des Hcmlinge et de toule la brillaule plèïade d'artistes qui entoure les deux grands maitres comme d'une auréole, viennent après des siècles de separation, se donner rendez-vous et étaler avec orgueil leur fini précieux et leur fraicheur encore toute juvenile dans les murs même qui les ont vu naitre. (.'exposition durera seulement un mois, depuis le 25 aoüt jus- qu'au 25 septembre. Aussi engageons-nous vive- ment les amateurs du beau a profiter de cette occa sion unique. La Chambre de commerce d'Arlon, par cinq voix contre trois, s'esl prononcée en faveur du projel de loi portant abrogation compléte de la contrainte par corps, et, par cinq voix contre deux et une absten tion, elle a émis un voeu en faveur de la liberte abso lue du courtage, sauf en matière de navires sur ce point elle ne pouvait guère se prorioncer en connais- sance de cause el elle a laisse aux Chambres de com merce mieux placées qu'elle pour apprécier eet objel, le soin de se prononcer sur la necessité ou sur l'utilité du maintien de l'office de courtiers de navires. Un excursionniste a Wimbledon a accuse deux journaux calholiques d'avoir fait gras aux banquets de Guildhall et a celui de miss Coutts, qui lous deux avaient eu lieu le vendredi. Ges journalistes sont MM Erèbe et Snieders, rédac teurs du Journal de Bruxelles et du Handemblat, et ce qui donnait une certaine vraisemblanee a Laccusation portee contre eux, e'est que, dans leurs relations, ils font le plus bel êloge du menu de ces deux re- pas. MM. Erèbe et Snieders protestent contre l'accusa- tion dont ils sont l'objet; ils aflirment que si, par de voir, ils avaient assisté a ces deux banquets héré- liques, ils n'y avaient consommé que du poisson. lis offrenl de le prouver par tèmnins M. Erèbe invoque le témoignage de M. Snieders; M. Snieders celui de M. Erèbe. II parait que c'est la rédaction du Bien public qui sera appelée a se prononcer, la cause entendue, et de déclarer si MM. Erèbe et Snieders sont encore dignes d'être chargés des intéréts du parti. Le ministère de l'instruction publique évalue a dix mille le nombre des instituteurs francais qui ont dé- claré profiter des vacances pour visiter l'Exposition universelle. Les lycées de Paris ne pouvant en rece- voir que trois mille, pendant ce laps de temps, l'auto- ritè académique vient d'être informée du nombre de plaEes mises a sa disposition pour chaque départe ment. Tousles instituteurs qui recevront l'hospitalité dans les lycées de Paris, devront y prendre en même temps leur repas, moyennant une somme de trois francs par jour, soit, pour huit jours, 24 francs, qu'ils doivent verser a l'economat dès le jour de leur arri- vée. Les sociétés cooperatives des provinces centrales du Rhin ont tenu, le 7 de ce mois, leur congrès annuel a Wiesbade. M. Schulze Delitsch y assistait. M. Fau- cher, ancien dèputé et commissaire prussien a l'Es- position de Paris, a présenté un rapport fort intéres sant sur cette grande exposition. M. Schenk, président de l'assemblée, a lu ensuite le compte-rendu de l'Union des sociétés coopératives de toule l'Allemagne. CetteUnion, d'après une analyse du compte-rendu que publie VEurope nouvelleern- brasse 672 sociétés. Les avances et comptes courants de ces sociétés se sont élevés, pendant l'année 1866, a la somme de 85,010,145 thalers. Le montant des fonds provenant des associations est de 6,329,504 thalers, celui des dépots dans leurs caisses de 19.395,529 thalers; le profit net a étè de 500,637 thalers; la perte totale de 49,134 thalers. Enfin l'Union compte 350,000 sociélaires. On écrit de La Haye Les lettres qui viennent d'arriver de Batavia et vont jusqu'au 27 juin contiennent de nouveaux dé tails Sur l'epouvantable tremblement de terre dont a étè atteinte il y a quelques jours une partie des colo nies hollandaises. Les ravages, principalement dans Djocjocarta, sont très-considerablesplusieurs fabri- ques et uu certain nombre de inaisons el une partie des propriétés du sultan sont devenues en quelques minutes un monceau de ruines. Presque aucun des bêtiments de la localitè n'est demeurè intact. Le dom- mage dans Djocjocarta seulement est èvalué a 4 millions de florins. 300 cadavres ont été retirés desdécombres. A l'hópital de Djocjocarta, la familie entière du direc teur, composée de plusieurs personnes, a été enterrée vivante sous les debris. Le père seu! et un enfant ont pu éehapper au danger. Le nombre des morls serait saus doute encore plus grand, si le tremblement de terre n'avait eu lieu a quatre heures et demie du ma tin, alors que la population entière élait encore au lil. La calhédrale de Francfort, détruite le 15 aoüt cou rant par un iucendie, n'était pas seulement pour les Allemands une oeuvre d'art, c'élait un monument national, une sorte de symbole visible. Yoici ce que dit le Courrier du Bas-Rhin de l'effet moral produit par la ruine de eet antique édifice C'est dans ce saoctuaire que les anciens Césars d'Allemagne venaient ceindre la couronne impériale; la, que les électeurs du corps germanique se réunis- saient; la que, depuis le quinzième siècle, les desti- nées de l'empire se décidaient. De ce monument du passé, il ne reste que les quatre murs. II semblerait que l'ancienne Allemagne s'étant efïbndée a Sadowa, cetémoin, le plus antique des grandeurs impériales, ait voulu la suivre dans la tombe. II n'est pas un journal de Francfort qui ne ra- conte avec une sorte de superslitieuse terreur l'in- ccndie de la nuit du 15 aoüt; pas un qui ne fasse un retour amer sur les temps anciens, et qui ne compare avec douleur l'Allemagne moderne a l'Allemagne an tique, l'Allemagne prussienne a l'Allemagne alle mande; pas un pourtant qui ne trouve naturel que l'ancien döme impérial ait été détruit en une nuit, puisqu'aussi bien l'ancienne ville libre n'existe plus, et que la liberté de l'Allemagne a été brisèe en quel ques jours. C'est une chose qui est en parfaite harmonie avec les bouleversements de l'an dernier, dit le Journal de Francfort, que l'église des empereurs allemands et l'ancienne tour municipale soient ruinés en cinquante heures. Sans son Pfurrlharmpersonne ne reconnai- tra plus l'image de Francfort. Mais qui done retrou- verait encore l'ancien Francfort dans la ville ac- tuelle L'Opinione notionale, de Florence, annonce qu'a Palerme, dans la journée du 13 aoüt, il y a eu 600 cas de choléra et 400 morts. On sait que Palerme n'a pas 200,000 habitants. Nous trouvons dans le Morning Post du 15 aoüt Ia correspondance suivante Rome le 9 aoüt. Di- manche dernier, 4 aoüt, Albano regorgeait de visi teurs. II y avait des fêtes, a Marino d'un cólé, a Ari- cia de l'autrefêtes cóiébrées avec les cérémonies re- ligieuses et les divertissements profanes ordinaires, mais qui ont été suivies cette année d'une terrible at taque d'épidémie. Dans la nuitdemardi, le choléra éclalaitdans la ville avec une telle fureur, que la ma- ladie prenait dès le début un caractère foudroyanl, et que le mercredi matin, a la première heure, on cons- tatait 117 cas et 15 morts, sur une population de 6,000 atnes. J'etais alors au nombre des étrangers qui résidaient A:bano. Une simple promenade dans les rues me fit voir toute l'étendue que prenait lemal. Ce n'était de toutes parts que des processions de prêtres portant aux mourants l'hostie consacrée, de iitières sur lesquelles oti transportait les mourants a l'hópital, et des cor- billards qui conduisaient des cadavres au cimetière. On expèdia a Rome coup sur coup dans la journée une série de dépêches teiégraphiques pour demander des secours mèdicaux, des instructions et des voitu- res. Le cardinal Altieri, évêque d'Albano, quitta im- médiatement la capitale, vinlencourager les habitants par sa presence et prit la direction des affaires. Dans l'après-midi, il arriva de Rome une quantilé de per sonnes pleines d'inquiétudes pour les parents qu'elies avaient laissèes a Albano, et qu'elies voulaient trans porter ailleurs aussi vite que possible. Dans l'après- midi j'allai en voiture a Genzano par le pont d'Arioia, et a l'entrée d'Olmoto je rericontrais un cor don sanitaire qui ne laissait passer aucun voyageur sans lui faire subir des fumigations désinfectantes. b Je revins a Albano le soir vers la brune mais ce ne fut point sans peine que je parvins a faire passer ma voiture au milieu de tous les feux que I'on avait allumés dans les rues, par ordre du cardinal. Hier matin, les corbillards roulaient dans la ville d'une manière lugubre, s'arrêtant par-ci par-la pour recueil- lir les cadavres enfermés plutót dans des caisses gros- sières que dans des cercueils, et pour les porter au cimetière de la Madonna della Stella. Un grand nombre de boutiques étaient fermées les propriétaires étaient morts ou avaientèmigréles échoppes de fruitiers avaient disparu, mais les débits d vin étaient encore en pleine activité. Le séjour d'Albano devenait aussi dangereux que peu conforta- ble. Je résolus d'aller chercher un air plus pur, si cela était possible. Je partis pour Aricia j'avais ['inten tion d'aller a Genzano ou a Velletri, mais lesautori tés d'Aricia avaient placé des gardiens en armes sur le grand viaduc pour empêcher qui que ce füt de ve- nir d'Albano. Je n'avais plus qu'une ressource, c'était de détourner mon cheval, de revenirsur Albano et de traverser la ville de nouveau pour me rendre a Rome. o 10 aoüt. En arrivant hier ici, j'ai trouvé tout le monde frappé d'horreur en présence de la terrible violence du choléra d'Albano. A Rome, la marche du choléra a été très-capricieuse il attaquait successi- vement differents quartiers et differentes paroisses avec assez de gravité mais il ne donnait qu'une moyenne de mortalité peu élevée, par rapport a la ville entière. Pendant les dernières vingt-quatre heures le nom bre des morts du choléra a été seulement de 15, tan dis qu'a Albano, depuis les 3 jours que l'épidémie s'y est déclarèe, il y a eu environ 200 cas, dont 120 sui- vis de mort. II est impossible que cette état de choses dure longtemps, car la population s'enfuit dans toutes les directions. Malheureusement beaucoup de fugitifs emportent avec eux le germe de la maladie, et meu- renten arrivant aux endroilsqu'ils ont choisis comme point de refuge. A Rome, le choléra a pris de plus grandes propor tions, par suite de l'arrivée des fugitifs d'Albano. II y en a beaucoup quipeine arrivés, ont perdu Ia vie. Les habitants de Genzano, Aricia, Marino, Frascati, Sterni et Rocco n'ont pas voulu recevoir les personnes qui fuyaient d'Albano, et s'étant armés, ils ont tué celles qui avaient osé faire quelque résistance. II faut remonter au moyen-óge pour trouver des faits aussi désolants. Voici le nombre des morts qu'a faits le choléra ces jours derniers dans Romele 10 aoüt, 28 le 1126 le 12, 29 le 13, 39; le 14, 37. Dans quelques pays de la haute Italië, le choléra fait encore plus de ravages qu'a Albano. A Coneso, sur 300 habitants, 50 ont succombé. A Carniglia, sur 400 habitants on compte 80 victimes- Voici une réponse de police correctionnelle qui a soulevé a la septième chambre du tribunal de Paris une hilarité universelle on jugeait un gaillard pré- venu d'avoir battu sa femme avec récidive. Le prési dent i'admonestait avec sévérité. Comment osez- vous abuser ainsi de voire force C'est pas la mienue, c'est celle de l'habitude. Un Iioimne providenliel. 11 n'y a point d'aspiration aussi glorieuse que la désir de faire du bien. Howard, penché sur le lit du malade et adoucissanl l'agonie de la mort, était plus grand que Napoléon a Austerlitz. Thomas Holloway dont les inestimables médecines triomphent des ma ladies de chaque sorte, dans toutes les parties du globe, est plus digne de gloire et de respect, que le guerrier qui a toujours l'épée a la main. Quand Kos suth visita les Etats-Unis, il fut dèsigné par un des membres du clergé comme un homme providen- tiel. Assurément le professeur Holloway, qui a voyagé dans presque toutes les parties du monde, mérite davantage ce titre. Son établissement central de Londres a été la source fondamenlale de la santé des millions d'affligés. Ses depóts, établis dans chaque ville et cité de l'univers sont les Dispensaires du peuple. Ce qui est vrai de l'immense dèbit de ses médecines a Londres, est égalemeDt vrai dans le monde entier, paree que partout oü la civilisation a pénètré, par terre et par mer, elles sont connues et appréciées. Du Groenland a la Terre de Feu du Mississipi au Gange elles sont annoncées en toutes langues connues et sont recherchées par les races de toutes les couleurs et de tous les pays, comme les seuls remèdes secourables et ayant fait leurs preuves dans toutes les phases des maladies. Les meilleurs journaux mèdicaux de Londres et d'Edimbourg, non- seulement exceptent les Pilules et l'Onguent Holloway

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3