a Armentières seront attributes par raoitié a cha-
cune des parlies contraclantes.
La Société générale Sexploitation s'engage a re-
prendre, de la Société d'Ostende d Armentières, le
materiel roulant se trouvant déjd sur cette ligne et
se composant d'une locomotive et de quinze wagons
plats d'une valeur ensemble de 88,000 francs; cette
somme sera payée moitié au premier janvier 1868
et moitié au premier juillet de la méme année.
Nous ne cornprenons pas pourquoi, si l'on a vrai-
ment l'intention d'achever complétement la ligne d'Os
tende a Armentières ou de construire plus d'une
section, l'on aliène a la Société d'exploitalion le ma
teriel nécessaire aux divers travaux de construction,
tels que terrassements, etc.
II est de regie qu'on ne vend son mobilier que
lorsqu'il devient inutile.
D'un autre cóté, pourquoi fixer un ordre d'exécu-
lion dans la construction des sections et donner la
priorité au troncon de Gomines Armentières sur b>s
deux sections aboutissant a Ypres, si la société n'en-
tend pascontinuer son oeuvre?
Nos burgraves, représentès dans toutes les sociólés
et dans toutes les administrations, pourraient, sans
doute, fournir des explications a ce sujet.
A propos de la nouvelle decoration.
Une feuille hebdomadaire de Bruxelles, qu'on n'ac-
cusera certainement pas d'être hostile au ministère,
la Semaine libéralea publié dimanche une spirituelle
causerie a laquelle nous empruntons les lignes que
voici
Quant aux actes éclatants de courage
et dévouement (style d'un arrêté récent), d qui se
sont produits l'an dernier, a l'occasion du cholera, il
est toujours question de les récompenser. Si l'on
tarde a mettre a exécution des projets concus a cette
occasion, c'est qu'il est venu des scrupules aux
hommes ingènieux qui ont imaginè, pour honorer le
courage uni a la science, une marque de distinction
intermédiaire entre la distinction agricole et l'ordre
de Leopold; celui-ci, réservé aux fils de familie qui
portent des lettres a LaHaye(en voitures de Vclasse,
aux frais du gouvernement), ou aux représentants
qui prêtent des parapluies aux ministres, a la sortie
de la Chambre. On voudrait trouver quelque chose
qui offensèt, moins encore que la décoration décrétée,
la modeslie des médeeins qui se sont spécialemeut
signalés a ['attention publique. On dit qu'on adoptera,
comme type définitif,la pièce de dix centimes,en nickel,
laquelle se portera dans la poche du gilet, sans pou-
voir être détachèe du ruban.
Bravo voila quelques lignes, écrites sur un ton
léger et badin, qui n'en contienuent pas moins de
bien grosses vérités-
Vous commandez tant bien que mal une pariie de
plaisir en pays élranger décoration. Vous rendez
quelques services électoraux plus ou moins contes-
tables décoration. Vous faites aligner en demi-
cercle pendant une dizaine d'annees les balaillous de
nos soldats-citoyens décoration. Vous portez une
lettre quelconque a un principicule quelconque dé
coration. Vous accompagnez celui qui accompagne
celui qui porte la lettre encore une décoration.....
Mais au milieu des ravages du cholera, vous vous
sacrifiez nuit el jour au chevet des moribonds vous
risquez votre vie pendant des mois entiers sur le
champ de bataille de la peste obtiendrez-vous du
moins cette marque de distinction qu'on prodigue en
toute circonstance de si deplorable facon
Allons done I il vaut mieux créer une médaille nou
velle, d'argent ou de nickel, qu'on ne pourra point
détacher du ruban quelque chose comme un jeton
de présence d'höpital I
El dire qu'on avail une si belle occasion, en déco-
rant tant de gen.s de coeur et de dévouement, de rele-
ver l'ordre de Léopold du discredit oü il est tombé!
Economie de Tournai.)
Dans son assemblee générale de samedi dernier le
Liberale Vlaamsche Bond a voté le texte de la petition
suivante, demandant l'abrogation de la loi sur la con-
trainte par corps.
A Messieurs les président et membres de la Chambre
des représentants
Messieurs,
Le Liberale Vlaamsche Bond d'Anvers est, comme
la grande majorité de ses concitoyens, ému des nom-
breux obus que la loi sur la contrainte par corps
occasionne et entraine encore journellement, el il ex-
prime iedésir de la voir abolie le plus tót possible.
Le Bond est persuadé que le bien qu'elle pour-
rait produire n'égale pas a beaucoup prés le mal
qu'elle^cause.
II est d'avis qu'une telle loi, reste du moyen-age,
et qui porte l'empreinte d'une barbarie surannée et
d'une sévéritè inhumaine
Qui semble être faile pour servir d'arme des
gens rancuniers contre des victimes malheureuses
plutöt que pour punir des coupables
Qui a eté trop souvent la cause de la ruine totale
des families;
Qui n'a servi, dans plusieurs cas, qu'S exploiter,
d'une manière légale mais immorale, les families et
les amis des débiteurs
Qu'une telle loi, disons-nous, contraire a l'es-
prit de notre Constitution, ne peut disparaitre assez
tót.
II nous semble inutile, Messieurs, d'entrer dans
de longs développements sur les motifs sur lesquels
nous nous fondons pour vous demander l'abrogation
de cette loi; le Liberale Vlaamsche Bond d'Anvers se
joint a la Chambre de commerce de cette ville pour
vous prier de bien vouloir, dans votre prochaine ses
sion, abolir la loi sur la contrainte par corps.
Agréez, etc.
Dans la méme séance, comme corollaire de cette
petition, le Bond a, a l'unanimité, voté a M. Ie repré
sentant Delaet, pour sa conduite eavers Jan Vau
Ryswyck, un blême solennel et énergique comme
homme politique, comme journaliste, comme Flamand
et comme homme.
Un très-curieux procés de presse vient d'être jugé
par la. première chambre du tribunal de 1ro instance
de la Seine. L'Univers (religieux) avait admis et inséré
une annonce de I'Univers illustré, qui donne en prime
les ceu vres complètes de Balzac. Quelques jours après,
M. Louis Veuillot apercoit cette annoncele nom de
l'illustre romancier lui fait dresser les cheveux sur la
tête; il se récrie, il proteste publiquement
Cette annonce euvoyée directement a l'imprime-
rie, n'avait pas été, écrit le gérant de 1 'Univers (reli
gieux), conlrólée par la rédaction. Si nous avions pu
en prendre connaissance, elle n'eüt pas été admise.
Malheureusemenl, la précipitation avec laquelle se
font les journaux rend quelquefois bien difficile le
contróle de cette partie du journal. Du reste, les édi-
teurs de 1'Univers illustré font une mauvaise specula
tion en l'annoncant dans les journaux religieux. Leurs
primes indiquent parfaitement le caractère de leur en-
treprise; on ne saurait rien dire de plus décisif pour
empêcher l'abonnement.
Les propriétaires de I'Univers illustré n'ont pas
trouvé de bon goüt eette diffamation après l'annonce,
et ils ont actionné ['Univers (religieux) devant la lr°
chambre, qui a condamné ce dernier au rembourse-
ment de la somme de 200 francs a lui payée pour frais
d'annonce, et a l'insertion d'une rectification dans les
trois jours du jugement, sous peine de vffigt francs de
dommages et intéréts par chaque jour de retard-
M. Louis Veuillot ne s'est pas encore exécuté.
Voudrait-il en appeler?
Ce serait une belle résistance, mais quelque peu
coüteuse. Apres cela, M. Veuillot doit en avoir les
moyens. O Baizac 1 oü es-tu
ACTES OEFÏCSECS.
Un arrête royal, en date du 26 aoüt 1867, accepte
la demission offerte par le sieur Depuydt, de ses fouc-
tions de bourgmestre de la commune de Dickebusch,
arrondissement d'Ypres.
Par arrêtés royaux du 26 aoüt, les sieurs Hainaut,
greffier de la justice de paix du canton de Péruvvelz,
et Flamand, greffier de la justice de paix du premier
canton d'Ypres, sont autorisès le premier, a conser-
ver le mandat d'agent de la compagnie beige d'assu-
rances a primes contre l'incendie, établie a Bruxelles;
le second, a continuer, sous Ie nom de son épouse, le
commerce d'épiceries et de tabacs établi a Ypres.
Ces aulorisations sont révocables en tous temps.
Par disposition mi nistér iel!.e du département de la
guerre, le lieutenant colonel L.-F.-A. Fraipont, com
mandant de place de 2s classe, a Arlon, est désigné
pour commander Ia place d'Ypres.
Le sous-lieutenanl Van Nuffel, du I" régiment des
chasseurs a cheval, est désigné pour l'éeole de cavale
rie.
Le lieutenant-colonel Duillion, de l'état-major de
l'artillerie, délaché a l'inspection générale, est désigné
pour le Ier régiment.
Le lieutenant Bassens, du 2° régiment d'artillerie,
faisant fonctions d'instructeur a l'éeole de cavalerie,
est désigné pour la 4° batterie a cheval du I" régi
ment avec sa position actuelle.
Le lieutenant Boulard, du 1e' régiment d'artillerie,
est désigné pour la 3° batterie a cheval du corps dont
il fait partie.
Le capitaine en second Lemaire, du 2" régiment de
chasseurs a cheval, est désigné pour passer au 4° ré
giment de lanciers.
Les lieutenants d'état-major Vanderstegen et Cou-
sebant d'Aikemade, actuellement attachés au 4" régi
ment d'artillerie, sont désignés pour être attachés au
3" régiment de la même arme.
Par arrêté royal du 26 aoüt 1867, est acceplée la
demission du sieur Goubau, juge suppléant a Ia jus
tice de paix du canton de Messines.
FAÏTS OIVFJIÜ.
Le nornmé Ed. Bancien commissaire-voyer, a
été trouvé ces jours derniers pendu dans sa demeure.
On altribue eet acte de désespoir a des spéculations
malheureuses
Une femme, cabaretière a Reninghelst, s'imaginant
être cause de la mort de son enfant atteintffiu croup, a
tenté de se pendre. En la trouvant, son mari, au lieu
de couper la corde, courut prévenir les voisins. Fort
heureusement, ceux-ei arrivèrent encore a temps.
Le bon sens de ce mari ne mórite-t-il pas une men
tion honorable
Le 2 de ce mois, a 4 heures de relevée, a été retiré
des eaux de ia ville le cadavre de la nommée Amélie
Vanoverschelde, ógée de SI ans, épouse de Jean
Vanha, charpentier.
Depuis quelque temps cette femme donnail des
signes d'aliénation mentale.
Pendant la nuit du 30 au 31 aoüt dernier, deux
voleurs se sont introduits dans la cave du cultivateur
Van Ackere Francois, a Ledeghem, en fracturant une
harre en bois du soupirail, et out enlevé deux pots
de beurre du poids de 18 kilos.
D'après le Moniteur des Intéréts matérielsl'admi-
nistration des chemins de fer de l'Etat vient de dénon-
cer les conventions de service mixte qui la lient a la
Société générale d'exploitation. Notification de cette
mesure aurait été faite aux differentes compagnies de
chemins de fer dont Sexploitation est affermée a la
Société générale d'exploitation.
On écrit de Bruxelles
L'ouverture de la chasse n'a apporté que fort peu
de gibier sur nos marchés. C'est au point que di
manche, les perdreanx jeunes se vendaient a fr. 5 a
5-50 la couple. Ceci semblerait indiquer que le gibier
est fort peu abondanl cette année, comme on semblait
le pré voir.
Une correspondance adressée a 1 'Ami de l'Ordre,
de Namur, rend compte de Ia distribution des prix
aux eleves de l'éeole normale de Carlsbourg, dirigée
par les petits-frères.
Nous en dèlachons, avec un plaisir rehaussé d'ad-
miration, le paragraphe suivant
oc L'auditoire a été fort égayé par une fantaisie mi-
mique intitulée Malbr'oug s'en va-t-en guerre
exécutée avec le concours de mirlitons, L'invinciblo
Malbr'ough était représenté dans les differentes
phases de sa vie de héros, de sa mort, de son eu-
terrement.
On ne saurait trop applaudir a eet exercice de
haute mimique, éminemment propre a former l'es-
prit et le cceur des jeunes gens. Rien ne manque plus
a la gloiredes héros de Ramillies et de Ma'plaquet... n
Les élèves de Carlsbourg, destinés a devenir des
instituteurs primaires, proposeront probablement d'a-
jouter un cours de mirliton au programme scolaire
du gouvernement. C'est une lacune a combler dans
Ia loi de 1842.