Les eaux de Ia Lys.
Dans ces dernières années, l'on a agité, plusieurs
reprises, la question de la corruption des eaux de la
Lys.
Certaines personnes attribuaient cette corruption
au rouissage du lin.
D'autres, celles-ci en mains grand nombre, próten-
daient que les usines situées le long de Ia Haute et de
la Basse-Deule ótaient des foyers peslilentiels et la
cause unique de la corruption des eaux.
La dernière baisse d'eaux s'est chargée de procla-
iner l'innocence du rouissage.
Quoique lors de cette baisse, lo rouissage ne fut
point pratiqué, les eaux ne fureut pas moins corrom-
pues qu'en tout autre temps et, les jours pendant
lesquels les eaux de la Deule étaient déversées dans
celles de la Lys, tout le poisson de cette dernière ri-
vière devenait malade et crevait.
Devanl la tolérance des autorités francaises souf-
franl que les usines de l'Empire déversent leurs eaux
corrompues dans la Deule et empestent les contrées
traversées par Ia Lys, Ie gouvernement beige conti-
nuera-t-il, comme par le passé, d'interdire l'inoffensif
rouissage dans la Lys, a parlir du mois de septembre?
La Belgiquea un ambassadeur a Paris; elle le gra-
tified'un beau traitemeut. Que ce Monsieur, si agreable
en cour, s'il ressemble la plupart des ambassadeurs,
se rende utile a nos Flandres en travaillant a ce que
le gouvernement impérial soit sévère a l'égard des
usiniers du Nord et leur interdise en fait de deverser
leurs résidus malsains dans la Haute et la Basse-
Deule. II ne fera que son devoir, et il assainira notre
contrée.
Notre corps diplomatique n'est pas, espórons-le du
moins, un simple corps d'apparat émargeant de forts
traitements.
Concert de Ia Société des Choeurs.
La fête organisée par Ia Société des Choeurs a par
faitement réussi il n'y a qu'une voix Ift-dessus; on
y a entendu M. Warnots, MM. Fischer et Cornelis,
M. Dewulf et M. De Grave, sans compter deux forts
jolis choeurs et MM. Gollyn etSwekels, quiont très-
bien chanté, mais qui ont chanté du Concone.
M. Warnots a une voix charmante qu'il conduit
d'une facon exquise dans l'air du Songe d'une nuit
d'été, on a pu apprécier combien est profond chez lui,
comme chez tout véritable artiste, Ie sentiment des
nuancesdans l'air de la Dame Blanche on n'a pas
moins admiré la fraicheur de sa voix et l'excellence
de sa méthodedans une romance de sa composition
on a applaudi ft la fois l'auteur et Finterprête, tous
deuxdignes des plus chaleureux bravos. M. Warnots
quitte le théatre de Gand, oü il était attaché pendant
la dernière campagne théatraleil est engagé de nou
veau ft Rouen, oü l'appelle l'enthousiasme d'un public
prés duquel il n'a pu être remplacé quoique Ypres
ne se trouve pas prépisèment sur le chemin de Rouen
ft Bruxelles ou memo de St-Trond, M. Warnots est
de St-Trond, nous ne désespérons pas de l'en-
tendre encore ft Ypres; si Ie Président de la Société
des Choeurs, ft qui l'on a dü la bonne fortubo de pos -
séder M. Warnots, il faut reudre ft Cesar ce qui
appartient ft César, peut obtenir'de nouveau sa
visite, il aura bien mérité des dilettantes de notre
ville.
MM. Fischer et Cornelis, deux lauréats du Conser
vatoire, mieux que cela, deux artistes élevés ft l'école
paternelle, dans les meilleures traditions de l'art, ont
interprêté avec une vrai raaëstria les oeuvres de Ré-
riót et de Mendelshon, de Servais et de Leonard
Dewulf, notre concitoyen, les a admirablement secon-
dés dans leur tache et n'a point montré un moindre
talent dans l'exéeution d'une fantaisie sur ce grand
drame lyrique qu'on nomme les Huguenots Ca étó
pour nous un piaisir de l'applaudir a outrance et c'est
un nouveau piaisir que de rendre hommage ft son
mérite, qui n'a d'égal que sa modeslie, ce qui n'est
pas pen dire.
M. De Grave, cornet ft piston solo de la musique des
canonniers de Lille, a obtenu un fort joli succès dans
deux fantaisies d'Azban. Les Choeurs, nous l'avons
dit, ont été parfaitement enlevés, le second surtout, ft
qui nousdormons la preference. On nous assure que
notre jeune Société compte prendre part au concours
que Bruxelles offre au mois de septembre nous lui
verrions avec satisfaction affronter ce concours et
nous sommes loin de désespérer de son succes.
N'oublions pas d'ajouter que la fête s'est clóturée
par un bal, qui s'est prolongé avec entrain jusques
fort avant dans la nuit.
fr'ABTTS IHVEItS.
Nos champs de pommes de terre sonl de nouveau
infestës par la maladie qui a fait sa première appari
tion dans le pays, il y a une vingtaine d'années.
Au dire des habitants de la campagne, Ia récolte du
précieux tubercule est gravement compromise.
Quel malheur pour la classe ouvrière déja si éprou-
vée par la stagnation de ('industrie
M.Valery Logie, deMessines, étudiant ft l'Université
de Gand, ancien élève du Collége communal d'Ypres,
vient de passer, avec laplus grande distinctionl'exa-
men de premier doctoral.
Voici Ie résultat du concours au tir ft la cible
qui a eu lieu lundi dernier
Garde civique. 1"r prix M. BecoeneH., lieu
tenant; 2", M. Spilliaert L., capilaine; 3e, M. Froi-
dure E., garde; 4°, M. Bouckenaere E., garde; 5°,
M. DewaeleJ., artilleur; 6e, M. Froidure A., garde;
T6, M. Ligy M., lieutenant adjudant-major; 8°, M.
Sraagghe E., sergent; 9% M. Toussaert, sous-lieule-
nant, et 10e, M. Nolf E., sous lieutenant.
Sapeurs-Pompiers. 1or prix Croygny, pompier;
2°, Hubail, musicien; 3e, Baillieul, pompier; 4°, Du-
pont, idem; öe, Cocle, musicien; 6°, Deconinck, bri
gadier 7°, Labaere, pompier8° Becquaert, idem
9° Leboucq, Herman, musicien; 10°, Verstraete Jean,
pompier; 11», Kerrinckx, idem; 12°, Baratto Victor,
idem; 13e, Declercq, idem 14e, Bras, brigadier;
15", Ducorney Charles, musicien; et 16", Moreau,
idem pour le plus beau blanc Ducorney, Henri,
pompier.
Les Annates de la Société historique, archéologique
et littéraire de la ville d' Ypres et de Vancienne West'
Flandre viennent de s'enrichir de deux fascicules.
Les livraisons 3m0 et 4medu tome III dont la première
partie (livraisons lre et 2m° a vu ie jour il y a trois
années (en 1864), ont paru la semaine dernière.
Ces livraisons contiennent
Une notice sur l'Assemblee de la West-Flandre dite
Vergaderinge van Westvlaender 1789- 1794) par
Ernest Vandenpeereboom, membre de la Chambre
des représentants (avec planches).
Meessen, par Lafaut (J.
Fiüps, van Artevelde (1382) par Lafaut (J.)
La Généalogie de la familie Bommare, par le che
valier Amédée de Ternas, ancien élève de l'école des
Charles.
Les membres de la Société ont encore recu
1° Une planche Intérieur de l'église des Frères-
Prêch .urs ft Ypres.
2° Une feuille supplémen.taire, pour l'histoire édi-
fiante de Ste Marguerite et des Dominicains, par Fr.
Henri-Marie Iweins des Frères-Prêcheurs.
3° Un nouveau litre portant le millésime 1865. s>
On écrit de Furnes
Lundi o courant a eu lieu l'installation d'un Cercle
local de la Ligue de VEnseignemenlsous la présidence
de M. Henot, par M. Cambier, membre, et M. Buis,
secrétaire du Conseil général.
Quel honneur pour les Furnois d'être inscrits la
deuxième ville de la province comme Cercle actif.
Quelle lecon pour les villes voisines et entr'autres
celle que nous avons en vue oü l'on ne parle que pro-
grèset association libérale, c'est-ft-diredoctrinarismo,
étouffant jusqu'aux idéés de progrès reel.
Le lor, un incendie a réduit en cendres, ft Meulebeke,
une maison ft deux demeures, construite en briques el
couverte en tuiles, appartenant au sieur Francois
Van Maele, ouvrier,et occupée par lui et lesnommés
Auguste Decorte, et Louis Muiier, également ouvriers.
Le mobilier, i'habiilemenl ainsi que 22 douzaines de
balais, sont également devenus la proie des Hammes.
On ignore la cause. La perte est évaluéepour le pro-
priètaire Van Maele ft fr. 3,300 pour le locaxaire
Muiier a fr. 1,200 ils avaient ledout assuré, et pour
Decorte, dont rien n'était assuré, ft fr. 200.
Le 5, vers 9h. 45 m. du matin, le nommé De Ves-
tel, Joseph, agé de 72 ans, fermier a Lophem, s'est
coupé la gorge au moyen d'un couteau de poche et
s'est jeté ensuitedans un fossé a environ 50 minutes
de sa demeure, oü il a été retrouvé en état de cadavre
par sa familie. Chagrins domestiques.
Le 4, vers 9 heures du matin, le nommé Le-
bregt, Jean, célibataire, ftgé de 41 ans, cultivateur ft
Bossuyt, s'est suicidé par strangulation, dans le gre-
nier de sa demeure. Son cadavre ne portait aucune
trace de violence. Lebregt devait quitter, dans un
court laps de temps, l'exploitation qu'il occupait, et
le regret qu'il en éprouvait l'aurait, parait-il, déter-
minó ft cette funeste résolution.
On lit dans le Mémorial de Courlrai
Vols aux chiffons. Mardi passé huit jours, un
monsieur, parfaitement mis, aux manières polies,
s'est présenté ft l'hótel-estaminet le Miroir, tenu par
M. Ed. Pringiers pour y passer quelques jours. 11 at-'
tendait un coffre que devait lui expédier son père,
effectivement un coffre futenvoyó et portait l'adresse
de M. le marquis de Travistock, gare restante, Cour-
trai; a Ia reception de ce coüs, le marquis, car e'en
était un, fit la remarque que c'était la première fois
que son père lui donnait ce titre, celui-ci lui fe^it,
disait M. le marquis de Travistock, une pension de
cinq cents francs par mois. Inutile de dire qu'un tel
hóle fut soigné dans l'établissement, il sut se faire
très-bien venir des jeunes gens qui fréquentent eet
hótel et fut avec eux d'une amabilité charmante, il
ne se fit faute de régaler ses nouveaux amis, le cham
pagne coulait tous les soirs.
Cette vie de sybarite a pris une finil y a trois
jours, notre marquis a furtivement quitté l'hótel,
laissant Ie coffre en otage.
La police l'a ouvert et y a trouvé une quantité de
loques et de chiffons.
Le marquis de contrebande avait su capter l'amitié
d'un des familiers de la maison et lui avait promis
l'intendance de la familie Travistock.
Espérons que la police ne tardera pas a mettre ce
chevalier d'industrie, sous la main de la justice.
Le Moniteur des intéréts matériels a publié dix let
tres de M. Malou, qui font une guerre en règle aux
nouveaux tarifs des chetnins de fer de l'Etat, tant
pour les marchandises que pour les voyageurs. Ces
lettres, écrites avec esprit, ne resteront pas sans ré-
ponse. Un rude jouteur descend dans l'arêne, si nous
en jugeons par une première épitre insérée dans le
journal qui a accueilli le travail de M. Malou. Cette
lettre trouve que, chez M. Malou, l'esprit remplace
souvent la mémoire des fails. Au surplus, ce n'est
guère qu'une entrée en matièrela partie intéres
sante pour les hommes spéciaux sera la discussion
des résultats des tarifs nouveaux.
Un mot d'ivrogne
II est tard, les rues se font désertes et il trébucho,
trébuche...
Un ami le rencontre.
Toi, dans un pareil état I Tu as bien lort de
boire ainsi.
Je n'ai pas tort de boire, répond l'ivrogne, j'ai
tort de marcher quand j'ai bu.
Nous trouvonsdans la Raison une histoire assez co-
mique
a Un passant vit dernièrement un aveugle qui re-
gardait avec beaucoup d'attention diffórentes bouti
ques.
Ehquoil monami,ditle monsieur, il me semble
que vous n'êtes pas aveugle.
Non, Dieu merci 1 j'ai heureusementma vueaussi
bien qu'un autre.
Pourquoi allez-vous go et la avec un chien
C'est pour apprendre ft des chiens ft conduiredes
aveugles.
Onguent et Pilules 99olIoway.
Affections de la Gorge Toutes espèces de ces
désolantes maladies peuvent être promptement et
effectivement traitées par des frictions avec eet On-
guent, deux fois par jour, sur le cou et Ia poitrine, en
soutenant ses forces par un régime convenable. Par
ce simple traitement, la diphtérite, les ulcérations ou
relftchcments de la gorge, les irritations de la trachée,
l'esquinancie et tous les engorgements glandulaires,
cesseront dans leurs progrès et les ravages qu'ils au-
ront faits se répareront. L'Onguent Holloway est Ie
remède le plus dlgne de confiance pour toutes les
maladies internes et externes; il peut être sürement
et efficacement employé dans chaque cas, sans égard
ft la saison, au sexe, ft t'age ou ft la constitution. If est
hautement estimó pour la guérison rapide de la toux
spasmodique, de l'enrouement chronique et de tous
les desagreables épanchements de la gorge et du nez.
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