communal, a l'unanimité de ses membres, a décidé dans une de ses dernières réunions qu'il n'y avait pas lieu d'accopler pour les écoles d'adultes créer a Mons le régime de la loi de 4842 sur l'instruction primaire. Le Conseil ratifiera cette manière de voir, son libéralisme nous en est garant. On fit dans YEtoile beige On a soumis a M. le ministre de la guerre la ques tion de savoir si les campagnes du Mexiquedoivent être inscrites dans la matricule des officiers, sous-officiers et soldats de notre arméè qui ont pris part a l'expédi- tion. M. le ministre de la guerre pense qu'il est desira ble que les registres matricules rappellent toute la carrière militaire des individus qui y sont inscrits, et en conséquence il a donnó ordre de faire annoter pour mémoire les services et les campagnes des intéressés, ainsi que leurs blessures et leurs décorations. Pour les officiers, on n'inscrira que les campa gnes, blessures, actions d'éclat et les décorations. Les inscriptions a faire au double de la matricule déposéeau département de la guerre seront portées sur lesétats de mutations du trimestre courant. Le biais imaginé par M. le général Goathals pour tenir compteaux volontaires beiges, réincorporés dans l'armée, de leurs états de services... au Mexique, est assez ingénieux. Pour mêmoire Qu'est-ce que cela signifie A moins que ces mots n'aient pas de sens, ils veulent claire- mentdire que les prouesses accomplies dans le cours de l'aventure expédilionnaire, seront prises en consi- dération et envisagées comme des titres spéciaux, exceptionnels, a l'avancement. Les officiers, les sous-officiers et les soldats qui sont restés fidèles au drapeau beige passeronta l'an- cienneté. Le choix sera réservé pour ceux qui, s'asso- ciant une entreprise tentée au mépris du droit international, ont été, sous les ordres d'un prince étranger, travailler au'renversement de l'indépen- dance et des institutions d'un pays fibre. Le gouvernement, qui a favorisé sous main eet em- bauchage des volontaires beiges, avait eu, jusqu'i» présent, a défaut d'une confession sincère, la pudeur de s'eu défendre. Aujourd'hui il est ènaveu. Le dépar tement de la guerre fait savoir qu'il gardera bonne note des campagnes^ des blessures, des actions d'éclat et des décorations des militaires qui ont combattu au Mexique. II en conservera la mémoire. Fort bien. De son coté, l'opinion publique prend acte de cette decla ration. II est permis de présumer qu'a la première réunion des Chambres, des interpellations seront adressées de ce chef a M. le ministre de la guerre. Cheiala de fep d'&rmenï.!ères-©steade. La convention a intervenir entre la sociétó conces- sionnaire de la ligne d'Armentières a Ostende et celle de Biankenberghe a Bruges, ayant pour objet Sexploi tation de la première de ces lignes, semble n'avoir pu se conclure. II est aujourd'hui question d'une convention avec la Compagnie d'exploitation. Les actionnaires d'Ar- mentières-Ostende sont convoqués en assemblée gé nérale le mardi 20 aoüt prochain, pour la presenta tion d'un nouveau traité d'exploitation. D'après le Moniteur des Intéréts matériels de di- manche dernier, c'est sur le bruit que la Société d'Ostende a Armentières a affermé sa ligne a la So ciété générale d'exploitation que ses obligations sont remontées de 150 a 158 francs.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 2