L'entrée en campagne de Garibaldi est snbordonnée certains raouvements intérieurs sur lesquels en croit pouvoir compter", ces mouvements détermine- ront l'appel des volontaires. Ges volontaires parviendront-ils a franchir la fron- tière sans encombre? De Rieti a Isoletta, dans l'A- bruzze, cette frontière couverte de forêts, coupée a tout instant par des fondrières et des precipices, se prête admirablement aux projets de Garibaldi. Par une nuit noire, une armée entière pourrait défiler en dépit de la surveillance la plus rigou- reuse. Le gouvernement ilalien est assez mal renseigné, car il se voit réduit aux rapports des préfels, qui ne savent rien, et a ceux des autorités militaires gardant la frontière pontificale, qui ne voieut rien de suspect passer devant leurs yeux. Garibaldi semble prendre a têche de temporiser pour lasser la surveillance des troupes qui gardent Ia frontière.Ces troupes composent un effeclif de 40,000 hommes; elles sont mobilisées comme en temps de guerre, et coütent chaque mois au Tresor plusieurs millions, qui figureront dans le prochain budget a titre de crédit supplémenlaire. I.e Libre Examen publie une circulaire imprimée a Tulle, chez Crauffon et Ce, et répandue a profusion par M. Lestourgis, curé d'Argentat (Gorrèze). Voici ce document On demande a vee instance que cette ieltre soit com- muniquée aux enfants. Mes bons pelils amis, Dans une petite ville de la Gorrèze, la maison que j'habite menace ruine, et pourrait un jour ou l'autre être la cause de quelque accident pour ceux qui vien- nent me visiter, m'offrir leurs hommages, me témoi- gner leur amour. Les habitants de cette ville sont bien bons pour moi et voudraient m'élever une mai son plus digne de leur Dieu, disent-ils. Mais, helas! ils sont trop pauvres et ne peuvent entreprendre une oeuvre aussi importante avec leurs propres forces. Aussi ont-ils fait appel a la charite de tous les fidèles enfants de mon Eglise. Mon vicaire sur la terre, le Souverain-Pontife Pie IX, a béni leurs bonnes inten tions, et tous ceux qui feraient la plus petite offrande pour la reconstruction de l'èglise Saint Pierre d'Ar gentat. Les ressources sont encore insuffisantes, et, en voyant les bons désirs de mes fidèles, j'ai voulu leur venir en aide, et j'ai pensé que je ferais bien de m'adresser aux pieds des enfants qui m'aiment, afin qu'ils demandent a leur maman la toute petite somme de cinq centimes, d'un petit sou, pour aider a batir ma maison. Je vous demande cette petite aumóne, de ma pauvre crèche, de dessus la paille, oü je reposeen attendant que vous m'óleviez une maison plus belle, vous mes bons petits amis, qui ètes, pour la plupart, mieux logés que moi. En attendant, je vous donne ma plus douce be nediction De ma crèche de Bethléem, d Signé Jésus, Protecteur des petits enfants. P.-S. Je choisis pour mon trésorier Antoine Lestourgis et pour trésorière Eulalie de Montal, a Ar- gentat (Gorrèze). i> Que pense Ia presse cléricale de cette ingénieuse el lucrative fiction, elle qui n'admet même pas que l'on pastiche les mandements des évêques ACTE 5 OEEICIELS. Un arrêté royal du 16 aoüt 1867 dispose, d'une part, que les délais fixés par les art. 8 et 9 de la convention du 16 mai 1866, regissent la concession du chemin de fer de Blankenberghe a Heyst, sont postposés au ler janvier 1866, pour l'achèvement des travanx d'exhaussement et de renfoncement de la digue du Gomte Jean, et au 1" juillet 1868, pour la mise en exploitation du chemin de fer ci-dessus dési- gué; d'autre part, que remise est accordee a la com pagnie du chemin de fer de Bruges a Blankenberghe des retenues qu'elle a encourues jusqu'a ce jour, du chef de retard dans l'exécution des travaux qui lui incombent aux termes de sou octroi de concession du chemin de fer de Blankenberghe a Heyst. FAIT* niVGIiS. Le conseil d'administratiou du chemin de fer d'Os- tende-Armentières vient de céder ['exploitation de cette ligne la sociélé générale d'exploitation. Les pro duits du tralie seraient par moitié, la Société d'ex ploitation fournirait le matériel roulant. La Société du chemin de fer de Bruges-Blankenber- ghe, qui avait primitivement pris a bail la section d'Ostende-Turnhout, a fait signifier a la Société d'Os- tende-Armentières dèfense de statuer en assemblee d'actionnaires sur le traité conclu avec la Compagnie générale d'exploitation. Une épidémie ophlalmique sévil en ce moment par- mi les soldals du 8" lanciers, en garnison a Mons. Soixante a soixante-dix militaire sont en iraitement. Le Messager Franco Américdin constate, d'après une correspondance particulière de Paris, que Ie ré- cit fantastique publié par le Figaro de la mort de Maximilien et de ses compagnons d'infortune, repro duit par quelques feuilles new-yorkaises, n'était qu'un plagiat habilement déguise. C'est la relation exacte de l'exécution de Murat dans l'histoire des Bourbons de Naples, d'AIex. Dumas. On n'entend parmi les exposants de l'Exposition ds Paris, que des réclamations contre la manière dont Ie jury s'est acquitté de sa tache. Le numéro de 1'Gxposition, Moniteur de I'Exposition universelle de 1867, annonce qu'avant Ie 3 aoüt, plus de 500 protestations étaient recues contre les décisions du jury. Une autre publication parle de la diminution crois- sante des visiteurs, et ajoute a Les médailles d'or se plaignenl des médailles d'honneur; les médailles d'argent protestent contre les médailles d'orles mé dailles de bronze font un appel au public et a l'avenir Jes mentions honorables ferment les vitrines. Le jury est accusé publiquement dans les journaux d'avoir accordé des prix a des induslriels qui n'onl rien ex posé; d'avoir couronné deux fois le même objet sous des noms differents d'avoir commis des fautes incon- cevables. II grêle des protêls, des plaintes et des ac cusations; il pleut des procè.s. II est temps que le temple de la paix soit ferrné, si l'on ne veut pas que les exposants s'entredévorent etdévorent le jury. Un négociant, M. R.,., étant avant-hier a l'Expo- sition, avait été vo'è de son porte-monnaie contenant deux cents francs; de son portefeuille renfermant divers billets a ordre et traites commerciales, et enfin de sa chalne et de sa monlre en or. II regrettait sur- tout cette montre, dit 1 'Opinion nationale, qui lui avait été donnée comme prix de gymnastique, alors qu'il était sapeur-pompier, et sur la cuvette de la- quelle est gravée une inscription indicative de cette récompense. IlierM R... a recu d'un commissionnaire unpaquet soigneusement ficelé l'ayant développé, il y a trouvé son portefeuille, sa montre et la lettre suivante Mon cher monsieur, J'ai eu l'habilete ce qui n'était pas facile de faire un coup de maïtre en vous volant tout ce que vous possédiez dans vos poches je vous retourne votre portefeuille et les papiers qui me sont compléte- ment inutiles, ainsi que votre montre. De celle-ci je pourrais profiler, mais je serais vraiment désolé de vous en priver. En lisant cequi est gravé sur la cu vette, j'ai compris eombien vous deviez tenir a eet objet, témoignage d'une récompense méritée, sans doute, et je me fais un devoir de vous le restituer. Vous voyez qu'il y a des honnêles gens partout. Votre serviteur, UN PICK POCKET FRANCAIS. Le commissionnaire questionné a déclaré que le paquet lui avait été, remis, place de la Bourse, par un monsieur bien mis, ayant l'air fort distingué et qui, aprés lui avoir donné deux francs pour sa course, - était monté dans un élégant coupé bourgeois, conduit par un cocher en livrée et portaut un chapeau ga- lonné. On commencera, au mois de mai prochain, l'im- irersion du cêble destiné a relier Brest au continent américain. Ou fabrique déja ce cêble a Londres, et l'opération du placement sera confiée au Great-Eas tern, qui a servi avec succès une première fois pour l'instailaliou du cable anglais. Un mois suffira sans doute, et dans le couraot de juillet 1868, au plus tard, la France e l'Europe entlière pourront échanger des depêches lelégraphique avec l'Amérique. L'expédition d'Abyssinie parait être irrévocable- ment arrêtee. Le gouvernement anglais ne veut pas rester sous le coup de ['humiliation immense qui lui a été infligée par l'empereur Theodoros. L'armee expédilionnaire sera tirée en grande partie de l'empire indo britannique. Mais les Cipayes, mal- gré leur discipline, ne sont pas en état peut-être de lutter contre les guerriers de l'Abyssinie, dont le cou rage el l'impétuosité sont véritablement extraordi- naires. On pense done que des troupes anglaises seront jointes a celles de l'Inde, qui seront surtout choisies parmi les regiments indigènes. Pendant la semainedernière, la chaleur a été si ac- cablante en Angleierre que plusieurs moissonneurs sont morts par suite de coups de soleil. Cette morta- litéa été remarquable dans les comtés de Norfuik et d'Essex. A Londres, des décès ont également eu lieu dans les mêmes conditions, ainsi qu'aux courses de Wolverhampton, oü un parieur est mort subitement on n'a pu encore constater son identité. Une lettre de Londresditque depuis 13 ans on n'a pas ressenti une chaleur pareille a celle qui a precédé l'orage de ven- dredi, lequel a causé de grands ravages. Une petite compagnie dramatique donnait derniè- remenl des representations a Bourg. Le soir du 13 aoüt, au moment de lever le rideau, le régisseur vient annoncer que par suite de 1'état d'ivresse de plusieurs artistes, la représentation ne pourrait avoir lieu. Le public, dit le Memorial de la Loire, dut se con- tenter de cette excuse, et la recette fut remboursée. La plus audacieuse et la plus singulière tentative vient d'être faite par des malfaiteurs pour s'emparer des valeurs de la banque de Philadelphie. Ils avaient creusè un tunnel qui menait aux caves renfermant la réserve mótnllique au moment oü ils touchaient au tresor, un ébranlement mit sur leurs traces et le pil lage avorta. II était temps, une mince cloison sépa- rait les voleurs de l'or convoité. Une singulière annonce que le Figaro avoue avoir trouvée sur les vitrines d'un magasin de lingerie de Bruxelles On demande une bonne possédant les deux lan- gues, de préférence une qui n'ait pas servi. La langue ou la bonne Onguent et Pilules Ilolloway. Grippe, Rhumes. Dans les maladies de gorge et de poitrine, si fréquentes dans ce pays, rien ne sou lage si promptement, ni ne guérit aussi sürement que ces inestimables remèdes. Ges désordres sont souvent trop négligés dèsle principe, ou bien, ils sont mal trai tés, d'oü résulte, dans l'un comtne dans l'autre cas, des consequences desastreuses. Quelle que soit la condition du malade, les médecines Holloway le gué- riront,, si la guérison est possible. Elles arrêleront les symptómes alarmants, jusqu'a ce que le sang soit purifiè et que la nature achève la guérison, en res taurant graduellement la vigueur et les forces vilales des nerfs. En persèvérant a faire usage des prepara tions Holloway, on ressenl bienlót une grande amelio ration sur l'eslomac et sur tout le systèmeen général les fluidessont regénérés,la matière morbide est chas- sée et une heureuse revolution s'opère a travers le système. YPISES. Etal-civil du 23 au 30 Aoüt 1867. NAISSANCES. Sexe masculin 7. Sexe féminin 6. MARIAGES. Werrebrouck, Julien, journalier et Burgsraeve, Marie, dentellière. Gontier, Charles, journalier et Verslyp, Marie, dentellière. DÉCÈS. Carpentier, Rosalie, 41 ans, dentellière, épouse de Frangois Treve, rtie de Menin. Debeer, André, 86 ans, sans profes sion, veuf de Marie Maibrancke, St Jacques lez-Ypres. SchabaiUie, Henri, 50 ans, préire, rue Close. Acket, Vir- ginie, 05 ans, sans profession, épouse de Francois Bohm, rue de Lille. Enfants au-dessous de.7 ans Sexe masculin 3. Sexe féminin 5. Poperingtie. Prix moyen du marché du 30 Aoüt 1867. Froment, l'hectolitre00 00 Seigle00 00 Avoine<j 50 Poinmesde terre, les 100 lciloj10 00 Beurre, le kilos2 80 Houbion, les 50 kilos170 00

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L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3